Ca plane toujours pour eux !

 ag11aeromodel.1295965562.JPGL’association d’aéromodélisme de Buis les Baronnies créée en octobre 2007 sous le nom de « Tentative de Vol » se développe et compte aujourd’hui une vingtaine d’adhérents, possédant au total une centaine de modèles réduits d’aéronefs, avions, planeurs ou hélicoptères. Présidée par Jean-Yves Raymond, Paul Raymond secrétaire et Michael Michel trésorier, l’association a tenu samedi dernier 22 janvier en fin d’après midi son assemblée générale annuelle dans la salle de l’Auditoire. En dehors de la fabrication de leurs propres modèles réduits, ces passionnés d’aéromodélisme se retrouvent régulièrement pour faire voler leurs créations qui sont propulsées par des moteurs électriques ou thermiques.

Ces « Tentatives de Vol » ont lieu soit en « Indoor », à l’intérieur du gymnase deux fois par semaine (le dimanche matin de 10h à 13h et le jeudi soir de 20h à 22h) soit à l’extérieur dans des sites appropriés de la région, au Col d’Os, Col d’Ey, Col de Soubeyran, ou encore sur le parking de la salle des fêtes de La Palun.

Parmi les nouveautés, le club développe désormais la prise de photos et de vidéos aériennes au dessus des Baronnies en réalisant de véritables drones qui embarquent sur leurs modèles réduits télécommandés des appareils de prise de vue miniatures. Le résultat est consultable sur le blog de l’association : http://www.tentativedevol.blogspot.com/

Pour en savoir plus: Contact: Jean-Yves Raymond 04 75 28 18 07 – Initiation possible pour les débutants.

Alain BOSMANS
article publié dans le Dauphiné Libéré du 24 janvier 20011

Le haut débit c’est maintenant !

 buisconnecte.1295283724.jpgGrace au déploiement par ADTIM du réseau Ardèche Drôme Numérique (ADN), initié par les conseils généraux de la Drôme et de l’Ardèche et de la région Rhône-Alpes, la commune de Buis les Baronnies est désormais connectée au haut débit par Internet et l’ensemble des foyers peuvent désormais bénéficier d’un débit théorique maximal de 20 Mbits/s et avoir accès à des offres « Triple Play » (Internet haut débit + Téléphonie illimitée + Télévision) plus économiques que les formules actuelles. Le réseau est ouvert depuis octobre 2010, mais pour en bénéficier il est indispensable de contacter un opérateur utilisateur du réseau ADN et souscrire à une offre de dégroupage et d’accès téléphonique ADSL par la seule « Box ».

Comment bénéficier immédiatement du réseau ADN ?

A Buis, actuellement un premier fournisseur d’accès à Internet (FAI) profite de l’accès non discriminant au réseau d’initiative publique ADN et propose ses propres offres de dégroupage. Il s’agit de SFR (contact téléphonique 10 77). De nouveaux opérateurs devraient pouvoir très prochainement proposer de nouvelles offres. France Télécom proposant aujourd’hui de son coté des offres de dégroupage comparables sur son propre réseau (contact téléphonique 10 14).

A noter, que quelque soit le choix que l’on fera du FAI, il n’est plus nécessaire de conserver son abonnement téléphonique et que l’accès au haut débit par dégroupage permet ainsi d’économiser de 10 à 16 € par mois tout en conservant son ancien numéro. A noter également que le débit disponible dans chaque foyer est totalement lié à la distance qui le sépare du central téléphonique le plus proche et de l’état de la ligne.

Rappelons que, en dehors de Buis, le déploiement de la fibre optique du réseau ADN dessert également aujourd’hui dans les Baronnies les centraux téléphoniques de Mollans sur Ouvèze, St Auban sur Ouvèze, Montbrun les Bains, Séderon, Ste Jalle, Mirabel aux Baronnies, Rémuzat, Sahune, Condorcet et bien sûr Nyons.

Pour en savoir plus : Pour connaître les opérateurs présents sur le réseau ADN de chaque commune tel: 08 10 26 07 26. (prix appel local).

