Ségolène dit « Oui » à un Parc des Baronnies ouvert aux frondeurs

Ségolène Royale signe le décret de création du PNR des Baronnies Provençales en présence d’Hervé Rasclard (président du SNBP), Didier Guillaume (sénateur, président du conseil général de la Drôme), Didier Lauga (prefet de la Drôme), Marie-Pierre Monier (sénatrice, maire de Vinsobres) et Jean-Louis Joseph (président de la Fédération nationale des Parc naturel régionaux).
Ségolène Royale signe le décret de création du PNR des Baronnies Provençales en présence d’Hervé Rasclard (président du SNBP), Didier Guillaume (sénateur, président du conseil général de la Drôme), Didier Lauga (prefet de la Drôme), Marie-Pierre Monier (sénatrice, maire de Vinsobres) et Jean-Louis Joseph (président de la Fédération nationale des Parc naturel régionaux).

Venue lundi 8 décembre à Vinsobres animer une rencontre autour du thème « Les parcs naturels régionaux levier de développement durable », la ministre de l’écologie Ségolène Royal labellise celui des Baronnies provençales, mettant ainsi, avec doigté, un terme à une démarche qui aura divisé le territoire pendant 15 ans.

La question que chacun se posait lundi matin à Vinsobres était de savoir si la ministre de l’écologie signerait ou pas le décret de création du Parc naturel régional des Baronnies Provençales. Le suspense de faible intensité résidait surtout dans les conditions de cette signature, chacun se doutant bien que Ségolène Royal n’était pas venue pour inaugurer des chrysanthèmes… N’avait-elle pas déclaré quelques semaines plus tôt : « Dans les Baronnies, ce sera pour bientôt… ».

Rien n’était pourtant joué d’avance tant le processus de création de ce PNR fut long et semé d’embûches (voir ci-dessous). La décision s’avérait délicate. Aux termes des études de préfiguration, en 2012 lorsque les acteurs locaux furent amenés à se prononcer, un tiers des communes votèrent contre. Plus récemment le conseil national de la protection de la nature donnait un avis consultatif négatif arguant du manque de cohérence et de pertinence des limites du territoire…

Ségolène Royale fut accueillie à Vinsobres par les responsables du comité des vignerons du village
Ségolène Royale fut accueillie à Vinsobres par les responsables du comité des vignerons du village

Une présentation convaincante

 Aussi tout fut fait pour que la présentation du territoire et de ses atouts soit la plus convaincante possible. Accompagnée par le sénateur président du conseil général Didier Guillaume et le préfet de la Drôme Didier Lauga, accueillie par la sénatrice maire Marie-Pierre Monier et le président du Syndicat mixte du parc des Baronnies Provençales Hervé Rasclard, Ségolène Royal commença par visiter une exposition des différentes initiatives et actions menées par le syndicat de préfiguration. Un tour d’horizon qui permettait à la ministre de découvrir la richesse patrimoniale et humaine du territoire et de s’entretenir avec les responsables des différentes filières agricoles (pastoralisme, forêts, lavande, plantes aromatiques, oléiculture, viticulture, circuits courts, …), des différents domaines d’actions (tourisme, sport de pleine nature, culture, éducation, énergie renouvelable, biodiversité, …).

 

Le maire de Buis Sébastien Bernard explique à la ministre le projet de création d'un réseau de chaleur à bois déchiqueté prévu d'être mis en place au buis en 2015.
Le maire de Buis Sébastien Bernard explique à la ministre le projet de création d’un réseau de chaleur à bois déchiqueté prévu d’être mis en place au buis en 2015.

Un habile compromis

Mais après ces chaleureux préliminaires, le moment tant attendu vint avec le discours de la numéro deux du gouvernement, prononcé devant un large auditoire tout acquis à la cause du parc. En substance Madame Royale commençait par avouer que, sur le papier, le dossier des Baronnies provençales était « difficile ». Mais que, au vu de l’obstination et de la persévérance manifestés pendant 15 ans par ses partisans, et au vu de sa richesse exceptionnelle et de ses potentialités, ce territoire méritait de devenir Parc. Et joignant le geste à la parole, elle signait le décret de création du PNR des Baronnies Provençales sous un tonnerre d’applaudissements tandis que retentissait un émouvant « Coupo Santo » entonné par la salle.

Mais aussi, dans un souci d’apaisement et pour laisser la porte ouverte aux élus des communes qui ont refusé d’adhérer au Parc en 2012 (44 sur 130 quand même), la ministre annonçait la création d’un statut de “communes associées” au PNR des Baronnies Provençales. Les villages qui le souhaitent pourront donc ainsi, de façon tout à fait exceptionnelle, délibérer dans les mois à venir pour adopter ce statut et ainsi être associées aux actions et initiatives du parc sans avoir à attendre 12 ans.

 

Ségolène Royale invite les 44 communes frondeuses à s’associer à la démarche sans attendre 12 ans.
Ségolène Royale invite les 44 communes frondeuses à s’associer à la démarche sans attendre 12 ans.

Un long processus jalonné d’embûches

 Le processus de création d’un PNR dans les Baronnies fut une longue affaire, complexe et jalonné d’embûches. Dés la fin des années 90, quelques élus et une association civile nyonsaise (le GPENB) lancent la réflexion. En 2002, les deux régions Rhône-Alpes et PACA votent conjointement le financement de l’étude de faisabilité. Un périmètre d’étude est identifié. Il comprend 130 communes et sept villes-portes. Selon cette étude 75 % de la population des Baronnies seraient favorables au Parc. Ces résultats sont rapidement contestés avec virulence par des opposants au projet. Une association « Baronnies Libres sans Parc » voit le jour début 2005 et les « anti-Parc » ne cesseront de faire parler d’eux, souvent de manière spectaculaire.

