Joseph Francis, itinéraire d’un patron iconoclaste

Joseph Francis lors de sa conférence sur le Liban donné au Buis en janvier 2011.

 Dans le livre passionnant qu’il vient d’écrire, Joseph Francis retrace l’étonnant parcours d’une vie guidée par les vertus du travail et la fierté d’être français.

Président de l’association patrimoniale des « Amis de Buis et des Baronnies », ayant épousé en 1982 Marie Antoinette Servant, fille de l’adjoint au maire Francis Servant (de1983 à 1989), et ayant été lui-même candidat malheureux aux élections municipales buxoises de 1995 (contre la liste de Jean Pierre Buix), Joseph Francis est bien connu des buxois. Encore que, la plupart d’entre eux seront probablement bien surpris, et sans aucun doute passionnés, à la lecture du livre que ce patron iconoclaste vient de publier aux éditions Au Diable Vauvert, sous le titre « Itinéraire d’un libanais devenu patron responsable et citoyen français ».

Un parcours exemplaire

Joseph Francis est né au Liban en 1956 dans une famille modeste de 6 enfants dont 3 sont devenus français et 3 restés libanais. Après avoir démarré des études de droit à l’université de Beyrouth, le jeune Joseph arrive en octobre 74 à Montpellier pour y poursuivre des études d’ingénieur tout en travaillant pour subvenir à ses besoins. « Dans ma jeunesse libanaise, la France était pour moi la mère patrie, le pays d’accueil et de réalisation… ». Devenu ingénieur en 1979, naturalisé français en 1982, parfaitement trilingue français, anglais et arabe, il entame ses débuts professionnels au Moyen Orient dans le commerce international. En 1985 il rachète à Montpellier, pour une bouchée de pain, une petite entreprise, la Comeca, spécialisée dans les armoires électriques. Après 25 ans d’un travail acharné à la tête de la Comeca, l’entreprise est devenue aujourd’hui leader mondiale dans le domaine des armoires électriques à basse tension, forte de 1400 salariés et de 20 sites de production dans le monde… PDG anticonformiste, il deviendra aussi président du prestigieux club de rugby de Bézier (ASB) de 2008 à 2010.

Joseph Francis, chef d'entreprise, président d'un club de rugby et candidat aux prochaines élections législatives dans l'Hérault.

 De l’entreprise à la politique

Sans renoncer à son incessante course industrielle et commerciale aux quatre coins du monde, Joseph Francis veut aujourd’hui mettre son parcours, ses valeurs et son expérience au service du plus grand nombre. Au printemps 2010, il participe aux élections régionales du Languedoc-Roussillon et fonde en septembre de la même année le mouvement « Responsable » dont il est le président et qui regroupe aujourd’hui plus d’un millier de militants. Adhérant à titre personnel au Parti Radical, il se présente sans étiquette à la demande de citoyens montpelliérains aux prochaines élections législatives de juin 2012 dans le département de l’Hérault.

 Un homme de convictions

Homme de convictions, mettant en exergue « la vertu du travail, la fierté d’appartenir à la France et la lutte contre les injustices », il interpelle notre monde patraque et invite chaque citoyen à être davantage responsable. Ne craignant pas de secouer les discours dominants, il esquisse dans son livre « un projet alternatif qui vise à placer l’humain au cœur de l’économie, à instiller plus d’économique dans la politique, tout en rendant à la politique sa prééminence sur l’économie ».

Alain BOSMANS
Article partiellement paru dans le Dauphiné du 19 avril 2012

Les dernières nouvelles du Parc des Baronnies Provençales

Le bureau du Syndicat Mixte des Baronnies Provençales, de gauche à droite : Marcel BAGARD, Marc BONNARD, Corinne MOREL-DARLEUX, Christian BARTHEYE, Hervé RASCLARD, André AUBERIC, Marie BOUCHEZ, Bruno LAGIER, Annie AGIER, Jean-Pierre BUIX.

Se réunisssant à Sahune le mardi 10 avril 2012, le bureau du Syndicat Mixte des Baronnies Provençales a commenté le vote des collectivités locales qui s’est clos le 31 mars dernier en émettant le communiqué suivant:

« Durant les quatre derniers mois, les collectivités locales concernées par le projet de Parc naturel régional des Baronnies Provençales se sont prononcées en prenant chacune leurs responsabilités. 87 communes représentant 30 800 habitants, 12 communautés de communes et 6 villes-portes ont décidé d’adhérer au Parc. Le vote favorable de 70 % des 1 600 élus locaux légitime clairement la poursuite de la procédure de création du Parc.

