« Le Chatelard 1802 », l’histoire d’une success-story lavandicole – LA SAGA DES FRERES MONTAUD

Christophe et Sébastien Montaud dans le show-room au siège de l’entreprise à St Auban sur Ouvèze.
Christophe et Sébastien Montaud dans le show-room au siège de l’entreprise à St Auban sur Ouvèze.

Créée à Saint-Auban-sur-l’Ouvèze par les trois frères d’une très ancienne famille de lavandiculteurs, l’entreprise artisanale « Le Chatelard 1802 » connaît depuis quinze ans un spectaculaire développement et s’impose sur le marché des produits senteurs au point de préparer son entrée en bourse dans les semaines à venir.

Le Chatelard à St Auban sur Ouvèze, c’est un quartier de la commune des Baronnies drômoises qui donne son nom à une ferme dont l’ancienneté de construction est attestée par une pierre gravée au dessus de l’entrée principale. Là, depuis deux siècles, de générations en générations, la famille Montaud y cultive la lavande. La grand-mère Yvonne, doyenne du village toujours vaillante à 90 ans, se souvient de l’époque où la lavande était coupée à la faucille et ramenée à la ferme à dos de bêtes. Après guerre, avec la mécanisation, son fils Yves Montaud et son épouse Marie-Hélène concentrent l’activité de la ferme sur la production de matière première : fleurs en vrac de lavande et lavandin en sacs de 50 kg et huile essentielle de lavande et lavandin en bidons de 25 litres qui sont vendus à des négociants ou transformateurs.

Christophe et Sébastien Montaud ont hérité d'un riche savoir-faire lavandicole.
Christophe et Sébastien Montaud ont hérité d’un riche savoir-faire lavandicole.

Plus de 1000 articles au catalogue …

 Les trois fils d’Yves et de Marie-Hélène, arrivant après leurs études à la fin des années 90 pour prendre la relève, vont faire prendre un tournant stratégique à l’exploitation agricole et lui donner une toute nouvelle dimension. En 2000, l’ainé Sébastien, alors tout juste diplômé de l’EDHEC, a l’idée de créer une entreprise artisanale « Le Chatelard 1802 » vouée à la production sur place d’une gamme de produits finis tel que sachets de lavande et lavandin. Ils se répartissent les tâches : A Benoit la production agricole, à Christophe la production manufacturière, à Sébastien la direction commerciale. A l’origine l’objectif des frères est de permettre un écoulement plus facile et plus rentable de la production de lavande assurée à la ferme par les parents. Rapidement, le catalogue des articles de produits provençaux fabriqués à St Auban se diversifie et s’enrichit : Sachets de lavande et lavandin, savons aux différentes essences, eaux de toilettes, parfums d’ambiance, bougies, diffuseurs de parfums, etc… Le Chatelard acquière rapidement une véritable notoriété sur le marché des produits « cadeaux senteurs ». De sorte qu’en 2015 la collection est constituée de plus de 1000 articles…

Christophe et Sébastien Montaud, dans les ateliers de l’entreprise à Saint-Auban-sur-l’Ouvèze.
Christophe et Sébastien Montaud, dans les ateliers de l’entreprise à Saint-Auban-sur-l’Ouvèze.

Un développement tous azimuts.

« 2005 fut une année charnière », explique Sébastien Montaud, « la construction de l’usine actuelle et de la savonnerie, cette dernière représentant aujourd’hui 50 % des ventes, a permis d’élargir considérablement notre catalogue et de toucher un public plus large. Nos produits véhiculent des images de lavande, de senteurs et de Provence. Ils sont issus d’un artisanat traditionnel «100 % Made in France », fabriqués avec des produits naturels, locaux, de qualité et un packaging haut de gamme…. Ils ont rapidement séduit, tant en France qu’à l’étranger, la clientèle d’un marché grand public ouvert sur le luxe et la beauté ».

En 15 ans, l’entreprise familiale s’est en effet développé tous azimuts. La ferme en GAEC est passée d’une douzaine d’hectares en 1990 à aujourd’hui 45 hectares de lavande et lavandin dont la totalité de la production (environ 40 tonnes) représente 60 % des besoins de matière première de l’entreprise de transformation. Le reste est assuré par un approvisionnement auprès des lavandiculteurs voisins. L’usine, la savonnerie, les entrepôts, les bureaux et le show-room de St Auban couvrent aujourd’hui plus de 2500 m2. L’entreprise emplois localement 45 personnes (10 administratifs et commerciaux, 20 en production atelier et logistique/expédition et 15 à domicile).

Les diffrents articles sont stockés dans plus de 2000 m2 d'entrepôts à St Auban sur l'Ouvèze.
Les différents articles sont stockés dans plus de 2000 m2 d’entrepôts à St Auban sur l’Ouvèze.

« Nous avons tout d’abord commencé à commercialiser nos produits dans le grand quart Sud-est de la France via des détaillants multimarques », précise Sébastien. « Le concept ayant fait tache d’huile, ce sont aujourd’hui un millier de magasins partenaires qui commercialisent en France et autant à l’étranger les articles issus de nos ateliers de St Auban… » En 2012 une nouvelle étape est franchie avec l’ouverture des premiers magasins propres ou franchisés. On en compte aujourd’hui dix en France à Grasse, Vaison la Romaine, Montbrun les Bains, Nice, Arles, Aix en Provence, Les Baux de Provence, Canne, St Paul de Vence et Saintes Marie de la Mer. En 2013 huit magasins aux couleurs du Chatelard sont ouverts en Corée du sud en coopération avec un partenaire local.

Et pendant ces 15 ans, le chiffre d’affaire parti de zéro a suivi une courbe de croissance exponentielle à deux chiffres pour dépasser aujourd’hui le cap des 5 millions d’euros, dont un tiers est réalisés à l’export…

Pendant la conférence de presse, de gauche à droite : Pierre Tournier (conseiller en entreprise), Christophe Montaud (directeur), Sébastien Montaud (président) et Louis Thannberger (banquier d’affaire, introducteur en bourse).
Pendant la conférence de presse, de gauche à droite : Pierre Tournier (conseiller en
entreprise), Christophe Montaud (directeur), Sébastien Montaud (président) et Louis
Thannberger (banquier d’affaire, introducteur en bourse).

