Les « Incroyables Comestibles » s’installent au Buis.

Devant le panneau de sa commune, le maire Sébastien Bernard entouré de plusieurs membres du collectif ne cache pas sa satisfaction de voir Buis rejoindre le mouvement des « Incroyables Comestibles »
Devant le panneau de sa commune, le maire Sébastien Bernard entouré de plusieurs membres du collectif ne cache pas sa satisfaction de voir Buis rejoindre le mouvement des Incroyables Comestibles.

Décidément les initiatives citoyennes visant à promouvoir le concept de gratuité gagnent du terrain et se multiplient rapidement dans nos Baronnies provençales. Après l’organisation en moins d’un an de « Marchés gratuits » (ou Gratiférias) dans plusieurs communes de la région (12 à ce jour dont 3 au Buis), voici maintenant le mouvement des « Incroyables Comestibles » qui, parti de Montbrun, s’installe à Buis les Baronnies avec un collectif d’une singulière vitalité.

« On plante, on arrose et on partage », expliquent Myriam Varillon et Camille Lecureux du collectif buxois.
« On plante, on arrose et on partage », expliquent Myriam Varillon et Camille Lecureux du collectif buxois.

L’idée est de planter en ville des fruits et légumes dans des bacs de l’espace public, et de laisser le soin à chacun de jardiner librement et de récolter gratuitement les fruits de ces petits potagers collectifs. La démarche vise à créer un nouvel art de vivre en dynamisant les échanges locaux par le partage d’une production « Bio », cultivés par les habitants et offerts à tous. « On plante, on arrose et on partage », expliquent Myriam Varillon et Camille Lecureux du collectif buxois, qui espèrent que cette démarche conviviale et solidaire fera de plus en plus d’émules au fil du temps.

Le collectif buxois des « Incroyables Comestibles » compte aujourd’hui une douzaine de bénévoles très actifs.
Le collectif buxois des « Incroyables Comestibles » compte aujourd’hui une douzaine de bénévoles très actifs.

La commune a tout de suite donné son feu vert et depuis le printemps dernier une quinzaine de bacs publics ont été mis à la disposition de ces incroyables planteurs. Tomates, poireaux, courgettes, poivrons, fraises, salades, blettes, menthe, romarin, amarante, … Tous ces fruits et légumes ont poussé durant l’été dans les rues du village, suscitant la curiosité et l’intérêt de nombreux buxois et visiteurs. « La récolte est bien sûr aujourd’hui très modeste et n’a guère de signification économique », admettent les initiateurs, « mais le mouvement fait beaucoup parler de lui et est riche en lien social… ».

Une belle petite récolte de tomates dans les rues du village.
Une belle petite récolte de tomates dans les rues du village.

C’est aussi l’avis du maire Sébastien Bernard qui souhaite voir se développer de nouveaux espaces de plantation solidaire tant dans l’espace public que sur le domaine privé. Rappelons aussi que la bibliothèque municipale se joint au projet en accueillant une grainothèque où chacun peut librement déposer prendre et échanger ses graines bio et constituer ainsi une collection de semences adaptées au territoire.

Enfin, le groupe « Gratiéria Toulourenc-Baronnies » organise une nouvelle Gratiferia (marché gratuit) à Buis les Baronnies le dimanche 19 octobre dans la salle du foyer J.J. Coupon. Au programme : donner, prendre, recevoir, rencontrer, partager, en musique et autourd’une soupe à midi.

 Alain Bosmans
Article paru le 26 septembre 2014 dans le Dauphiné Libéré.

Pour en savoir plus :
+
Les incroyables comestibles : http://www.incredible-edible.info
+ Le collectif de Buis : http://icbuis.canalblog.com
+ Contact : 06 62 64 18 35 ou 06 14 19 45 59
+ Face book : http://www.facebook.com/groups/nitrocnireciprocite

 

 

La reproduction d’une fresque monumentale du château de Versailles dans une grange de Bénivay

Camille Jadot et Célina Mège à l’ouvrage sur l’échafaudage de la vaste toile dans la grange de la maison Mège à Benivay-Ollon.
Camille Jadot et Célina Mège à l’ouvrage sur l’échafaudage de la vaste toile dans la grange de la maison Mège à Benivay-Ollon.

Dans la maison de la famille Mège à Bénivay-Ollon, après le décès l’année dernière de son grand père Pierre, sa petite fille Célina Mège a installé, dans une des granges, un vaste atelier de peinture de patrimoine. Depuis le début mai, Célina et à son amie Camille Jadot y réalisent la monumentale reproduction, sur une toile de 4 mètres de hauteur sur 3 de largeur, d’un détail de la fresque (initialement peinte par Charles Brun) qui orne le plafond de la galerie des glaces du château de Versailles et qui représente le roi soleil trônant en majesté.

Les deux jeunes artistes, qui ne se sont jamais perdus de vue pendant les 10 ans d’un cursus universitaire de copistes de tableaux d’arts et de peintres en décor de patrimoine, se sont retrouvés cet été pour répondre à la commande privée du propriétaire du château de Montaubois dans les Ardennes.

Plus de 700 heures de travail

L’œuvre réalisée à Benivay-Ollon par Célina et Camille aura nécessité plus de 700 heures de travail à deux, avec l’utilisation de différentes techniques : dessin, peinture à l’huile, faux marbres, dorures, moulures, portrait, feuillages, … La gigantesque toile est destinée à orner prochainement un trumeau au dessus de la cheminée de la salle de réception de la nouvelle aile du château ardennais en cours de rénovation.

Célina Mège et Camille Jadot devant leur œuvre terminée.
Célina Mège et Camille Jadot devant leur œuvre terminée.