Alain BOSMANS
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 13 janvier 2011

Serge Coutton : La passion du vélo couché

coutton4.1294581907.JPGGrand amateur de vélo sportif, Serge Coutton est depuis 18 ans un acteur majeur de la promotion du cyclisme en Drôme Provençale. Dans son magasin « Cycloutil » de la grande rue à Buis, Serge propose à la clientèle buxoise et touristique tout ce qui concerne la vente et la réparation de cycles sous toutes ses formes. VTT, VTC, vélos de course, mais aussi et de plus en plus, des « vélos couchés » dont Serge est devenu un spécialiste en commercialisant dans tout le sud de la France les différents modèles existants. « J ai découvert le vélo couché en 2004 avec l’acquisition d’un premier modèle hollandais et je fus tout de suite séduit par le confort, l’ergonomie et l’aérodynamisme de ce nouveau type de cycle qui peut être à 2 ou 3 roues. Depuis, les nouveaux modèles ont fait faire des progrès importants aux performances du vélo horizontal, notamment en montée, et procurent aujourd’hui, en toute sécurité, des sensations de vitesse étonnantes. Aujourd’hui j’ai abandonné le vélo de course et n’utilise plus que le vélo couché pour mon plaisir… »

Un grand sportif de la petite reine

Et c’est l’avis d’un connaisseur ! Serge est en effet un grand sportif de la petite reine qui s’est illustré depuis plus de 30 ans dans de multiples compétitions cyclistes sur toutes distances et dans toute la France. A 52 ans il continue à longueur d’année de parcourir sur son drôle de vélo horizontal, en compagnie de son compère de Nyons Nicolas Eibner, les routes des Baronnies et du Ventoux à raison de 10 000 km par an.
Serge fut également à l’origine de plusieurs compétitions et événements cyclistes régionaux d’importance. Notamment « La Buiscyclette », qui perdure avec succès depuis 18 ans attirant chaque année à Buis, le premier week-end de mai, près d’un millier d’amateurs de vélo vert. Plus récemment il fut l’initiateur et organisateur des « 24 heures de Vélo Couché » qui réunit sur le plateau d’Albion chaque année depuis 2 ans, les meilleurs coureurs européens de la spécialité. L’ami Serge, qui y participait en août dernier, s’y classait honorablement en parcourant 555 km en 24 heures.

Couché, le vélo prend de la vitesse

Depuis sa création, la bicyclette, n’a cessé de se perfectionner, que ce soit par petites touches avec par exemple l’introduction du dérailleur dans les années 1920 ou par des modifications plus radicales comme l’invention du vélo couché que l’on doit à un français Charles Mochet en 1930. Encouragé par la crise pétrolière, les années 70 apportent un second souffle à ces tentatives et les innovations en matière de Véhicule à Propulsion Humaine (VPH) repartent de l’avant. Les universités américaines ont tôt fait de débloquer des budgets et découvrent des améliorations techniques qui permettent aux meilleurs cyclistes de parcourir aujourd’hui plus 90 km dans l’heure sur terrain plat avec des versions modernes de vélo entièrement caréné.

Des records de vitesse étonnants

Le 18 septembre 2009, le canadien Sam Whittingham est devenu l’homme le plus rapide du monde sans l’aide de moteur en atteignant la vitesse lancé de 133,284 km/h. Coté féminin le même jour la française Barbara Buatois dépasse les 121 km/h. Ils détiennent depuis tous deux le record de l’heure en vélo horizontal.
Se développant dans les années 90 tout d’abord au USA et au Canada puis en Europe du nord (Angleterre, Pays Bas, Allemagne, Belgique), la fabrication et la commercialisation de vélo couché connaît aujourd’hui une progression lente mais régulière en France où l’on compte environ 1500 pratiquants passionnés. Ils sont regroupés au sein de l’association française des « Bent Riders » (usagers de vélo couché) dont Serge Coutton est l’un des administrateurs.