Lever des fonds propres pour préparer l’avenir.

Fort de ce spectaculaire développement, son président directeur général Sébastien Montaud annonçait mercredi 29 avril à l’occasion d’une conférence de presse donnée dans ses locaux, que l’entreprise familiale Le Châtelard 1802 allait faire son entrée en bourse dans les semaines à venir. L’objectif est d’arriver à lever quelque 2 millions d’euros de capitaux afin de poursuivre sa croissance autour de deux axes principaux : Renforcer sa présence à l’internationale, notamment en Europe du nord et de l’est, ainsi que sur les marchés du sud-est asiatique et des pays émergents (Chine, Brésil, …). Mais également accélérer l’ouverture de boutiques franchisées dans les grandes agglomérations françaises à fort passage (une vingtaine à l’horizon 2020 : Paris, Lyon, Lille, Strasbourg, Bordeaux, …). Ceci afin d’appuyer l’image de la marque et d’organiser un réseau de distribution fiable et pérenne.

Avec pour exemple et ligne de mire « l’Occitane en Provence » devenue en 40 ans le mastodonte du secteur, la petite entreprise familiale de St Auban se donne aujourd’hui les moyens de jouer dans la cour des grands sur un marché international de plusieurs milliards d’euros.

Alain Bosmans
Article publié dans « L’Agriculture Drômoise » du 7 mai 2015.

Elections départementales – La Drôme passe à droite, les Baronnies restent à gauche.

Pascal Rochas et Pierre Combes sont, pour les six ans à venir, les nouveaux conseillers départementaux du grand canton de Nyons et des Baronnies.
Pascal Rochas et Pierre Combes sont, pour les six ans à venir, les nouveaux conseillers départementaux du grand canton de Nyons et des Baronnies.
Les résultats du second tour des élections départementales dans le canton de Nyons et des Baronnies.
Les résultats du second tour des élections départementales dans le canton de Nyons et des Baronnies.

Dans le département de la Drôme, la victoire de l’union de la droite est incontestable et la gauche, victime de ses divisions, perd un département sur lequel elle régnait avec Didier Guillaume à la présidence depuis 11 ans. Désormais l’UMP-UDI et les divers droite détiennent 11 des 19 cantons drômois. Ils remportent notamment 3 des 4 cantons de Valence, deux à Montélimar et rafflent les cantons de Dieulefit, de la Drôme des collines et du Vercors… Le PS et ses alliés divers gauche obtiennent leurs meilleurs scores à Saint Vallier, à Crest, dans le Diois et dans le Nyonsais-Baronnies. Dans ce dernier canton, le binôme Pierre Combes (conseiller sortant, maire de Nyons et Pascal Rochas, première adjointe à Buis les Baronnies) l’emporte largement avec 53,32 % des voix exprimées. Dans cette triangulaire, l’UMP-UDI (Francis Kornprobst et Françoise Bec : 23,99 %) et le FN (Hubert Talery et Danielle Laget : 23,69 %) arrivent quasiment à égalité.
Reste maintenant à constituer le nouvel éxécutif du conseil général. Patrick Labaume à la présidence part favori… Réponse jeudi !

Alain BOSMANS

Pascal Rochas et Pierre Combes entourés de leurs supplénats Evelyne Gauthier et Claude Bas, ont fété leur victoire dimanche soir au Mille Club de Buis.
Pascal Rochas et Pierre Combes entourés de leurs supplénats Evelyne Gauthier et Claude Bas, ont fêté leur victoire dimanche soir au Mille Club de Buis.

Elections départementales : Une triangulaire dans les Baronnies.

 

Résultats du 1er tour des élections départementales du 22 mars 2015 dans le canton de Nyons et des Baronnies
Résultats du 1er tour des élections départementales du 22 mars 2015 dans le canton de Nyons et des Baronnies

Note : Dans ce relevé de résultats publié le lundi 23 mars par le Dauphiné Libéré, les résultats des communes de Plaisians et de Pommerol ont été inversés. Veuillez en tenir compte et nous en excuser.

COMMENTAIRES

Dans ce nouveau canton des Baronnies promis à la gauche, le ticket Pierre Combes et Pascale Rochas (PS/DVG) arrive en tête de ce premier tour avec 39,53 % des voix.
Le FN et son improbable binome Danielle Laget-Hubert Taleroy progresse, surtout dans les petites communes rurales, et arrive en seconde position avec 24,94 % des suffrages.
En troisième position le duo Françoise Bec et Francis Kornprobst (UMP/UDI/DVD) obtient 22,78 % des suffrages ce qui, avec 12, 85 % des inscrits, lui permet de se maintenir de justesse au second tour (à 57 voix près).
Avec 12,76 % des voix, les candidats de l’alternative de gauche (Alain Delhomme et Josette Fournié) obtiennent un résultat nettement au dessus de la moyenne mationale obtenue par le Front de gauche et les Verts. Le report prévisible de leur électorat au second tour sur le binome PS/DVG devrait permettre le succès de ce dernier et l’on voit mal comment Pierre Combes et Pascale Rochas ne pourrait pas être élu dimanche prochain conseiller départementaux du canton des Baronnies.

Pourtant, et selon une analyse du journal « Le Monde » du 23 mars 2015,  « la composition du nouveau conseil départemental ne devrait pas résister à la vague bleue et basculer dimanche prochain de gauche à droite. Malgré 39  % des voix, la gauche a en effet pâti de ses divisions. Elle arrive, par exemple, deuxième ex aequo avec le FN à Romans-sur-Isère, l’un de ses fiefs. Et elle est éliminée dès le premier tour dans le canton de Valence  3 face au maire UMP Nicolas Daragon et au FN. « Nous pouvons garder le département, cela sera très dur et très serré », a toutefois espéré le président sortant du département, le socialiste Didier Guillaume. Avec 27,2  % des voix, le FN fait une véritable percée et parvient à se maintenir dans quinze des dix-neuf cantons. Le parti est arrivé en tête dans les deux cantons de Montélimar et à Grignan. Il n’y aura ainsi que trois cantons avec un duel UMP-PS seuls, et huit triangulaires » (dont celle des Baronnies).