De par la dimension de la toile et le temps passé à sa réalisation, l’ouvrage constitue une première pour les deux jeunes femmes, qui espèrent bien que cette commande sera suivie de plusieurs autres du même acabit. Ce qui, au vu du travail réalisé, ne devrait pas poser de problème …

Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 1er septembre 2014

 

Parfum de jazz : Quand le talent transcende le handicap

Avec cette expérience d'accompagnement du Big band des jeunes aveugles et non voyants, Parfum de Jazz affirme sa démarche de festival solidaire.
Avec cette expérience d’accompagnement du Big band des jeunes aveugles et non voyants, Parfum de Jazz affirme sa démarche de festival solidaire.

Dans le cadre du festival  « Parfum de Jazz », Buis les Baronnies et plus largement le territoire des Baronnies ont, cet été, accueilli une grande formation de jazz, un Big Band de 15 jeunes aveugles et mal voyants intitulé « Open In Jazz ».

Open in Jazz en apaaro-swing sur la place du Quinconce. (Photo Alain Bosmans)
Open in Jazz en apéro-swing sur la place du Quinconce. (Photo Alain Bosmans)

En résidence à maison familiale de la Fontaine d’Annibal durant la première semaine du festival du 11 au 16 août, « Open in Jazz » donna sept concerts gratuits dans les Baronnies. A St Férréol-Trente-Pas au profit de la lutte contre la mucoviscidose, à Montbrun les Bains dans le cadre magique de la place du Beffroy, à Vinsobres à l’invitation de la mairie et aussi au Buis pendant 3 jours pour des apéro-swing en fin de matinée ou en fin d’après-midi, à la Fontaine d’Annibal, dans les jardins de la mairie ou sur la place du Quinconce.

Open in Jazz en concert à Montbrun les Bains (photo Pascal Derathé - Jazz-rhone-alpes.com)
Open in Jazz en concert à Montbrun les Bains (photo Pascal Derathé – Jazz-rhone-alpes.com)

Ce Big Band est le seul existant en France et peut-être en Europe ; il est le fruit d’un travail intelligent et persévérant conduit au sein de l’INJA (Institut national de jeunes aveugles) par plusieurs professeurs de musique sous l’autorité d’Eric Gesland saxophoniste et chef d’orchestre.
Constituer un Big Band de jeunes aveugles représentait en soi un énorme défi mais l’amener à se produire en public à Parfum de jazz aux côtés de musiciens particulièrement talentueux venus du monde entier, relevait du pari quasi impossible à tenir.

Open in jazz dans les jardins de la mairie de Buis lors de la soirée du Conseil général (photo Pascal Derathé - Jazz-rhone-alpes.com)
Open in jazz dans les jardins de la mairie de Buis lors de la soirée du Conseil général (photo Pascal Derathé – Jazz-rhone-alpes.com)

Pari pourtant tenu ! Les concerts donnés ont attesté d’une superbe qualité d’ensemble, d’une musicalité digne de vrais professionnels et d’un enthousiasme qui a suscité à chaque concert une standing ovation d’un public de plus en plus nombreux. Au total près de 3000 personnes ont assisté aux concerts de Open in jazz dans les Baronnies.

Une réalisation exemplaire

Cette réalisation exemplaire à bien des égards qui concerne le traitement du handicap par la musique, a été rendue possible grâce à ARPEJEH (Accompagné la Réalisation des Projets d’Etudes de Jeunes Eléves et Etudiants Handicapés), association nationale qui œuvre au quotidien pour l’insertion des handicapés et qui pour l’occasion a mobilisé les ressources nécessaires en son sein et su convaincre deux entreprises membres de son conseil d’administration de soutenir ce travail : Vivendi et SFR.

Concert d'Open in Jazz à St Férréol-Trente-Pas au profit de la lutte contre la mucoviscidose. (Photo Pascal Derathé / jass-Rhône-Alpes.com)
Concert d’Open in Jazz à St Férréol-Trente-Pas au profit de la lutte contre la mucoviscidose. (Photo Pascal Derathé / jazz-Rhône-Alpes.com)

« C’est dire que de très grandes entreprises nationales et internationales sont en capacité de se mobiliser autour d’un vrai projet de formation professionnelle dans le champ culturel », souligne Boris Bertin délégué général de ARPEJEH qui poursuit: « Ce travail est une première pierre réussie dans la longue et difficile voie qui est celle de la  professionnalisation de jeunes handicapés. Le chemin est long et exige une persévérance de tous les instants car formation et pratique sont indissociables. ARPEJEH et ses entreprises partenaires étudieront tout projet qui visera à accroître la professionnalisation de ces jeunes musiciens… »

Alain Brunet et Boris Bertin (photo Pascal Derathé / jazz-rhone-alpes.com)
Alain Brunet et Boris Bertin (photo Pascal Derathé / jazz-rhone-alpes.com)

Quant à Alain Brunet président de Parfum de Jazz, il confirme que « l’association Parfum de jazz s’engage d’ores et déjà à accueillir en Baronnies toute action de formation et de pratique d’Open in Jazz dans le cadre du festival ».
On peut s’attendre à ce que Buis les Baronnies dans les années à venir poursuive ce travail d’accueil et de mise en relation de ces jeunes talents avec le public de Parfum de jazz…

Alain Bosmans (avec l’aimable contribution d’Alain Brunet, Boris Bertin et Pascal Derathé).

Parfum de Jazz : http://www.parfumdejazz.com/
Jazz-Rhone-alpes.com : http://www.jazz-rhone-alpes.com/

Silence, on tourne chez Facchineri !

Scène de tournage dans les bureaux de l’entreprise Facchineri : Les comédiens Alexandre Medvedev (à gauche) et Isabelle Nanty (à droite) sont sous l'œil attentif de Coline Serreau (à droite de la caméra).
Silence on tourne ! Dans les bureaux de l’entreprise Facchineri, Alexandre Medvedev à gauche et Isabelle Nanty à droite sous le regard attentif de Coline Serreau à droite de la caméra.

