Touche pas à ma zone !

 picodon1.1302012871.jpgLe Picodon / Refusant catégoriquement de voir amputer la zone actuelle d’appellation du Picodon qui s’étend sur la totalité de la Drôme et de l’Ardèche, l’assemblée générale du syndicat réunie jeudi dernier à Nyons décide d’abandonner la réouverture du cahier des charges, en restant AOP sans changement de zonage.

Depuis plusieurs années, le Syndicat du Picodon (Organisme de Gestion – ODG Picodon) demande la réouverture du cahier des charges de l’appellation. Cette révision avait pour objectif de reconnaitre les pratiques pastorales et la qualité environnementale de la production, tout en renforçant la typicité du produit. L’institut national de l’origine et de la qualité (INAO) souhaitait de son coté subordonner cette révision à l’adoption d’une nouvelle zone de production considérablement réduite. Après plus de 3 ans de travaux et d’échanges sur ce projet, le syndicat réuni en assemblée générale jeudi 31 mars à Nyons sous la présidence de Christian Moyersoen a décidé de jeter l’éponge, de renoncer à la réouverture du cahier des charges et, pour ne pas risquer de perdre certains opérateurs, d’arrêter la procédure de révision de la zone du Picodon. Par l’adoption à l’unanimité jeudi dernier d’une délibération (voir texte ci-dessous), l’assemblée générale décide de donner un avis défavorable à l’INAO et souhaite désormais le maintien de la reconnaissance actuelle du Picodon AOP tel que défini dans le décret d’août 2010.

Tourner une page

Rappelons qu’à l’heure actuelle, la zone d’appellation du Picodon s’étend aux limites administratives des départements de l’Ardèche et de la Drôme, ainsi que sur les cantons de Valréas (84) et de Barjac (30). Soulignant que l’année 2010 n’aura pas été une année très favorable, ni pour la filière caprine en général, ni pour la production de Picodon en particulier, Christian Moyersoen regrettait que l’INAO ait fragilisé la filière AOP Picodon en refusant de valider les propositions de modification du cahier des charges et en y associant une révision drastique de la zone.

« Nous n’avons jamais voulu de redéfinition de zone mais seulement la caractérisation de la zone actuelle. On a accepté ensuite de se laisser entrainer par l’INAO dans cette mouvance par obligation et aujourd’hui les conclusions des expertises ne nous conviennent pas du tout. On veut donc rester à nos fondements avec l’ensemble de nos producteurs. Parce que l’on a une histoire commune de 30 ans, que l’on s’est engagé sur une dynamique économique par rapport à cette zone et cette appellation et que l’on ne peut pas, du jour au lendemain, sur un simple rapport d’expertises, rechanger tous ces objectifs et exclure cinquante de nos producteurs … »

Et Christian Moyersoen de poursuivre : « Depuis 2 ans nous avons cherché de trouver des formules de consensus avec l’INAO, ces gestes n’ont pas été suivis d’effet au niveau des experts… A un moment donné il faut savoir conclure ! Aujourd’hui Il est grand temps de tourner la page et de se consacrer à notre redressement, à la promotion de nos produits et tout faire pour retrouver notre développement du passé… ».

Redresser la barre

Car pour l’heure la production est en régression et sera passée en 6 ans (de 2005 à 2010) de 586 tonnes à 472 tonnes, le nombre d’adhérents de 347 en 2005 à 233 en 2011. « Tout ce travail sur la révision de la zone et du cahier des charges a beaucoup mobilisé le personnel et les administrateurs et tout ceci n’a pas permis de faire un travail important en termes de promotion. Nous avons quand même maintenu notre présence aux manifestations habituelles et coutumières et nous avons aussi mis en place des contrôles correspondant à la dynamique de la loi de modernisation agricole qui fut un enjeu important de notre syndicat depuis 2, 3 ans…. Aujourd’hui nous avons une appellation qui est solide en termes de cahier des charges, avec des adhérents qui respectent tous ces contrôles et une belle image du produit…2011 devrait nous apporter de nouvelles installations en Picodon et des ventes en rapports de la qualité de notre production »

