Monsieur le préfet, vous n’avez pas le droit !

Forte mobilisation des habitants de la vallée de la haute Ouvèze autour de leurs élus pour que la soixantaine d’élèves des 6 communes concernées puissent effectuer leur prochaine rentrée scolaire dans une école neuve et fonctionnelle.

 Les élus et les parents d’élèves des communes de la Haute Ouvèze sont en colère. Le préfet de la Drôme Pierre André Durand a une fois de plus refusé, sans explication, de débloquer une dotation d’état indispensable pour terminer la construction de la nouvelle école de St Auban sur Ouvèze. Ils sont en colère et ils l’ont fait savoir en manifestant bruyamment jeudi dernier 24 mai 2012 !

Répondant à l’appel lancé par Gérard Coupon, maire de Montauban sur Ouvèze et président du syndicat de gestion (SIVOS) de l’école intercommunale de St Auban sur l’Ouvèze, et les 6 maires de la vallée de la Haute Ouvèze dont les enfants utilisent cette école, une centaine de parents d’élèves, une quinzaine de maires, trois conseillers généraux et un attaché parlementaire ont manifesté jeudi en fin d’après midi devant le nouveau groupe scolaire dont la construction est une fois de plus retardée faute de financement suffisant de l’Etat.

Le plan de financement de la nouvelle école bouclé en 2009 d’un montant total de 1 440 000 € (subventionné à plus de 60 % par le conseil général) et dont les travaux commencèrent en 2010, prévoyait 2 dotations d’équipement de territoires ruraux (DETR) d’un montant unitaire de 112 500 €. Or si la première dotation fut versée normalement, la seconde est en souffrance depuis 2 ans, sans explication de la préfecture. De ce fait les travaux de la nouvelle école, qui doit remplacer l’école actuelle située dans des locaux vétustes datant du 19ème siècle, sont bloqués depuis un an. Les élus et parents d’élèves sont bien décidés à ne plus accepter de nouveau retard dans le versement de cette indispensable dotation d’état, jugeant indispensable de pouvoir ouvrir la nouvelle école à la prochaine rentrée scolaire.

Gérad Coupon, maire de Montauban sur l'Ouvèze et président du SIVOS, a publiquement dénoncé l'évidente mauvaise volonté du Préfet dans la conduite de ce dossier.

Après avoir rencontré l’après midi même le sous préfet de Nyons Luc Ankri, qui déclarait ne pas pouvoir prendre lui-même de décision dans cette affaire, Gérard Coupon et le maire de St Auban Véronique Chauvet exprimèrent en public la colère et la consternation des habitants de la vallée devant l’incompréhensible blocage de ce dossier par la préfecture de Valence. Déclarant notamment avec force : « Monsieur le préfet, il s’agit de nos enfants, vous n’avez pas le droit de retarder encore ce projet, la première dotation a été versée, refuser de verser la seconde est un abus de pouvoir ».

S’exprimant au nom du député Hervé Mariton, son attaché parlementaire jugeait lui aussi incompréhensible et inacceptable la position du préfet Pierre André Durand. Hervé Rasclard, premier vice président du conseil général laissait entendre quant à lui que, « le comportement du préfet pourrait bien être un inacceptable acte de rétorsion a l’encontre des élus des Baronnies qui auraient manqué de docilité lors de l’examen l’année dernière des projets de découpage territorial. Ce qui serait scandaleux ! ».

Alain Bosmans
Article paru (en partie) dans les pages régionales du Dauphiné Libéré du 26 mai 2012

Importante manifestation de parents d'élèves et élus jeudi 24 mai devant la nouvelle école de St Auban sur l'Ouvèze.

Un départ de maîtres

C’est près d’une centaine de personnes qui vendredi dernier premier juillet en fin d’après midi étaient présentes à la réception organisée en ce dernier jour de classe dans la cour de l’école primaire pour marquer le départ de 3 enseignants de l’établissement intercommunal. On y notait la présence du maire Jean Pierre Buix accompagné de son homologue de la commune allemande jumelle de Gomadingen Klemens Betz, du président du SIVOS Louis Aicardi et de très nombreux enseignants, responsables associatifs et partenaires scolaires.

Mêlant l’humour, l’émotion et la sincérité, le directeur de l’école primaire Gilles Maigron rendait hommage aux 3 partants : Alexandra Poyet qui aura passé 2 années à l’école de Buis comme aide administrative et intervenante informatique. Flavienne Rocaze qui à 44 ans, prend une retraite prématurée après 27 ans d’enseignements en école maternelle et primaire dont les 16 dernières années à l’école de Buis. Enfin le très populaire José-Manuel Pereira, enseignant lorrain d’origine portugaise devenu buxois de cœur qui, lui aussi, à 58 ans fêtait vendredi dernier son dernier jour d’école… (voir le portrait dessous).

José-Manuel Pereira : 36 ans au service des enfants

D’origine portugaise, né en 1954 à Braga au nord du Portugal d’une mère institutrice, José-Manuel Pereira arrive en France à l’âge de 4 ans lorsque ses parents s’installent en Lorraine, à Nancy où il fera ses études pour devenir enseignant. Il débute sa vie professionnelle dans l’enseignement spécialisé à l’Institut Médico Professionnel de Morhange (57) pendant 6 ans. Puis ce sera 22 ans comme instituteur en école communale à Vic sur Seille toujours en Moselle et encore 5 ans à Metz.