Depuis le début du mois, Coline Serreau tourne pour France 3 à Vaison-la-Romaine et dans les environs un téléfilm intitulé « Madame le Maire ». L’équipe de tournage, constituée d’une cinquantaine de personnes (producteurs, cameramen, techniciens, éclairagistes, décorateurs, costumiers, maquilleurs, etc.) se déplace dans les différents lieux de tournage et tout ce petit monde est arrivé samedi matin à Buis les Baronnies où l’entreprise de matériaux de construction Facchineri a fermé ses portes au public pendant 4 jours pour servir de décor à la réalisation de plusieurs scènes du film.

Hollywood sur Ouvèze, le temps d’un long week-end, l’entreprise Facchineri s’est métamorphosée, en studio de cinéma.
Hollywood sur Ouvèze, le temps d’un long week-end, l’entreprise Facchineri s’est métamorphosée, en studio de cinéma.

Une comédie sociale engagée

 Un film de fiction que la réalisatrice qualifie de « comédie sociale, à la fois engagée, drôle et tendre », qui raconte l’histoire d’une jeune grand-mère d’extrême droite, Marianne, patronne d’une petite entreprise de matériel de construction en haute Provence. Veuve et fâchée avec sa fille qu’elle n’a pas vue depuis 15 ans, elle vit dans un désert affectif total et se bagarre régulièrement pour défendre ses idées conservatrices au sein de son entreprise et du conseil municipal du village dont elle est l’élue. Jusqu’au jour où elle apprend qu’elle a un petit-fils Nicolas âgé de 12 ans, qu’il doit venir s’installer chez elle et qu’il est noir … C’est le début d’un apprivoisement réciproque qui permet à Coline Serreau de défendre les valeurs humanistes qui ont toujours marqué ses créations.

Coline Serreau entourée de deux des comédiens du film Alexandre Medvedev et Isabelle Nanty.
Coline Serreau entourée de deux des comédiens du film Alexandre Medvedev et Isabelle Nanty.

C’est la comédienne Isabelle Nanty qui campe le personnage de Marianne, tandis que le jeune Valentin Bellegarde-Chappe (13 ans) est Nicolas. Sarah Biasini (la fille de Romy Schneider), Alexandre Medvedev et Christian Bouillette complètent la distribution avec des figurants locaux.

Valentin Bellegarde-Chappe et Isabelle Nanty, le gamin et sa grand-mère, finiront pas s’apprivoiser mutuellement.
Valentin Bellegarde-Chappe et Isabelle Nanty, le gamin et sa grand-mère, finiront pas s’apprivoiser mutuellement.

Sud Drôme et Nord Vaucluse pour décor

La réalisatrice et scénariste de « Trois hommes et un couffin », entretient de nombreux liens avec la Drôme, et cela n’est pas un hasard si elle a choisi de tourner sa nouvelle réalisation dans le sud du département.

Actrice, réalisatrice, metteur en scène, scénariste, compositrice et chef de cœur, Coline Serreau est une figure majeure de la création cinématographique et théâtrale française.
Actrice, réalisatrice, metteur en scène, scénariste, compositrice et chef de cœur, Coline Serreau est depuis 40 ans une figure majeure de la création cinématographique et théâtrale française.

« La Drôme est un département que je connais bien ayant des liens familiaux à Dieulefit et passé une partie de mon enfance dans le Diois, notamment à l’école de Beauvallon, confit-elle. J’ai tourné en 1975 à Mollans et Pierrelongue mon premier documentaire, « Mais qu’est-ce qu’elles veulent ? », qui mettait en scène des femmes en milieu rural. Et aujourd’hui, avec la « Chorale du Delta » que je dirige, nous organisons chaque été une tournée de concerts dans les églises et chapelles de la Drôme, qui prend chaque année plus d’importance… »

Les employés de l’entreprise Facchineri, dont certain sont figurants, profitent du spectacle pendant ces quatre jours de vacances.
Les employés de l’entreprise Facchineri, dont certain sont figurants, profitent du spectacle pendant ces quatre jours de vacances.

Le tournage commencé à Vaison la Romaine puis à Beaumont du Ventoux, se poursuivra après Buis à Pierrelongue, Entrechaux, Sablet, Faucon pour se terminer le 6 mai à Vaison. La première programmation en prime time sur FR3 est prévue courant septembre.

Alain BOSMANS
Article publié dans le Dauphiné Libéré du lundi 21 avril 2014.

tournage de scènes à l’extérieur de l’entreprise Facchineri avec Isabelle Nanty sous les projecteurs.
tournage de scènes à l’extérieur de l’entreprise Facchineri avec Isabelle Nanty sous les projecteurs.

Gérard Deboulle devient président du Théâtre-Ecole et met « Marius » à l’affiche de la saison estivale

Gérard Deboulle, charpentier, grimpeur, choristes, décorateur, comédien et désormais président du Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies.
Gérard Deboulle, charpentier, grimpeur, choristes, décorateur, comédien et désormais président du Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies.

A l’issue de la tenue le 7 mars dernier de l’assemblée générale du Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies (TELB) qui a entièrement renouvelé son conseil d’administration, Gérard Deboulle a été désigné pour prendre la présidence de l’association.

Citoyen belge né voila 61 ans au Luxembourg, Gérard Deboulle est une personnalité bien connue du monde associatif buxois. Ayant créé en 1985, l’entreprise de charpente et de construction bois « Ossaturbois », ce passionné d’escalade et de spéléologie fonde en 1986 le Centre d’Escalade de Buis qu’il préside pendant 15 ans et qui devient un outil majeur du développement des sports de pleine nature dans la région. Amateur averti de musique et de théâtre, ses compétences en menuiserie le conduise naturellement à réaliser les décors du Théâtre-Ecole durant la grande période de la troupe au début des années 2000. Puis, non content de les mettre en place, il décide de monter sur les planches où il se fait remarquer en jouant sous la direction de Serge Pauthe des pièces de Pirandello (2004), Tchekhov (2005), Beaumarchais (2007) et Bertolt Brecht (2009).