Pour autant, soutenu par la plupart des élus départementaux et régionaux, le processus se poursuit. Un « Syndicat mixte de préfiguration des Baronnies Provençales » voit le jour en 2007, une charte est élaborée, elle est approuvée par les deux régions, les deux départements, les 8 communautés de communes, les 7 villes-portes…

Mais en avril 2012, alors que les conseils municipaux du territoire sont appelés à se prononcer, ce sont seulement 86 communes sur 130 qui votent « pour » l’adhésion au parc. Les 44 communes ayant voté « contre » transforment ainsi le périmètre du territoire en un véritable gruyère. Dans ces conditions, l’Etat hésite et tergiverse pendant deux ans et demi, jusqu’à ce que Ségolène Royal tranche la question et signe le décret de création lundi à Vinsobres, tout en invitant les 44 communes frondeuses à s’associer à la démarche.

Quelques maires des communes de l'association "Baronnies sans parc" (notamment ceux de Ste Jalle, Rémuzat et Cornillac) ont rencontré la ministre pendant quelques instants et pu s'entretenir avec un conseiller de Mme Royal.
Quelques maires des communes de l’association « Baronnies sans parc » (notamment ceux de Ste Jalle, Rémuzat et Cornillac) ont rencontré la ministre pendant quelques instants et s’entretenir avec un conseiller de Mme Royal.

Le Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales 

Le « Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales » se situe à cheval sur les deux régions de Rhône Alpes et de PACA, les 2/3 dans la Drôme et 1/3 dans les Hautes Alpes. C’est un massif d’environ 217 000 hectares pour une population totale de 35 000 habitants. Sont concernées : 8 communautés de communes (du Pays de Buis les Baronnies, du Val d’Eygues, Interdépartementale des Baronnies, du Pays de Rémuzat, du Serrois, du canton de Ribiers/Val de Méouge, des Hautes Baronnies, du Laragnais) et sept villes Portes (Dieulefit, Grignan, Montélimar, Sisteron, Vaison-la-Romaine, Valréas et Veynes).

Pour le moment seules 86 communes (sur les 130 de la zone en question) ayant adhéré en avril 2012 à la charte de parc font partie du PNR des Baronnies Provençales. Les 44 autres en sont exclues pour 12 ans, à moins de délibérer dans l’année qui vient, afin d’adopter le statut de « communes associées » pouvant bénéficier des mêmes avantages que les premières.

Le budget de fonctionnement du parc (de l’ordre d’un million d’euros) est assuré à 40 % par la région Rhône-Alpes, 20 % par la région PACA, 20 % par le département de la Drôme, 10 % par le département des Hautes-Alpes, les 10 % restant sont à la charge des communes et communautés de communes, soit 2 euros par an et par habitants.

L’ensemble des élus et de l’équipe technique du syndicat mixte de préfiguration entourent Ségolène Royale. La satisfaction se lit sur les visages.
L’ensemble des élus et de l’équipe technique du syndicat mixte de préfiguration entourent Ségolène Royale. La satisfaction se lit sur les visages.

Le cinquante et unième PNR

 Un parc naturel régional (PNR) est un territoire rural habité, reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère, mais qui reste fragile. Il s’organise autour d’un projet de développement sur 12 ans, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine culturel et naturel. Avec celui des Baronnies Provençales, on compte désormais 51 parcs naturels régionaux en France (48 en métropole, un en Guyane et en Martinique). Cela représente 15 % du territoire et plus de 4200 communes sur 24 régions et 74 départements. Plus de 3,8 millions d’habitants y vivent.

 Articles et Photos d’Alain BOSMANS

ELECTIONS MUNICIPALES : Les résultats

Forte mobilisation des électeurs buxois venus nombreux dimanche matin
Forte mobilisation des électeurs buxois venus nombreux dimanche matin

BUIS-LES-BARONNIES

La liste de Sébastien Bernard l’emporte assez largement avec 55,28 % des suffrages exprimés contre 44,72 % pour Françoise Bec qui fait néanmoins un score très honorable.

Sur les 19 sièges à pourvoir 15 sont remportés par la liste de Sébastien Bernard: Il s’agit de Sébastien Bernard, Pascale Rochas, Christophe Poiré, Anouk Breyton, André Donzé, Brigitte Mertz, Alain Delhomme, Juliette Haïm, Michel Trémori, Elisabeth Guiot, William Terrible, Annick Parmentier, Cédric Tourniaire, Odile Geoffroy et Christophe Marfaing

4 sièges sont remportés par la liste de Françoise Bec : Il s’agit de Françoise Bec, jacky Hadancourt – Eugénie Meynaud et Sébastien Ricard.

Le conseil municipal se réunira samedi 29 mars à 14h pour désigner son maire et ses adjoints.

Nombre d’inscrits : 1816

Nombre de votants : 1401 ( 415 abstentions et 57 bulletins blancs ou nuls)

Nombre d’exprimés : 1344 (74,00 %)

Nombre de sièges à pourvoir : 19

Nombre d’élus (après ce premier tour) : 19 dont 15 pour la liste de Sébastien Bernard et 4 pour la liste de Françoise Bec.

Nombre d’élus communautaires (après ce premier tour) :  10 dont 8 pour la liste de Sébastien Bernard et 2 pour la liste de Françoise Bec

Ensemble pour Buis-les-Baronnies (tête de liste Sébastien Bernard) : 7 43

Mieux vivre à Buis (tête de liste Françoise Bec) : 601

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MOLLANS-SUR-OUVEZE

A Mollans sur Ouvèze où quatre liste se présentaient, la liste de Frédéric Roux arrive assez largement en tête, mais elle est talonnée par celle de Mercédès Gambus tandis que celle de Franklin Blanc est éliminée. Le second tour reste en conséquence très ouvert et incertain …

Nombre d’inscrits : 930

Nombre de votants : 770

Nombre d’exprimés : 758

Nombre de sièges à pourvoir : 15

Nombre d’élus (après ce premier tour) : 0

Nombre d’élus communautaires (après ce premier tour) : 0

 Mollans pour tous (tête de liste Frédéric Roux) : 291

Mollans notre village (tête de liste Gilbert Fabre) : 176

Mollans avant tout (tête de liste Mercèdes Gambus) : 225

Mollans au cœur (tête de liste Franklin Blanc) : 66 (liste ne pouvant pas se présenter au second tour)

Nyons

Le maire sortant, vice président du conseil général Pierre Combes l’emporte la mairie sans coup férir, avec 66, 22 % des votants. Il rafle 24 sièges, n’en laissant que 5 à la liste d’André Avalonne

Vinsobres

La liste de M.P. Monier l’emporte d’un cheveu (378 voix et 12 sièges) sur la liste S. Borel (369 voix et 3 sièges).