Alain Bosmans

Les ELECTIONS DEPARTEMENTALES dans le Nyonsais et les Baronnies

 

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Les élections départementales auront lieu les dimanches 22 et 29 mars.  Leurs enjeux sont importants, tant au niveau national que pour la Drôme et les Baronnies. D’autant que les cartes seront profondément rebattues avec un nouveau découpage des circonscriptions,  d’importantes nouveautés dans le mode d’élection et un renouvellement des candidats (tes).

Election2Les prochaines élections départementales qui auront lieu le dimanche 22 mars pour le 1er tour et le dimanche 29 mars 2015 pour le second tour (si nécessaire) remplacent les élections cantonales. Elles visent à élire des conseillers départementaux (et non plus des conseillers généraux) au sein d’un conseil départemental (et non plus un conseil général), renouvelable en totalité tous les 6 ans (et non plus par moitié tous les trois ans). D’importants changements interviennent également pour la première fois lors de cette élection. Notamment le fait que la carte des cantons a été entièrement redécoupée et que les électeurs des Baronnies n’éliront plus quatre conseillers mais un duo composé d’un homme et d’une femme.

bulle origami : départementales marianne 2015

Le redécoupage territorial regroupe en une seule circonscription les 4 cantons des Baronnies dont les électeurs n’éliront plus que 2 conseillers, obligatoirement un homme et une femme. La nouvelle circonscription regroupe donc les 73 communes des quatre cantons de Nyons, Buis les Baronnies, Rémuzat et Séderon. Les électeurs de ce grand canton du Nyonsais et des Baronnies seront appelés à élire deux conseillers départementaux. Obligatoirement un binôme composé d’une femme et d’un homme, se présentant ensemble et étant élu ensemble, avec un duo de suppléants composé également d’un homme et d’une femme. C’est ce que l’on appelle les « candidats Chabada-bada » en référence au film de Claude Lelouche.

Election5

Le mode de scrutin subit peu de changements : Il s’agit toujours d’un scrutin binominal à deux tours. Pour être élu au premier tour, le binôme devra recueillir à la fois la majorité absolue (50% des suffrages exprimés plus une voix) et le quart des électeurs inscrits. Si aucun des binômes ne l’emporte au premier tour, un second tour est organisé. Au second tour, sont autorisés à se présenter les binômes ayant obtenu au moins 12,5% des voix des électeurs inscrits. Au second tour, la majorité relative (le plus grand nombre de voix) suffit pour être élu.

Election6

Les candidats dans les Baronnies

Le duo PS et apparenté (majorité départementale)

Des quatre conseillers sortants (tous PS : Paul Arnoux à Séderon, Hervé Rasclard à Rémuzat, Marie-Claire Cartagéna à Buis les Baronnies et Pierre Combes à Nyons) seul ce dernier, Pierre Combes le maire de Nyons, se représente. Il sera en duo avec Pascale Rochas 1ère adjointe à la mairie de Buis les Baronnies.

Pierre Combes et Pascale Rochas.
Pierre Combes et Pascale Rochas.

Pierre Combes (56 ans) est le maire de Nyons largement réélu à la tête de sa commune aux dernières élections municipales. Conseiller général sortant du canton nyonsais, vice président du Département en charge du tourisme et de l’agriculture, président de l’Agence de développement du tourisme de la Drôme, c’est un proche du président du conseil général actuel Didier Guillaume. Si sa personnalité est bien connue dans la sphère politique locale, ce n’est pas forcément le cas de son binôme féminin Pascale Rochas.

Pascale Rochas, née au Buis voila 45 ans, est issue de deux vieilles familles d’agriculteurs des Baronnies, les Rochas à St Auban-sur-l’Ouvèze et les Bec à Mévouillon. Après un brillant parcours universitaire de cinq années en biologie à Montpellier et Marseille suivi d’un Master en économie territoriale à Grenoble, Pascale débute sa carrière professionnelle au Clos d’Aguzon de St Auban où pendant 10 ans elle est chargée de la mise en marché des huiles essentielles. Puis, après un court passage au laboratoire buxois d’Edmond Bourny (LPPAM) en tant que microbiologiste, elle devient en 2011 coordinatrice à la Maison des Plantes de Buis. Enfin l’année dernière, candidate à la mairie de Buis sur la liste de Sébastien Bernard, elle est élue et devient sa première adjointe plus particulièrement chargée du développement économique et de la formation/éducation. Elle est mariée à Philippe Mellot et mère de deux enfants (Rodrigue 11 ans et Judith 9 ans).

Leurs deux suppléants sont Evelyne Gauthier, 59 ans, adjointe au maire de Laborel et Claude Bas, 60 ans, maire de Verclause depuis 1977 et président de la communauté de communes du Pays de Rémuzat.

 Le duo du rassemblement de droite (UMP, Divers droite)

Francis Kornprobst et Françoise Bec.
Francis Kornprobst et Françoise Bec.

 La droite sera représentée par un duo formé de Francis Kornprobst (UMP) à Nyons et Françoise Bec (div. droite), à Buis les Baronnies.

Francis Kornprobst (59 ans) est surtout connu sur le canton de Nyons où il est gérant de l’entreprise Sci Doubs Drome. Actuellement responsable du pôle tourisme au sein de la Chambre de commerce et d’industrie de la Drôme (CCI), il a longtemps été président de l’office de tourisme de Nyons (entre 1993 et 2004) et directeur de l’antenne de la CCI Drôme provençale installée à Nyons. Il n’a jamais été élu, ni brigué auparavant de mandat électoral.