Alain Bosmans
Article de L’agriculture Drômoise paru le 7 avril 2011

« Raid in France » à l’assaut des Baronnies Provençales

 raidfrance2.1301327533.jpgPour sa quatrième édition, la course aventure « Raid in France » se déroulera cette année dans les Baronnies Provençales du 28 août au 1er septembre 2011. L’annonce en fut faite lors de la réunion d’organisation qui s’est tenue lundi dernier 21 mars dans la salle d’honneur de la mairie de Buis. Le maire Jean Pierre Buix y était entouré du directeur fondateur de la course Pascal Bahuaud, d’Hervé Simon chargé de mission au conseil général de la Drôme, de Loïc Dautrey responsable des sports nature de la région PACA, Amélie Froidevaux responsable des activités de pleine nature au syndicat mixte des Baronnies Provençales, de Florent Besses responsable de l’espace randonnée du pays de Buech et des représentants de l’Office de Tourisme de Buis et Rosans.

Une course aventure internationale

Le « Raid in France » est une course aventure qui se déroule, sur 5 jours non stop. Il s’agit d’une course d’orientation entrecoupée d’épreuves sportives de pleine nature (VTT, course pédestre et escalade), alliant l’expédition sportive et la découverte d’un territoire.

Le camp de base de l’épreuve sera installé à Buis-les-Baronnies pendant les 5 jours de course. Une cinquantaine d’équipes de haut niveau, comptant 4 coureurs chacune (dont au moins une femme), sont attendues en provenance de tous les continents. Pour la première fois, la course s’effectuera sans assistance et sera la grande répétition générale avant la finale mondiale en 2012 des raids aventure du comité de l’Adventure Racing Word Series (ARWS). Cet évènement, placé sous le signe de l’excellence sportive et environnementale permettra aux concurrents de partir à l’assaut du Vercors et du futur Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales avec toujours les mêmes mots d’ordre du « Raid in France » : découverte, partage, respect de l’environnement, surpassement, effort, humilité, courage et générosité.

L’événement est soutenue par le mouvement sportif, la région PACA et le département de la Drôme, en partenariat avec le projet de Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales et la mairie de Buis.

Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré le 24 mars 2011

Parents d’élèves en colère : Non à une école au rabais

 manif-ecole1.1300725548.JPGRépondant à l’appel national du collectif « L’école est notre avenir » regroupant une vingtaine d’organisations syndicales et citoyennes, les enseignants et parents d’élèves du groupe scolaire de Buis (école maternelle, primaire et collège) se sont retrouvés en nombre samedi matin sur la place du Quinconce pour faire entendre leur voix et manifester leur inquiétude devant l’avenir de l’école buxoise.

Des représentants des parents d’élèves et le directeur de l’école primaire Gilles Maigron énuméraient les différentes menaces qui pèsent aujourd’hui sur cette école du fait de la politique de suppression de postes. Il s’agit notamment de la possible fermeture à la rentrée prochaine de 2 classes et de 3 postes d’enseignants. « On est en train de remettre en cause un des piliers de la République : l’égalité de l’éducation pour tous…. Il y a une véritable volonté de casser l’école et de traiter les élèves comme une quelconque marchandise… Nous voulons alerter les parents sur les problèmes que pose la suppression d’adultes dans le premier comme dans le second degré… » devaient déclarer les intervenants.

Racheter la prime du recteur

Aussi, choqués d’apprendre que les recteurs d’académie « toucheraient une prime variable pour la mise en œuvre de la politique gouvernementale en fonction du nombre de postes supprimés et de classe fermées », les manifestants invitaient symboliquement tous les citoyens attachés à une éducation de qualité, à « racheter » la prime du recteur en établissant un chèque de 1 euro libellé au nom du recteur. Plus de 200 chèques furent ainsi collectés dans la matinée et envoyés au recteur de l’académie de Grenoble.

