De la Normandie jusqu'aux Baronnies
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Cinquante ans d'itinérance (1945 - 1995)
«Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre»
Blaise PASCAL
Une enfance normande.
Je suis né le 19 juillet 1945 à Montivilliers, petite commune rurale proche du Havre en Seine Maritime. Second fils d'un père Albert (directeur de société, diplômé d'HEC) et d'une mère Noëlle (sans profession). A cinq ans, mes parents déménagent pour s'insataller au Havre dans un appartement avenue Foche. J'y effectue mes humanités : En primaire au collège publique François Premier, puis en secondaire à l'Institut catholique St Joseph. Le bac obtenu en juillet 1963, je loue une chambre d'étudiant à Rouen et entame en septembre trois années d'études en faculté de droit et de sciences économiques de l'Université de Mont-Saint-Aignan.
Un goût précoce pour les voyages.
J'avais 4 ans lorsque mes parents occupaient leurs vacances estivales à sillonner la France en voiture avec leurs 2 insupportables progénitures : Le Massif Central, les Vosges, le Jura, l'Alsace, les Alpes, la Côte d'Azur, les Châteaux de la Loire, la Bretagne, 1'Italie… L'une aprés l'autre, chacune de ces régions a ponctué les étés de mon enfance. A 12 ans, je prends seul le Car-ferry au Havre pour me rendre à Londres où m'attend la famille d'un jeune écolier anglais avec lequel je serais "échangé" pour un mois... Premières angoisses et premières libertés du voyage... La famille Barrow est bien là à m'attendre à la gare Victoria ... Ouf !
L’année suivante je me rends seul en train à Dussekdorf en Allemagne pour passer un mois dans une famille allemande avec l'espoir d'y apprendre la langue... Peine perdu, je ne saurai jamais parler allemand. Par contre, loin de la tutelle paternelle, étranger à l'étranger, curieux de tout, j'éprouve déjà une puissante attirance pour le voyage, la découverte de l'inconnu, le goût de l’altérité, la soif du dépaysement... Cela ne me quittera plus. J'apprend à jouer de la guitare, les chansons de Dylan et les livres de Kerouac m'enthousiasment. Le jeune centralien Antoine chante ses « élucubrations » avec des cheveux longs et une belle désinvolture. Son départ sur la mer en voilier 15 ans plus tard ne me laissera pas indifférent…
Pour l’heure, j’ai à peine 15 ans lorsque, pour me récompenser du succès au BEPC, mon père (qui a des relations professionnelles avec des armateurs havrais) me propose d’effectuer par mer un voyage initiatique au Maroc. J'embarque à Rouen en juillet 1960 sur un caboteur hollandais de 1200 tonneaux. Je suis le seul passager à bord, je mange avec les officiers et j'ai accès à la passerelle. Je traverse le Golfe de Gascogne sans être malade et débarque à Casablanca 8 jours plus tard. Pas peu fier … C'est le premier contact avec l'Afrique et c'est le coup de foudre. Pendant plus d’un mois, je serais l'hôte d'une famille franco-marocaine (amie de mes parents) qui me fera sillonner ce magnifique pays en voiture et autobus avant de ré-embarquer sur un autre caboteur qui, au retour, fera escale à Safi, Tanger, Lisbonne et Rouen. Le soleil, la mer, les ports, les médinas, les moquées, les souks et les femmes voilées … Tout est déjà là… Je suis mordu ! Le poète avait raison : « La vrai vie est ailleurs… »
Trois ans plus tard, après un succès (assez surprenant) au bac philo je m’offre un été de « beatnik » à travers la France, l’Italie et la Grèce. Avec un ami havrais, nous partons en auto-stop et descendons sur la côte d'Azur, puis la Riviera italienne, traversant Canne, St Tropez, Florence, Rome, Naples et Ancone. Nous allons nu-pieds, les jeans délavés et le cœur en fête … Le soir, on chante Dylan dans les auberges où se rencontrent une jeunesse européenne qui rêvent de changer la vie en écoutant les Beatles et les Stones ... A Ancône, nous rejoignons un groupe d'étudiants (et d'étudiantes !) en lettres qui organisent un voyage de visites archéologiques en Grèce avec l’un de leur professeur. Ce sera durant 15 jours la découverte émerveillée du Péloponnèse, Athènes, Delphes, Délos et La Crête, … Un bien joli décor pour se déniaiser ! Je rentre seul en autostop à travers l'Italie et la Suisse… La rentrée universitaire en faculté de droit à Rouen me semble bien grise. C'est d'ailleurs moins les matières étudiées (le droit public et l'économie) que les perspectives d'avenir qu'elles offrent, qui me déçoivent le plus...