Le Bureau du Syndicat Mixte, respectueux du choix des communes, confirme en conséquence le calendrier des dernières étapes de la création du Parc. Après le vote favorable des Départements de la Drôme et des Hautes-Alpes, les Régions Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Rhône-Alpes se prononceront à leur tour les 29 juin et 12 juillet. L’avis final de l’Etat est attendu d’ici fin 2012. Les membres du Bureau, unanimes, affichent leur confiance dans la décision que prendra le prochain gouvernement d’ici la fin de l’année.

Parallèlement à la procédure de création du Parc, le Syndicat Mixte des Baronnies Provençales poursuit ses missions au service du territoire. En 2012, des moyens importants seront notamment consacrés, dans le domaine de l’agriculture et de la forêt, au développement de la filière bois (bois énergie, bois construction) et du pastoralisme, ainsi qu’à la valorisation et à la recherche de débouchés pour les productions agricoles locales. Afin d’aider les communes à réduire leur facture énergétique, un service de conseil en économie d’énergie sera proposé.

Les manifestations et acteurs culturels bénéficieront d’un agenda et d’un répertoire en ligne pour mieux faire connaître leurs activités (www.culture-provence-baronnies.fr). La promotion touristique des Baronnies Provençales, en collaboration avec les associations « Drôme Provençale » et « Provence des montagnes » sera renforcée. Les habitants pourront participer à des stages de formation destinés à les initier à la construction de murs en pierre sèche, emblématiques de certains de nos paysages. Dans le domaine des activités de pleine nature, les activités d’escalade vont connaître, après des investissements importants à Orpierre, un nouveau développement avec la création d’une Via Ferrata à Buis-les-Baronnies. »

Le « Oui, mais… » des Baronnies Provençales à leur parc

Après 8 ans d’un parcours complexe, chargé d’embûches et des mois de débats, le processus de création du parc naturel régional des Baronnies Provençales touche à sa fin. Un pas décisif vient d’être franchi avec le vote des collectivités locales du territoire concerné.

Les collectivités locales concernés par la création d’un parc naturel régional (PNR) des Baronnies Provençales se sont maintenant toutes prononcées pour ou contre l’adhésion à ce projet et en corollaire sur l’acceptation ou non des statuts et de la charte proposée.

Rappelons que, à cheval sur deux départements (2/3 dans la Drôme et 1/3 dans les Hautes Alpes) et par conséquent sur deux régions (Rhône Alpes et PACA), le territoire du futur parc est un espace naturel d’environ 220 000 hectares, comptant 130 communes et 33 700 habitants répartis sur 12 communautés de communes, cinq en Hautes Alpes (Rosans, Serres, Orpierre, Ribiers et Laragne-Monteglin) et 7 dans la Drôme (Buis les Baronnies, Nyons, Rémuzat, Séderon, La Motte Chalencon- Grignan et Dieulefit).

Ont voté pour l’adhésion :
– Les deux conseils généraux de la Drôme et des Hautes-Alpes.
– les 12 communautés de communes (sur les 12 concernées).
– 6 « Villes Portes » : Dieulefit, Grignan, Sisteron, Valréas, Vaison-la-Romaine, Veynes (sur les 7 concernées, seul Montélimar ne s’est pas prononcé).
– 87 des 130 communes (représentant 78 % de la population et 70% des 1600 suffrages d’élus locaux exprimés).

Ont voté contre l’adhésion :
– 43 communes représentant 1/3 du nombre de communes mais seulement 23 % de la population et 25 % des 1600 suffrages d’élus locaux exprimés, 5 % s’étant abstenus.
– Parmi les communes les plus importantes ayant voté contre, on note Mirabel aux Baronnies, Mollans sur Ouvèze, Ste Jalle, Rémuzat et Séderon.

Etat des votes des communes au 27 mars 2012 - En vert les communes ayant voté "Pour" le parc, en rouge les communes ayant voté "Contre" le parc.(document Dauphiné Libéré)

 Les partisans du parc restent optimistes malgré tout

Malgré ce nombre importants de communes (43 sur 130) qui ont rejeté l’adhésion et ne feront donc pas partie du parc, les partisans du projet demeurent optimistes quant à sa concrétisation à l’horizon 2013. Concrétisation qui reste encore soumise, faut-il le rappeler, au vote favorable des deux conseils régionaux Rhône Alpes et Paca (en juin), à l’avis du conseil national de la protection de la nature (à l’automne) et à la décision finale du premier ministre attendue en fin d’année.