Plusieurs animations citoyennes, débats et lectures de textes et poèmes par le comédien metteur en scène Serge Pauthe se déroulaient jusqu’à midi autour du thème: « Vous trouvez que l’éducation coûte cher ? Essayez donc l’ignorance … » En fin de matinée, Michel Grégoire au nom du conseil régional et Brigitte Mertz au nom de la mairie prenaient la parole pour apporter leur soutien aux manifestants.

Alain BOSMANS
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 20 mars 2011

Un hôpital local de plus en plus international

 hopital0.1300119959.jpgLe recrutement de personnel médical en milieu rural devient, on le sait, de plus en plus difficile. La limitation excessive pendant des années du numérus clausus des étudiants en médecine, le vieillissement et la féminisation de la démographie médicale, l’évolution des modes de vie et des mentalités favorisant les zones urbaines au détriment des campagnes et le profond malaise qui touche aujourd’hui les généralistes dans leurs conditions de travail, en sont les causes admises par tous.

Pour faire face à cette « désertification médicale » qui affecte le monde rural en général et les Baronnies en particulier, la directrice de l’hôpital local Hélène Sicard et le maire Jean Pierre Buix ont décidé de lancer des appels au recrutement de personnel médical dans différents pays européens. C’est ainsi que l’hôpital local s’internationalise avec l’arrivée, voila déjà 18 mois, d’une infirmière bulgare en la personne de Kremena Dobreva, 40 ans, originaire de Roussé sur le Danube et voila 6 mois de Pedro Almeida, infirmier portugais de 23 ans originaire de Porto. Tous deux se sont parfaitement adaptés à la ville et à l’établissement, grâce notamment aux cours de français dispensés par José Pereira enseignant au groupe scolaire buxois.

Un docteur roumain à l’hôpital

Enfin dernière arrivée, la docteur roumaine Mariana Nan a rejoint, depuis le début du mois de mars, l’hôpital de Buis, avec le statut de médecin associé, dans l’attente de l’inscription à l’ordre des médecins de la Drôme qui lui permettra de devenir médecin coordonnateur en remplacement du docteur Michel Hugues, sur le point de partir en retraite.

Le parcours du docteur Mariana Nan est à ce titre exemplaire. Originaire de Brasov en Roumanie, ayant fait des études à la faculté de médecine de Iasi, Mariana aura exercé la médecine en Roumanie pendant 25 ans comme directrice de maison de retraite et médecin généraliste et du travail. Aujourd’hui, à 55 ans, n’ayant plus d’attache familiale en Roumanie et parlant couramment le français pour l’avoir appris dés le plus jeune âge avec sa maman professeur de français et à l’Alliance Française locale, elle confie « réaliser un vieux rêve en venant s’installer en France. Je découvre actuellement l’hôpital et la région et je suis enthousiasmé par tout ce que je vois, l’environnement, les gens, le climat, … »

De son coté, Hélène Sicard ne peut que se féliciter de l’arrivée du docteur Mariana Nan, « qui se révèle être très motivée, volontaire, compétente et sympathique… Le poste de médecin coordonateur est essentiel pour les résidents et nous sommes heureux de voir qu’il n’y aura pas de vacance à l’heure où, dans notre région, le recrutement de médecin est si difficile… »

Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 15 mars 2011

En attendant le « Trail de la Drôme »

 trail31.1299580806.JPGLe Maire Jean Pierre Buix, accompagné de son adjoint Gérard Jean, recevait en Mairie vendredi dernier 4 mars le comité d’organisation du « Trail Drôme » qui se déroulera le dimanche 17 avril prochain à Buis les Baronnies. Hervé Simon responsable de la course au conseil général, Jacques Dufour du comité Drôme-Ardèche d’Athlétisme et Nicolas Gomorre directeur du service sports et jeunesse au conseil général participaient à la réunion, ainsi que des représentants des associations buxoises « Le Buis, j’aime j’y cours », « Dans les Pas du Géant », « la Buiscyclette » et « Randouvèze » qui se chargent bénévolement chaque année de l’accueil et du ravitaillement des concurrents.