Cette passion naissante pour le voyage sera confirmée durant l'été 1967 à l'occasion d'un nouveau "Road Trip" en solitaire à travers la Scandinavie et l’Europe de l’Est. Parti seul en avion jusqu’à Copenhague avec un sac à dos et une guitare, je traverse la Suède et la Finlande en auto-stop jusqu'au cercle polaire. Puis, aprés avoir travaillé un mois comme ouvrier agricole dans une ferme finlandaise près d'Oulu, je prend le bateau à Helsinky pour Leningrad et rentre en France en train à travers l’URSS, la Pologne et l’Allemagne de l’est.
Je viens d'avoir 22 ans, j’ai échoué à mon examen d’entrée en troisième année de licence en droit et n’ai plus aucune chance d’obtenir une licence en droit sans me mettre sérieusement au travail. Pour qui ? Pourquoi ? Pour quelle vie ? Incapable de répondre à ces questions, j'ignore ce je veux faire de ma vie, mais commence à savoir ce que je ne veux pas qu'elle soit !
Un an de service militaire polynésien
En septembre 1967, renonçant définitivement à la vie qu’on me destine, je décide d’abandonner mes études et résilie mon sursis militaire. Seconde classe dans l’armée de l’air, je fais mon C.I. sur une base aérienne prés de Colmar. Puis, volontaire pour partir en outre-mer, je suis affecté à la station météorologique militaire de l’aéroport de la capitale Papeete de l'ile de Tahiti en Polynésie française. Pendant un an j'y serai chargé d'enregistrer quotidiennement les cartes météo destinées à la campagne d'essais de bombes thermo-nucléaires à Mururoa. En marge de ces obligations militaires à l'aéroport, je travaille (épisodiquement et au black) comme pigiste à la rédaction du journal quotidien local "Les Nouvelles de Tahiti". Un job qui me permettra de découvrir pendant un an la vie sur l'ile si chère à Pierre Loti, Jack London, Paul Gauguin, Alain Gerbault ou Bernard Moitessier... De quoi me consoler d'avoir raté mai 68 à Paris ...
14 ans de salarié expatrié en Afrique noire
- De retour en France, je cherche aussitôt à repartir. Le groupe français SCAC spécialisé dans le transport maritime international, recrute pour ses agences d'Afrique des jeunes gens, parlant l’anglais, célibataire et volontaire pour l’outre-mer. Pistonné par mon père, je suis recuté et rapidement affecté en mai 1969 à l'agence de consignation maritime SOCOPAO du port de Pointe Noire (République du Congo Brazzaville). J'y effectue 3 séjours d'expatrié de 18 mois chacun, apprenant sur le tas le métier de "Shipping Agent" (représentant d'armateurs lorsque les navires font escale au port).
- En mai 1973, à la suite d’un différent avec la direction, je démissionne de la SCAC et me lance dans un long voyage solitaire de plusieurs mois. Partant de Pointe Noire, utilisant les moyens de transport les plus variés (avion, train, car, stop), je traverse et fais escale successivement au Congo (Kinshasa), au Kenya (Nairobi et Masaï-Marra), en Ethiopie (Addis-Abeba, Lalibela, Asmara et Massada), aux Indes (New Delhi, Khajurâho, Agra, Bénarès, Patna), au Népal (Katmandu), en Afghanistan (Kabul, Bamian, Banda Amir, Herat), en Iran (Meched, Téhéran, Tabriz) et en Turquie (Istanbul). Je rentre à Paris en octobre 1973 aprés un voyage fascinant qui me marquera profondément.
- A la recherche d'un nouvel emploi d’expatrié, mettant en avant mon expérience africaine et mon goût pour les voyages, je suis recruté en janvier 1974 par les services commerciaux du groupe français de restauration collective SODEXHO. Affecté à Port Gentil (Gabon) comme attaché commercial itinérant, je suis principalement chargé des relations avec des compagnies internationales de recherches pétrolières présentes en Afrique de l'ouest.
Muté à Paris aprés 18 mois en Afrique, je démissionne de la SODEXHO en décembre 1976.
- De nouveau à la recherche d'un emploi d’expatrié, je suis ré-embauché en mai 1977 par la SCAC Afrique qui m'affecte à la direction de la filiale locale de consignation maritime EACS à Mombasa (Kenya). J'y occupe les fonctions de chef d'agence pendant 5 ans avant d'être muté à Abidjan ( Côte d'Ivoire) à la direction du service de consignation maritime de la SOCOPAO pendant encore deux ans. J'en démisionne en novembre 1983 pour traverser l'Atlantique sur le voilier "Cigale 2" que je viens d'acquérir à Abidjan.