Le président du syndicat mixte de préfiguration des Baronnies Provençales Hervé Rasclard, également 1er vice président du conseil général de la Drôme et candidat PS au prochaine législative dans la 3ème circonscription (où il sera opposé au député UMP sortant Hervé Mariton), soulignait dans une interview au Dauphiné Libéré du 29 mars que la plupart des communes anti-parcs sont, soit très peu peuplées, soit situées en périphérie du territoire. « Nous sommes partis sur un projet très étendu géographiquement et nous devrons sans doute en réduire les contours. Mais démarrer cette aventure avec 87 communes adhérentes et près de 80 % de la population est un bon début. Je ne pense pas que le projet de parc puisse être retoqué par l’Etat… » Et Hervé Rasclard de souhaiter un apaisement dans le vif débat qui agite la région depuis plusieurs mois sur ce sujet. « Je prend note du vote des communes qui refusent d’adhérer au parc et je respecte leur choix. Aujourd’hui nous allons poursuivre le travail pour créer un beau projet au service des collectivités qui ont voté « Pour » … »

Le projet de parc fit l'objet d'une forte mobilisation de la population pendant plusieurs années. En mars 2010, 400 élus municpaux étaient réunis au Buis pour débattre du parc.

 Les commentaires du Tam-Tam

 Hervé Rasclard et les partisans de la création du PNR des Baronnies Provençales ont-ils raison d’être optimiste ? Les deux prochaines étapes du processus ne devraient pas leur poser de problème. Le vote favorable des deux conseils régionaux qui sont les principaux financeurs et qui sont tous deux de gauche ne fait pas de doute. Il en est de même pour  le conseil national de la protection de la nature qui avait déjà donné un avis favorable et unanime à l’ensemble du projet. Restera la décision finale du gouvernement (ministère de l’écologie et signature du premier ministre). Et là, c’est pas gagné !

Les opposants au parc soutiennent en effet qu’aucun ministre de l’écologie ne se risquera à valider un PNR dont le territoire serait amputé d’un tiers de ses communes. Peut-être, mais il ne fait pas de doute que les prochaines élections (présidentielles et législatives) auront leur importance. Il va sans dire que le parc aura plus de chance d’exister avec Hollande et Rasclard qu’avec Sarkozy et Mariton…

D’autre part, l’examen attentif des 42 communes qui n’ont pas souhaité adhérer au parc montre que la plupart d’entre elles se trouvent être en périphérie de ce territoire et pourraient par conséquent en être exclu en redessinant son contour sans avoir à l’intérieur de trop nombreuses enclaves hors parc, sans provoquer de trop spectaculaires effets de gruyère ou de mitage … Le directeur du syndicat mixte de préfiguration Lionel Tardy indique que la carte du PNR du Livradois-Forez avec ses enclaves et le cas actuel du renouvellement du PNR des Ballons des Vosges (avec 29 communes qui n’ont pas adhéré), méritent d’être examinés à titre exemple…

A contrario on peut aussi légitimement se demander quel gouvernement (et quel député ?) pourrait décider d’un trait de plume de rayer un projet souhaité par 80 % de la population du territoire ? De mettre à la poubelle 10 ans de travail, d’études, d’investissement ? De se priver pour les 12 ans à venir d’un outil remarquable au service de l’aménagement d’un territoire et de son développement économique, notamment en matière agricole ?

Le député UMP Hervé Mariton, opposant de longue date à la création du PNR, ne déclarait-il pas le même jour et dans le même journal qu’il « souhaitait un réexamen de la situation et que le parc ne doit pas être créé au forceps… ». Soit, mais la phrase peut aussi laisser entendre qu’il ne serait pas impossible qu’il soit créé quand même, « sans forceps et après examen de la situation… » On peut rêver … Peut-on rêver Monsieur Mariton ?

Alain Bosmans

Quel gouvernement (et quel député ?) pourrait décider d’un trait de plume de rayer un projet souhaité par 80 % de la population du territoire ?

HERVE MARITON : J’y vais ou j’y vais pas ?

Hervé Mariton sera-t-il candidat à sa propre succession aux prochaines législatives ?

Une interview exclusive accordée au « Tam-tam des Baronnies » par le député le plus médiatique du PAF.

Question : La commission d’investiture de l’UMP pour les élections législatives, réunie le 28 janvier dernier n’a pas entériné la votre dans la 3ème circonscription de la Drôme. Elle ne vous est pour l’heure que « réservée » dans l’attente de votre décision. Quelle est la nature de cette indécision ?