Pour en savoir plus : Serge Coutton – Cycloutil – 4 grand rue – 26170 – Buis les Baronnies – tel 04 75 28 08 01 – 06 16 67 93 00 – Sites Internet : www.velos-couches.com

Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 7 janvier 2011

Un programme prestigieux pour les Sérénades 2011

 werner.1293897050.jpgPrésentant le programme de la cinquième édition des « Sérénades en Baronnies » le chanteur lyrique Werner Van Mechelen, fondateur et directeur artistique du festival, confirme la vocation de celui-ci : « Promouvoir la musique classique, non seulement à Buis, mais également dans toutes les Baronnies en offrant, de janvier à décembre 2011, six concerts et récitals d’une très haute qualité artistiques et musicale avec la présence de musiciens de renommée internationale. Entouré pour l’organisation du festival d’une solide équipe de bénévoles, Werner a, cette année encore, placé la barre très haut.

Tout d’abord, le 23 janvier, la jeune pianiste Young-Choon Park donnera un récital à la salle des fêtes buxoises dans le cadre de sa tournée européenne. Pianiste de renommée internationale, elle s’est produite sur les plus grandes scènes mondiales et notamment aux Chorégies d’Orange. Elle interprètera des œuvres de Mozart, Chopin et Beethoven.

Le 24 avril, c´est l’Orchestre des Pays de Savoie sous la direction de Nicolas Chalvin  qui offrira un concert symphonique. Au programme, des sérénades de Barber, Elgar et Dvorak et des œuvres symphoniques de Britten et Haydn. Depuis sa création en 1984, l’Orchestre des Pays de Savoie s´est  fait connaître sur des scènes prestigieuses comme l’Opéra Bastille, le Victoria Hall de Genève, la Capella de Saint-Petersbourg, la Salle Rachmaninov à Moscou, ou le festival « Saoû chante Mozart ».

Le 9 août, nous aurons rendez-vous avec Donizetti pour l’habituel grand concert Bel Canto de l’été buxois. Les airs et ensembles les plus célèbres de « Don Pasquale »  et  « Elisir d´Amore » seront interprétés par quatre chanteurs lyriques renommés: Anne-Catherine Gillet (soprano), Yves Saelens (ténor), Kevin Greenlaw (baryton) et Werner Van Mechelen (baryton-basse). Ils seront accompagnés au piano par Inge Spinette.

Le 3 septembre à Richerenches et le 4 septembre à Sainte-Jalle, Werner Van Mechelen accompagné de Inge Spinette au piano donnera un récital de chants lyriques comprenant des œuvres de Bizet, Gounod, Poulenc, Faure, Massenet, Hahn.

Enfin, le 18 décembre aura lieu à Buis un « Grand Concert de Noël » avec des extraits du « Messie » de Haendel, le concerto « per la notte di natale » de Corelli et la cantate « Jauchzet Gott in allen Landen » de Bach. Liesbeth Devos (soprano) et Werner Van Mechelen (baryton-basse) seront accompagnés par l´orchestre à cordes de jeunes musiciens languedociens « le Triomphe de l’Amour » de Carl Brainich.

Pour en savoir plus : Renseignements et réservations : 04 75 28 34 64 ou 06 86 36 52 15 – Site Internet: www.serenadesenbaronnies.com

Alain BOSMANS
Article paru dans le « Dauphiné Libéré » du 29 décembre 2010

Froid piquant et olives piquées

Alors que la récolte des olives bat son plein sur toute la zone de production de l’olive noire AOC de Nyons, la traditionnelle fête de l’olive piquée aura permis de déguster la primeur d’une année qui s’annonce belle malgré un froid piquant. 