Marié, père de 4 filles respectivement âgées aujourd’hui de 33, 30, 26 et 11 ans, il souhaite en 2003 se rapprocher du soleil et obtient sa mutation à Buis les Baronnies où il ne tarde pas à s’intégrer au sein de l’équipe pédagogique mais aussi de la vie associative buxoise. Sa bonne humeur, sa disponibilité, son extrême convivialité et ses multiples talents l’amènent à participer rapidement à de nombreuses associations et événements buxois : Citons notamment Les Amis du Cinéma, le comité de jumelage avec Gomadingen, la Buiscyclette, les voyages scolaires en Allemagne, les cours de français langue étrangère à l’hôpital, les cours d’alphabétisation de l’AFB, …

Passionné de photo, de moto et de voyages (surtout au Brésil), José-Manuel compte bien prendre à Buis avec sa famille une retraite très active en commençant par réaliser un projet de construction d’une maison originale en bois où il cultivera l’art d’être grand père.

Alain BOSMANS
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 04/07/2011

L’école fait son jardin à la Maison des Plantes

Est-ce l’école qui a été à la Maison des Plantes ou la Maison des Plantes qui est allé à l’école ? Peu importe ! Toujours est-il que l’équipe de la Maison des Plantes a souhaité associer les enfants de la classe de CM1 de Mme Charlotte Vezin de l’école primaire, à la réflexion menée pour transformer le jardin des senteurs en un espace pédagogique représentatif des paysages qui entourent Buis.
Encadré de Philippe Poirier et du jardinier Michel Butin, les enfants ont commencé par mettre en hivernage le jardin dès l’automne 2010. Ensuite une balade sur le terrain fut programmée pour rendre compte de la diversité des plantes que l’on pouvait trouver dans le proche environnement. Les plantes furent alors repiquées en ne sélectionnant que celles qui représentaient la flore baronniarde. Les autres furent récupérées par les services techniques municipaux afin d’être replantées dans la ville.

150 espèces et variétés

Au total la classe aura consacré cette année 6 demi-journées à ces travaux de jardinage et de botanique qui débouchent aujourd’hui sur un jardin composé de 7 bacs représentants des thématiques différentes : Plantes agricoles méditerranéennes, écosystème de la chênaie pubescente fraiche, écosystème du chêne vert et de la forêt méditerranéenne, plantes des landes, pelouses et prairies qui colonisent nos montagnes, plantes aromatiques les plus connues en Provence et les plantes totalement adaptées aux conditions climatiques difficiles de sécheresse.
Environ 150 espèces et variétés sont actuellement plantées et l’aménagement devrait se poursuivre à l’automne prochain, toujours en partenariat avec l’école primaire, avec l’installation de panneaux explicatifs des bacs et l’étiquetage des plantes.

Pour en savoir plus : Maison des Plantes aromatiques : 04 75 28 04 59 – http://www.maisondesplantes.com

Alain BOSMANS
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 4 juin 2011

Parents d’élèves en colère : Non à une école au rabais

 manif-ecole1.1300725548.JPGRépondant à l’appel national du collectif « L’école est notre avenir » regroupant une vingtaine d’organisations syndicales et citoyennes, les enseignants et parents d’élèves du groupe scolaire de Buis (école maternelle, primaire et collège) se sont retrouvés en nombre samedi matin sur la place du Quinconce pour faire entendre leur voix et manifester leur inquiétude devant l’avenir de l’école buxoise.

Des représentants des parents d’élèves et le directeur de l’école primaire Gilles Maigron énuméraient les différentes menaces qui pèsent aujourd’hui sur cette école du fait de la politique de suppression de postes. Il s’agit notamment de la possible fermeture à la rentrée prochaine de 2 classes et de 3 postes d’enseignants. « On est en train de remettre en cause un des piliers de la République : l’égalité de l’éducation pour tous…. Il y a une véritable volonté de casser l’école et de traiter les élèves comme une quelconque marchandise… Nous voulons alerter les parents sur les problèmes que pose la suppression d’adultes dans le premier comme dans le second degré… » devaient déclarer les intervenants.

Racheter la prime du recteur

Aussi, choqués d’apprendre que les recteurs d’académie « toucheraient une prime variable pour la mise en œuvre de la politique gouvernementale en fonction du nombre de postes supprimés et de classe fermées », les manifestants invitaient symboliquement tous les citoyens attachés à une éducation de qualité, à « racheter » la prime du recteur en établissant un chèque de 1 euro libellé au nom du recteur. Plus de 200 chèques furent ainsi collectés dans la matinée et envoyés au recteur de l’académie de Grenoble.

Plusieurs animations citoyennes, débats et lectures de textes et poèmes par le comédien metteur en scène Serge Pauthe se déroulaient jusqu’à midi autour du thème: « Vous trouvez que l’éducation coûte cher ? Essayez donc l’ignorance … » En fin de matinée, Michel Grégoire au nom du conseil régional et Brigitte Mertz au nom de la mairie prenaient la parole pour apporter leur soutien aux manifestants.

Alain BOSMANS
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 20 mars 2011