Comptant pour le Trail Tour National, le « Trail de la Drôme » connaît depuis 4 ans au Buis un succès croissant. La réussite de ce trail dans le sud Drôme est liée à la qualité des tracés proposés, un accueil formidable des buxois et des ravitaillements de qualité.

Des athlètes de renom.

1100 coureurs étaient au rendez vous de l’édition 2010 et on en attend 1300 cette année avec la participation des meilleurs trailers de France. L’équipe du Team Lafuma sera au complet, mais aussi les athlètes de renom tels que Julien Rancon et Emmanuel Meyssat (respectivement 1er et 2ème de l’édition 2010) ainsi que Céline Lafaye (une des 3 meilleures françaises de la spécialité) seront au départ. Ces derniers s’affronteront sur la distance reine de 40 km mais deux autres parcours sont proposés pour les amoureux de la course à pied nature: 23 km et 10 km. Des parcours 100% nature, tracé dans les montagnes au cœur des Baronnies Provençales, siège du futur parc naturel régional qui en est partenaire, avec alternance de monotraces et relances en sous bois sur des chemins forestiers ou d’alpages.

Pour en savoir plus : Clôture des inscriptions le 15 avril. Informations sur le site www.traildrome.fr ou à l’office de tourisme du Buis au 04 75 28 04 59.

Alain BOSMANS
Article publié dans le Dauphiné Libéré du 7 mars 2011

Joël Mione : Un étudiant buxois au départ du « 4L Trophy »

 4ltrophy.1298991873.jpgLe raid humanitaire « Le 4L Trophy » est l’un des plus grands événements sportifs étudiants à but humanitaire d’Europe. Pour sa 14ème édition, 1200 véhicules 4L Renault venant de toute la France, appuyés par une solide équipe d’assistance seront au départ jeudi prochain 17 février de St Jean de Luz. Le Raid doit rejoindre Marrakech en 10 jours, traversant l’Espagne et le Maroc, soit 6000 km dont 1000km de piste du désert marocain, guidé de la seule aide d’une carte et d’une boussole.

Parmi eux le jeune buxois Joël Mione et son coéquipier montpelliérain Frédéric Moulin. Tous deux âgés de 22 ans et étudiants en seconde année à l’école d’ingénieur ENSEEIHT de Toulouse, ont soigneusement préparé leur participation depuis un an et demi. « La préparation fut en elle-même une première aventure », confie Joël. « Il nous a fallu d’abord créer une association, trouver des sponsors, acheter le véhicule, l’équiper pour un tel périple (notamment d’un panneau solaire pour améliorer les conditions des bivouacs) et gérer un budget de plus de 6 000€ ». Parmi les sponsors locaux on retrouve bien sûr l’entreprise de son père « De Carlo-Mione » et le garage Enguent, mais aussi la casse de l’ancien international de rugby Walter Spanguéro.

Au delà de l’aventure sportive, le 4L Trophy est également une expérience solidaire organisée en partenariat avec l’association « Enfants du Désert » et la Croix Rouge française. Chaque véhicule devra prendre un minimum de 50 km de denrées alimentaires, ordinateurs et fournitures scolaires qui seront distribuées par les participants dans les différents villages traversés au Maroc.

Alain BOSMANS
Aticle paru dans le « Dauphiné Libéré » du 22 février 2011

ENRAYER LA DESERTIFICATION MEDICALE EN MILIEU RURAL

 medecinebuis0.1298370396.jpgDans l’objectif de mutualiser les besoins, compétences et idées dans le domaine de l’accès au soins dans notre région, le maire de Buis Jean Pierre Buix et le président du syndicat mixte des Baronnies Provençales Hervé Rasclard avaient invité le vendredi 11 février dernier à Buis l’ensemble des élus, professionnels de santé et responsables régionaux et départementaux de la santé, à échanger autour de la problématique de la désertification médical en milieu rural, On y notait notamment la présence d’Alain Chabrolle, vice président du conseil régional Rhône-Alpes en charge de la santé, Pierre Pienek, vice président du conseil général de la Drôme, Jean-François Jacquemet, délégué territorial de l’ARS de la Drôme, Claude Leicher, président national du syndicat des médecins généralistes de France, Denis Gaudin, sous-préfet de Nyons, Michel Grégoire, vice-président du conseil régional Rhône-Alpes., des responsables de la MSA, de la CPAM et du RSI ainsi que de nombreux maires et acteurs de santé.

