Paulette Reynier : 57 ans au service de la Croix Rouge

Paulette Reynier entouré du maire Jean Pierre Buix et de son époux Louis

Née en 1938, Paulette Reynier est membre de la Croix Rouge Française depuis 1954. Pour  les 57 années ininterrompues à son service, la Croix Rouge organisait mercredi soir dans les jardins de la mairie une émouvante cérémonie de remise de médaille. En présence du maire Jean Pierre Buix, de ses très nombreux amis et de tous les bénévoles du groupement de la Croix Rouge de Buis, le président local Jo Pratesi et la présidente départementale Anne Roche rappelaient l’admirable parcours de Paulette au sein de cet organisme.

A Martigues, dès l’âge de 16 ans, elle devient secouriste puis moniteur à 20 ans. En 1956, elle participe activement aux secours lors de la rupture du barrage de Malpasset. Pendant de longues années, elle animera avec son époux Louis Reynier (Loulou pour tout le monde) les colonies de vacance de la Croix Rouge. Tous deux originaires des Baronnies, Paulette et Louis y reviennent prendre leur retraite, au Buis en 1989, après une carrière professionnelle itinérante à EDF. Paulette se consacrera alors aussitôt à de multiples missions de solidarité, prenant notamment la présidence de la délégation de la Croix Rouge locale à la suite de Charles Moga.
Une irremplaçable animatrice
Elle y mettra en place des équipes de bénévoles qui visitent les malades et personnes isolées à l’hôpital, collectent et distribuent vêtements et équipements aux personnes nécessiteuses et coordonnent les collectes nationales en cas de sinistre. On se souvient encore du travail considérable d’assistance aux sinistrés de Vaison la Romaine accomplit par Paulette et son équipe en 1992. Depuis et pendant toutes ces années, Paulette aura manifesté à Buis, en dehors de ses misions à la Croix Rouge, un exceptionnel esprit de solidarité, mettant sons sens de l’organisation et son incroyable faculté à mobiliser les bonnes volontés au service de tous. C’est ainsi qu’elle sera devenue conciliatrice de justice pour les cantons de Buis et Séderon, vice présidente l’Office de Tourisme et depuis 22 ans l’irremplaçable animatrice du comité des Fêtes, des comités de jumelage, et de tant d’associations et de manifestations buxoises.
Lui rendant hommage mercredi, le maire Jean Pierre Buix devait souligner « l’estime, le respect, l’affection et l’admiration qu’il portait à celle qui, toute sa vie aura tant donné aux autres avec efficacité, humilité et  discrétion… »
Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 28 mai 2011

Quand la géologie mène au jumelage

Scellant des liens d’amitié entre Beauvoisin et la commune italienne de Passerano  Mormorito, les cérémonies de jumelage entre les deux villages se sont déroulées le week-end dernier dans les Baronnies. Ces liens ont été noués récemment et leur origine est « géologique »…
L’histoire commence en effet voila 3 ans lorsqu’une étudiante italienne en géologie à l’université de Turin, prénommée Elisa et originaire de Passerano Marmorito, découvre que la fossilisation des nappes de méthane réalisée voila quelques milliards de millénaires à la création de notre univers, n’existe sous la forme de strates verticales que dans deux endroits au monde : Son village dans le Piémont italien et la région de Beauvoisin dans les Baronnies Provençales. Intrigué par cette similitude géologique, une première délégation italienne du village de 450 habitants situé à 35 km de Turin et Asti, se rend à Beauvoisin en mai 2010. Des rapports de sympathie se nouent rapidement et lorsqu’une délégation de Beauvoisin conduite par le maire Pierre Etienne se rend à son tour en Italie en octobre 2010, le désir de rapprochement se concrétise et le jumelage est décidé pour ce mois de mai. Il est vrai que les similitudes et complémentarités sont grandes entre les deux communes européennes.
Une chaleureuse cérémonie
Composée d’une dizaine de personnes élues ou responsables d’associations, ayant à sa tête Mme le maire Silvana Domenica Bruna, la délégation italienne arriva vendredi soir à  Beauvoisin où elle fut chaleureusement accueillie et logée chez l’habitant. Après une visite de Buis le samedi matin, la signature de la charte de jumelage eut lieu à l’issue du repas de gala offert le midi dans le cadre du tout nouveau foyer rural du village.
La charte qui fut signée par les deux maires ainsi que par la conseillère générale Marie Claire Cartagéna et la présidente du comité de jumelage Monique Gérante-Lapierre prévoit principalement des activités communes dans le domaine d’études géologiques, de la culture et des échanges linguistiques.
La promenade l’après midi à Ste Trophime et le repas d’adieu samedi soir donna lieu à des dégustations de spécialités locales et aux traditionnels échanges de cadeaux. Il y fut décidé que la cérémonie de signature de la charte de jumelage en Italie aurait lieu en septembre à Passerano Marmorito, où comptent se rendre de nombreux habitants de Beauvoisin.
Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré le 24 mai 2011