Prenant aujourd’hui les rênes du Théâtre-Ecole, Gérard Deboulle ne cache pas sa ferme intention de travailler au rapprochement des différents acteurs du spectacle vivant dans les Baronnies. Afin notamment de répondre aux exigences du schéma départemental des enseignements artistique 2014-2018 du conseil général de la Drôme, le nouveau président du Théâtre-Ecole envisage la création de spectacles communs avec l’école de musique « Notes en Bulle » et souhaite harmoniser les relations avec les deux autres troupes de théâtre amateur du territoire : le « Théatre des Habitants » de Serge Pauthe et les « Tréteaux des Baronnies » de Robert et France Gilmont.

La troupe du Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies au grand complet.
La troupe du Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies au grand complet.

« Marius » à l’affiche du Théâtre-Ecole

Et c’est sans tarder que le Théâtre-Ecole de la lance et des Baronnies (TELB) met cette année à l’affiche « Marius », la célèbre pièce servant de premier volet à la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol.

Sous la direction du metteur en scène Roland Peyron, douze comédiens se sont mis au travail depuis le début de l’année. Parmi eux dans les rôles principaux on relève la présence de comédiens aguerris dont certains furent les fondateurs de la fameuse compagnie des Baronnies « La Mandrigoule ». C’est ainsi que Roger Pasturel sera César, Michel Clary sera Marius, Annabel Djila sera Fanny, Christine Estrayer sera Honorine, François Flouret sera Panisse, Verlaine sera Piquoiseau, Alain Facchinieri sera Monsieur Brun et Gérard Deboulle un Escartefigue plus vrai que nature…

Avec «Marius», Roland Peyron propose « de nous jeter à l’eau, de nous plonger dans ce sud cosmopolite, coloré et sonore aux mille extravagances, aux excès qui fascinent et dérangent, aux galéjades hilarantes… Nous allons nous abreuver à la célébrissime comédie-dramatique de Marcel Pagnol qui dissimule sous sa carapace de violence et de vacarme, les souffrances et les amours d’êtres épris de liberté, lucides et perdus. »

Dans les rôles principaux de "Marius" on retrouvera (ici en répétition de gauche à droite) Roger Pasturel, Alain Facchinieri, François Flouret et Michel Clary
Dans les rôles principaux de « Marius » on retrouvera (ici en répétition de gauche à droite) Roger Pasturel, Alain Facchinieri, François Flouret et Michel Clary

La pièce sera créée le vendredi 30 mai dans la salle des fêtes de La Palun, puis reprise le 5 juillet à Malaucène, le 14 juillet à Ste Jalle, le 18 juillet à La Roche sur le Buis, les 25, 27, 30 juillet et 1er août au Buis, le 4 août à Montauban sur l’ouvèze et enfin à Nyons en octobre dans le cadre du festival « Nyons en scène ».

Par ailleurs, le TELB continue à assurer des cours d’art dramatique pour enfants et adolescents sous la conduite de Sophie Michelin ainsi que des stages de formation pour adultes (travail vocal avec Isabelle Finck et travail sur les comédies de Shakespeare et le théâtre romantique avec Roland Peyron). Contact tel: 04 75 26 64 01 et site Internet : www.theatrelancebaronnies.fr

Alain BOSMANS
Article paru dans le Dauphiné Libéré des 19 mars et 11 avril 2014.

ELECTIONS MUNICIPALES : Les résultats

Forte mobilisation des électeurs buxois venus nombreux dimanche matin
Forte mobilisation des électeurs buxois venus nombreux dimanche matin

BUIS-LES-BARONNIES

La liste de Sébastien Bernard l’emporte assez largement avec 55,28 % des suffrages exprimés contre 44,72 % pour Françoise Bec qui fait néanmoins un score très honorable.

Sur les 19 sièges à pourvoir 15 sont remportés par la liste de Sébastien Bernard: Il s’agit de Sébastien Bernard, Pascale Rochas, Christophe Poiré, Anouk Breyton, André Donzé, Brigitte Mertz, Alain Delhomme, Juliette Haïm, Michel Trémori, Elisabeth Guiot, William Terrible, Annick Parmentier, Cédric Tourniaire, Odile Geoffroy et Christophe Marfaing

4 sièges sont remportés par la liste de Françoise Bec : Il s’agit de Françoise Bec, jacky Hadancourt – Eugénie Meynaud et Sébastien Ricard.

Le conseil municipal se réunira samedi 29 mars à 14h pour désigner son maire et ses adjoints.

Nombre d’inscrits : 1816

Nombre de votants : 1401 ( 415 abstentions et 57 bulletins blancs ou nuls)

Nombre d’exprimés : 1344 (74,00 %)

Nombre de sièges à pourvoir : 19

Nombre d’élus (après ce premier tour) : 19 dont 15 pour la liste de Sébastien Bernard et 4 pour la liste de Françoise Bec.