Françoise Bec (67 ans), née à Buis les Baronnies est la fille de Georges Bec, ancien maire de Buis et conseiller général du canton dans les années 80. Elle a effectué l’essentiel de sa carrière de notaire à Mormoiron dans le Vaucluse avant de prendre récemment sa retraite au Buis. Françoise Bec est aujourd’hui conseillère municipale d’opposition après avoir conduit la liste qui s’est inclinée aux dernières élections municipales du Buis face à celle de Sébastien Bernard.

Leurs suppléants sont Aurore Amourendieu, 27 ans, conseillère municipale d’opposition à Nyons et Jean Moullet, 73 ans, maire de Séderon et président de la communauté de communes des Hautes Baronnies.

Les candidats de l’Alternative de gauche

Josette Fournié et Alain Delhomme
Josette Fournié et Alain Delhomme

Le binôme de candidats de « l’Alternative de gauche, solidaire, écologiste et citoyenne » est composé de Josette Fournié (sans étiquette), et Alain Delhomme (EELV).

Josette Fournié: Fille d’agriculteurs du sud ouest, Josette Fournié commence sa vie professionnelle dans la formation agricole après avoir obtenu un diplôme d’ingénieur agricole et de psychologue clinicienne. Elle  sera alors à l’origine d’un atelier d’horticulture dans un centre d’accueil de toxicomanes. En 1983, elle réalise son rêve : devenir paysanne et s’installe avec sa famille à Eygalayes pour y créer une ferme bio et un gite de séjour. Ayant toujours été engagée dans la vie associative et citoyenne, Josette Fournié devient en 1995 la première adjointe d’Eygalayes pendant deux mandats jusqu’en 2008, puis maire de 2008 à mars 2014. En 2013, elle publie un livre « Maire en milieu rural, parcours d’une citoyenne engagée » au travers duquel elle communique avec lucidité son expérience d’élue.

Alain Delhomme: 65 ans né à Nyons, père de 3 enfants, aujourd’hui retraité du secteur médico-social, Alain Delhomme est titulaire d’un diplôme d’éducateur spécialisé qui lui a permis d’exercer cette profession dans plusieurs éablissements médico social en PACA et Rhône- Alpes, tout en étant parallèlement délégué syndical et conseiller prudhommal.  Egalement titulaire d’un diplôme d’agent de développement en milieu rural, il a travaillé  dans la Drôme pour une association de chantiers internationaux. En 1993, il est recruté par l’ Association pour Adultes et Jeunes Handicapés (APAJH) de la Drôme pour créer le CAT de Buis les Baronnies, un établissement qu’il aura développé et dirigé jusqu’en 2008. Conseiller municipal de Buis les Baronnies depuis 2008 réélu en 2014, 4 ème vice-président  de la Commmunauté de communes du Pays de Buis chargé de l’enfance et de la jeunesse, Alain Delhomme est également administrateur de plusieurs associations locales et départementales  oeuvrant dans les domaines de la solidarité  et de la protection de l’environnement.

Leurs suppléants sont Marie-Françoise Jourjon (Parti de gauche), gérante du magasin « L’Éclat de riz » à Nyons et Christian Thiriot (PC), retraité et maire de Beauvoisin.

Les candidats F.N.

Hubert Talery et Danielle Laget
Hubert Talery et Danielle Laget

Dans cette circonscription du Nyonsais et des Baronnies, le Front National a parachuté un binôme composé de Danielle Laget, banquière de 55 ans, élue municipale d’opposition à la mairie de Pierrelatte et d’Hubert Taleroy, militaire en retraite de 70 ans résidant à Montbrun les Bains depuis sa retraite.
Leurs suppléants sont Nadine Midéna-Laurent (60 ans) habitant Ste Jalle et travaillant au CEA de Pierrelatte et Patrick Montaud (56 ans) boucher à Mirabel aux Baronnies.

Alain BOSMANS

Cantonales2015-Drôme

Plus de 1500 Charlies dans les rues du Buis

Les enfants en tête de cortège portaient des panneaux en forme de bulle avec le nom des 17 victimes des événements parisiens.
Les enfants en tête de cortège portaient des panneaux en forme de bulle avec le nom des 17 victimes des événements parisiens.

De mémoire de buxois, on n’avait jamais vécu cela depuis la Libération. Selon les organisateurs et la gendarmerie, pour une fois d’accord, ce sont plus de 1500 personnes qui se sont rassemblées samedi après midi 10 janvier au Buis pour rendre un dernier hommage aux 17 victimes de ce qu’il faut appeler le massacre de Charlie Hebdo.

Une foule impressionnante venue des quatre coins du canton a traversé samedi après midi le village de Buis.
Une foule impressionnante venue des quatre coins du canton a traversé samedi après midi le village de Buis.

Et les organisateurs c’étaient qui ? Au départ c’est un tout petit groupe de buxois qui dés le mercredi soir prend l’initiative de lancer un appel sur « Le Tam-Tam des Baronnies ». Après, les organisateurs, c’est tout le monde : C’est la commune de Buis et les communes environnantes qui soutiennent immédiatement la démarche, ce sont les commerçants du village dont les vitrines se couvrent de bulles « Je suis Charlie », ce sont les multiples messages relayés par les réseaux sociaux, enfin et surtout, les organisateurs ce sont tous les habitants des Baronnies, de tous âges, de toutes conditions, de toutes confessions, tous bien décidés à venir samedi au Buis dire qu’ils voulaient vivre debout et pas à genoux.

Tous derrière ces trois petits mots : « Je suis Charlie »
Tous derrière ces trois petits mots : « Je suis Charlie »

Avant de se mette en marche pour une traversée silencieuse du village, une émouvante Marseillaise fut entonnée par la plupart des présents. Fallait-il chanter la Marseillaise ? La question fut posée par certain et je ne les comprends pas. En exécutant lâchement des journalistes français, des policiers français, des otages juifs français, c’est la France que l’on attaquait, c’est la France qui était touché dans son cœur. Et la France, quand elle se rassemble, quand elle se défend, quand elle parle avec son cœur, c’est naturellement autour de quelques symboles simples et forts : un drapeau tricolore bleu, blanc, rouge, une devise avec 3 mots liberté, égalité, fraternité et un hymne « La Marseillaise ». Et je ne vois pas pourquoi on aurait peur ou honte de les afficher et de la chanter quand le moment est venu de s’unir.