Un diagnostic et des solutions

Au-delà de la situation des Baronnies Provençales qui constituent pour Claude Leicher « un bon endroit pour étudier la vrai vie de la médecine de proximité notamment dans les cantons de Séderon et la Motte Chalencon où la situation est grave », la réunion permit d’aborder les problèmes de fond que pose l’évolution de la profession de généraliste et les contraintes d’une médecine de proximité de plus en plus complexe. Elus, personnels de santé et représentants de l’Etat sont d’accord sur le constat : Les erreurs pendant des années de la limitation du numérus clausus des étudiants en médecine, le vieillissement et la féminisation de la démographie médicale, l’évolution des modes de vie et des mentalités favorisant les zones urbaines au détriment des campagnes et le profond malaise des généralistes furent soulignés par tous.

Pour les solutions Jean François Jacquemet pour l’ARS de la Drôme confirmait que « le projet régional de santé inclue un volet concernant la médecine de proximité et la médecine ambulatoire ». Puis il développait, à l’aide d’un « power point », les différents outils qui devraient permettre d’améliorer l’accès aux services de santé dans les zones où il se précarise. Il s’agit notamment :

– De la mise en place « d’engagements de service » pour les étudiants en médecine (mis en service fin 2010 et qui est prometteur).

– De la mise en place d’un nouveau mode de rémunération des généralistes (expérimenté dans 16 sites en Rhône Alpes).

– Du développement de la télémédecine et de la télésanté.

– De la mise en place d’un service unique d’aide à l’installation des médecins.

– De la création de Maisons de Santé Pluridisciplinaires (en Rhône Alpes 50 sont en réflexion, 70 en projets, 6 en constructions et 14 opérationnels) et de pôles de santé (2 en place à ce jour en Rhône Alpes, l’un dans la Loire avec 16 professionnels et l’autre dans l’Ain avec 38 professionnels).

Le président de MG France Claude Leicher de son coté confirmait que « les médecins sont ouverts à d’autres modes d’exercice comme se déplacer pour assurer des permanences de soins dans plusieurs communes. La question restant de prendre des mesures suffisamment incitatives pour leur donner l’envie d’exercer en médecine général et de venir accrocher leur plaque en milieu rural… »

Une première en Rhône Alpes

Et tandis que Alain Chabrolle soulignait que « les Baronnies Provençales auront été le premier territoire en Rhône Alpes à avoir souhaité prendre à bras le corps le problème de la désertification médicale en milieu rural », Claude Leicher nous confiait que « cette rencontre aura eu le mérite de mettre en présence les acteurs de terrains et les décideurs, de confronter les plans du gouvernement avec la réalité du terrain et d’espérer que les mesures à prendre, aujourd’hui devenus urgentes, en soient accélérées… »

Alain BOSMANS
Article publié dans l’Agriculture !drômoise » du jeudi 17 février 2011

Malaise chez les généralistes

Longtemps considérés come des privilégiés, les médecins généralistes on le sentiment d’être devenus aujourd’hui les parents pauvres de la médecine.