Nombre d’élus communautaires (après ce premier tour) :  10 dont 8 pour la liste de Sébastien Bernard et 2 pour la liste de Françoise Bec

Ensemble pour Buis-les-Baronnies (tête de liste Sébastien Bernard) : 7 43

Mieux vivre à Buis (tête de liste Françoise Bec) : 601

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MOLLANS-SUR-OUVEZE

A Mollans sur Ouvèze où quatre liste se présentaient, la liste de Frédéric Roux arrive assez largement en tête, mais elle est talonnée par celle de Mercédès Gambus tandis que celle de Franklin Blanc est éliminée. Le second tour reste en conséquence très ouvert et incertain …

Nombre d’inscrits : 930

Nombre de votants : 770

Nombre d’exprimés : 758

Nombre de sièges à pourvoir : 15

Nombre d’élus (après ce premier tour) : 0

Nombre d’élus communautaires (après ce premier tour) : 0

 Mollans pour tous (tête de liste Frédéric Roux) : 291

Mollans notre village (tête de liste Gilbert Fabre) : 176

Mollans avant tout (tête de liste Mercèdes Gambus) : 225

Mollans au cœur (tête de liste Franklin Blanc) : 66 (liste ne pouvant pas se présenter au second tour)

Nyons

Le maire sortant, vice président du conseil général Pierre Combes l’emporte la mairie sans coup férir, avec 66, 22 % des votants. Il rafle 24 sièges, n’en laissant que 5 à la liste d’André Avalonne

Vinsobres

La liste de M.P. Monier l’emporte d’un cheveu (378 voix et 12 sièges) sur la liste S. Borel (369 voix et 3 sièges).

Mirabel aux Baronnies

La liste du maire sortant C. Cornillac remporte haut la main 16 sièges avec 69,18 % des suffrages. La liste de J.M Corbel se voit allouer 3 sièges.

Vaison la Romaine

Importante surprise à Vaison la Romaine où le maire socialiste sortant Pierre Meffre échoue pour 44 voix, laissant 23 sièges et son fauteuil de maire à son adversaire Jean François Perilhou.

Valréas

A Valréas, la liste FN de France Barthélémy fait une importante poussée en obtenant 36,19 % des suffrages. Elle sera au second tour en ballotage favorable dans la perspective d’une triangulaire qui peut encore ménager des surprises.

Alain BOSMANS

 

MUNICIPALES : Ce qui va changer en 2014 – Un article pour éclaircir les troubles de l’élection

elections-municipales2014

Les prochaines élections municipales auront lieu le dimanche 23 mars pour le 1er tour et le dimanche 30 mars 2014 pour le second tour (si nécessaire).  Le mode de scrutin a été modifié par la loi du 17 mai 2013. Il distingue désormais les communes de moins de 1000 habitants qui conservent un scrutin majoritaire, plurinominal à 2 tours avec panachage, des communes de plus de 1000 habitants qui sont désormais soumis à un scrutin proportionnel de liste, sans panachage, avec prime majoritaire.

Le premier changement concerne donc le seuil de la distinction entre les deux systèmes qui est désormais fixé à 1000 habitants et non plus à 3500 comme auparavant. Mais ce n’est pas le seul changement ! Essayons d’y voir plus clair et d’expliquer ce qui va changer pour les prochaines élections municipales dans nos Baronnies drômoises. 

Le changement de seuil

Le changement de seuil (de 3500 à 1000) aura pour conséquence de faire passer les communes de Buis les Baronnies, Mollans sur Ouvèze, Mirabel aux Baronnies et Vinsobres dans le second système, alors qu’auparavant seule la commune de Nyons (seule commune qui avait plus de 3500 habitants) était concernée par ce système.

vote-mjs1Dans les communes de moins de 1000 habitants

Cela concerne la quasi-totalité de la centaine de communes des Baronnies Drômoises, à l’exception des cinq communes précédemment citées. Pour ces petites communes rurales, il n’y aura guère de changement par rapport à ce qui se passait aux élections municipales précédentes, à savoir : Les candidats se présentent sur des listes, et les électeurs peuvent panacher leur choix en barrant certains noms ou en ajoutant d’autres qui sont présents sur une autre liste. A noter en effet qu’une déclaration de candidature est désormais obligatoire et l’électeur ne pourra pas, comme précédemment, ajouter un nom s’il n’est pas présent sur une autre liste.

Le nombre de voix est ensuite calculé individuellement par candidat et non pas par liste. Au premier tour, sont élus au conseil municipal les candidats qui ont obtenu à la fois au moins 25% des inscrits et la majorité absolue des suffrages exprimés (50% des voix plus une). Au second tour, sont élus, dans la limite des sièges restant à pourvoir, les candidats qui obtiennent le plus de voix.

La loi du 17 mai 2013 ne modifie pas le nombre de conseillers municipaux à élire dans chaque commune, sauf dans les communes de moins de 100 habitants (nombreuses dans les Baronnies Drômoises) qui auront seulement 7 élus au lieu de 9 précédemment.

elections-legislatives-vote-bulletins_988147Dans les communes de plus de 1000 habitants

Il s’agit donc dans les Baronnies drômoises des communes de Nyons, Buis les Baronnies, Mollans sur Ouvèze, Mirabel aux Baronnies et Vinsobres. Le système est celui du scrutin de liste. Les listes de candidats (dont le nombre est variable selon la taille de la commune) devront être déposées en préfecture ou sous préfecture avant le jeudi 6 mars. Les listes doivent être complètes, sans possibilité de modification de l’ordre de présentation et sans possibilité pour l’électeur de rajouter ou retirer un nom. Elles doivent être composées d’autant de femmes que d’hommes, avec alternance obligatoire femme/homme ou homme/femme.

Au premier tour, la liste qui obtient le meilleur résultat obtient 50 % des sièges dans l’ordre de présentation de la liste. Les autres sièges sont répartis entre toutes les listes (y compris la liste majoritaire et toujours dans l’ordre de présentation de la liste), à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés.

Pour plus de clarté, prenons l’exemple d’une commune de plus de 1000 habitants présentant deux listes de 19 candidats chacune alternant femme/homme ou homme/femme. Au premier tour la liste A totalise 60% et la liste B 40 % des voix. Le résultat sera le suivant (il s’agit d’une hypothèse d’école) : La liste A ayant obtenu plus de 50 % des voix remporte la moitié des sièges à pourvoir (arrondi, le cas échéant, à l’entier supérieur), soit 10 sièges (dans l’ordre de présentation de la liste). Les 9 sièges suivants sont affectés selon le rapport 60/40 : soit 5 sièges supplémentaires à la liste A et 4 à la liste B (toujours dans l’ordre de présentation de chacune des listes). Au final, la liste A obtient 15 sièges (les 15 premiers de la liste), la liste B 4 sièges (les 4 premiers de la liste) et il n’y a pas de second tour.

