La GRATIFERIA fait un tabac au Buis

A Buis les Baronnies dimanche, le Mille Club n’a pas désempli à l’occasion de la première Gratiféria buxoise.

Il y a dans le remarquable succès de la « Gratiféria » ou « Marché Gratuit » qui s’est tenue dimanche à Buis les Baronnies, un indiscutable signe des temps !

 Plusieurs centaines de personnes ont, d’une manière ou d’une autre, participé dimanche 3 février,  toute la journée dans la salle du foyer J.J. Coupon, à cette première « Gratiféria » buxoise, à ce premier marché 100 % gratuit dans lequel chacun donne ce qu’il a de superflu et prend ce dont il a besoin sans aucun échange d’argent. Le principe est simple : « Donnez ce qui vous plait – Prenez ce dont vous avez besoin ».

L’idée répond à une nouvelle tendance anti-conso qui vise à se débarrasser de possessions matérielles devenues inutiles, afin qu’elles circulent et profitent à d’autres. Il s’agit aussi de donner sans rien attendre en retour, pour que plaisir d’offrir ne rime pas avec consommation. La Gratiféria est aussi un lieu de rencontres collectives autour d’un concept gentiment subversif qui brise les dogmes de la société de consommation et séduit les adeptes de la décroissance.

 

 Son but premier est la promotion de la gratuité (ou de la circulation des biens dans un cadre non-marchand). En ce sens, organiser une Gratiféria est un acte militant en soi. Chacun peut se servir sans se soucier des questions financières. Il est clair que pour les personnes et familles en difficulté, l’organisation d’une Gratiféria est une aubaine. Mais ils ne sont pas les seules à être séduit par le concept. A Buis les Baronnies dimanche dernier, une large palette de la population, toutes classes sociales confondues, a pu profiter de ce système alternatif.

Gilles Pascal (à gauche) et la joyeuse équipe du Comité culturel et festif de Reilhanette sont les initiateurs des marchés gratuits dans la région.

« Le succès de notre initiative dépasse de loin nos attentes » confie Gilles Pascal l’initiateur du projet avec son équipe du Comité culturel et festif de Reilhanette. « Le nombreux public buxois venu dimanche nous rencontrer a prouvé qu’il y a aujourd’hui dans nos régions une vraie demande de gratuité… Et nous comptons bien essaimer prochainement des petites Gratiférias dans plusieurs villages de la région…. » Des demandes se sont d’ailleurs déjà exprimées à Mollans sur Ouvèze, Montbrun les Bains, Simiane, St Jean de Sault et même sur Avignon …

  Nées en Argentine en 2010, les Gratiférias se sont développées dans plusieurs pays voisins d’Amérique latine, ont grandi aux Etats Unis et au Canada et ont débarqué l’année dernière sur le vieux continent. Dans la région, le Comité culturel et festif de Reilhanette fut le premier à s’emparer de l’idée et une première Gratiféria organisée le 2 décembre dernier à Reilhanette devait connaître un succès immédiat.

Le 2 décembre 2012, une première Gratiféria était organisée avec succès dans le village de Reilhanette.

C’est que ces marchés gratuits sont faciles à mettre en œuvre. Ils sont annoncés à l’avance sur Facebook, par e-mail ou avec quelques affiches. Il suffit alors de trouver un lieu public, d’avoir l’accord de la commune et de faire respecter certaines règles de conduites : Ventes et échanges y sont absolument prohibés. Tout doit être gratuit ! Les objets doivent être en bon état et être repris le soir s’ils n’ont pas trouvé preneur. Et bien sûr un minimum de civilité est requis (ne pas venir par exemple en camionnette pour tout embarquer à la première heure…). Aux objets qui se trouvent habituellement sur un marché d’occasion, tels que vêtements, livres, jouets, meubles, vaisselles, appareils électroniques, légumes du potager, etc., peuvent venir s’ajouter des biens immatériels : propositions de services, d’offre de savoir, de cours, d’aide ponctuelle. Piquenique partagé et animations diverses sont habituellement au programme de la journée.

Pour en savoir plus : Gilles Pascal, 06 60 49 42 51 – http://www. fedetcc.orgwww.facebook.com/gilles.pascal2

 Alain BOSMANS
Article partiellement paru dans le Dauphiné Libéré du 7 février 2013

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