oliviers3.1293895781.JPG Samedi matin 18 décembre à 8 heures, tandis que les oléiculteurs installent leurs stands dans la vaste salle de la Maison de Pays de Nyons où se tient la traditionnelle « Fête de l’Olive Piquée », le thermomètre affiche 6 degrés en dessous de zéro à l’abri du parvis et 2° de moins dans les vergers d’oliviers de Piégon et de Beauvoisin. Et ce matin là justement, parmi les exposants, on ne parle que du temps qu’il fait et de son impact sur la récolte d’olives de l’année, dont près de la moitié est déjà ramassée. « Le gel est de bonne augure en début de récolte », précise Jean Marie Chauvet oléiculteur à Piégon. « Mais à condition que le thermomètre ne descende pas trop bas. Cette année, on a eu un premier gel fin novembre, début décembre. C’est l’idéal pour permettre de plisser le fruit et d’augmenter la qualité de l’olive de conserve. Malheureusement dans certaines zones, notamment sur Curnier et Les Pilles, le thermomètre est descendu en dessous de – 9°, gelant le fruit et augmentant l’indice de peroxyde. Certains vergers ont été ainsi complètement carbonisés alors que les fruits étaient encore gorgés d’eau… Maintenant le gel fait moins de mal au fruit qui est déjà plus sec, mais il ne faudrait cependant  pas que l’on descende en dessous de – 10°… »

Une récolte prometteuse 

Dans l’ensemble et pour l’instant, la cuvée 2010/2011 des olives de Nyons et des Baronnies est globalement prometteuse tant en quantité qu’en qualité. « Les olives sont d’une taille particulièrement grande et les arbres sont bien chargés, surtout sur Buis », renchérit Claude Dumas producteur et moulinier à Beauvoisin. C’est aussi l’avis de Patrick Floret président du syndicat de la Tanche qui regroupe plus de 850 adhérents dans les Baronnies. « Il est encore un peu tôt pour déterminer le pourcentage d’olives de conserve par rapport à l’huile, mais on doit pouvoir arriver à 20 ou 25 % de conserve ce qui serait un bon résultat. En quantité on s’attend à une récolte abondante, peut-être un peu moindre que l’année dernière qui était très grosse. Mais elle sera surement d’une très bonne qualité avec de belles olives bien ridées et fermes. Restera à la vendre,ce qui ne sera pas sans difficultés surtout pour l’huile,  puisque nous avons moins de souci de commercialisation pour la conserve. »

La commercialisation, c’est précisément le problème de Serge Roux, président de la coopérative du Nyonsais qui recevra prés de 70 % des 1000 tonnes de production attendues cette année sur la zone AOC. «On ne gère pas de telles quantités de la même façon qu’un simple producteur. Nous devons aujourd’hui adopter de nouvelles techniques de sélection, plus efficaces et économiques. L’idée est d’amener chaque olive à l’endroit où elle doit aller. C’est-à-dire qu’une olive de qualité, assez grosse, de calibre au-delà de 16, devra aller automatiquement à l’olive de table, tandis que les autres iront au moulin à huile. Pour cela nous travaillons à la recherche de solutions par tri optique comparable à ce qui se fait déjà pour certains fruits. On y travaille cette année de façon à pouvoir le mettre en place dès l’année prochaine sur notre chaine de production. 

Invitation gourmande au pays de l’Olive 

En attendant la fête était belle le week-end dernier à Nyons, pour tous les amateurs de ce produit d’exception, qu’ils soient néophytes ou connaisseurs. Organisé par l’AFIDOL (Association Française Interprofessionnelle de l’Olive, le Monde de l’Olivier) et l’Institut du Monde de l’Olivier en partenariat avec le syndicat des producteurs et la ville de Nyons, le programme était riche et gourmand. Marché de produits oléicoles avec une vingtaine d’exposants, atelier de préparation et dégustation en primeur des olives piquées noires et fraiches, démonstrations culinaires animées par des chefs des Baronnies, ateliers créatifs de maquillages, bijoux, objets divers de décoration sur le thème de l’olivier, ou encore fabrication de baume de massage à partir d’huile d’olive de Nyons. En fin de matinée la Confrérie des Chevaliers de l’Olivier tenait son traditionnel chapitre en présence du maire, vice président du conseil général Pierre Combes et celle amicale de Gilles Pelurson directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt en Rhône Alpes. Et pour clôturer la journée, un spectacle de chants occitans a capella était donné par le groupe Marombrini.