Mirabel aux Baronnies

La liste du maire sortant C. Cornillac remporte haut la main 16 sièges avec 69,18 % des suffrages. La liste de J.M Corbel se voit allouer 3 sièges.

Vaison la Romaine

Importante surprise à Vaison la Romaine où le maire socialiste sortant Pierre Meffre échoue pour 44 voix, laissant 23 sièges et son fauteuil de maire à son adversaire Jean François Perilhou.

Valréas

A Valréas, la liste FN de France Barthélémy fait une importante poussée en obtenant 36,19 % des suffrages. Elle sera au second tour en ballotage favorable dans la perspective d’une triangulaire qui peut encore ménager des surprises.

Alain BOSMANS

 

MUNICIPALES : Ce qui va changer en 2014 – Un article pour éclaircir les troubles de l’élection

elections-municipales2014

Les prochaines élections municipales auront lieu le dimanche 23 mars pour le 1er tour et le dimanche 30 mars 2014 pour le second tour (si nécessaire).  Le mode de scrutin a été modifié par la loi du 17 mai 2013. Il distingue désormais les communes de moins de 1000 habitants qui conservent un scrutin majoritaire, plurinominal à 2 tours avec panachage, des communes de plus de 1000 habitants qui sont désormais soumis à un scrutin proportionnel de liste, sans panachage, avec prime majoritaire.

Le premier changement concerne donc le seuil de la distinction entre les deux systèmes qui est désormais fixé à 1000 habitants et non plus à 3500 comme auparavant. Mais ce n’est pas le seul changement ! Essayons d’y voir plus clair et d’expliquer ce qui va changer pour les prochaines élections municipales dans nos Baronnies drômoises. 

Le changement de seuil

Le changement de seuil (de 3500 à 1000) aura pour conséquence de faire passer les communes de Buis les Baronnies, Mollans sur Ouvèze, Mirabel aux Baronnies et Vinsobres dans le second système, alors qu’auparavant seule la commune de Nyons (seule commune qui avait plus de 3500 habitants) était concernée par ce système.

vote-mjs1Dans les communes de moins de 1000 habitants

Cela concerne la quasi-totalité de la centaine de communes des Baronnies Drômoises, à l’exception des cinq communes précédemment citées. Pour ces petites communes rurales, il n’y aura guère de changement par rapport à ce qui se passait aux élections municipales précédentes, à savoir : Les candidats se présentent sur des listes, et les électeurs peuvent panacher leur choix en barrant certains noms ou en ajoutant d’autres qui sont présents sur une autre liste. A noter en effet qu’une déclaration de candidature est désormais obligatoire et l’électeur ne pourra pas, comme précédemment, ajouter un nom s’il n’est pas présent sur une autre liste.

Le nombre de voix est ensuite calculé individuellement par candidat et non pas par liste. Au premier tour, sont élus au conseil municipal les candidats qui ont obtenu à la fois au moins 25% des inscrits et la majorité absolue des suffrages exprimés (50% des voix plus une). Au second tour, sont élus, dans la limite des sièges restant à pourvoir, les candidats qui obtiennent le plus de voix.

La loi du 17 mai 2013 ne modifie pas le nombre de conseillers municipaux à élire dans chaque commune, sauf dans les communes de moins de 100 habitants (nombreuses dans les Baronnies Drômoises) qui auront seulement 7 élus au lieu de 9 précédemment.

elections-legislatives-vote-bulletins_988147Dans les communes de plus de 1000 habitants

Il s’agit donc dans les Baronnies drômoises des communes de Nyons, Buis les Baronnies, Mollans sur Ouvèze, Mirabel aux Baronnies et Vinsobres. Le système est celui du scrutin de liste. Les listes de candidats (dont le nombre est variable selon la taille de la commune) devront être déposées en préfecture ou sous préfecture avant le jeudi 6 mars. Les listes doivent être complètes, sans possibilité de modification de l’ordre de présentation et sans possibilité pour l’électeur de rajouter ou retirer un nom. Elles doivent être composées d’autant de femmes que d’hommes, avec alternance obligatoire femme/homme ou homme/femme.

Au premier tour, la liste qui obtient le meilleur résultat obtient 50 % des sièges dans l’ordre de présentation de la liste. Les autres sièges sont répartis entre toutes les listes (y compris la liste majoritaire et toujours dans l’ordre de présentation de la liste), à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés.

Pour plus de clarté, prenons l’exemple d’une commune de plus de 1000 habitants présentant deux listes de 19 candidats chacune alternant femme/homme ou homme/femme. Au premier tour la liste A totalise 60% et la liste B 40 % des voix. Le résultat sera le suivant (il s’agit d’une hypothèse d’école) : La liste A ayant obtenu plus de 50 % des voix remporte la moitié des sièges à pourvoir (arrondi, le cas échéant, à l’entier supérieur), soit 10 sièges (dans l’ordre de présentation de la liste). Les 9 sièges suivants sont affectés selon le rapport 60/40 : soit 5 sièges supplémentaires à la liste A et 4 à la liste B (toujours dans l’ordre de présentation de chacune des listes). Au final, la liste A obtient 15 sièges (les 15 premiers de la liste), la liste B 4 sièges (les 4 premiers de la liste) et il n’y a pas de second tour.