Dans les communes de 1000 habitants, un second tour ne devra être éventuellement organisé que seulement s’il y a plus de deux listes présentées au premier tour (c’est mathématique). Ce qui ne semble pas devoir être le cas dans aucune des cinq communes concernées. Nous n’en détaillerons donc pas les conditions pour éviter de compliquer le propos de cet article.

ElectionsElections des conseillers communautaires

La loi du 17 mai 2013 instaure également l’élection directe, dans le cadre des élections municipales, des conseillers communautaires. C’est une nouveauté ! Cela signifie que nous élirons également les conseillers municipaux qui, dans chaque commune, siègeront dans le conseil communautaire de la communauté de communes dont la commune est membre.

Dans les communes de moins de 1000 habitants ce sera le maire, puis éventuellement le premier, le deuxième adjoint, etc. (selon la taille de la commune) qui siègera au conseil communautaire de sa communauté de communes.

Dans les communes de plus de 1000 habitants, les premiers des listes élues auront vocation à siéger au conseil communautaire de la communauté de communes. Pratiquement, chaque liste présentera sur le même bulletin de vote une seconde liste comptant autant de candidats qu’il y a de conseillers communautaires à pourvoir, rangés dans le même ordre que celui de la liste des conseillers municipaux. La répartition des sièges à pourvoir répondra alors aux mêmes règles de scrutin que celles des conseillers municipaux, à savoir, la moitié des sièges à pourvoir à la liste ayant obtenu plus de 50% des voix et le reste à la proportionnelle.

 index-election-dpElection du Maire

Pas de changement dans la procédure de l’élection du maire dans chaque commune. Le conseil municipal issu de élections se réunit dans les plus brefs délais (souvent dans la semaine qui suit) afin d’élire en son sein le maire et ses adjoints. Celui-ci est le plus souvent, mais pas nécessairement, la tête de la liste majoritaire.

 Document préparé par Alain BOSMANS

La maison de la musique est inaugurée en fanfare !

C'est Carmen Kremser au nom des habitants de Buis qui a coupé le ruban inaugural.
C’est Carmen Kremser au nom des habitants de Buis qui a coupé le ruban inaugural.

Dernier des grands projets qui ont été menés durant le dernier mandat du maire Jean Pierre Buix, la maison de la musique de Buis a été inaugurée lundi 2 décembre 2013 dans le quartier des Tuves par une cérémonie à la fois sympathique et émouvante.

En présence notamment du sous préfet de Nyons Bernard Roudil, du président de la communauté de communes Michel Grégoire et de la conseillère générale Marie-Claire Cartagéna, Jean Pierre Buix se déclarait heureux et fier de la création de cette maison au cœur d’un espace sportif et culturel dédié à la jeunesse (centre équestre, maison de l’escalade, Point PIJ et CIB, Skate Park et plateau sportif des Tuves). La maison permettra à l’association « Notes en Bulle » (qui en aura la gestion), mais aussi à tous les groupes de musiciens de la région, de pouvoir se consacrer à leur passion dans les meilleures conditions possibles sans avoir à gêner le voisinage.

La maison de la musique de Buis est situé au cœur de l’espace sportif et culturel du quartier des Tuves, dédié à la jeunesse et aux loisirs.
La maison de la musique de Buis est situé au cœur de l’espace sportif et culturel du quartier des Tuves, dédié à la jeunesse et aux loisirs.
Les travaux, conduit par l’architecte Robert Boursin sous la maitrise d’ouvrage de la commune pour un budget de quelque 250 000 € TTC, auront permis la construction en rez-de-chaussée sur une surface de 101 m2 de trois salles équipées de sanitaires et prolongées d’une terrasse de 30 m2 abritée d’un haut-vent pouvant servir de scène de concert extérieur. La partie musicale de l’établissement (lieu de répétition, studio d’enregistrement, résidence de musiciens, stages, etc.) comprend une grande salle insonorisée et une salle de cour servant de bureau. La troisième salle destinée au service jeunesse et sport de la commune est à usage polyvalent. Le tout répond aux normes d’isolation et d’acoustique les plus exigeantes. 

Virgile Desfosse  et Jean Pierre Buix ont signé la convention d’usage et de gestion de la maison de la musique en présence de Michel Grégoire et Gilberte Brémond (adjointe au maire).
Virgile Desfosse et Jean Pierre Buix ont signé la convention d’usage et de gestion de la maison de la musique en présence de Michel Grégoire et Gilberte Brémond (adjointe au maire).
Carmen Kremser au nom des habitants de Buis coupait le ruban inaugural dans une joyeuse ambiance festive. Vigile Desfosse, le président de l’association « Notes en Bulle », signait avec le maire la convention d’usage et de gestion de la maison sans cacher sa satisfaction de pouvoir désormais disposer d’un tel outil. Enfin c’est en musique et en fanfare que la fête se poursuivait autour d’un pot de l’amitié animé par les musiciens des ateliers musicaux d’Eric Tomasini.

Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 5 décembre 2013.
Les jeunes des  ateliers musicaux de Notes en Bulle pourront maintenant s'en donner à cœur joie dans la maison de la musique des Tuves sous la direction d'Eric Tomazini
Les jeunes des ateliers musicaux de Notes en Bulle pourront maintenant s’en donner à cœur joie dans la maison de la musique des Tuves sous la direction d’Eric Tomazini

LA VIA FERRATA DU ST JULIEN VEDETTE D’UN FESTIVAL DU VERTIGE ET DE L’EXTREME

En dépit d’une exceptionnelle concentration de stars de l’alpinisme et des sports extrêmes, la véritable vedette de la première édition du festival « Ciné Buis’Sport Nature » fut la Via Ferrata du St Julien, l’une des plus spectaculaires d’Europe, bientôt accessible au public.