Les deux maires Pierre Etienne et Silvana Domenica Bruna ont scellé le jumelage entre les deux communes

Les retrouvailles de Serge Pauthe avec Victor Hugo

Serge Pauthe, le fondateur et animateur pendant 11 ans du théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies, donnait lundi soir à la bibliothèque municipale une lecture
publique de la pièce « Victor Hugo : Direction République » qu’il vient d’écrire et qui sera créée à Valréas les 22 et 23 juillet prochain en ouverture du « Festival des Nuits de l’Enclave ». Une pièce issue d’un premier spectacle poétique et théâtral qu’il avait déjà écrit en 2002 en hommage à Victor Hugo, qui fut créé dans le cadre des cérémonies commémoratives de la Résistance et qui devait connaître un vif succès partout où elle fut donnée jusqu’en 2006, notamment à Buis les Baronnies, Nyons, Valréas, Vaison la Romaine (Théâtre des Nymphées), Avignon (Théâtre des Halles), Crest, Chabeuil et St Vallier.

Hugo, poète engagé

Composé à partir des discours de Victor Hugo prononcés par le poète à l’Assemblée Législative de 1848 à 1851, l’évocation théâtrale du Victor Hugo tribun de la
seconde république que Serge Pauthe a écrite et mise en scène avec ses amis, mélange la poésie et l’histoire.

Le spectacle met en lumière la grande modernité de Victor Hugo, l’étonnante actualité de ses discours et de sa poésie. En deux heures, la pièce très interactive, fait revivre l’homme seul que fut Victor Hugo, incarnation du résistant de tous les instants, de l’exilé permanent, de l’insurgé exigeant. Héro d’un spectacle grave et éminemment politique, le Hugo de Serge Pauthe est un intellectuel engagé qui ne représente aucun parti. Les conservateurs le haïssent, les socialistes s’en méfient, l’église le condamne, les anticléricaux le suspectent. Et pourtant sa parole magnifique s’élevant pour la défense de toutes les libertés, pour l’abolition de toutes les misères et de toutes les injustices, sonne encore de nos jours de façon étrangement contemporaine.

Alain BOSMANS

Pour en savoir plus:
 » VICTOR HUGO  : DIRECTION REPUBLIQUE !  »  Spectacle poétique et théâtral en 3 actes et 22 tableaux inspiré des discours de Victor Hugo, poète et député du Peuple Français à l’Assemblée Législative de 1848 à 1851 – Texte, adaptation et mise en scène de Serge Pauthe – Interprété par Philippe Altier, Alain Bosmans, Jean-Louis Debard, Jean-Louis Deville, Serge Pauthe et José Sanchez-Gonzalez – Création prévue au « Festival des Nuits de l’Enclave » de Valréas, les vendredi 22 et samedi 23 Juillet 2011 à l’Espace Jules Niel  – Production : Théâtre Midi Juste (Compagnie Serge Pauthe).

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Course pédestre « Le Buis : j’aime, j’y cours » : Marie-José Pérec, « la gazelle » sera parmi nous

La 28ème édition de la fameuse course pédestre intra-muros de Buis les Baronnies « Le Buis : j’aime, j’y cours » se déroulera de nouveau à l’occasion de la fête votive le
dimanche 14 août prochain. Et comme chaque année, la course réunira plusieurs centaines de coureurs parmi lesquels quelques uns des meilleurs de l’hexagone.

Mais cette année la manifestation revêtira un caractère particulier, puisqu’elle donnera l’occasion de célébrer le jubilé des 50 ans de course à pied d’André Giraud, 1er vice président de la Fédération Française d’Athlétisme (FFA) et fondateur/organisateur de la célèbre course Marseille-Cassis.