Une foule impressionnante venue des quatre coins du canton a traversé samedi après midi le village de Buis.
Une foule impressionnante venue des quatre coins du canton a traversé samedi après midi le village de Buis.

Alors, derrière les enfants et les élus du canton drapés de tricolore, l’impressionnant cortège offrit samedi après midi un bouleversant spectacle de force et de sérénité. La larme à l’œil et la boule au ventre, les habitants de Buis et des communes environnantes, firent preuve d’une formidable mobilisation pour réaffirmer leur volonté de défendre leur bien le plus précieux : La Liberté. Pour dire non à la barbarie de ces terroristes intégristes fanatisés, fondamentalistes assassins d’une religion qu’ils dénaturent, comme devait le souligner la présence dans les rangs du cortège de nombreux musulmans de la communauté marocaine et algérienne de Buis.

Tous derrière ces trois petits mots : « Je suis Charlie »
Tous derrière ces trois petits mots : « Je suis Charlie »

Aucune prise de parole n’eut lieu pendant cette manifestation, seul le maire de Buis Sébastien Bernard devait sobrement, à l’issue de la marche, remercier tous ceux qui s’étaient rassemblés. Et ce fut bien ainsi. Chacun savait pourquoi il était là et personne n’a cherché à récupérer cette belle unité. 

Alain Bosmans.
Photos Arthur Bosmans

Voir aussi le montage photographique réalisé par Christine Jourdan du service des archives municipales de Buis les Baronnies (PDF – 9 Mo):
http://www.lebuis.net/tamtamdata/7.11.5.13.marche_silencieuse.pdf

Une foule impressionnante venue des quatre coins du canton a traversé samedi après midi le village de Buis
Une foule impressionnante venue des quatre coins du canton a traversé samedi après midi le village de Buis

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Le Tam-Tam des Baronnies de tout coeur avec CHARLIE-HEBDO

Charb : « Je préfère mourir debout que vivre à genoux »
Charb : « Je préfère mourir debout que vivre à genoux »

En hommage aux victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo, pour défendre les valeurs de notre république, pour faire barrage ensemble à cette barbarie et en l’absence de toute espèce d’amalgame, un collectif de citoyens invite les habitants de Buis et des communes environnantes à se retrouver samedi 10 janvier à 15h place du Quinconce pour une marche silencieuse.

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Olivier et Laurence Clary, de la Polynésie aux terres australes françaises

Olivier et Laurence Clary le 31 août 2014 sur la base de l’ile Crozet
Olivier et Laurence Clary le 31 août 2014 sur la base de l’ile Crozet

Partis faire le tour du monde à la voile, Olivier et Laurence Clary sont de retour dans leurs Baronnies natales, après avoir vécu 26 ans sur un voilier en Polynésie et effectué un exceptionnel voyage sur le Marion Dufresnes vers les terres australes et antarctiques françaises. 

On peut être de pure souche baronniarde et n’en être pas moins grand voyageur et solide navigateur. C’est ce que confirme Olivier Clary né à Montauban sur Ouvèze voila 67 ans et qui, de concert avec son épouse Laurence, aura passé plus de la moitié de sa vie sur un voilier à l’autre bout du monde. Fils d’agriculteurs au hameau de Ruissas, devenu enseignant après être passé par l’école normale de Valence, Olivier commence par effectuer son service militaire à Madagascar, avant d’être chargé de la formation des futurs enseignants ivoiriens à Abidjan où il rencontre Laurence, elle-même enseignante et passionnée de voile.

Le Marion Dufresne effectue chaque année 4 rotations à partir de l’ile de la réunion pour ravitailler les terres australes et antarctiques françaises
Le Marion Dufresne effectue chaque année 4 rotations à partir de l’ile de la réunion pour ravitailler les terres australes et antarctiques françaises.

Un quart de siècle en Polynésie

 Ensemble ils achètent un voilier en 1980 et larguent les amarres cinq ans plus tard pour entamer au départ d’Abidjan (où ils rencontrent alors un autre navigateur nommé Alain Bosmans) un tour du monde à la voile qui les mènera jusqu’en Nouvelle Zélande via Panama. En 1988 afin de renflouer la caisse de bord, ils réintègrent l’Université de la Polynésie Française et pendant 26 ans, vivant à bord de leur voilier mouillé au yacht-club de Papeete, ils se rendent au travail chaque matin en dinghy. De temps en temps, Olivier et Laurence lèvent l’ancre pour découvrir des îles aux allures de Marquises et reviennent par avion chaque année goûter aux frimas des Noëls familiaux à Montauban.

Laurence Clary sur le pont du Marion Dufresne arrivant devant l’archipel des Kerguelen
Laurence Clary sur le pont du Marion Dufresne arrivant devant l’archipel des Kerguelen.

 28 jours entre 40èmes rugissants et 50èmes hurlants

 Alors que l’heure et l’âge en sont venus, c’est en faisant l’été dernier un exceptionnel voyage marin à la découverte des TAAF (Terres australes et antarctiques Françaises) que ces deux insatiables amoureux de la mer prennent leur retraite professionnelle. L’administration des TAAF ouvre en effet la possibilité à un nombre limité de visiteurs de découvrir les iles australes de l’Océan Indien (archipel de Crozet, archipel de Kerguelen et ile Amsterdam) lors des 4 rotations de ravitaillement et de relève des personnels que le Marion Dufresne (navire français de ravitaillement) effectue chaque année.

Olivier Clary devant un éléphant de mer des Kerguelen
Olivier Clary devant un éléphant de mer des Kerguelen.