Hervé Mariton : La mission d’un député est à la fois difficile et exigeante. Suffisamment difficile et exigeante pour ne pas l’accomplir de manière automatique. A 53 ans, ce qui est relativement jeune dans la vie politique, j’essaie d’être un bon député. Cela n’est pas à moi d’en juger, mais j’y mets de l’engagement et je le fais du mieux que je peux. Alors, à l’heure de décider si je souhaite assumer de nouveau cette mission pour 5 ans, je me pose la question, de savoir si, sincèrement, j’en ai vraiment envie et si demain je peux le faire encore mieux.
Un jour, c’était avant qu’il ne devienne président, j’avais dit : « Nicolas Sarkozy doit faire des progrès ». Il l’avait assez mal pris et avait répliqué « Et si demain j’allais dire dans la Drôme que Mariton doit faire des progrès ? » Mais moi je réponds « Chiche » ! Je pense
que nous devons tous faire des progrès et le défi que le Président de la République me lançait ne me gène pas. Je considère que l’éthique de progrès est indispensable et que cette question doit être posée à l’heure où l’on envisage le renouvellement de son mandat.
Cela peut paraitre naïf, un peu bête, mais pour moi, c’est nécessaire et sain. Alors si  demain je suis candidat, les gens ne seront pas surpris. Mais en même temps je demande
aux électeurs de considérer que le renouvellement d’une candidature ne doit pas être automatique et j’ai besoin encore d’un mois de réflexion pour prendre une décision.

Question : Cette réflexion ne comporte-t-elle pas des considérations politiques ?

Hervé Mariton : Non, je n’ai pas de problème avec le programme de l’UMP. Globalement, le projet tel qu’il se présente aujourd’hui me convient, même si, en homme politique libre et indépendant, je reste très attentif à ce qui est proposé. Mais très franchement, il s’agit essentiellement d’une interrogation personnelle sur la manière dont je peux continuer à remplir demain ma mission.

Question : Ces exigences personnelles pourrait-elles vous amener à ne pas vous présenter ?

Hervé Mariton  (après un bref silence) : La réponse est oui. Si je me pose la question c’est évidemment que je m’autorise les deux possibilités de réponse. 

Propos recueillis le lundi 30 janvier 2012 au Buis par Alain  Bosmans

Hervé Mariton en visite à la MFR de Buis lundi 30 janvier 2012

 COMMENTAIRES DU TAM-TAM

Sans mettre en doute la sincérité de M. Mariton lorsqu’il dit que seules des considérations personnelles l’empêchent aujourd’hui de présenter sa candidature au renouvellement de son mandat de député de la Drôme, on peut tout de même s’interroger sur cette étrange hésitation. Le 28 janvier à Paris l’UMP a investi 501 candidats sur 577 circonscriptions. Les 76 autres, (dont celle de M. Mariton) sont, pour l’heure, « réservées ». Mais réservées à qui ? L’UMP soutiendra, nous dit le document remis à la presse, « tous ceux qui ont appelé à soutenir Nicolas Sarkozy dès le premier tour ou sont susceptibles de le faire ».
Ainsi, l’UMP n’a pas investi de candidats face aux députés sortants du Nouveau Centre, tandis que les amis radicaux de Jean-Louis Borloo, ceux de Dominique de Villepin ou les radicaux valoisiens sont, dans cette première procédure d’investitures, ménagés par l’UMP. Bien qu’étant dûment encarté à l’UMP, Hervé Mariton se trouve ainsi, de fait, parmi ces candidats que l’on peut qualifier de « non alignés » au sarkosysme pur. Comment ne pas penser qu’il y a là une posture politique qui convient, sommes toutes assez bien, à celui qui se revendique « libre, indépendant et très attentif à ce qui est proposé » et qui l’a souvent montré à l’égard du Président de la République.

Quoiqu’il en soit, que les électeurs que nous sommes se rassurent (ou le regrettent), je pense qu’il n’y a vraiment que très peu de chance pour que M. Mariton ne fasse pas acte de candidature à la fin du mois de février. Pour ma part, je ne parierais pas un kopeck la dessus.

Alain Bosmans

PARC DES BARONNIES PROVENÇALES : UNE CHANCE HISTORIQUE

Une journée de "Printemps du Parc" à Sahune

Je suis de ceux qui ont été scandalisés et consternés par l’article sur le Parc Naturel Régional des Baronnies paru dans « La Tribune » de jeudi dernier 24 novembre sous le titre (mensonger s’il n’avait pas été sournoisement mis entre guillemets) « 82 % des avis exprimés sont défavorables ! »… Il s’agit là d’une étrange entreprise de désinformation de la part de ce journal que nous sommes nombreux à dénoncer et que le Groupement pour la Promotion et l’Expansion du Nyonsais/Baronnies (GPENB) a décidé de combattre avec une lettre rédigé par Ernest Lainé que « la Tribune » a accepté (semble-t-il) de publier dans sa prochaine édition jeudi prochain …

Le Tam-Tam des Baronnies qui soutient depuis 10 ans le projet de PNR des Baronnies Provençales ouvre les colonnes de son Blog au GPENB en publiant ci dessous l’intégralité de cette lettre. Il fait lui aussi le vœu que 2012 voie enfin la création de ce PNR vital pour l’avenir de ce territoire et que mesdames et messieurs les élus de nos communes, ne laissent pas passer cette chance historique.