Alain Bosmans

Article paru dans « L’agriculture Drômoise » du 23 décembre 2010

Parfum de jazz : bilan et perspectives d’un grand festival

parfumbilan10.1292427706.JPGVendredi 10 décembre 2010, le trompettiste de jazz Alain Brunet, directeur artistique du festival et président de l’association « Parfum de Jazz », réunissait dans la salle d’honneur de la mairie la vingtaine de bénévoles qui composent le noyau dur de l’équipe organisatrice pour tirer un premier bilan du dernier festival et lancer les bases de la prochaine édition.

Un festival qui, l’année dernière, a pris une toute autre dimension en se déroulant sur 2 semaines et en s’étendant sur toute la Drôme Provençale avec 18 concerts donnés, dont 5 à Buis, 2 à Suze-la-Rousse, 2 à St Paul-Trois-Châteaux, 2 à Vaison-la-Romaine et un à Sahune, La Garde Adhémar, Clansayes, St Férréol-Trente-Pas, Nyons, Venterol et Montbrun-les-Bains.

Et le succès fut au rendez vous avec un total de plus de 2500 entrées, un budget qui s’équilibre autour de 80 000 euros et une programmation de qualité internationale qui dépasse désormais les frontières de la région.

Une programmation prestigieuse

didierlockwood.1292427791.jpgFort de ce succès les organisateurs affichent de nouvelles ambitions pour le « Parfum de jazz » en 2011 qui sera l’année anniversaire du 40ème anniversaire de la mort de Louis Armstrong et le 20ème anniversaire de la mort de Miles Davis et de Serge Gainsbourg, auxquels le festival rendra hommage.

Se déroulant de nouveau sur toute la Drôme Provençale de Pierrelatte à Montbrun du 8 au 20 août, on y annonce notamment la présence du violoniste Didier Lockwood, le multi-instrumentaliste Bernard Lubat, le chanteur percussionniste André Minvielle, les chanteuses Denise King, Chena Moses et Chariton ainsi qu’un grand concert en hommage au « Good Book » de Louis Armstrong par un chœur de l’ile de la Réunion et un sextet conduit par le pianiste Pascal Perrier. Un programme alléchant d’une haute qualité musicale, sur lequel nous reviendrons en détail prochainement…

Pour en savoir plus : Site Internet: www.parfumdejazz.com

Alain BOSMANS

Tapis rouge pour les «Amis du Cinéma de Buis»

cinema10ans1.1292170298.JPGVoila juste 10 ans, les buxois décidaient de sauver leur cinéma en assumant eux même en régie associative l’avenir du « Regain ». Pour une commune de moins de 2500 habitants dans une zone rurale qui ne compte que 5 habitants au kilomètre carré, avoir un cinéma d’Art et Essais associatif, proposant régulièrement des films en sortie nationale, à raison de 4 films différents et 14 séances par semaine, constituait une aventure quasiment unique en France…

Avec le soutient de tous les partenaires concernés, (de la Mairie du Buis jusqu’à la paroisse propriétaire du lieu en passant par le département, la région et l’ancien gérant Jean Claude Georgel),  l’association des « Amis du cinéma de Buis » voyait le jour en novembre 2000 et assure depuis, avec le succès que l’on sait, l’animation et la gestion de ce cinéma à la « Paradisio ».

cinema10ans2.1292170341.JPGPour fêter ce 10ème anniversaire, une grande soirée buffet-animations était organisée samedi dernier dans la salle des Fêtes richement décorée d’affiches de cinéma, avec ouvreuses, tapis rouge et grand écran. S’adressant à la foule nombreuse des cinéphiles de toute la région qui emplissait la salle, la présidente Bernadette Vignac, le maire Jean Pierre Buix, le vice président du Conseil Régional Michel Grégoire et Jean Claude Georgel soulignèrent la mobilisation et le dévouement exemplaire de l’équipe de bénévoles, ainsi que le soutient sans faille de la mairie, qui permirent depuis 10 ans, le maintien à Buis de ce précieux outil culturel et sans lesquels le « Regain » ne saurait exister.

Le buffet était suivi de la projection d’un diaporama retraçant ces 10 années de l’association, puis de la projection de 6 courts métrages, dont l’un tourné à Brantes en 2007 par Cécile Verstraeten qui le présentait.