Dans les communes de 1000 habitants, un second tour ne devra être éventuellement organisé que seulement s’il y a plus de deux listes présentées au premier tour (c’est mathématique). Ce qui ne semble pas devoir être le cas dans aucune des cinq communes concernées. Nous n’en détaillerons donc pas les conditions pour éviter de compliquer le propos de cet article.

ElectionsElections des conseillers communautaires

La loi du 17 mai 2013 instaure également l’élection directe, dans le cadre des élections municipales, des conseillers communautaires. C’est une nouveauté ! Cela signifie que nous élirons également les conseillers municipaux qui, dans chaque commune, siègeront dans le conseil communautaire de la communauté de communes dont la commune est membre.

Dans les communes de moins de 1000 habitants ce sera le maire, puis éventuellement le premier, le deuxième adjoint, etc. (selon la taille de la commune) qui siègera au conseil communautaire de sa communauté de communes.

Dans les communes de plus de 1000 habitants, les premiers des listes élues auront vocation à siéger au conseil communautaire de la communauté de communes. Pratiquement, chaque liste présentera sur le même bulletin de vote une seconde liste comptant autant de candidats qu’il y a de conseillers communautaires à pourvoir, rangés dans le même ordre que celui de la liste des conseillers municipaux. La répartition des sièges à pourvoir répondra alors aux mêmes règles de scrutin que celles des conseillers municipaux, à savoir, la moitié des sièges à pourvoir à la liste ayant obtenu plus de 50% des voix et le reste à la proportionnelle.

 index-election-dpElection du Maire

Pas de changement dans la procédure de l’élection du maire dans chaque commune. Le conseil municipal issu de élections se réunit dans les plus brefs délais (souvent dans la semaine qui suit) afin d’élire en son sein le maire et ses adjoints. Celui-ci est le plus souvent, mais pas nécessairement, la tête de la liste majoritaire.

 Document préparé par Alain BOSMANS

Les Fralib et le tilleul des Baronnies

Les anciens salariés de Fralib (Marc Decugis, Nadine Fiquet et François Collatresso) examinent le tilleul avant d’effectuer les tests de coupe.

Il y a trois ans, la multinationale Unilever décidait de fermer l’usine de thé Lipton et de tisanes Eléphant de Géménos (Bouches-du-Rhône), laissant sur le carreau 182 salariés. Une centaine d’entre eux continue de se battre pour redémarrer la production dans le cadre d’une coopérative ouvrière (SCOP). Ils sont venus la semaine dernière dans les Baronnies s’approvisionner en tilleul.

Trois anciens salariés de Fralib, qui depuis plus de 1000 jours occupent leur usine et se battent pour sauvegarder leurs emplois et leur savoir faire, avaient rendez vous lundi 26 août à 13h30 devant l’entrepôt de l’entreprise Phytotec au quartier de la Grange Neuve à Mollans sur Ouvèze. Parmi eux Nadine Fiquet responsable de la commission « qualité et analyse » de la coopérative ouvrière baptisée « Société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions » (Scop T.I), dont le principal objectif est la reprise à Gemenos d’une production arrêté depuis 3 ans.

Marc Decugis, Nadine Fiquet et François Collatresso devant les machines de Phytotec à Mollans sur Ouvèze.

Accueillis par plusieurs militants du Front de Gauche et le directeur de Phytotec Robert Gozzi, ils étaient venus de Marseille pour effectuer des tests de coupe de tilleul destiné à des sachets « mousseline » pouvant être produits sur les machines de Géménos. « L’objectif est aussi de nouer des relations avec les filières d’approvisionnement en matière première en s’adressant directement aux producteurs locaux afin d’obtenir au juste prix des produits de qualité. Contrairement à ce que faisait Unilever, qui utilisait notamment des substituts chimiques en guise d’arôme, nous souhaitons produire des infusions aux saveurs naturels possédant toutes les garanties sanitaires» explique Nadine Fiquet.

Reconnaître le travail de l’agriculteur

 Pour effectuer les tests, les « Fralibiens » ont acheté au prix de 18 € le kilo, à Bruna Rochas, producteur à Rioms, 250 kg de tilleul certifié Bio qu’ils se sont fait livrer à Phytotec. « Un tarif particulièrement attractif, nettement au dessus du prix habituel de vente du tilleul dans la région et qui permet de reconnaitre le travail de l’agriculteur en lui versant une juste rémunération » souligne Nadine Fiquet. « Cette première livraison sera immédiatement utilisée par le comité d’entreprise pour lancer une première production militante de sachets « mousseline » de tilleul des Baronnies, destinés à être vendus, entre autres, à la fête de l’Humanité les 13, 14 et 15 septembre ».

En présence d’élus et de militants du Front de Gauche (parmi lesquels le maire Jean-Pierre Buix et le conseiller régional (PC) Jean Michel Bochatton, les ouvriers de Fralib ont lancé mercredi matin sur le marché de Buis un appel à la mobilisation en faveur de leur lutte.

Ces acheteurs particuliers ont aussi profité de leur passage à Buis les Baronnies pour expliquer aux buxois comment « la victoire des ouvriers face à la multinationale Unilever pourrait relancer la production agricole de tilleul dans les Baronnies », selon la formule de Gérard Cazorla, le très médiatique secrétaire (CGT) du comité d’entreprise. Alors, sur la place des Arcades au beau milieu du marché mercredi matin, devant une grande banderole revendicative, les Fralib distribuèrent tracts et appels à souscription, expliquant longuement aux passants la nature autogestionnaire de leur démarche et comment les producteurs locaux de tilleul pourraient y participer et y trouver intérêt.

 Relancer la filière tilleul ?