Alain Bosmans

LETTRE DU GPENB EN REPONSE A L’ARTICLE DE LA TRIBUNE

Depuis que, fin 1998, le Groupement pour la Promotion et l’Expansion du Nyonsais/Baronnies (GPENB) , a repris son activité au service du développement de notre région il promeut la création d’un parc naturel régional (PNR).

Cette volonté est née d’un double constat :
• Le territoire du massif des Baronnies Provençales répond parfaitement à la définition des PNR : territoire rural fragile, au patrimoine remarquable, qui s’organise autour d’un projet pour assurer durablement sa protection, sa gestion et son développement économique et social.
• Lorsque l’on regarde la carte du sud- est de la France on découvre 5 PNR : le Queyras, le Vercors, le Luberon, les Alpilles, et le Verdon qui s’enchaîne laissant un espace vide dans le sud Drôme et Hautes-Alpes : les Baronnies sont le chainon manquant.
Alors, pour redonner un élan à notre pays, le GPENB s’est efforcé de convaincre les habitants et les responsables du territoire des avantages qu’apporterait la création d’un PNR.

Des avantages on peut en citer quelques uns au hasard :
• Créer une solidarité entre Drôme et Hautes-Alpes pour préparer un avenir qui ne peut être que commun au-delà des limites administratives.
• Assurer aux communes rurales une présence de proximité pour les aider dans le montage et le suivi de leurs projets, ceci ayant encore plus d’importance compte tenu de la réforme territoriale en cours qui va éloigner les centres de décision.
• Collaborer à la sauvegarde de notre patrimoine naturel et bâti en le valorisant, sachant que les paysages des Baronnies forment un de leurs meilleurs atouts.
• Soutenir l’activité économique artisanale et en particulier l’agriculture, en favorisant les circuits courts, en accentuant la notoriété des productions locales, en développant l’agrotourisme sous toutes ses formes.
• Obtenir des financements avantageux qui n’existent que pour les PNR, de l’Europe, de l’état, des régions et des départements.

La constitution du Syndicat Mixte des Baronnies Provençales a été une avancée décisive. Les actions qu’il a conduites depuis, en particulier la rédaction de la charte au terme d’une large consultation des habitants, ont été remarquables.

La charte a été approuvée à l’unanimité par le conseil d’administration.
Au terme de l’enquête publique, la commission d’enquête a donné un avis favorable à la création du PNR, les instances ministérielles consultées sur le contenu du projet de charte l’ont jugé remarquable.

Il restera maintenant à chaque commune à déterminer si elle adhère à ce beau projet, sachant que sa décision l’engagera pour 12 ans.  Le vote des communes déterminera l’avenir des acteurs économiques : sans adhésion au parc, ceux ci seront privés pendant douze ans de participation aux actions promues par le parc !

Depuis le début certains objectent que le PNR sera source de contraintes en particulier en matière de chasse et de propriété. Ce ne sont que des affirmations dénuées de toute véracité. La chasse est régie par des lois nationales, le droit de propriété est inscrit dans la constitution. Ce n’est pas un PNR, dénué de tout pouvoir réglementaire qui va modifier ces dispositions, quand à l’empilement de structures évoqué par certains ce n’est qu’un faux argument. Il existe 46 PNR actuellement, plusieurs sont en cours de création et chaque renouvellement de charte se passe sans problème avec souvent l’adhésion de nouvelles communes. On peut prendre pour exemple le Vercors qui a vu son territoire s’agrandir lors du dernier renouvellement, Crest étant une de ses villes portes !

Faisons un vœu: que 2012 voie enfin la création du PNR des Baronnies Provençales afin que soit sauvegardée notre qualité de vie et que prospère notre agriculture et nos entreprises de toutes tailles. Messieurs et mesdames les élus de nos communes, ne laissez pas passer cette chance historique.

LES RESULTATS DU SECOND TOUR DES PRIMAIRES CITOYENNES DANS LES BARONNIES

On a plus voté à Buis que dans l'ensemble de la France

Vous trouverez ci dessous les résultats du second tour de la « PRIMAIRE CITOYENNE » qui s’est déroulée dimanche 16 octobre dans les cantons de Nyons, Buis les Baronnies et Séderon, avec le détail de plusieurs bureaux de vote.

