Un PPRI (Plan de Prévention des Risques Inondation) définitif est (enfin !) présenté aux buxois


Le projet définitif de Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) de la commune de Buis était présenté aux buxois mercredi dernier 15 juin à l’occasion d’une réunion publique organisée en fin d’après midi dans la salle de La Palun. Réalisé en étroite association avec la Direction Départementale des Territoires (ex DDE) et la commune, le projet était présenté par Philippe Dayet et Albin Brechet pour la DDT ; par Jean Pierre Buix et Marc Perrossier pour la mairie.

Prélude à l’enquête publique nécessaire à son approbation définitive, cette concertation avec le public voit aujourd’hui l’aboutissement d’un long conflit marqué par 10 années de procès, d’études, de négociations et de travaux dont le maire rappelait les grands traits.

La fin d’un interminable conflit

Un premier Plan de Prévention des Risques (PPR) fut en effet établi le 5 janvier 2001. Mais approfondissant leurs études, les services de l’Etat procédaient unilatéralement, par arrêté préfectoral en 2005, à une révision importante de la partie inondation du PPR. Cette révision rendait inconstructible une grande partie du territoire et du centre ancien de Buis les Baronnies.

Les élus refusant ce document, un long conflit s’engagea avec les services de l’Etat, marqué notamment par le coup d’éclat du maire qui le 16 août 2006 faisait le buzz sur tous les médias en défilant dans les rues de Buis en costume de scaphandrier à la tête d’un orchestre de jazz (voir l’article du Tam-Tam de l’époque).

Après que plusieurs procès devant le tribunal administratif furent remportés par la commune, un accord intervint en 2008. Une nouvelle étude était réalisée par la commune qui débouchait sur la préconisation de travaux d’aménagement des ravins du Malguéri, du Jonchier et du Font d’Annibal. Ces travaux furent réalisés en 2010 et 2011 avec une importante aide financière de l’Etat.

Aujourd’hui le projet présenté a rendu de nouveau constructible une grande partie du territoire de la commune et l’approbation définitive de ce document permettra la mise en action tant attendue du PLU communal.

Pour en savoir plus : La concertation avec le public se poursuit avec la mise en ligne du dossier (pièces écrites et cartographie) sur le site internet de la DDT (http://www.drome.equipement.gouv.fr/) et la mise en place en mairie d’un registre d’enquête pouvant recevoir les remarques et questions.

Alain Bosmans
Article du Dauphiné Libéré du 18 juin 2011

Enquête publique sur le projet de PNR des Baronnies Provençales : 2011 sera l’année décisive !

La phase d’élaboration de la charte constitutive du parc naturel régional des Baronnies Provençales entamée en 2008 touche à sa fin. Elle aura très largement associé la population, les élus et les acteurs socio-économiques du territoire qui l’ont souhaité. Plus de 700 personnes ont participé aux groupes de travail et aux commissions. Au cours des derniers mois, le projet a été examiné par les services de l’Etat, les Régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, les départements de la Drôme et des Hautes-Alpes. Tous ont reconnu l’opportunité et la qualité du projet proposé.

Il reste maintenant à présenter ce projet collectif à l’avis de l’ensemble de la population avant que les élus municipaux des 130 communes décident, souverainement en fin d’année, d’associer ou d’exclure leur commune de ce projet pour les 12 ans à venir.

Une consultation citoyenne

Les citoyens du territoire sont donc invités à s’exprimer sur le projet de parc naturel régional dans le cadre d’une enquête publique qui sera ouverte du 20 juin au 22 juillet dans chacune des mairies qui disposeront toutes d’un dossier consultable aux heures habituelles d’ouverture et d’un registre pour y consigner les éventuelles appréciations. Des commissaires enquêteurs tiendront également des permanences dans 17 communes du territoire. A Buis les Baronnies les commissaires enquêteurs tiendront permanence en mairie le jeudi 23 juin de 09h30 à 12h30 et le mercredi 20 juillet de 14h à 17h. A Lachau ce sera le lundi 4 juillet de 14h à 18h. A Montbrun les Bains le mercredi 29 juin de 15h à 18h. A Séderon le lundi 4 juillet de 9h à 12h. A Sainte Jalle le jeudi 23 juin de 14h30 à 17h30. A Rémuzat le mardi 28 juin de 14h à 17h et le mercredi 20 juillet de 9h à 11h45. A Nyons le mercredi 29 juin de 8h30 à 11h30 et le jeudi 21 juillet 9h à 12h.