 Aussi, dans l’après midi, avant d’aller récupérer à Phytotec leur tilleul finement coupé, les visiteurs rencontraient en mairie les élus du territoire en la personne du maire Jean Pierre Buix, de la conseillère générale du canton Marie Claire Cartagéna, du vice président de la région Rhône Alpes en charge de l’agriculture Michel Grégoire ainsi que des représentants du futur Parc des Baronnies Provençales, Lionel Tardy et Gilberte Brémond. Il s’agissait de savoir comment les producteurs locaux pourraient approvisionner en tilleul Bio l’usine de Gémenos dans l’hypothèse d’une reprise de ses activités. Très attentifs aux propos tenus par les « Fralibiens », les élus furent tous intéressés par un projet qui permettrait de relancer la filière tilleul en sommeil depuis une dizaine d’années.

Les « Fralibiens » (à gauche) et les militants du Front de Gauche des Baronnies (à droite) ont rencontré en mairie de Buis les élus du territoire (au centre).

Mais si, de part et d’autre, une volonté commune s’est manifestée, il semble bien qu’il reste encore trop d’inconnu du coté de Fralib pour faire tomber de nouveau en pluie les bractées de tilleul dans les bourrasses des Baronnies. De quels tonnages de tilleul la coopérative ouvrière aura-t-elle besoin et à quelle échéance, ont demandé les élus locaux aux représentants syndicaux qui ne furent pas en mesure de répondre. La question du résultat des futures négociations entre les irréductibles de Fralib et la direction d’Unilever (qui pour l’instant se refuse à toutes négociations), semble bien en effet la pierre d’achoppement à la reprise de la production à Géménos et au succès d’un projet alternatif de gestion dans le cadre d’une coopérative ouvrière (voir l’interview de Gérard Cazorla). Dans les Baronnies pourtant, on ne demande qu’à y croire !

 « Pour une rémunération équitable de tous »

Gérard Cazorla, le secrétaire (CGT) du comité d’entreprise Fralib devant l’affiche de la pièce de théâtre « 1789 » jouée au Buis cet été par le « Théâtre des habitants ».

Trois questions à Gérard Cazorla, secrétaire (CGT) du comité d’entreprise de Fralib.

Question : Comment définissez vous le projet alternatif de production que vous mettez en place dans le cadre d’une coopérative ouvrière ?

Gérard Cazorla : « A l’origine, notre premier objectif était de conserver nos emplois et de maintenir notre outil de travail en nous opposant à la fermeture de l’entreprise décidée par Unilever. Mais rapidement on s’est aperçu qu’il ne suffisait pas de sauver l’outil de travail et de reprendre nous-mêmes la production, mais qu’il fallait aussi envisager de travailler autrement. Travailler pour nous les travailleurs et non pour gaver des actionnaires. Travailler pour produire des produits sains et de qualité qui rémunèrent équitablement tous ceux qui participent à la chaîne de production, à commencer par l’agriculteur. C’est pourquoi, grâce à la médiation du groupe de militants du Front de Gauche des Baronnies, nous avons souhaité nouer des contacts avec les producteurs de tilleuls afin de mettre en place une filière courte capable d’approvisionner une production de sachets de tisane que nous espérons prochaine. »

Question : Justement, en dehors de cette production militante de quelques centaines de kilos de tilleul, qu’elles sont les prévisions de reprise de la production dans le cadre de la SCOP T. I. ?

Gérard Cazorla : « Aujourd’hui, après l’annulation successive en justice des trois Plans de sauvegarde de l’emploi (PSE), nous sommes face à des échéances juridiques qui, en septembre ou octobre, peuvent renverser la situation… Ce que nous demandons, en vain depuis 3 ans, c’est de pouvoir ouvrir avec la direction d’Unilever, une vraie négociation portant sur la reprise de l’entreprise par notre coopérative ouvrière. Une négociation qui porterait notamment sur la marque « Eléphant » que nous souhaitons conserver, ou sur le lancement éventuel d’une marque méridionale différente, et sur la garantie qu’Unilever nous accorde des volumes de sous-traitance pendant 5 ans… ». Mais pour cela, il faudrait que le gouvernement soutienne cette négociation. Notre demande n’est pas si utopique que cela : Unilever a déjà accordé dans le passé de telles conditions à des repreneurs. Ainsi la marque Royco en France ou Miko en Espagne…

Question : En dehors du tilleul des Baronnies êtes vous en train d’activer d’autres sources d’approvisionnement en matières premières ?

Gérard Cazorla  « Pour le thé nous maintenons des contacts avec des producteurs en Chine et au Vietnam. Nous étudions également avec des producteurs de la région PACA la possibilité de produire des sachets de tisanes à partir de plusieurs plantes aromatiques régionales. Nous avons aussi l’intention de développer des produits nouveaux et originaux, comme par exemple, le thym aromatisé en sachet. A cet effet nous somme en contact avec des producteurs de thym à Trets (Bouche du Rhône) qui nous ont fourni des échantillons pour des essais sur nos machines. »

Pour en savoir plus :
Le point de vue de la CGT : http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/
Le point de vue de la direction d’UNILEVER : http://www.fralib.fr/

Article et photos d’Alain Bosmans, paru intégralement dans « L’agriculture Drômoise » du 5 septembre 2013 et partiellement dans le « Dauphiné Libéré » du 31 août 2013.

Chaleur et simplicité d’une visite princière

C’est peu de dire que la visite du Prince Albert II de Monaco à Buis les Baronnies hier vendredi 17 mai en fin d’après midi, fut chaleureuse.

Première halte impromptue en Mairie ! Il ne pleut plus ! La visite commence !

La météo elle-même, exécrable toute la journée, se mit subitement au beau à l’instant précis qui vit la voiture du Prince s’immobiliser devant l’hôtel de ville Buxois. Un arrêt non prévu qui devait permettre à l’auguste visiteur de satisfaire en mairie un besoin bien naturel… Il était 17h24, la visite commençait avec 6 minutes d’avance, mieux que la politesse des rois !