COMMENTAIRES

1°) La gauche s’est de nouveau fortement mobilisée dans les Baronnies:
En terme de participation, les électeurs de gauche des Baronnies se sont plus fortement mobilisés pour le second tour que pour le premier et le pourcentage de participation sur l’ensemble des bureaux de vote de la zone (au dessus de 7 %) se situe de nouveau au dessus de la moyenne nationale. le canton de Buis dépasse de nouveau les 8 % et Montbrun les 10 %.

2°) François Hollande l’emporte de façon moins nette dans les Baronnies qu’au niveau national. Sur les 1412 voix exprimées au second tour dans les 3 cantons (7 bureaux de vote), Hollande remporte 757 voix (53,61 %) et Aubry 655 (46, 39 %). Au Buis, les 2 candidats sont à égalité parfaite. A Curnier et à Montbrun les Bains c’est même Aubry qui l’emporte avec respectivement 54 % et 58 % des votes exprimés.

3°) Les voix Montebourg du premier tour se seront plus massivement reportées sur Martine Aubry au second. C’est ce qui permet sans doute d’expliquer le point précédent. A nouveau c’est à Buis que la chose se révèle clairement où Hollande ne gagne que 67 voix entre les 2 tours contre 90 pour Aubry. Mais aussi à Montbrun et surtout à Séderon où Aubry passe de 7 à 30 voix alors que Hollande n’en gagne que 3 …

Sébastien Bernard, Marie Claire Cartagéna et Robert Bontoux au bureau de vote de Buis dimanche matin

Résultats sur le canton de NYONS :

Inscrits : 11565
Votants : 847
Nuls : 9
Exprimés : 838 (7,25 %) – 805 au 1er tour

Hollande : 474 (56,56 %) – 252 au 1er tour
Aubry : 364 (43,44 %) – 225 au 1er tour

Résultats sur le canton de Buis les Baronnies

Inscrits : 5022
Votants : 419
Nuls : 1
Exprimés : 418 (8,32 %) – 405 au 1er tour

Hollande : 209 (50,00 %) – 142 au 1er tour
Aubry : 209 (50,00 %) – 119 au 1er tour

Résultats du bureau de vote de Séderon

Inscrits : 1118
Votants : 70
Nuls : 3
Exprimés : 67 (6,26 %) – 66 au 1er tour

Hollande : 37 (55,22 %) – 34 au 1er tour
Aubry : 30 (44,78 %) – 7 au 1er tour

Résultats du bureau de vote de Montbrun les Bains

Inscrits : 846
Votants : 89
Nuls : 0
Exprimés : 89 (10,52 %) – 86 au 1er tour

Hollande : 37 (41,57 %) – 22 au 1er tour
Aubry : 52 (58,43 %) – 32 au 1er tour

Résultats du bureau de vote de Curnier :

Inscrits : 1962
Votants : 122
Nuls : 4
Exprimés : 118 (6,01 %) – 123 au 1er tour

Hollande : 54 (45,76 %) – 31 au 1er tour
Aubry : 64 (54,24 %) – 35 au 1er tour

Résultats sur les 2 bureaux de vote de Nyons :

Inscrits : 6754
Votants : 536
Nuls : 5
Exprimés : 531 (7,86 %) – 491 au 1er tour

Hollande : 314 (59,13 %) – 158 au 1er tour
Aubry : 217 (40,87 %) – 136 au 1er tour

Résultats du bureau de vote de Vinsobres :

Inscrits : 2849
Votants : 189
Nuls : 0
Exprimés : 189 (6,63 %) – 191 au 1er tour

Hollande : 106 (56,08 %) – 63 au 1er tour
Aubry : 83 (43,92 %) – 54 au 1er tour.

Résultats recueillis et commentaires écrits par Alain BOSMANS

Dépouillement des bulletins, dimanche 16 octobre au Buis

LES RESULTATS DU PREMIER TOUR DES PRIMAIRES CITOYENNES DANS LES BARONNIES

Le bureau de vote de Buis dimanche matin 9 octobre 2011

Vous trouverez ci dessous les résultats du premier tour de la « PRIMAIRE CITOYENNE » qui s’est déroulée dimanche 9 octobre dans les cantons de Nyons, Buis les Baronnies et Séderon, avec le détail de plusieurs bureaux de vote.

COMMENTAIRES: En première annalyse, on constate ceci:

En terme de participation, alors que la moyenne nationale s’établit en dessous de 4 %, les électeurs de gauche des Baronnies se sont fortement mobilisés dimanche: Le canton de Buis affiche 8,06 % de suffrages exprimés et 7,35 % pour le canton de Nyons. Le record venant du bureau de vote de Montbrun les Bains avec plus de 10 % de participation. La participation la plus faible allant au bureau de vote de Séderon avec seulement 66 votants sur 1118 électeurs inscrits (5,90 % quand même !).