Buis au rendez-vous des stars de la grimpe

Le festival « Ciné Buis’Sport Nature », qui s’est déroulé au Buis du vendredi 11 au dimanche 13 octobre aura alterné pendant 3 jours la présentation des principales activités sportives de pleine nature offertes dans les Baronnies et la projection de films et reportages relatifs à des sports de l’extrême.

Catherine Destivelle, considérée comme l’une des plus brillante alpinistes/grimpeuses au monde anima la soirée autour de son film « Au-delà des cimes ».

Pendant 3 jours, chacun put y côtoyer plusieurs des plus grands noms de l’alpinisme français, des aventuriers de l’extrême ou des cinéastes sportifs spécialistes de l’escalade. La très populaire alpinistes/grimpeuses Catherine Destivelle, l’alpiniste et aventurière française Laurence de la Ferrière, le champion du monde d’escalade Arnaud Petit ou encore le réalisateur Bertrand Delapierre, s’y étaient donné rendez vous pour animer la manifestation.

Laurence de la Ferrière dans la salle des fêtes de La Palun a longuement parlé de l’extraordinaire exploit qu’elle réalisa en 1999 en traversant seul le continent Antarctique.

Mais en dépit de cette exceptionnelle concentration de stars, la véritable vedette du festival fut sans nul doute la nouvelle Via Ferrata du St Julien (en cours d’achèvement), qui court le long de la face septentrionale de la célèbre lame rocheuse dominant le village.

Le grimpeur français Arnaud Petit (à droite) et le réalisateur Bertrand Delapierre ont présenté à La Palun plusieurs spectaculaires courts-métrages d’escalade.

Pendant deux jours, quelques chanceux (près de 200 quand même) purent, en avant première, découvrir celle qui deviendra bientôt l’une des plus spectaculaires Via Ferrata d’Europe.

Portrait d’une dame de fer

Accompagnées des quatre guides des Baronnies, prés de 200 personnes enthousiastes ont parcouru la première section (qui en comptera cinq) de la via ferrata du St Julien.

Aboutissement d’un projet mené pendant près de 10 ans avec obstination par la commune qui dut faire face à d’innombrables difficultés (on se souvient des soucis causés par un certain « petit choux »), la via Ferrata du St Julien sera bientôt ouverte au public dans toute sa longueur, dans toute sa splendeur. Les travaux d’installation du dernier tronçon sont en cours de finition, on parle d’une inauguration en fin d’année et d’une ouverture au public début 2014. En attendant, ceux qui, exceptionnellement, ont put en parcourir le premier tronçon durant ce week-end ne tarissent pas d’éloges.

Le tracé défit l’abime et surplombe de somptueux panoramas.

La nouvelle « voie de fer » comportera cinq tronçons de difficultés différentes pouvant être parcouru indépendamment. Au total, 1700 m d’un parcours qui couvre l’ensemble des arêtes de la face nord du rocher, 700 m de dénivelé, jusqu’à 100 m de hauteur, plusieurs ponts dont l’un de 38 m de longueur et un point culminant à 763 m.

Sur les parois du St Julien, les amateurs de grimpe se sont régalés.

Le tracé qui défit l’abime et surplombe en permanence de somptueux panoramas nécessitera 6 à 7 heures pour les plus expérimentés et rares seront ceux qui pourront le parcourir dans une seule journée. Selon les spécialistes, ce sera l’une des plus longues et spectaculaires Via Ferrata d’Europe. De quoi booster l’enthousiasme du maire Jean-Pierre Buix qui parle déjà de pouvoir attirer 15 000 visiteurs la première année de fonctionnement.

Bien qu’ayant couté 600 000 € à la collectivité (subventionné à 50 % par la région et le département), elle sera en accès libre. Un accès qui sera donc gratuit mais évidemment soumis à réglementation.

Le guide des Baronnies Joël Mailhet (à gauche) au départ du premier groupe venu découvrir la nouvelle via Ferrata du St Julien.

De nombreux panneaux d’information seront mis en place détaillant les conditions d’accès (âge, équipement), ainsi que les possibilités de location de matériel et d’accompagnement. Les quatre guides des Baronnies (Joël Mailhé, Eric Leininger, Franck Mosacatello et Fabrice Biraghi), qui ont déjà ouvert au 59 de l’allée des platanes un magasin « Baronnies Sports », proposeront à la location les équipements (casques, baudriers, mousquetons, longes absorbantes) nécessaires au parcours des différents tronçons ainsi que des prestations pour accompagner les groupes et individus. Il faudra compter entre 15 et 20 € pour la location de l’équipement (à ceux qui n’auraient pas le leur) et de 25 à 50 € pour l’accompagnement d’un guide selon la durée de la prestation.

 Alain Bosmans (avec les photos d’Arthur Bosmans)

Un œil neuf sur les Baronnies Provençales

Les sept étudiants avec (à gauche) Audrey Pelloux, animatrice du « Campus Européen ».

Le Parc des Baronnies Provençales Un groupe d’étudiants bénévoles a participé pendant 3 semaines à un « Campus Européen » visant à identifier les forces et les faiblesses de la commercialisation, en Europe du Nord, des produits emblématiques de ce territoire. L’occasion aussi de faire le point sur la création d’un parc qui se fait attendre.