La longue histoire d’un cinéma « Baronnisio »

Les premières séances de cinéma au Buis furent données en 1935 lorsqu’un cinéma itinérant projetait un film par semaine à l’extérieur du café de Saisse, aujourd’hui « Le Malguéry ». En 1947 « Le cinéma de l’Etoile » vit le jour au fond de la salle du café du même nom, tenu par Mme Villaret. M. Chastel en était le projectionniste, sa femme la caissière. La salle était équipée de fauteuils en bois, répartis en gradins, la cabine de projection avait été ajoutée à l’extérieur sur la façade de l’immeuble, place du marché. Il y avait 3 séances par semaine jusqu’au début des années 60.

Parallèlement, le prêtre Jean Rieux, arrivant au Buis en 1953, ouvrait dans le foyer des jeunes de la paroisse, une salle de cinéma, à l’emplacement de l’actuel « Regain », avec la participation active de toute la jeunesse de l’époque pour la réception des films, la projection, l’entretien de la salle et les tournées dans les villages environnants. Dans ces mêmes années, un cinéma itinérant projetait, tous les 15 jours, des films dans la salle du foyer JJ Coupon, puis dans une salle des Ursulines, ainsi que dans les villages de la vallée.

Enfin, en 1996, la gestion du cinéma de la paroisse fut confiée à Jean-Claude Georgel, déjà gérant de celui de Nyons, qui, restaurant la salle, y apporta toutes les compétences d’un professionnel et l’enthousiasme d’un passionné, offrant une programmation de qualité et permettant au « Regain » d’obtenir le label Art et Essai. On connaît la suite avec la création de l’association des « Amis du cinéma de Buis » en 2000 et le rachat, par la commune à la paroisse, du bâtiment en 2008.

Alain Bosmans

Disparition mystérieuse d’Edmond Veux

edmondveux3.1292168788.jpgRésident à la Maison de retraite de l’hôpital local de Buis depuis un mois seulement, Edmond Veux, qui avait fêté quelques jours auparavant son centième anniversaire, a quitté lundi 29 novembre vers 11h l’établissement buxois vêtu d’un simple pantalon et pull over et chaussé de pantoufles. Immédiatement d’importantes recherches furent menées par la gendarmerie des compagnies de Buis et de Nyons renforcées par deux équipes cynophiles de Pierrelatte et Grenoble, les sapeurs pompiers des centres de Buis et de Nyon (coordonnées par le lieutenant des pompiers de Nyons Brice Demat), ainsi que de nombreux bénévoles parmi lesquels des personnels de l’hôpital et de la mairie. Plus de 100 personnes se mobilisèrent le jour même jusqu’à 3 heures du matin.

Même si les possibilités de retrouver le centenaire vivant étaient pratiquement nulles, les recherches se poursuivaient en vain pendant 3 jours avec des bénévoles, amis de la famille et randonneurs, mobilisés par le maire Jean Pierre Buix et coordonnés par le sergent chef des sapeurs pompiers Mathieu Mouillère et les adjudants de gendarmerie Caron et Boher.

Tant que son corps n’aura pas été retrouvé, la disparition d’Edmond Veux restera mystérieuse pour tous et particulièrement douloureuse pour sa famille et ses proches.

Il était né voila 100 ans…

Edmond Veux était né le 24 novembre 1910 à St Auban. Marié à sa cousine germaine Marie Rose née Veux (décédée aujourd’hui), charron de son état (cercleur des roues de bois des charrettes), Edmond Veux fut fait prisonnier de guerre en Allemagne de septembre 1939 à septembre 1945. De retour de captivité il reprendra avec son épouse l’exploitation agricole de ses parents de « la Truchière », avant de prendre sa retraite à 65 ans en construisant de ses propres mains une maison sur ses terres du « Palais », laissant « la Truchière » à sa fille et son gendre. A la veille de son centième anniversaire il entrait le 19 octobre dernier à la maison de retraite de Buis d’où il disparaissait lundi dernier 29 novembre 2010 en fin de matinée.