Les généralistes sont en train de devenir une «espèce en voie de disparition», selon l’expression de Claude Leicher, président national du syndicat des médecins généralistes de France qui décrivait vendredi dernier à Buis une situation alarmante. Les étudiants sont de plus en plus rares à choisir la médecine générale alors qu’il y a de plus en plus de départs à la retraite. Et parmi ceux qui choisissent cette discipline, moins d’un sur dix s’installe en libéral (seulement 8,6 % des diplômés des facultés de médecine décident aujourd’hui de visser leur plaque et de s’installer comme médecin libéral, généraliste ou spécialiste, en ville ou à la campagne). Par rapport à un poste salarié, le travail est beaucoup plus astreignant et beaucoup moins rentable financièrement que le salariat. Les généralistes, souvent surchargés de travail, se plaignent de voir leur acte dévalué symboliquement et financièrement par rapport aux spécialistes. Un médecin travaille 60 heures par semaine en moyenne (sources MG France) pour un revenu annuel moyen de 76 000 euros contre 200 000 pour un radiologue. Un chiffre, certes honorable, mais qui fait grincer les dents des généralistes qui invoquent leur niveau d’études et leurs responsabilités. A l’écrasante majorité, ils ont choisi d’exercer en secteur 1 (sans dépassements d’honoraires) au nom de l’accès aux soins pour tous. Et même si, après plusieurs années de revendications, les généralistes ont obtenu que les consultations passent de 22 à 23 euros, on est toujours loin des 70 € par consultation de certains spécialistes…

Certains praticiens craquent.

À force d’enchaîner le nombre d’actes, de multiplier les gardes, certains arrivent à un « burm out » et le taux de suicide dans la profession est l’un des plus élevés (14%, selon les syndicats). Si bien qu’un nouveau phénomène est apparu depuis quelques années: « le déplaquage » (fermer son cabinet de généraliste en retirant sa plaque). Aux alentours de 40-50 ans, de plus en plus de médecins font le choix de gagner leur vie autrement et ferment leur cabinet. Ils partent dans les hôpitaux, en maison de retraite, comme médecin-conseil… Le nombre de départs a progressé de 30% entre 2008 et 2009, passant de 3000 à 4000 médecins, et on attend une augmentation de 50 % pour 2011, passant à 6000. Alors qu’en parallèle, il n’y a que 300 à 400 installations par an en France. A ce rythme, les généralistes ne seront plus que 25 000 en 2025 et la majorité d’entre eux seront en ville…

Une mission sur l’avenir de la médecine de proximité

Alors pour calmer la grogne, Nicolas Sarkozy a chargé l’ex-ministre de la Santé Elisabeth Hubert, ancien médecin généraliste, de piloter une mission sur l’avenir de la médecine de proximité. Son rapport a été rendu le 26 novembre dernier. Elle prône une réforme de la formation, une meilleure coopération entre les professionnels de santé et une refonte du système de rémunération. Pour l’instant, les syndicats attendent de voir comment il sera appliqué. La nomination de Xavier Bertrand comme ministre de la Santé changera-t-elle la donne? Celui-ci a souligné après sa nomination l’attention « que le gouvernement entend porter à la médecine de proximité qu’il s’agit de moderniser, simplifier, faciliter ».

Alain Bosmans (source « Le quotidien du médecin »)
Article publié dans « L’Agriculture Drômoise » du jeudi 17 février 2001

Le Théâtre-Ecole devient « Archi-Volt » pour présenter ses pièces

 serge1.1297757298.jpgC’est dans la salle de l’Auditoire que l’association du « Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies » a tenu vendredi dernier 11 février en soirée son assemblée générale annuelle et statutaire. Gérard Deboulle ayant démissionné depuis le 1er janvier c’est la vice présidente Paule Guitoni qui présentait devant une quinzaine d’adhérents le rapport d’activités et la trésorière Marie Hélène Advielle le compte de résultats et bilan financier de l’année écoulée.

En 2010, le Théâtre Ecole a poursuivi son enseignement théâtral avec les ateliers hebdomadaires pour enfants et adolescents conduits par Sophie Michelin et Audrey Rocchi-Bosse-Denessur. Les ateliers adultes sous la conduite de Serge Pauthe mettaient à leur répertoire le monumental « Mariage de Figaro » de Beaumarchais ainsi que 5 pièces courtes de l’auteur contemporain Jean Claude Grumberg. Au total une vingtaine de représentations furent données pendant et en dehors de la période estivale, non seulement à Buis, mais également à Nyons, Puyméras, Reilhanette, la Roche sur le Buis et Malaucène devant quelques 2000 spectateurs.