Moyennant 8300 € par personne et deux années en liste d’attente, Olivier et Laurence firent partie des 11 touristes privilégiés qui, du 21 août au 18 septembre dernier, parcoururent sur le navire ravitailleur français près de 9 000 km à travers l’océan Indien. Au départ de l’ile de la Réunion, une bonne partie s’effectue entre 40èmes rugissants et 50èmes hurlants, dans des conditions de mer souvent difficiles. Au total 20 jours de navigation, huit jours et deux nuits à terre (débarquement uniquement en hélicoptère) à la découverte de l’extraordinaire patrimoine naturel de ces terres australes dont les paysages, la flore et la faune sont exceptionnels (otaries, albatros, pétrels, manchots, éléphants de mer).

Laurence Clary sur l’ile de la Possession.
Laurence Clary sur l’ile de la Possession.

De retour aujourd’hui dans les Baronnies à Montauban, ces éternels estivants se consacrent désormais à l’entretien de la ferme familiale et à la plantation d’arbres d’ébénisterie et de chênes truffiers.

 Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 19 décembre 2014.

Ségolène dit « Oui » à un Parc des Baronnies ouvert aux frondeurs

Ségolène Royale signe le décret de création du PNR des Baronnies Provençales en présence d’Hervé Rasclard (président du SNBP), Didier Guillaume (sénateur, président du conseil général de la Drôme), Didier Lauga (prefet de la Drôme), Marie-Pierre Monier (sénatrice, maire de Vinsobres) et Jean-Louis Joseph (président de la Fédération nationale des Parc naturel régionaux).
Ségolène Royale signe le décret de création du PNR des Baronnies Provençales en présence d’Hervé Rasclard (président du SNBP), Didier Guillaume (sénateur, président du conseil général de la Drôme), Didier Lauga (prefet de la Drôme), Marie-Pierre Monier (sénatrice, maire de Vinsobres) et Jean-Louis Joseph (président de la Fédération nationale des Parc naturel régionaux).

Venue lundi 8 décembre à Vinsobres animer une rencontre autour du thème « Les parcs naturels régionaux levier de développement durable », la ministre de l’écologie Ségolène Royal labellise celui des Baronnies provençales, mettant ainsi, avec doigté, un terme à une démarche qui aura divisé le territoire pendant 15 ans.

La question que chacun se posait lundi matin à Vinsobres était de savoir si la ministre de l’écologie signerait ou pas le décret de création du Parc naturel régional des Baronnies Provençales. Le suspense de faible intensité résidait surtout dans les conditions de cette signature, chacun se doutant bien que Ségolène Royal n’était pas venue pour inaugurer des chrysanthèmes… N’avait-elle pas déclaré quelques semaines plus tôt : « Dans les Baronnies, ce sera pour bientôt… ».

Rien n’était pourtant joué d’avance tant le processus de création de ce PNR fut long et semé d’embûches (voir ci-dessous). La décision s’avérait délicate. Aux termes des études de préfiguration, en 2012 lorsque les acteurs locaux furent amenés à se prononcer, un tiers des communes votèrent contre. Plus récemment le conseil national de la protection de la nature donnait un avis consultatif négatif arguant du manque de cohérence et de pertinence des limites du territoire…

Ségolène Royale fut accueillie à Vinsobres par les responsables du comité des vignerons du village
Ségolène Royale fut accueillie à Vinsobres par les responsables du comité des vignerons du village

Une présentation convaincante

 Aussi tout fut fait pour que la présentation du territoire et de ses atouts soit la plus convaincante possible. Accompagnée par le sénateur président du conseil général Didier Guillaume et le préfet de la Drôme Didier Lauga, accueillie par la sénatrice maire Marie-Pierre Monier et le président du Syndicat mixte du parc des Baronnies Provençales Hervé Rasclard, Ségolène Royal commença par visiter une exposition des différentes initiatives et actions menées par le syndicat de préfiguration. Un tour d’horizon qui permettait à la ministre de découvrir la richesse patrimoniale et humaine du territoire et de s’entretenir avec les responsables des différentes filières agricoles (pastoralisme, forêts, lavande, plantes aromatiques, oléiculture, viticulture, circuits courts, …), des différents domaines d’actions (tourisme, sport de pleine nature, culture, éducation, énergie renouvelable, biodiversité, …).

 

Le maire de Buis Sébastien Bernard explique à la ministre le projet de création d'un réseau de chaleur à bois déchiqueté prévu d'être mis en place au buis en 2015.
Le maire de Buis Sébastien Bernard explique à la ministre le projet de création d’un réseau de chaleur à bois déchiqueté prévu d’être mis en place au buis en 2015.

Un habile compromis

Mais après ces chaleureux préliminaires, le moment tant attendu vint avec le discours de la numéro deux du gouvernement, prononcé devant un large auditoire tout acquis à la cause du parc. En substance Madame Royale commençait par avouer que, sur le papier, le dossier des Baronnies provençales était « difficile ». Mais que, au vu de l’obstination et de la persévérance manifestés pendant 15 ans par ses partisans, et au vu de sa richesse exceptionnelle et de ses potentialités, ce territoire méritait de devenir Parc. Et joignant le geste à la parole, elle signait le décret de création du PNR des Baronnies Provençales sous un tonnerre d’applaudissements tandis que retentissait un émouvant « Coupo Santo » entonné par la salle.

Mais aussi, dans un souci d’apaisement et pour laisser la porte ouverte aux élus des communes qui ont refusé d’adhérer au Parc en 2012 (44 sur 130 quand même), la ministre annonçait la création d’un statut de “communes associées” au PNR des Baronnies Provençales. Les villages qui le souhaitent pourront donc ainsi, de façon tout à fait exceptionnelle, délibérer dans les mois à venir pour adopter ce statut et ainsi être associées aux actions et initiatives du parc sans avoir à attendre 12 ans.

 

Ségolène Royale invite les 44 communes frondeuses à s’associer à la démarche sans attendre 12 ans.
Ségolène Royale invite les 44 communes frondeuses à s’associer à la démarche sans attendre 12 ans.