Pour l’occasion, Buis accueillera plusieurs personnalités parmi les plus importantes de l’athlétisme français et notamment le président de la FFA Bernard Amsalem et le directeur technique national des équipes de France d’athlétisme Ghani Yalouz (lutteur français, deux fois vice-champion du monde de lutte gréco-romaine, médaillé d’argent aux Jeux olympiques d’Atlanta), ainsi que plusieurs pointures de la course à pied comme Joseph Mahmoud (médaillé d’argent aux J.O. de Los Angeles) ou Annette Sergent (double championne du monde de cross country), Philippe Raymond, Dominique Chauvelier, Christel Daunay ou Christine Bardel, …

Mais l’événement sera surtout marqué cette année par la présence de Marie-José Pérec (surnommée « La Gazelle », la seule athlète française à être triple championne olympique : en 1992 à Barcelone et deux fois à Atlanta en 1996) qui, acceptant l’invitation de son ami le maire Jean Pierre Buix, séjournera une dizaine de jours à Buis en cette première quinzaine d’août avec son compagnon Sébastien Foucras (lui même champion de ski en saut acrobatique, médaillé d’argent aux J.O. de Nagano en 98) et Nolan leur petit garçon aujourd’hui âgé d’un an.

Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré le 10 mai 2011.

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Pierre Mailhé : Mon jardin est sur le toit

Ancien directeur de la Fontaine d’Annibal pendant 15 ans, conseiller municipal chargé de l’environnement pendant 2 mandats, grand spécialiste des sports de montagne
(ski, alpinisme et randonnée), Pierre Mailhé, aujourd’hui jeune retraité de 72 ans, ne manque ni d’initiatives innovantes ni d’énergie pour les mettre en œuvre.

La dernière en date est la construction sur ses propres plans et de ses propres mains d’une maison écologique et bioclimatique unique en son genre à Buis les Baronnies. Il s’agit d’une maison de plein pied, sise rue du grand chemin, de 80 m2 au sol, construite en ossature bois selon les normes HQE (haute qualité environnementale) et BBC (bâtiment basse consommation). Sa particularité : le jardin est sur le toit … En effet, afin d’obtenir un effet bioclimatique, l’isolation extérieure du toit est assurée par des plants de Sedum, plantes grasses résistantes à la chaleur et ne nécessitant que peu d’eau, qui recouvrent la totalité de la surface de la toiture. L’isolation des murs est en fibres de bois et le chauffage est assuré par le soleil au travers de large baies vitrées orientées plein sud Le tout est renforcé, pour les périodes non ensoleillées, par un petit poêle à bois et un mur central de briques crues capable de conserver la chaleur.

Pour la construction du gros œuvre qui a débuté début février et qui vient de se terminer, Pierre Mailhé a reçu l’aide de Christophe Cornard et Jean Marc Schmidt, tous deux menuisiers ébénistes à Malaucène. La fin des travaux est prévue pour l’été et le propriétaire estime le coût total de la construction aux environs de 80 000 €, sans compter son travail.

Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 21 avril 2011

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Un député au parfum …

Entre tisanes et huiles essentielles, Hervé Mariton est allé visiter deux entreprises des Baronnies qui travaillent avec les plantes aromatiques locales. Histoire de se tenir au parfum …

mariton.1303826463.jpgEffectuant vendredi 15 avril une tournée dans le sud de la Drôme, le député Hervé Mariton rendait visite dans l’après midi à deux entreprises des Baronnies ayant des activités industrielles liées à la filière des PPAM (Plantes à Parfum Aromatiques et Médicinales). Il s’agissait de la SARL Le Dauphin à Buis et du groupe « Bontoux SA » à St Auban sur l’Ouvèze.

Les infusettes du Dauphin

Au Dauphin le député était accueilli par la famille Longeret au grand complet qui lui communiquait les différents développements et projets de l’entreprise familiale de conditionnement de plantes à infusion en vrac ou en infusettes. Avant les années 2000, l’entreprise était devenue un acteur principal dans le travail « à façon » du conditionnement des infusettes. Employant jusqu’à 14 personnes à Buis, l’entreprise devait accompagner, par son savoir faire et sa qualité, le développement de sociétés émergentes du secteur comme « Les 2 Marmottes », Sanoflore, Laboratoires Yves Ponroy, « Nature et Découverte », …

Après une période difficile pendant laquelle Le Dauphin dut faire face à une sérieuse concurrence étrangère (Espagne, Maroc, Europe de l’est) où la main d’œuvre est moins coûteuse, l’entreprise buxoise adopte aujourd’hui une nouvelle stratégie industrielle et commerciale qui vise à utiliser des matières premières de qualité, souvent en production Bio, à forte identité régionale et nationale. Ces plantes aromatiques sont conditionnées en emballage haut de gamme et commercialisées sous la propre marque du « Dauphin », par des agents spécialisés, dans des magasins de produits régionaux, moulins à huiles, épiceries fines, réseau Bio, du sud Est de la France.