Pour l’année 2011, le Théâtre-Ecole annonce la séparation de ces deux activités en deux entités différentes. Sous le nom de « Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies », les activités pédagogiques se poursuivront avec les ateliers pour enfants et adolescents ainsi que des stages de week-end. Une nouvelle structure, la compagnie « Archi-Volt », dont le choix du nom fit l’objet d’un débat, sera chargée de produire et de présenter les spectacles de l’association. Au programme pour l’été « La Locandiara » de Carlo Goldoni mis en scène par Roland Peyron et « La peur » de Stéphane Zweig mis en scène de Serge Pauthe.

Le nouveau conseil d’administration, issu de son renouvellement, sera chargé dans les jours à venir de se choisir un nouveau président.

SERGE PAUTHE COMMUNIQUE

Suite à  l’Assemblée Générale du Théâtre-Ecole tenue le vendredi 11 février et qui a signifié la création de la compagnie « Archi-Volt » produisant désormais les pièces précédemment créés, Serge Pauthe, fondateur et directeur artistique communique : « le Théâtre-Ecole que j’ai créé il ya 12 ans ne saurait servir de tremplin à une compagnie amateur qui, de ce fait, utiliserait les subventions et  la notoriété acquise grâce au travail inlassable de création et d’actions pédagogiques effectués au cœur des Baronnies depuis 1999  sous ma direction.

Cette initiative malheureuse a été prise sans mon consentement. Elle défigure cette œuvre tissée par tous ces habitants qui ont apporté passion et désintéressement  au service exclusif du Théâtre-Ecole, contribuant  à son rayonnement et à l’adhésion d’un public fidèle. Il faut que le Théâtre-Ecole retrouve ses bases tout en évoluant, sans renier son histoire forte de 35 créations choisies parmi les auteurs classiques et contemporains et qui ont chaque été enchanté le public en laissant des traces indélébiles dans toutes les mémoires. »

Alain BOSMANS (qui juge, lui aussi, parfaitement saugrenue, cette malheureuse initiative !)
Article du Dauphiné Libéré du 14 février 2011

Les Baronnies se mettent au net

 siteinternet0.1297093986.jpgIl n’est jamais trop tard pour bien faire ! C’est fort de cette réflexion que la mairie de Buis vient de décider de doter la commune d’un site Internet officiel qui affichera sa présence sur le « Net ». A cet effet une commission présidée par le maire Jean Pierre Buix et composée de membres des services techniques et administratifs de la commune ainsi que plusieurs « experts » de ce domaine travaille depuis 2 mois à sa création. C’est Jean Yves Raymond de l’association du « Portail des Baronnies » qui a été chargé de la mise en place d’un nom de domaine et de la structure technique du futur site dont le contenu sera alimenté en Mairie par Delphine Giroud.

Parallèlement, la communauté de communes de Buis les Baronnies vient d’ouvrir un nouveau site Internet, beaucoup plus complet et performant que le précédent, qui permet d’obtenir de nombreuses informations sur la vie du territoire et les actions de l’intercommunalité présidée par Michel Grégoire.

Notons aussi, l’existence de plusieurs sites communaux du canton qui affichent une belle vitalité. C’est le cas de Vercoiran, Pierrelongue, Propiac, et celui non officiel de Mollans sur Ouvèze.

Pour en savoir plus : Site de Buis : http://www.buislesbaronnies.fr/ – site de la C de C du Pays de Buis : www.cc-paysdebuis.fr/ – site de Vercoiran:  http://bvv-vercoiran.fr – site de Propiac : www.propiac.com/ – site de Pierrelongue : http://club.quomodo.com/pierrelongue/ – site non officiel de Mollans sur Ouvèze : www.mollanssurouveze.com/

Alain BOSMANS
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 5 février 2011

Matthieu Morard, amoureux des Baronnies

 matthieumorard0.1296495636.jpgVrai baronniard issu d’une famille de tisserand à Lachau, Matthieu Morard fait ses humanités à Lachau, Buis et Nyons avant de poursuivre des études en faculté de géographie de Grenoble qui sont couronnées en 2000 par une maîtrise portant sur les projets de territoires en Baronnies Drômoises. Entamant aussitôt une carrière professionnelle dans l’animation socio-éducative à Marseille, Matthieu sera en charge pendant 8 ans d’un secteur de vacances pour adultes handicapés et l’encadrement de formation au BAFA. Un parcours marseillais qu’il conclut en 2008 par un congé individuel d’un an qu’il consacre à l’obtention d’un DEJEPS (Diplôme d’Etat de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport), tout en étant stagiaire en alternance au Syndicat Mixte des Baronnies Provençales.