Un long processus jalonné d’embûches

 Le processus de création d’un PNR dans les Baronnies fut une longue affaire, complexe et jalonné d’embûches. Dés la fin des années 90, quelques élus et une association civile nyonsaise (le GPENB) lancent la réflexion. En 2002, les deux régions Rhône-Alpes et PACA votent conjointement le financement de l’étude de faisabilité. Un périmètre d’étude est identifié. Il comprend 130 communes et sept villes-portes. Selon cette étude 75 % de la population des Baronnies seraient favorables au Parc. Ces résultats sont rapidement contestés avec virulence par des opposants au projet. Une association « Baronnies Libres sans Parc » voit le jour début 2005 et les « anti-Parc » ne cesseront de faire parler d’eux, souvent de manière spectaculaire.

Pour autant, soutenu par la plupart des élus départementaux et régionaux, le processus se poursuit. Un « Syndicat mixte de préfiguration des Baronnies Provençales » voit le jour en 2007, une charte est élaborée, elle est approuvée par les deux régions, les deux départements, les 8 communautés de communes, les 7 villes-portes…

Mais en avril 2012, alors que les conseils municipaux du territoire sont appelés à se prononcer, ce sont seulement 86 communes sur 130 qui votent « pour » l’adhésion au parc. Les 44 communes ayant voté « contre » transforment ainsi le périmètre du territoire en un véritable gruyère. Dans ces conditions, l’Etat hésite et tergiverse pendant deux ans et demi, jusqu’à ce que Ségolène Royal tranche la question et signe le décret de création lundi à Vinsobres, tout en invitant les 44 communes frondeuses à s’associer à la démarche.

Quelques maires des communes de l'association "Baronnies sans parc" (notamment ceux de Ste Jalle, Rémuzat et Cornillac) ont rencontré la ministre pendant quelques instants et pu s'entretenir avec un conseiller de Mme Royal.
Quelques maires des communes de l’association « Baronnies sans parc » (notamment ceux de Ste Jalle, Rémuzat et Cornillac) ont rencontré la ministre pendant quelques instants et s’entretenir avec un conseiller de Mme Royal.

Le Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales 

Le « Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales » se situe à cheval sur les deux régions de Rhône Alpes et de PACA, les 2/3 dans la Drôme et 1/3 dans les Hautes Alpes. C’est un massif d’environ 217 000 hectares pour une population totale de 35 000 habitants. Sont concernées : 8 communautés de communes (du Pays de Buis les Baronnies, du Val d’Eygues, Interdépartementale des Baronnies, du Pays de Rémuzat, du Serrois, du canton de Ribiers/Val de Méouge, des Hautes Baronnies, du Laragnais) et sept villes Portes (Dieulefit, Grignan, Montélimar, Sisteron, Vaison-la-Romaine, Valréas et Veynes).

Pour le moment seules 86 communes (sur les 130 de la zone en question) ayant adhéré en avril 2012 à la charte de parc font partie du PNR des Baronnies Provençales. Les 44 autres en sont exclues pour 12 ans, à moins de délibérer dans l’année qui vient, afin d’adopter le statut de « communes associées » pouvant bénéficier des mêmes avantages que les premières.

Le budget de fonctionnement du parc (de l’ordre d’un million d’euros) est assuré à 40 % par la région Rhône-Alpes, 20 % par la région PACA, 20 % par le département de la Drôme, 10 % par le département des Hautes-Alpes, les 10 % restant sont à la charge des communes et communautés de communes, soit 2 euros par an et par habitants.

L’ensemble des élus et de l’équipe technique du syndicat mixte de préfiguration entourent Ségolène Royale. La satisfaction se lit sur les visages.
L’ensemble des élus et de l’équipe technique du syndicat mixte de préfiguration entourent Ségolène Royale. La satisfaction se lit sur les visages.

Le cinquante et unième PNR

 Un parc naturel régional (PNR) est un territoire rural habité, reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère, mais qui reste fragile. Il s’organise autour d’un projet de développement sur 12 ans, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine culturel et naturel. Avec celui des Baronnies Provençales, on compte désormais 51 parcs naturels régionaux en France (48 en métropole, un en Guyane et en Martinique). Cela représente 15 % du territoire et plus de 4200 communes sur 24 régions et 74 départements. Plus de 3,8 millions d’habitants y vivent.

 Articles et Photos d’Alain BOSMANS

Chez les Deboulle, on touche du bois de père en fils

De gauche à droite, Julien, Jérôme, Nathanaël et Léna entourent Gérard, le Pater Familias qui prend aujourd’hui sa retraite après 30 années à la tête d’Ossaturbois.
De gauche à droite, Julien, Jérôme, Nathanaël et Léna entourent Gérard, le Pater Familias qui prend aujourd’hui sa retraite après 30 années à la tête d’Ossaturbois.

Dans la famille Deboulle, lorsqu’on demande le père on s’adresse à Gérard, citoyen belge né voila 62 ans au Luxembourg, personnalité bien connue dans les Baronnies. Après avoir suivi un cursus en école d’architecture, et une formation de charpentier auprès des compagnons, il s’installe au Buis en 1982 avec son épouse Ursula qui lui donnera quatre enfants (trois garçons et une fille).

Pionnier en matière d’éco-construction et de maison bioclimatique, il créé en 1985 l’entreprise de charpente « Ossaturbois » qui devient rapidement leader local de la construction de maisons en bois et de charpente couverture. Prenant sa retraite aujourd’hui après 30 ans à la tête de l’entreprise, il transmet le flambeau à ses quatre enfants Jérôme, Nathanaël, Julien et Léna auxquels il aura communiqué sa passion pour le bois.

Ossaturbois, une entreprise qui a le sens de la famille.
Ossaturbois, une entreprise qui a le sens de la famille.