Bontoux SA à la conquête de nouveaux marchés.

A St Auban sur l’Ouvèze, Hervé Mariton rencontrait le comité de direction de l’entreprise Bontoux SA présidé par Rémi Bontoux. Ce dernier déclarait « avoir enregistré en 2010 une progression du chiffre d’affaire de 30 % et envisagé son doublement, prévoyant de nouveaux développements dans le futur, non seulement avec les plantes de la région, mais aussi par la vente de notre savoir faire à l’international, partout où l’on développe des consommations d’huiles essentielles, notamment en Asie, aux Etat Unis et en Amérique du sud… »

Après avoir connu, au milieu des années 2000, d’importantes difficultés, conduisant à l’arrêt brutal de son activité « senteurs décoratives », le groupe Bontoux (anciennement « Clos d’Aguzon ») a recentré exclusivement depuis 2 ans son activité sur la production d’huiles essentielles et d’extraits végétaux. L’entreprise, qui historiquement était basée sur la lavande et le lavandin, a considérablement élargie sa gamme de produits. « Nous proposons aujourd’hui plus de 160 familles aromatiques aux leaders internationaux de la parfumerie, du cosmétique et de l’aromathérapie ». En 2009 les importants investissements du FSI (Fonds Stratégiques d’Investissement) et d’Agroinvest ont permis au groupe de conquérir de nouveaux marchés à l’export, notamment avec la création d’une filiale de distribution en Inde (après celle des Etats Unis) et un projet plus global sur la Chine et l’Asie du Sud Est. L’entreprise compte aussi poursuivre le développement des produits d’extraction et notamment de la sauge sclarée dans une optique de développement durable.

Deux stratégies pour rebondir

Tirant le bilan de sa journée de visite au pays des arômes, Hervé Mariton se félicitait de constater que « ces deux entreprises visitées, même si bien différentes en taille et en activité, ont toutes les deux connu récemment des difficultés, et toutes deux ont trouvé des dirigeants qui ont su repartir, rebondir et reconquérir des marchés avec des stratégies nouvelles… »

Alain Bosmans
Article publié dans « l’Agriculture Drômoise » du 21 avril 2011

Hôpital de Buis : Le maire fait le Buzz sur tous les médias

 hopital-maire3.1303222109.JPGEn lançant voila 10 jours le recours au mécénat privé pour boucler le financement du projet de restructuration de l’hôpital local, le maire de Buis les Baronnies Jean Pierre Buix, souhaitait de toute évidence frapper les esprits. Le résultat ne s’est pas fait attendre et les médias nationaux n’ont pas tardé à relayer l’insolite question : « Qui veut donner 4 millions ? ».

Après l’article du Dauphiné Libéré du dimanche 10 avril annonçant que des courriers avaient été envoyés par le maire aux plus grosses fortunes de France (Liliane Bettencourt, Bernard Arnault, mais aussi le Prince de Monaco et Jean Pierre Foucault), pour solliciter leur soutien financier, France 3 régional furent les premiers à réagir et à envoyer leur équipe interviewer le maire qui passait au journal régional jeudi soir, puis au 13h national le vendredi 18 avril.

Lundi matin un article paraissait dans « le Parisien – aujourd’hui en France » et depuis les radios locales et nationales se relaient au téléphone pour faire parler Jean Pierre Buix qui ne se prive pas de défendre son hôpital local… Ce fut RTL lundi soir, Sud Radio mardi matin, suivi de France Bleue Drôme-Ardèche, puis France bleue Vaucluse (20 mn face aux auditeurs) et enfin hier midi le maire recevait une équipe de télévision de M6 pour le journal national du soir et une autre de France 2 pour un reportage qui passera aujourd’hui sur la chaine nationale à 13h.

Alain BOSMANS
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 20 avril 2011 

Fred Nicolet : Un cordonnier voyageur, Figaro à ses heures

 frednicolet1.1302616464.JPGBourguignon d’origine, né en juin 1964 à Dijon, le jeune Fred Nicolet aura contracté très tôt le goût des voyages en accompagnant chaque année de son enfance ses parents à travers l’Europe. Peu porté sur les études et attiré par les activités manuelles, il commence à travailler dès l’âge de 15 ans comme graphiste, photograveur, imprimeur. D’abord à Dijon jusqu’à 22 ans puis à Annecy pendant encore 10 ans, il est salarié de plusieurs entreprises tout en entreprenant chaque année de longs voyages d’agrément a travers le monde. Notamment aux Indes, en Asie du sud est, mais également dans les Caraïbes et en Amérique du Sud.