Souhaitant favoriser les initiatives de valorisation des produits de terroir et soutenir de nouvelles dynamiques, le futur Parc naturel régional des Baronnies Provençales a accueilli du 26 août au 13 septembre sept étudiants de six nationalités différentes (Angleterre, Italie, Hongrie, Tunisie, Bulgarie, Russie) dans le cade d’un « Campus européen ». Organisé en partenariat avec le Groupe d’Action Local (GAL) « LEADER Une Autre Provence » et le Centre Méditerranéen de l’Environnement (CME), le campus portait sur la valorisation, d’un point de vue commercial et marketing, des produits agricoles et touristiques des Baronnies.

Les étudiants ont rencontré Fabien Begnis, président du syndicat des producteurs de petit épeautre de Haute Provence.

Etudiants bénévoles francophones âgés de 19 à 31 ans, ils avaient été sélectionnés dans leurs universités respectives pour leurs compétences en économie, agronomie, marketing, aménagement du territoire, etc.  Leur mission était de mettre leur « matière grise » au service des Baronnies Provençales, et d’apporter un œil neuf sur certaines initiatives locales.

Les étudiants avec Philippe Soguel devant la distillerie Bleu Provence de Nyons.

Partager l’expérience des acteurs locaux

Arrivés le 24 août dernier, ayant établi leur base au gîte du St Julien à Buis les Baronnies, leur première semaine fut consacrée à la découverte des produits des Baronnies provençales (huile d’olive, olives, lavande et autres plantes aromatiques, vins, fruits, petit épeautre, …). Les étudiants rencontrèrent ainsi de nombreux professionnels et experts locaux des filières agricoles: Marc Bonnard pour le GAL « Une autre Provence » et la stratégie LEADER, Mathieu Morard de l’association Pren Lo d’Aise, Fabien Begnis pour le petit épeautre, Jean-Pierre Jourdan, Christian Bartheye et Anne Laurent pour l’olive et son huile, Valéry Liotaud pour la viticulture, Philippe Soguel et Pierre Etienne Longeret pour les plantes aromatiques, Benoit Chauvin Buthaud pour la chambre d‘agriculture, …

Les étudiants du Campus avec Anne Laurent directrice de la coopérative du Nyonsais.

Etablir un panel de propositions.

Cet échange intergénérationnel entre des jeunes de nationalités, expériences et profils différents permettait de faire émerger un panel de propositions concrètes sur les modes de valorisation possibles à court, moyen et long terme. L’ensemble de ces propositions fut détaillé vendredi dernier 13 septembre en mairie de Buis où se tenait une réunion de présentations des résultats du campus en présence des différents protagonistes.

En présence du maire Jean Pierre Buix, les étudiants ont présenté le résultat de leurs trois semaines de réflexion et d’analyse.

 Y étaient notamment présents : Jean Pierre Buix maire de la commune, Gilberte Brémond directrice adjointe du Syndicat Mixte des Baronnies Provençales (SMBP), Mathieu Guary (directeur du Centre Méditerranéen de l’Environnement (CME) et Audrey Pelloux (animatrice du campus).

Les étudiants ont présenté leur travail devant les partenaires du Campus.

Passant en revue les différentes productions agricoles emblématiques du territoire (lavande, huile d’olive, olives, petit épeautre, plantes aromatiques, vins, fruits, …), les étudiants ont présenté pour chacune le résultat de leurs réflexions visant à les rendre plus attractifs et accessibles aux consommateurs des pays d’Europe du nord.

Parmi les propositions on aura noté :
– La création d’une liqueur glacée à base de lavande.
– La création d’une gamme de bières artisanales faites à base de petit épeautre, déclinées sous le nom de « La Baronne » en cinq parfums (menthe poivrée, thym, lavande, tilleul et géranium).
– La création d’une barre de céréale énergétique avec des fruits secs locaux, abricots, miel, petit épeautre.
– Apporter une plus grande importance à l’emballage (à la fois moderne et innovant) des produits à exporter.
– Mettre en place un réseau de distribution à l’export commun aux différentes filières locales.

Le point sur la création du PNR des Baronnies Provençales

Un territoire d’exception à promouvoir et à protéger.

Ce territoire de 130 communes et 7 villes portes entre Drôme et Hautes Alpes n’attend plus aujourd’hui que le décret gouvernemental de sa labellisation en Parc Naturel Régional. L’instruction administrative est terminée, la charte du futur parc a été approuvé par une majorité incontestable (67 % des 1576 conseillers municipaux ont voté pour le parc, les deux tiers des 130 communes et la totalité des communautés de communes y ont adhéré). Majorité incontestable certes, mais on est loin de l’unanimité et les opposants au parc ne désarment pas. Dans ces conditions, l’Etat semble hésiter à signer le décret de création d’un PNR des Baronnies sur un territoire dont un tiers des communes serait de facto exclu…

En l’attente de cette décision, le syndicat mixte d’aménagement des Baronnies Provençales (SMBP) a été reconduit par ses financiers pour les années 2013 et 2014. Il a poursuivi ses études sur la toponymie, les filières bois, sur l’eau vive, sur les circuits courts. Il a participé aux traditionnelles manifestations locales : alicoque, tilleul, fruits anciens, congrès des parcs, etc. Sur le terrain, 75 mesures ou actions sont conduites sous sa houlette pour un budget de près de 700 000 euros. Pour les élus qui conduisent son action, le retard pris par la labellisation est imputable à la gestation de la nouvelle loi de réforme territoriale…

Une nouvelle loi de décentralisation est en effet prévue en fin d’année 2013. Elle pourrait contenir une modification de l’agrément pour les parcs : soit un vote «qualifié » (si la majorité des votants dit oui, la charte s’applique à tous), soit un vote des seules communautés de communes. Mais dans ce cas il faudrait quand même probablement s’attendre à un nouveau vote pour éviter une application rétroactive de la loi…

Alain Bosmans
Article paru dans « L’agriculture Drômoise » du 19 septembre 2013.