Bon sang ne saurait mentir

 Car bon sang ne saurait mentir ! Jérôme (29 ans), a contracté très tôt la passion du bois. Après un cursus en génie électrotechnique à Carpentras, il s’est formé pendant 3 ans en charpente chez les compagnons du Devoir. En 2011 il intègre Ossaturbois et devient aujourd’hui le gérant d’une entreprise qui compte sept salariés.

Son frère cadet Nathanaël (25 ans), a suivi une formation en DUT de génie civile, puis une année de spécialisation en construction bois au Danemark, avant de rejoindre l’entreprise familiale dont il devient aujourd’hui le cogérant au coté de Jérôme.

L’ainé Julien (31 ans), mécanicien et serrurier de formation, travaille à Ossaturbois depuis deux ans. Tout comme Léna (27 ans), la fille de la famille, qui, ayant obtenu un CAP de menuiserie chez les compagnons à Marseille, intervient aujourd’hui dans les travaux d’agencement intérieur de l’entreprise.

Mais Gérard n’est pas homme à prendre une retraite inactive. Après avoir assuré sa succession, il continue aujourd’hui comme simple employé de l’entreprise gérée par ses enfants, à animer de son expérience le bureau d’étude et l’établissement des nouveaux projets.

Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 22 novembre 2014

Gérard Deboulle
Gérard Deboulle

Buis commémorera l’an prochain la rafle de 14 juifs à l’hôtel du Lion d’Or en mai 44

Entourant le maire Sébastien Bernard, Robert Pinel (à gauche) est le président de l’association « Mémoire Résistance HB » et Robert Bontoux le vice président.
Entourant le maire Sébastien Bernard, Robert Pinel (à gauche) est le président de l’association « Mémoire Résistance HB » et Robert Bontoux le vice président.

C’est un épisode tragique et mal connu, qui s’est déroulé au Buis durant la seconde guerre mondiale. Le 21 mai 1944 vers midi, une dizaine de policiers français en civils accompagnés d’autant de soldats allemands cernent les hôtels de Buis et y contrôlent tous les occupants. Ils procèdent à l’arrestation, pour la plupart dans l’hôtel du Lion d’Or où elles s’étaient retrouvées pour déjeuner en ce dimanche midi, de 14 personnes « de races juives » dit le rapport de police.

 Une terrible page de l’histoire de Buis les Baronnies

Toutes sont amenées en camion à Avignon, incarcérées à la prison Sainte Anne, elles partirent à Auschwitz par le convoi N° 76 du 30 juin 1944. Sur les 14 déportés de ce qu’il faut bien appelé la plus importante rafle de juifs réalisée par les nazis dans la Drôme pendant la dernière guerre, on ne comptera que 3 rescapés… Les autres font partie des 215 Juifs de la Drôme morts en déportation sur 263 arrêtés) comme le raconte Rober Serre dans son remarquable ouvrage “De la Drôme aux camps de la mort”.

Un important travail de recherche historique

Cette terrible page de l’histoire de Buis, longtemps enfouie dans les mémoires, a fait l’objet depuis plus d’un an d’un important travail de recherche historique menée par Robert Pinel, président de l’association « Mémoire de la résistance et de la déportation dans les hautes Baronnies ». Il y fut établi que plusieurs familles juives ont échappé à la rafle, prévenues par différentes personnes, dont une serveuse du Lion d’Or. Un travail qui a convaincu la mairie de Buis, dont le nouveau maire Sébastien Bernard est particulièrement attentif au devoir de mémoire, de commémorer cette rafle l’année prochaine. La cérémonie se déroulera sur la place des Arcades devant l’hôtel du Lion d’Or, le 21 mai 2015, jour anniversaire de la rafle et en cette année du 70ème anniversaire de la libération des camps de concentration.

 Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré le 17 novembre 2014.

 Un appel aux familles des déportés de la rafle

 Les organisateur de la cérémonie mémorielle l’an prochain, le 21 mai 2015, souhaitent pouvoir contacter les familles et descendants des 14 déportés de la rafle du Lion d’Or le 21 mai 1944 dont les noms suivent. A cet effet, ils lancent un appel afin qu’ils puisent se faire connaitre auprès de la mairie de Buis – 26170 – tel : 04 75 28 07 34 ou de l’association « Mémoire Résistance HB », Mairie de Eygalayes -26560 – tel : 04 75 28 43 39.

Elie Angel, né le 1er avril 1912 à Istanbul, commerçant en Avignon. Rescapé.

Edouard Carcassone, né le 3 janvier 1906 à Marseille. Représentant à Mirabel-aux-Baronnies (26). Mort en déportation.

Gilberte Esther Carcassone, née Elias, épouse d’Edouard, né le 21 juillet 1909 à Nîmes. Rescapée.

Maurice de Ciaves, né en 1907 à Smyrne (Turquie), nationalité hollandaise, venant d’Avignon. Mort en déportation.

Robert Franck, né le 18 décembre 1903 à Epernay (51), venant de Marseille. Rescapé.

Andrée Henriette Geismar, née Dukas, née en 1895 à Fraize (Vosges). Morte en déportation.

Moïse Leichmann, né le 17 février 1902 à Belfort, médecin à l’Hôpital de Buis. Mort en déportation.

André Michel Lyon, né en 1891 ou 1895 à Paris. Mort en déportation.

Simone Lion née Mayer, épouse d’André, née en 1898 à Paris. Mort en déportation.

Charles Unik, né en 1908, bijoutier à Paris, réfugié à Buis. Mort en déportation.

Simon Wadamski, russe, né le 23 avril 1888 à Podemka. Mort en déportation.

Andrée Marcelle Wahl née Hayem, épouse de Léon, née le 22 juillet 1895 à Epinal. Morte en déportation.

Léon Wahl, époux d’Andrée, né le 27 mars 1971 à Epinal. Mort en déportation.

Armand Woog, né le 1er novembre 1873 à Paris, venu de Marseille. Mort en déportation.

 

Robert Pinel a mené depuis plus d’un an un important travail de recherche historique sur la rafle.
Robert Pinel a mené depuis plus d’un an un important travail de recherche historique sur la rafle.