A 32 ans, changeant de cap professionnel, Fred entame à Romans une formation de cordonnier et après l’obtention d’un CAP en 1997, il s’installe au Buis en ouvrant rue de la Conche une boutique d’artisan cordonnier. Une installation qui ne l’empêche nullement de poursuivre ses voyages et d’entreprendre chaque année à la morte saison dans les Baronnies de longs séjours dans la région du nord ouest des Indes. Des séjours qui l’amènent, depuis plusieurs années, à importer et commercialiser dans le magasin de la rue de la Conche un ensemble très variés de produits artisanaux indiens (épices, soieries, textiles, …) en plus de sa production d’articles en cuirs (chaussures, sandales, ceintures, …). Cordonnier, voyageur, importateur, Fred Nicolet, qui a décidément plus d’une corde à son arc, est également comédien et l’on se souvient du succès remporté en juillet 2007 par son interprétation du rôle de Figaro dans « le Barbier de Séville » de Beaumarchais mis en scène par Serge Pauthe.

Aujourd’hui, de retour d’un séjour de 3 mois au Penjab, il rouvre son magasin buxois chargé de senteurs et de couleurs exotiques.

Alain BOSMANS
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 13 avril 2011 

Tisane amère

 tilleulbaron3.1302616303.JPGTilleul des Baronnies/ La production de tilleul dans les Baronnies n’est plus ce qu’elle était. Longtemps florissante, elle est devenue marginale faute de producteurs et ceux qui étaient chargés de l’organiser  n’ont aujourd’hui plus le moral. Et pourtant les Baronnies souhaitent conserver l’image emblématique du tilleul à leur territoire… Mais comment sauvegarder une production qui n’a plus de producteurs ?…

Le tilleul des Baronnies est bien malade. La chose n’est pas nouvelle. On le sait : Depuis 15 ans sa production n’a cessé de baisser, le nombre de ses producteurs de diminuer, les cours de s’effondrer. Ce qui est nouveau c’est que ceux qui sont chargés de défendre cette production emblématique sont maintenant eux aussi très déprimés. C’est du moins ce qui ressort de l’assemblée générale du « Syndicat des Producteurs de Tilleul Officinal des Baronnies », qui s’est réunie vendredi dernier 8 avril à St Sauveur Gouvernet, et au cours de laquelle la présidente Mireille Lesbros, la vice présidente Mireille Berthet et le trésorier Jean Claude Blanchard (maire de Bénivay/Ollon) ont présenté leur démission.

Démissions en chaîne

Regroupant jusqu’à une centaine de producteurs, étendant son territoire sur une aire qui comprend 152 communes à cheval sur 4 départements (Drôme, Hautes Alpes, Alpes de Hautes Provence et Vaucluse), le Syndicat du Tilleul Officinal des Baronnies aura pourtant beaucoup œuvré sous la présidence de Mireille Lesbros depuis sa réactivation en janvier 97. : Mise en place de l’aide à la qualité jusqu’en 2003, dépôt de la marque « tilleul officinal des Baronnies », lancement des études pour l’IGP dés 1999, .création du site internet et de matériels de communication, rédaction d’un cahier des charges « privé » pour une production de tilleul de qualité constituant une première étape vers l’obtention ultérieure d’une IGP… Et depuis 2 ans, recherche d’un groupe de producteurs motivés pour la mise en place de ce cahier des charges. Recherche vaine et qui explique sans doute ces démissions en chaine…

Longtemps florissante dans les Baronnies (avec jusqu’à 400 tonnes produite chaque année), la production est aujourd’hui marginale, s’établissant autour de 15 tonnes qui sont commercialisées, bon an mal an, entre 13 et 15 € le kilo. Aujourd’hui le syndicat compte (plus ou moins) une quarantaine d’adhérents, la plupart peu motivés. Les producteurs sont confrontés à des problèmes non seulement de marché, mais également de main d’œuvre qui fut toujours familiale et de concurrence exercée par d’autres productions plus lucratives en cette période de l’année. Pourtant une démarche de qualité visant à obtenir une certification IGP et Bio pourrait semble-t-il relancer le marché et la filière qui, par ailleurs, ne manque pas d’atouts et de soutiens en terme de communication.