Prenant en compte l’ensemble des 3 cantons, les résultats obtenus par chaque candidats dans les Baronnies reflètent la tendance nationale avec cependant des particularités étonnantes pour certain bureau de vote:

A séderon, Hollande arrive en tête avec 50 % des voix, Montebourg en seconde position (22,72 %) et Aubry n’est que 3ème à égalité avec Royal (7 bulletins chacune).

A Montbrun les Bains, c’est Aubry qui arrive en tête avec 37,21 % des votants, Montebourg est second (26,41 %) talonné par Hollande qui n’arrive qu’en 3ème position (25,58 %). En bas de tableau, Valls devance Royal qui ne recueille que 3 voix.

Enfin à Curnier, c’est Montebourg qui arrive assez largement en tête avec 33,30 % des votants et là encore Aubry devance Hollande d’une courte tête, tandis que Valls est de nouveau devant Royal …

Le second tour aura lieu dimanche prochain de 9h à 19h, aux même endroits et dans les mêmes conditions.

Résultats sur le canton de NYONS :

Inscrits : 11565
Votants : 809
Nuls : 4
Exprimés : 805 (7,35%)

Hollande : 252 (31.30%)
Aubry : 225 (27.95 %)
Montebourg : 191 (23.72%)
Royal : 83 (10.31 %)
Valls : 49 (6.07 %)
Baylet : 5 (0.62%)

Résultats sur le canton de Buis les Baronnies

Inscrits : 5022
Votants : 407
Nuls : 2
Exprimés : 405 (8,06 %)

Hollande : 142 (35,06)
Aubry : 119 (29,38 %)
Montebourg : 93 (22,96)
Royal : 31 (7,65 %)
Valls : 19 (4,69 %)
Baylet : 1 (0.2%)

Résultats sur le bureau de vote de Séderon

Inscrits : 1118
Votants : 67
Nuls : 1
Exprimés : 66 (5,90 %)

Hollande : 34 (51,52 %)
Montebourg : 15 (22,72 %)
Aubry : 7 (10,61 %)
Royal : 7 (10,61 %)
Valls : 3 (4,55 %)
Baylet : 0 (0.0 %)

Résultats sur le bureau de vote de Montbrun les Bains

Inscrits : 846
Votants : 86
Nuls : 0
Exprimés : 86 (10,17 %)

Aubry : 32 (37,21 %)
Montebourg : 23 (26,74 %)
Hollande : 22 (25,58 %)
Valls : 5 (5,81 %)
Royal : 3 (3,5 %)
Baylet : 1 (1,16 %)

Résultats sur le bureau de vote de Curnier

Inscrits : 1962
Votants : 125
Nuls : 2
Exprimés : 123 (6,237 %)

Montebourg : 41 (33,33 %)
Aubry : 35 (28,46 %)
Hollande : 31 (25,20 %)
Valls : 9 (7,32 %)
Royal : 6 (4,88 %)
Baylet : 1 (0,08)

Résultats sur les 2 bureaux de vote de Nyons

Inscrits : 6754
Votants : 493
Nuls : 2
Exprimés : 491 (7,27 %)

Hollande : 158 (32,18 %)
Aubry : 136 (27,70 %)
Montebourg : 108 (22,00 %)
Royal : 59 (12,02 %)
Valls : 27 (5,50 %)
Baylet : 3 (0,61 %)

Résultats sur le bureau de vote de Vinsobres

Inscrits : 2849
Votants : 191
Nuls : 0
Exprimés : 191 (6,70 %)

Hollande : 63 (32,98)
Aubry : 54 (28,27 %)
Montebourg : 42 (21,99 %)
Royal : 18 (9,42 %)
Valls : 13 (6,81 %)
Baylet : 1 (0,05 %)

Résultats recueillis et commentaires écrits par Alain BOSMANS

La primaire socialiste dans les Baronnies

Sébastien Bernard, secrétaire de la section PS du canton de Buis

Les sections du parti socialiste de Buis les Baronnies et Séderon mettent actuellement la dernière main, dans leur canton respectif, à l’organisation des élections de la « Primaire citoyenne » organisée dans toute la France les dimanches 9 et 16 octobre par le Parti Socialiste et les radicaux de gauche, afin de désigner son (ou sa) candidat (e) aux élections présidentielles de 2012. Le dimanche 9 octobre et (si nécessaire en cas de second tour) le dimanche 16 octobre, trois bureaux de votes seront ouverts dans les Baronnies de 9h à 19h :