- Durant ces 14 années d'expatrié en Afrique, j'ai été amené à effectuer plusieurs déplacements professionnels : pour la SODEXHO en Rhodésie (Salisbury), au Congo (Pointe Noire) et en Afrique du Sud (Cape-Town). Pour la SCAC en Allemagne de l'Est (Rostock), en Uganda (Kampala) et à la Grande Comores (Moroni). Parallélement, j'effectue aussi pendant mes vacances annuelles d'expatriés (2 mois de vacances aprés 10 mois de séjour), plusieurs voyages de découverte de nouveaux pays en solitaire. Notamment deux voyages d'un mois chacun au Moyen Orient (Egypte, Liban, Israël) et deux voyages d'un mois chacun en Asie du Sud-Est (Indes, Thaïlande, Laos et Birmanie).
Une passion pour la voile
Pendant toutes ces années en Afrique, je me prend de passion pour les sports de voile (planche à voile, dériveurs, voiliers) et je m’initie progressivement à la navigation hauturière sur voilier de croisière. Bernard Moitessier devient mon mentor.
- En automne 1980 au Kenya, je suis équipier pendant 2 mois sur le voilier "Dinask" en croisière entre Mombasa et Aldabra (Seychelles), et entre Mombasa et Lamu (Tanzanie).
- En 1982 et 1983 à Abidjan, je m’initie tous les week-ends à la navigation sur le voilier "Cigale 2", que j’achète (en juin 1982) à ses propriétaires de retour d’un tour du monde.
- En mars 1983, j’effectue à Nice un stage d'une semaine à l'école de skipper de Florence Artaud.
- En juin 1982 j'achète à Abidjan, le voilier "Cigale 2". Un sloop de 11m de long (35 pieds), de modèle "KIRK" en polyester, fabriqué aux chantiers Amel de La Rochelle et parfaitement équipé, à la suite d'un tour du monde réalisé par les anciens propriétaires Jeanne et Luc Rabione. (voir La Cigale 2 (1983 - 1994) et lire La Cigale 2 - mode d'emploi)
- En novembre 83, je démissionne de toutes activités professionnelles et entame au départ d’Abidjan une vie de navigation itinérante en solitaire sur mon voilier "Cigale 2".
Trois années de bourlingue.
En décembre 1983, "Cigale 2" traverse l’atlantique sud avec son capitaine néophite et un jeune équipier expérimenté. Soit 32 jours de navigation entre Abidjan et Salvador de Bahia (Brésil). Avec escale d'une quinzaine de jours à l'ile de Saint Hélène au milieu de l'Atlantique Sud.
La traversée sera suivie de trois années (de 1984 à 1986) à vivre sur mon voilier en solitaire et en itinérance, entre le Brésil et Haïti.
- Sept mois d'escale à Salvador de Bahia suivis d'un mois à l'ile de Fernando de Noronha (Brésil).
- Six mois à Cayenne en Guyane française avec une expédition de la remontée du fleuve Approuague et un séjour aux iles du Salut.
- Un an à l'ile de Grenade (petites Antilles) où je propose réguliérement des sorties à la voile de type "charters" à la journée depuis Prickly Bay. Je suis également chargé par la coopération française d'animer bénévolement l'Alliance Française de la capitale St Georges.
- Six mois d’escale technique à Fort de France (Martinique) pour carénage, pose d’un enrouleur de génois et un navigateur satellite.
- Organisation sur La Cigale depuis Grenade et Fort de France de plusieurs mini-croisières de type "charters" vers les iles voisines des petites Antilles : les Grenadines, la Dominique, la Martinique, Trinidad et Margarita (Venezuela).
- Deux voyages aller/retour en avion vers Paris pour passer quelques semaines auprés de parents et amis. Le premier depuis Cayenne (avec escale d'une semaine à New-York chez J.D Couffon de Trévos) et le second depuis Fort de France.
Une escale Haïtienne décisive
- Alors que j'avais pour objectif de rejoindre Panama et son canal, je décide en février 1986 de faire une courte escale en Haïti, où le dictateur Jean-Claude Duvalier vient d'être renversé.
- Atterrissant au port de Jacmel après 8 jours de navigation solitaire depuis l'ile vénézuélienne de Margarita, il m’est proposé d'occuper, jusqu'à la fin de l'année scolaire, un poste rémunéré de professeur (de français, histoire et géographie) dans le collège secondaire franco-haïtien "Alcibiade de Pomeyrac". Après 4 mois de cette passionnante expérience pédagogique à Jacmel, séduit par le pays, sa culture et ses habitants, je décide de poursuivre la découverte de la péninsule sud de l'ile.
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En août 1986, je fais escale à PESTEL, petit village de pêcheurs de la baie des Cayemites (2500 habitants). J'y découvre les exceptionnelles qualités du plan d'eau, les remarquables traditions nautiques et l'hospitalité de ses habitants.
Tombant littéralement amoureux du village, je décide de prolonger mon séjour en Haïti et Pestel devient le port d'attache de La Cigale et de son capitaine.