Préserver l’image d’une production emblématique

La filière reçoit en effet de nombreux et important soutiens du secteur touristique. La présence à St Sauveur vendredi dernier de la conseillère générale Marie Claire Cartagéna, du vice président de l’IPAM (#) et grand maître de la confrérie des chevaliers du Tilleul Laurent Haro, de Philippe Poirier animateur à la Maison des Plantes de Buis, de l’adjoint au maire de Buis Gérard Jean et de Gwenaëlle Pariset chargée de mission au syndicat mixte des Baronnies Provençales, attestaient suffisamment de l’importance que l’on porte dans les Baronnies à l’image de cette production emblématique. L’IPAM confirme son soutien à la filière et la Maison des Plantes de Buis confirme qu’elle continuera à organiser la journée « Tilleul en Baronnies » le 3ème samedi de juillet et l’opération « Infusettes » durant tout l’été. De son coté le futur Parc des Baronnies Provençales et les professionnels du tourisme en générale ne cachent pas l’intérêt qu’ils portent à la valorisation de ce patrimoine agricole original. Mais encore faut-il que la production soit suffisante et que les producteurs soient suffisamment organisés pour la défendre… Or depuis 3 ans le syndicat peine à réunir suffisamment de producteurs désireux de tester en autocontrôle le cahier des charges susceptible de soutenir ultérieurement une IGP devant l’Europe. Il ne suffirait pourtant que d’une vingtaine d’entre eux pendant quelques années …

Les réunir sera la première mission à laquelle devra s’atteler le nouveau bureau du syndicat, issu de la prochaine réunion de son conseil d’administration. Nicolas Chauvet, Marie Hélène Leroy et Hélène Lambert y ont fait leur entrée en remplacement des 3 démissionnaires.

Alain Bosmans
Article paru dans « l’Agriculture Drômoise » du 14 avril 2011

Marie Claire Cartagena conseillère générale du canton de Buis

 marieclairecartagena-reduit.1302013198.jpgMarie Claire Cartagena est devenue jeudi dernier 31 mars conseillère générale du département de la Drôme, représentant le canton de Buis les Baronnies, en remplacement de Michel Grégoire démissionnaire, dont elle était la suppléante.

Buxoise depuis 1984

Native de St Etienne, issue d’une famille de mineur, Marie Claire Cartagena y fait ses études et obtient son bac avant d’entamer très tôt une vie professionnelle dans le secrétariat. Tout d’abord dans une agence immobilière de St Etienne, puis comme employée à la Caisse de Retraite de l’Assurance Maladie (CRAM) de Montpellier, où elle rencontre son époux André et où le couple restera 18 ans. Souhaitant se rapprocher des parents de Marie Claire qui possède à Buis une résidence et où son père est devenu garde champêtre, le couple s’installe dans les Baronnies en 1984 en rachetant le « Bar de l’étoile » qu’ils tiendront ensemble jusqu’en 1990. Marie Claire reprend alors son métier de secrétaire en entrant au SAB (Syndicat d’Aménagement des Baronnies) puis à la communauté de communes du pays de Buis où débute sa collaboration avec Michel Grégoire.

Portrait d’une militante

Militante socialiste avec son époux depuis les années 80, Marie Claire ne cessera de participer activement aux différentes campagnes locales et nationales du P.S., C’est donc tout naturellement qu’en 2008 Michel Grégoire la sollicite pour devenir sa suppléante aux élections cantonales qu’ils remportent largement et qui lui vaut aujourd’hui de prendre sa place au Conseil Général pour représenter le canton de Buis jusqu’à la fin de son mandat.

Installée à Mollans depuis 5 ans, ayant pris sa retraite en juillet 2010, mère de 2 garçons et grand-mère de 4 petits enfants, Marie Claire a une vie de famille comblée. Très longtemps active avec son époux dans le domaine associatif (boules, ping-pong, foot), Marie Claire est aujourd’hui secrétaire du club de course à pied « Le Buis j’aime, j’y cours », sport qu’elle pratique assidument depuis 10 ans.

Consciente de la responsabilité qui lui incombe aujourd’hui, et après avoir travaillé avec Michel Grégoire depuis 20 ans et ayant été sa suppléante depuis 3 ans, Marie Claire Cartagena devait déclarer « vouloir poursuivre son action, respectant ses engagements et défendant au mieux les intérêts du canton et de sa population, en y consacrant tout le temps nécessaire ».

Alain BOSMANS
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 2 avril 2011