Daniel Stoffels, le maire de Waimes, commune belge jumelée avec Buis, avait fait le déplacement de Belgique pour rencontrer le Prince.

Le reste ne fut pas moins chaleureux. Contrairement à ce qui était prévu , c’est à pied en compagnie du maire tout sourire et d’une foule nombreuse de buxois (estimée par la presse et la gendarmerie, pour une fois d’accord, à plus de 300 personnes), que l’on rejoignit la digue nord des bords de l’Ouvèze qui porte, comme chacun sait, avec beaucoup d’à propos, le nom de « Promenade des Princes de Monaco ».

Sur la promenade des Princes de Monaco, le Prince et le maire ont dévoilé la plaque historique en présence de Didier Guillaume, président du conseil génral de la Drôme et premier vice président du Sénat.

Le Prince était en pleine forme ! Souriant, enjoué, décontracté, se prêtant avec une grande simplicité au autographes, se laissant photographier par d’innombrables portables, serrant des centaines de mains, c’est dans une ambiance très bon enfant et un certain désordre (un euphémisme si l’on en croit ses gardes du corps qui s’arrachaient les cheveux), que fut inaugurée la plaque rappelant les liens historiques qui unissent Buis au Rocher.

Dans les ruelles de la vieille ville, le cortège rencontrait Carmen, personnage pittoresque incontournable de la vie buxoise qui s’était vêtue aux couleurs monégasques.

Jean Pierre Buix était aux anges ! Entre le maire passionné d’athlétisme et le (encore) jeune Prince, ancien participant aux JO en bobsleigh, le courant passa tout de suite. Une vraie complicité semblait unir les deux hommes. une complicité qui s’afficha au grand jour dans les discours plein d’humour que le maire puis le Prince prononcèrent dans les jardins de l’hôtel de ville devant de très nombreux buxois et une nuée de caméras et de photographes de presse.

Le temps des dicours plein d’humour et de complicité

Après le traditionnel échange de cadeaux et la signature du livre d’or en Mairie, le Prince accompagné du maire, qui ne le quittait pas d’une semelle, se livra de nouveau avec simplicité et décontraction à un épatant bain de foule..

Les buxois furent nombreux à venir rencontrer le Prince

C’était joyeux et sympa, on était manifestement entre amis ! Le Prince de toute évidence serait bien resté plus longtemps dans ce joli jardin de nouveau baigné de soleil … Mais le temps passait ! Celui prévu pour cette visite historique était même dépassé ! Et c’est avec 10 minutes de retard sur le protocole, qu’Albert repartit en voiture vers d’autres cieux plus urbains ! Ainsi s’en vont les petits Princes ! Un petit tour et puis …

Dans les jardins de la mairie, les écoliers ont acclamé le Prince.

Alain Bosmans
Article paru nulle part ailleurs qu’ici !

« Bienvenue Monseigneur », sous l’oeil inquiet de Jean Pierre Buix et de son garde du corps, Albert me laisse prendre la photo avant de me serrer la main … Sympa le Prince !

Inquiétudes sur l’avenir des permanences médicales de nuit en milieu rural isolé

Jean Pierre Buix et Claude Derail lors de la conférence de presse tenue en mairie de Buis le 11 janvier 2013

Dans le cadre d’une réorganisation nationale de la PDSA (Permanence Des Soins Ambulatoire, c’est-à-dire l’organisation territoriale des soins médicaux aux heures de fermeture des cabinets libéraux), l’Agence Régionale de la Santé Rhône-Alpes (ARS R-A) a décidé de supprimer les permanences « en nuit profonde » (de 00h00 à 08h00) dans les 7 secteurs ruraux drômois qui en bénéficiaient encore. A savoir: La Chapelle en Vercors, le Haut Diois, Saillans, Bourdeaux, La Motte Chalancon, Séderon et Buis les Baronnies. Cette suppression, qui n’a pas d’autre objectif qu’économique, entrera en vigueur à compter du 31 mai 2013 et suscite déjà de très nombreuses inquiétudes chez les élus et responsables de santé de ces territoires.

Des solutions de substitutions irréalistes

Dans une conférence de presse donnée vendredi dernier 11 janvier à l’hôtel de ville de Buis avec le maire Jean Pierre Buix, le docteur Claude Derail, médecin généraliste installé au Buis depuis 36 ans, conseiller ordinal, président de la CME de l’hôpital local et membre du comité directeur du syndicat des médecins généralistes de la Drôme « MG-26 », souligne le risque que cette mesure ferait courir au corps médical de ces zones.« Les astreintes de nuit, de week-end et jours fériés que les médecins ruraux organisent entre eux, à la satisfaction de tous, sont indemnisées par la CPAM depuis mars 2002. Il est évident que la suppression de ces indemnités de permanence mettra en difficultés les médecins déjà installés par une perte importante de revenus et ira à l’encontre des mesures visant à inciter l’installation de jeunes médecins en milieu rural », explique le praticien.

« D’autre part, pour pallier la disparition de cette PDSA, il est prévu la mise en place des 3 moyens de substitution suivants : l’augmentation des plages horaires de régulation (le samedi matin seulement), la création d’un corps de « médecins mobiles sur de vastes territoires » (dont on ne sait pas encore comment ils seront recrutés et rémunérés ni sur quelle étendue de territoire ils devront intervenir), la création d’un corps de « médecins correspondants SAMU » (dont on ne sait pas encore, là non plus, comment ils seront recrutés et rémunérés, les médecins déjà installés n’étant pas volontaires, dans leur grande majorité).

Des conséquences lourdes pour les administrés

Et le docteur Derail d’ajouter : Etant donné la lourdeur et les lenteurs de l’administration d’un coté, l’ampleur de la tache à accomplir de l’autre, il parait irréaliste de penser que la nouvelle organisation des permanences de nuit profonde en milieu rural isolé pourra être mise en place avant le 31 mai prochain…Les conséquences pour les administrés peuvent être très lourdes… De plus, il n’est absolument pas démontré que cette nouvelle organisation fera faire des économies à la sécurité sociale, bien au contraire… »

En attendant, l’inquiétude est vive dans les zones rurales les plus isolées de la Drôme et notamment dans le Séderonnais où le docteur Christian Beaume fait, depuis quelques temps, circuler une pétition pour s’opposer à ce projet.