A Buis les Baronnies dans la salle du foyer J.J. Coupon pour les électeurs des 21 communes suivantes du canton : Beauvoisin, Bellecombe-Tarendol, Bénivay-Ollon, Bésignan, Buis-les-Baronnies, Eygaliers, La Penne-sur-l’Ouvèze, La Roche-sur-le-Buis, La Rochette-du-Buis, Le Poët-en-Percip, Mérindol-les-Oliviers, Mollans-sur-Ouvèze, Pierrelongue, Plaisians, Propiac, Rioms, Rochebrune, Saint-Auban-sur-l’Ouvèze, Sainte-Euphémie-sur-Ouvèze, Saint-Sauveur-Gouvernet, Vercoiran.

A Séderon dans la salle Jean Jaurès pour les électeurs des 11 communes suivantes : Ballons, Eygalayes, Izon-la-Bruisse, Laborel, Lachau, Mévouillon, Montfroc, Séderon, Vers-sur-Méouge, Villefranche-le-château, Villebois-les-pins.

A Montbrun les Bains dans la salle des fêtes pour les électeurs des 7 communes suivantes : Montauban sur l’Ouvèze, Montguers, Aulan, Barret-de-Lioure, Ferrassières, Montbrun-les-Bains, Reilhanette.

Le secrétaire de la section PS du canton de Buis Sébastien Bernard et son homologue à Séderon Claude Daumas invitent « tous les habitants qui se retrouvent dans les valeurs de gauche à venir participer à cet exercice démocratique qui constitue une première en France ». Ils rappellent en effet que « ce scrutin est ouvert à tous et que pour voter dans l’un de ces 3 bureaux de vote des Baronnies, il suffira d’être inscrit sur la liste électorale de l’une des communes qui y sont rattachés, de s’acquitter d’un euro pour la participation aux frais d’organisation et de signer un « Engagement aux valeurs de gauche ».

Comme chacun sait, il s’agira de choisir entre les 6 candidats suivant: Martine Aubry, François Hollande, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et Manuel Valls pour le PS. Jean-Michel Baylet pour le PRG.

La section PS du canton de Buis, réunie mardi 27 septembre à Vercoiran, a mis la dernière main à l'organisation des "Primaires Citoyennes"

Pour qui vont-ils voter ?

Nous avons demandé à plusieurs personnalités élues du Parti Socialiste dans le canton de Buis les Baronnies de confier leurs intentions de vote.

Sébastien Bernard, conseiller municipal et secrétaire de la section PS du canton de Buis: « J’apporte mon soutien à François Hollande dont le programme offre une vrai vision de l’avenir, avec une priorité à la jeunesse. j’ai été particulièrement sensible à ce qu’il appelle « Le contrat de génération » qui permettra l’échange d’expérience entre les générations dans le milieu professionnel ».

Michel Grégoire, maire de La Roche sur le Buis, président de la communauté de communes du Pays de Buis les Baronnies, Vice président du Conseil Régional en charge de l’agriculture: « Je vote François Hollande, non pas tellement pour des raisons idéologiques puisqu’il est clair que nous soutenons tous le socle commun du programme du PS, mais à cause du dynamisme de sa campagne et la place de la jeunesse mise au centre de son projet ».

Marie Claire Cartagéna, conseillère générale du canton de Buis les Baronnies: « J’ai soutenu François Hollande depuis le début et bien avant l’affaire Strauss-Kahn. C’est quelqu’un qui a mené le parti avec succès pendant plus de 10 ans. Dans son programme j’apprécie la place consacré à l’éducation ainsi que la réforme de la fiscalité qu’il faut remettre à plat ».

Louis Aicardi, maire de Plaisians et président de l’association des maires du canton de Buis les Baronnies: « François Hollande est, par son dynamisme et ses compétences, celui qui sera le plus à même de battre Sarkozy. J’apprécie particulièrement son caractère et son sens de l’égalité ».

Jean Pierre Buix, maire de Buis les Baronnies: « Bien que soutenant le Front de Gauche et ayant l’intention de voter pour Jean Luc Mélanchon, je participerai aux primaires du Parti socialiste en tant qu’électeur de gauche et mon choix se porte sur Martine Aubry. J’ai eu l’occasion de la rencontrer plusieurs fois et j’apprécie la politique sociale qu’elle a menée quand elle était ministre de Lionel Jospin et celle qu’elle conduit actuellement dans l’agglomération lilloise ».

Pour en savoir plus : www.lesprimairescitoyennes.fr

Alain BOSMANS
Article paru (partiellement) dans le Dauphiné Libéré du 26 septembre 2011