- Les traversées régulières que j'entreprend désormais chaque mois vers la capitale Port-au-Prince et les séjours à la marina d'Ibo Beach me permettront de nouer de nombreux liens amicaux avec des membres influents de la communauté haïtienne et expatriée de la capitale. Ces relations seront d'un précieux soutien aux projets de développement que je ménerai pendant les 8 annnées suivantes à Pestel.
8 ans à Pestel
Pendant ces 8 années, avec le concours et le soutien de l'ensemble de la population et des élus locaux, je serai à l'initiative et à l'animation de plusieurs projets de développement du village (voir Pestel, village Haïtien (1986 - 1994) et
lire
le récit de voyage "La Flibuste" ) :
- Création et animation, avec le concours et le soutien de la Mission de Coopération Française de Port- au-Prince, d'un centre culturel villageois (CEPEC). Celui-ci proposera gratuitement pendant 8 ans à la population villageoise une bibliothèque, prêt de livres, journaux, projections de films et cours de français.
- Ouverture et animation, avec le soutien des autorités municipales locales, d'un hôtel, restaurant, bar, nommé d'abord "La Flibuste" puis "Le Jacquot Bleu". l'établissement était géré par les jeunes du village.
- Organisation, pour les visiteurs et touristes de passage, de sorties à la journée et de mini-croisières sur La Cigale, à la découverte de la baie des Cayemites.
- Organisation, avec le soutien de plusieurs entreprises privées de la capitale Port au Prince, d'une "Fête de la Mer" à Pestel. La première édition s'est déroulé avec éclat le 19 mars 1987 en présence de nombreuses personnalités venues de la capitale. Parmis lesquelles le Général Namphi, président (éphémère) de la république d’Haïti.
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Les « Fêtes de la Mer », que j'ai continué à animer à Pestel chaque année jusqu'en 1993, connaitront succès et notoriété tant au niveau local que national. En mars 1989, contacté par mes soins lors d'un de mes séjours annuels à Paris, le magazine de la Télévision Française "Thalassa" enverra une équipe de tournage sur place pour réaliser un documentaire de 21 minutes qui sera diffusé le 16 juin 1989 sur FR3.
- Durant ces 8 années en Haïti, en dehors de ma vie au village de Pestel, j'ai continué à naviguer avec La Cigale le long des côtes de l'ile. Notamment pour me rendre régulièrement à Port au Prince et à la marina d'Ibo Beach de la capitale. Mais aussi, j'ai organisé sur mon voilier à partir de Pestel plusieurs charters avec passagers payants : Deux croisières en Jamaïque avec escales à Port Antonio et Kingston et deux voyages aux iles Turk and Caicos (Bahamas), dont l'un pour effectuer un carénage de La Cigale. Enfin j'ai effectué, en tant que skipper, le convoyage d'un voilier de 15 m depuis Pestel jusqu'à l'archipel des iles Samblas (Panama) et retour en avion.
- Pendant ces 8 annnées, je suis rentré en avion en France, plus ou moins chaque année, pour des séjours de quelques semaines auprès de mes parents et amis parisiens.
Quand l’enfant parait
Le 15 avril 1990, un fils Arthur est né à Pestel de mes amours avec une jeune pestelloise. C'était le soir de la quatrième "Fête de la Mer". Pour héberger mon fils et ma nouvelle famille, je fis construire début 1991 au bord du lagon une petite maison de trois pièces pourvu d'une terrasse servant d'appontement à mon voilier. (voir photos souvenir d'Haïti (1986 - 1994) .
A Noël 1993, pour la première fois, Arthur a fait le voyage vers Paris avec moi. Nous avons séjourné à Versailles chez les Gauger, à Pantin chez Christine et Michel, aux sports d'hiver à Megève avec Chantal, avant de retourner à Port au Prince avec escale à Miami.
La fin des voyages
Tout au long de ces huit années, l'histoire politique, économique et sociale d'Haïti fut très mouvementée... Lorsque j’y débarquait en mars 1986, les espoirs de rétablissement de la démocratie après la chute de la dictature Duvalier firent long feu et les coups d'état militaires se succèdèrent pratiquement chaque année. Celui de 1991, qui renversa le prêtre Jean-Bertrand Aristide (élu démocratiquement en 1990), fut sanctionné par un embargo international provoquant le départ des missions de coopérations françaises et américaines. La situation devenant de plus en plus cahotique et inquiétante, je quittais en avion Haïti avec Arthur mars 1994, huit ans presque jour pour jour après m'y être installé... Ni Arthur, ni moi n'y sommes depuis jamais retourné ! La Cigale doit toujours s'y trouvé ...
Rentré en France alors qu'Arthur n'avais pas encore 4 ans, le hasard et un heureux concours de circonstances nous amenèrent à aller s'installer au sud de la Drôme dans les Baronnies Provençales....
La suite "A l'ombre des Tilleuls".