De l’avis de ses proches, et notamment de Colette kleemann-Rochas qui lui consacrait une biographie, il avait beaucoup de mal à supporter ce dernier déracinement et aurait déclaré à cette dernière la veille de sa disparition « souhaiter reprendre les chemins des collines pour rejoindre sa mère… »

Alain Bosmans

Les Baronnies ont le Blues du Tilleul

tilleulbaron4.1291992959.JPGLe développement de la production de tilleul dans la région des Baronnies a commencé dans le premier quart du 19ème siècle. Le Tilleul permettait de fournir aux agriculteurs de la région une production commercialisable utilisant une main-d’œuvre familiale pouvant prendre le relais de la sériciculture pratiquée traditionnellement et de la vigne détruite par le phylloxéra. Le tilleul existait à l’état naturel dans les forêts de la région. Les plantations et la sélection se sont faites en partant de ces tilleuls sauvages. Les premières plantations furent le fait des services vicinaux, rapidement imités par des particuliers.

Une production longtemps florissante

tilleul5.1291995439.JPGA partir du début du 20ème siècle, la production atteint un volume significatif et se développe rapidement au rythme de la croissance des arbres existants et de l’extension des plantations. L’expédition de la production se faisait par la gare de Carpentras, d’où le nom du « Tilleul de Carpentras », improprement donné au tilleul des Baronnies dont la localisation était alors totalement inconnue du public.

Dans les années qui suivent la deuxième guerre mondiale, la production devient très importante. Environ 400 tonnes de fleurs séchées permettent de couvrir la quasi totalité du marché intérieur. Le travail de sélection effectué par les producteurs et les conditions climatiques idéales des Baronnies donnent à cette production une notoriété qui se traduit par des cours élevés. On dénombra à cette époque près de 30 000 arbres plantés dans le paysage et plus de 1500 exploitations agricoles aspirent à retirer un revenu d’appoint bien utile dans cette zone de moyenne montagne.
Des marchés traditionnels se constituent à Vaison-la-Romaine, Mollans sur Ouvèze La Charce, Villefranche-le-Château et surtout à Buis les Baronnies où la grande « Foire Internationale au Tilleul » permet d’établir les cours qui serviront de base de transaction jusqu’à la récolte suivante. Buis devint le « Wall Street de la tisane ». Le tilleul fera aussi la fortune de plusieurs négociants locaux, à commencer par la société Ducros fondée à Buis les Baronnies en 1963 par Gilbert et Marc Ducros. La société devint un temps la principale enseigne et le premier employeur du village, avant d’abandonné le tilleul et la localité pour entrer en 2000 dans le groupe Mc Cornick, leader mondial des épices.La grande messe de cette production emblématique de toute une région se déroulait à Buis le premier mercredi du mois de juillet. Ce jour là et chaque année pendant 196 ans, une foule de paysans venus des villages voisins apportait à Buis, sur la digue des Princes de Monaco, des centaines de « Bourras » gonflée de bractées de tilleul séchées et odorantes qui s’échangeait à la tonne. La pesée des trousses était effectuée par les services municipaux au bout d’une antique balance romaine avant de remplir les charrettes puis les semis remorques des négociants de toute la région…Une foule non moins grande de curieux et touristes se pressait pour admirer le spectacle, le humer, le photographier sous toutes ses coutures…

Et puis vint la « Mondialisation »…

Les choses commencèrent à se dégrader dans le courant des années 90 avec la mondialisation du marché des plantes aromatiques. Le drame s’est noué en 2005 lorsque le maire de la commune, Jean Pierre Buix, décidait d’annuler la foire, faute de négociants et de marchandises. Les premiers achetaient le tilleul à trop bas prix (5 € le kilo au lieu de 12 ou 13 les années précédentes) et les cueilleurs ne cueillaient plus pour si peu gagner. Les négociants avaient découvert que pour faire des infusettes il était préférable de recourir aux importations venues d’Europe de l’Est ou de Chine à des prix beaucoup plus avantageux… La diminution de la main-d’œuvre familiale disponible pour la cueillette et la concurrence exercée par d’autres productions plus lucrative en cette période de l’année (cerises, fraises, abricot, entretien du vignoble, coupe des fourrages, etc.) firent le reste.