Fin 2008, Matthieu revient au pays et s’installe avec sa compagne et ses deux enfants à La Roche sur le Buis, puis au Poët en Percip, où il fonde, avec plusieurs collègues animateurs culturels ou guides de montagne amoureux des Baronnies, l’association « Pren-Lo d’Aise ». Devenu directeur adjoint de la maison familiale de « La Fontaine d’Annibal », Matthieu Morard aura mené depuis 2 ans dans le cadre bénévole de cette association, de nombreuses actions de découverte du territoire et de son patrimoine historique et environnemental : Ateliers pédagogiques auprès des écoles, jeux de pistes historiques pour centre de loisirs, etc.

Aujourd’hui, il lance un programme de sorties-découvertes pluri-thématiques pour adultes (voir ci dessous) et monte pour l’été prochain un projet de centre de vacances, hébergé à la MFR de Buis, où seront accueillis des groupes d’une quarantaine d’enfants de 6 à 12 ans pendant 3 fois 15 jours.

A la rencontre des trésors cachés des Baronnies

« Pren-lo d’aise », association d’éducation populaire et de découverte patrimoniale dont le nom est tiré d’un vieux proverbe baronniards qui signifie « Prends la vie tranquillement et tu deviendras vieux » organise depuis 2 ans, dans le cadre de centres de loisirs, des jeux de pistes, des sorties-découvertes sur le terrain, des ateliers pédagogiques divers, prioritairement destinés aux enfants et aux jeunes. Partant du constat que les habitants du massif connaissent assez peu les patrimoines locaux et leur diversité, l’association regroupant plusieurs animateurs, éducateurs et accompagnateurs souhaitent aujourd’hui inviter les adultes et les jeunes de la région à la promenade, pour découvrir en dehors de la saison estivale des sites remarquables des Baronnies.

Huit sorties-découvertes guidées par des amoureux du territoire.

Huit promenades sont proposées cette année à raison d’une par mois autour de thèmes très différents : paysages, environnement, histoire, chants d’oiseaux du printemps, le métier d’éleveur ovin-caprin, les fleurs d’une montagne, l’histoire d’une vallée … Les sorties  seront guidés par de fins connaisseurs du territoire qui feront partager leur savoir et leurs passions. Ces sorties s’adressent à tous : novices ou spécialistes, à partir de 8 ans. Le tarif unique est de 6 euros par personne.

La première aura lieu le dimanche 13 février (10h à 16h) à la-Roche-Saint-Secret autour du thème « Pour vivre heureux vivons cachés ». Une journée pour découvrir les grottes de ce site reculé des Baronnies occidentales et en découvrir la faune et de la flore locales avec Olivier Lannes. Elle sera suivie d’une sortie à Rochebrune « terroir d’hier, paysages d’aujourd’hui » le samedi 5 mars (9h – 16h) avec Alexandre Vernin. Puis le samedi 26 mars (14h-17h) à la ferme du Théron de La Roche sur le Buis avec Cécile Vidal pour un après midi de découverte du métier d’éleveur ovin et caprin dans la vallée du Menon. Le samedi 30 avril (6h15 – 11h30) « A l’écoute des oiseaux », départ au petit matin pour aller écouter les chants d’oiseaux sur les hauteurs du Poët-en-Percip avec Alain Delhomme.

Suivront le 5 juin une découverte des « Sanctuaires des Baronnies » à Ste Jalle, le 18 juin une plongée dans la préhistoire à Mollans sur Ouvèze et le 18 septembre « Le Buis à travers les siècles ».

Alain BOSMANS
Aarticle paru dans le Dauphiné du 30 janvier 2011