Quand les élus s’en mèlent…

Dans une lettre adressée à Madame Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires Sociales et de la Santé en date du 9 janvier 2013, les Sénateurs Jean Besson et Pierre Bernard Reymond, la députée Karine Berger, les conseillers régionaux  Michel Grégoire et Christine Nivou, les conseillers généraux Hervé Rasclard, Gérard Szostak et Gérard Tenous, s’inquiètent eux aussi des conséquences de ces nouveaux aménagements:

« Il nous semblerait pour le moins paradoxal, Madame la Ministre, que cette nouvelle organisation amène moins de service et moins de sécurité dans les zones les plus reculées et que cette même nouvelle organisation augmente les coûts pour les prises en charge nocturne. Sur ce dernier point, il est important de souligner que les médecins libéraux du territoire sont volontaires pour continuer à assumer cette permanence des soins en nuit profonde. Par ailleurs, nous vous informons que l’ensemble des conseils municipaux du territoire ont pris la décision de délibérer sur une motion qui vous sera transmise dans les semaines qui viennent.  Nous vous serions particulièrement reconnaissants, Madame la Ministre, de bien vouloir porter une attention particulière sur ces décisions annoncées des Agences Régionales de Santé qui nous semblent à la fois inadaptées et surtout contradictoires avec les principes que vous avez édicté et auxquels nous adhérons avec conviction pour le devenir des habitants de nos territoires… »

Le maire de Buis Jean Pierre Buix de son coté s’est saisi du dossier et souhaite organiser une mobilisation importante de tous les acteurs concernés. « Plutôt que de se battre chacun dans son coin, il faut que les élus et les professionnels de santé des différents secteurs ruraux du département concernés par cette mesure se réunissent pour organiser des actions de protestation et faire triompher le bon sens… »

ATTENTION : Il est rappelé qu’en tout état de cause, et quelque soit l’issu de la réorganisation de ces permanences, c’est toujours le 15 qu’il faut appeler pour obtenir des soins médicaux en dehors des heures d’ouverture des cabinets libéraux.

Alain Bosmans
Article partiellement paru dans le Dauphiné Libéré du 16 janvier 2013

Les résultats du 2ème tour des élections législatives dans les Baronnies

Hervé Mariton, ici en vélo dans la cour de l'Elisée, est réélu pour un quatrième mandat
Le résultat du 2ème tour de l'élection légistative du 17 juin dans la 3ème circonscription de la Drôme (document le DL)

 LES RESULTATS DETAILLES DES CANTONS DE BUIS, SEDERON, REMUZAT  ET NYONS

résultats du canton de Buis les Baronnies (document Le DL)

ATTENTION : Le tableau ci dessous, publié ce matin dans le Dauphiné Libéré est erroné en ce qui concerne la commune de Buis les Baronnies. Il faut lire : Incrits 1764,  votants 1147, exprimés 1120, Hervé Mariton 524 (46,79 %) et Hervé Rasclard 596 ( 53,21 %). Les chiffres des autres communes sont exacts à l’exception évidemment des totaux du canton.

Les électeurs de Buis les Baronnies se sont sensiblement plus mobilisé dimanche pour le second tour des élections législatives qu’ils ne l’avaient fait 8 jours plus tôt au premier tour. La participation passe ainsi de 1106 (62,70 %) à 1147 (65,02%). A l’inverse de ce qui s’était passé le 10 juin, c’est le candidat PS Hervé Rasclard qui, au Buis, arrive en tête avec 596 voix (53,21 %), le député sortant Hervé Mariton ne totalisant que 524 voix (46,79 %).

Une avance qu’il convient cependant de relativiser si on la compare à celle qu’avait enregistrée le PS à Buis cinq ans plus tôt. En 2007 Michel Grégoire recueillait au 2ème tour 62,50 % des suffrages exprimés contre 37,50 % pour le même Hervé Mariton… Pour expliquer cette baisse, certain parle d’un « Effet Parc » qui aurait nuit à Hervé Ralsclard et favorisé Hervé Mariton. Ce dernier, adversaire obstiné du projet de PNR des Baronnies Provençales, aurait, de ce fait, reçu le soutien des opposants au parc de tous bords … Difficile à dire … Ce qui est clair, c’est que la réélection d’Hervé Mariton est un coup dur pour les partisans du  Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales !

Alain BOSMANS

résultats ddans les cantons de Séderon et Rémuzat (document Le DL)
résltats dans le canton de Nyons (document Le DL)

Les résultats du 1er tour des élections législatives dans les Baronnies

Les résultats dans la Drôme (document "Le Monde")

LES RESULTATS DETAILLES DES CANTONS DE BUIS, SEDERON, REMUZAT  ET NYONS

Participation en baisse à Buis où Mariton progresse

Participation en forte baisse pour ce premier tour des législatives au Buis. Celle-ci s’établit en effet à 63 % le 10 juin alors qu’elle était de 85 % le 22 mai pour le premier tour des présidentielles. L’analyse politique du scrutin montre que malgré cette baisse de la participation, le député Hervé Mariton est le seul à améliorer le score réalisé par le candidat de son parti au premier tout de la présidentielle (363 pour Mariton le 10 juin contre 353 pour Sarkozy  le 22 mai).
Pour les socialistes au contraire, Hervé Rasclard ne réunit sous son nom à Buis que 336 voix alors que Hollande en totalisait 369. Le phénomène est encore plus marqué au Front de Gauche qui passe de 214 voix sur Mélenchon à 129 sur Corinne Morel-Darleux et au Front National qui passe de 254 pour Marine Lepen à 159 sur Laure Pellier. Les verts font jeu égal à une voix prés (56 contre 57).