Les Baronnies sans Tilleul ?

Les Baronnies sans tilleul ? Autant penser que Montélimar pourrait abandonner son nougat ou Aix ses calissons … Refusant la fatalité économique, un groupe de travail regroupant la mairie de Buis, l’IPAM (Institut des Plantes Aromatiques et Médicinales), le SMBP (Syndicat Mixte des Baronnies Provençale), le syndicat des producteurs, l’Office de Tourisme et la Maison des Plantes de Buis s’est immédiatement constitué. De ce long travail de concertation mené avec le soutient de la chambre d’agriculture de la Drôme, un nouvel événement a vu le jour en 2006: « Tilleul en Baronnies » qui se déroule à Buis désormais tous les ans le 3ème week-end de juillet.
Un événement à la fois économique et festif. Economique avec l’organisation d’un marché de type « paysan », ouvert à tous les cueilleurs de tilleul des Baronnies Provençales qui peuvent ainsi venir vendre leur récolte, au détail ou en gros, à un public constitué de professionnels, de particuliers ou de touristes. Evénement touristique et festif aussi avec un large programme d’animations autour de la production locale de Plantes Aromatiques et Médicinales et d’un Salon du Livre des Plantes.
Ainsi samedi dernier 17 juillet la Fête battit son plein à Buis, proposant à un public nombreux de multiples animations autour du tilleul et des plantes aromatiques, des randonnées et sorties botaniques, des ateliers de plantes et de senteurs, des expositions, des jeux pour enfants, des conférences (notamment celle de François Couplan ethnobotaniste de renommée internationale) et bien sûr la traditionnelle cérémonie d’intronisation de la Confrérie des Chevaliers du Tilleul. Le marché au tilleul resta modeste, mais du moins a-t-il le mérite de subsister. Environ 400 kg de tilleul en bourrasses furent négociés autour des 14 € le kilo et jusqu’à 20 € pour les plus beaux lots.

Maintenir et promouvoir une production agricole de qualité.

Les producteurs de leur coté participent à ce renouveau de la production. Regroupant une quarantaine d’adhérents sous la présidence de Mireille Lesbros, étendant son territoire sur une aire qui comprend 152 communes à cheval sur 4 départements (Drôme, Hautes Alpes, Alpes de Hautes Provence et Vaucluse), le Syndicat du Tilleul Officinal des Baronnies mène depuis plusieurs années différentes actions en liaison avec l’ONIPPAM, visant à soutenir, développer et promouvoir la production et la commercialisation du Tilleul des Baronnies. Notamment la distribution aux adhérents de sachets d’emballage et d’étiquettes identificatrices permettant la vente directe, la mise en place d’un site Internet bilingue français anglais (www.tilleul-baronnies.com), le dépôt d’une marque « Tilleul Officinal des Baronnies » et le travail en cours pour l’obtention d’une IGP.Au delà du folklore, les Baronnies Provençales qui s’engagent aujourd’hui dans une démarche de Parc Naturel Régional, comptent bien maintenir et développer sur son territoire une production agricole de qualité qui aura si longtemps contribué à sa renommée.

Alain BOSMANS

Bienvenue sur le Blog d’un correspondant de presse des Baronnies !

Alain Bosmans, Webmaster du site « Le Tam-Tam des Baronnies », correspondant de presse et journaliste pigiste depuis 14 ans dans le sud de la Drôme, permet, à travers ce blog, de consulter différents articles déja publiés par ses soins dans le “Dauphiné Libéré”, “L’agriculture Drômoise”, “le Vaucluse Agricole”, ”le Buis, j’aime” (bulletin municipal de Buis les Baronnies) ainsi que des textes personnels divers que vous souhaiteriez voir publier (sous réserve qu’ils concernent l’actualité locale et ne menacent pas la paix sociale). Contact: alain.bosmans@laposte.net.