Malgré cette belle progression et le fait qu’il arrive largement en tête du premier tour sur l’ensemble de la circonscription, la partie n’est pas encore gagnée pour Hervé Mariton. Dimanche prochain pour l’emporter il devra compter sur le bon report des voix du Front National sur son nom et (ou) espérer que les électeurs écologistes et frontistes de gauche aillent à la pêche.

Alain BOSMANS

Monsieur le préfet, vous n’avez pas le droit !

Forte mobilisation des habitants de la vallée de la haute Ouvèze autour de leurs élus pour que la soixantaine d’élèves des 6 communes concernées puissent effectuer leur prochaine rentrée scolaire dans une école neuve et fonctionnelle.

 Les élus et les parents d’élèves des communes de la Haute Ouvèze sont en colère. Le préfet de la Drôme Pierre André Durand a une fois de plus refusé, sans explication, de débloquer une dotation d’état indispensable pour terminer la construction de la nouvelle école de St Auban sur Ouvèze. Ils sont en colère et ils l’ont fait savoir en manifestant bruyamment jeudi dernier 24 mai 2012 !

Répondant à l’appel lancé par Gérard Coupon, maire de Montauban sur Ouvèze et président du syndicat de gestion (SIVOS) de l’école intercommunale de St Auban sur l’Ouvèze, et les 6 maires de la vallée de la Haute Ouvèze dont les enfants utilisent cette école, une centaine de parents d’élèves, une quinzaine de maires, trois conseillers généraux et un attaché parlementaire ont manifesté jeudi en fin d’après midi devant le nouveau groupe scolaire dont la construction est une fois de plus retardée faute de financement suffisant de l’Etat.

Le plan de financement de la nouvelle école bouclé en 2009 d’un montant total de 1 440 000 € (subventionné à plus de 60 % par le conseil général) et dont les travaux commencèrent en 2010, prévoyait 2 dotations d’équipement de territoires ruraux (DETR) d’un montant unitaire de 112 500 €. Or si la première dotation fut versée normalement, la seconde est en souffrance depuis 2 ans, sans explication de la préfecture. De ce fait les travaux de la nouvelle école, qui doit remplacer l’école actuelle située dans des locaux vétustes datant du 19ème siècle, sont bloqués depuis un an. Les élus et parents d’élèves sont bien décidés à ne plus accepter de nouveau retard dans le versement de cette indispensable dotation d’état, jugeant indispensable de pouvoir ouvrir la nouvelle école à la prochaine rentrée scolaire.

Gérad Coupon, maire de Montauban sur l'Ouvèze et président du SIVOS, a publiquement dénoncé l'évidente mauvaise volonté du Préfet dans la conduite de ce dossier.

Après avoir rencontré l’après midi même le sous préfet de Nyons Luc Ankri, qui déclarait ne pas pouvoir prendre lui-même de décision dans cette affaire, Gérard Coupon et le maire de St Auban Véronique Chauvet exprimèrent en public la colère et la consternation des habitants de la vallée devant l’incompréhensible blocage de ce dossier par la préfecture de Valence. Déclarant notamment avec force : « Monsieur le préfet, il s’agit de nos enfants, vous n’avez pas le droit de retarder encore ce projet, la première dotation a été versée, refuser de verser la seconde est un abus de pouvoir ».

S’exprimant au nom du député Hervé Mariton, son attaché parlementaire jugeait lui aussi incompréhensible et inacceptable la position du préfet Pierre André Durand. Hervé Rasclard, premier vice président du conseil général laissait entendre quant à lui que, « le comportement du préfet pourrait bien être un inacceptable acte de rétorsion a l’encontre des élus des Baronnies qui auraient manqué de docilité lors de l’examen l’année dernière des projets de découpage territorial. Ce qui serait scandaleux ! ».

Alain Bosmans
Article paru (en partie) dans les pages régionales du Dauphiné Libéré du 26 mai 2012

Importante manifestation de parents d'élèves et élus jeudi 24 mai devant la nouvelle école de St Auban sur l'Ouvèze.

Les résultats du 2ème tour des présidentielles dans les Baronnies

Pour le second tour des élections présidentielles, les buxois se sont déplacés de nouveau en nombre dimanche 6 mai. Plus de la moitié des inscrits avaient accompli leur devoir électoral avant midi et le nombre de votants dans la commune, déjà important au premier tour, augmente légèrement passant de 1485 à 1492 (84,6% de taux de participation). Cette augmentation entre les 2 tours est un peu plus nette au niveau du canton dont le taux de participation passe de 71,44 % à 72,38%. A noter aussi l’augmentation sensible du nombre de bulletin blancs ou nuls qui passe pour la commune de Buis de 32 à 82 et pour le canton de 68 à 247.

L’analyse politique du scrutin permet de voir que la gauche renforce ses positions aussi bien dans la commune que dans le canton. En effet François Hollande obtient 103 voix de plus au Buis et 221 voix de plus sur le canton par rapport au total des voix de gauche qui s’étaient portées au premier tour sur Hollande, Joly, Mélenchon, Arthaud et Poutou (Bayrou ayant recueilli le 22 avril 119 voix au Buis et 330 voix sur le canton).

Alain BOSMANS

L'analyse des résultats dans la Drôme (document "Le Monde")

LES RESULTATS DETAILLES DES CANTONS DE BUIS, SEDERON, NYONS, REMUZAT, VAISON, ET VALREAS LE 6 MAI 2012

La Drôme et les cantons de Buis et Séderon (document Dauphiné Libéré)
Le dépouillement dimanche 6 mai à Buis
Les cantons de Nyons et Remuzat (document Dauphiné Libéré)
Les cantons de Vaison et Valréas (document Dauphjiné Libéré)
Jean Pierre Buix, maire du Buis, proclame les résultats du 2ème tour de l'élection présidentielle dans sa commune.