C’est l’occasion pour tous les «oui au parc» de se manifester, de donner leur avis.  Il faut absolument que la mobilisation des habitants du territoire soit massive. C’est le moyen de montrer le côté indispensable et porteur d’avenir de ce projet auquel le Tam-Tam des Baronnies adhère et qu’il soutient depuis 10 ans.

Pour d’autres renseignements : Le site du Syndicat mixte des Baronnies Proençales (SMBP): http://www.baronnies-provencales.fr/ – Le projet de charte : http://www.baronnies-provencales.fr/la-charte – Le site du GPENB : http://www.gpenb.com/

Alain BOSMANS
Le Dauphiné Libéré du 16 juin 2011_

L’école fait son jardin à la Maison des Plantes

Est-ce l’école qui a été à la Maison des Plantes ou la Maison des Plantes qui est allé à l’école ? Peu importe ! Toujours est-il que l’équipe de la Maison des Plantes a souhaité associer les enfants de la classe de CM1 de Mme Charlotte Vezin de l’école primaire, à la réflexion menée pour transformer le jardin des senteurs en un espace pédagogique représentatif des paysages qui entourent Buis.
Encadré de Philippe Poirier et du jardinier Michel Butin, les enfants ont commencé par mettre en hivernage le jardin dès l’automne 2010. Ensuite une balade sur le terrain fut programmée pour rendre compte de la diversité des plantes que l’on pouvait trouver dans le proche environnement. Les plantes furent alors repiquées en ne sélectionnant que celles qui représentaient la flore baronniarde. Les autres furent récupérées par les services techniques municipaux afin d’être replantées dans la ville.

150 espèces et variétés

Au total la classe aura consacré cette année 6 demi-journées à ces travaux de jardinage et de botanique qui débouchent aujourd’hui sur un jardin composé de 7 bacs représentants des thématiques différentes : Plantes agricoles méditerranéennes, écosystème de la chênaie pubescente fraiche, écosystème du chêne vert et de la forêt méditerranéenne, plantes des landes, pelouses et prairies qui colonisent nos montagnes, plantes aromatiques les plus connues en Provence et les plantes totalement adaptées aux conditions climatiques difficiles de sécheresse.
Environ 150 espèces et variétés sont actuellement plantées et l’aménagement devrait se poursuivre à l’automne prochain, toujours en partenariat avec l’école primaire, avec l’installation de panneaux explicatifs des bacs et l’étiquetage des plantes.

Pour en savoir plus : Maison des Plantes aromatiques : 04 75 28 04 59 – http://www.maisondesplantes.com

Alain BOSMANS
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 4 juin 2011

André Scalfi : Une vie de courage au service d’autrui

André SCALFI
La vie d’André Scalfi commence comme dans le roman mélodramatique d’Hector Malot. Né, lui aussi « Sans famille » en 1939 à Mornas (Vaucluse), André Scalfi fut abandonné par sa mère à l’âge de 2 ans et placé, ainsi que ses 4 sœurs dont il sera séparé, en famille d’accueil à Vernoux (Ardèche). A 14 ans, André, pupille de l’Etat, est de nouveau placé par l’assistance publique comme ouvrier agricole dans une ferme de Vaison la Romaine. « A cette époque, on ne s’occupait guère des enfants de l’assistance publique qui étaient peu scolarisés et que l’on abandonnait à leur triste sort et aux travaux forcés des champs » avoue-t-il aujourd’hui.
« Ma première chance fut le service militaire. J’y ai été appelé à 20 ans, effectuant 14 mois en France et 14 mois en Algérie, finissant comme chauffeur d’un officier supérieur qui m’a encouragé à me former et à prendre une revanche sur la vie difficile qui avait été la mienne jusque là… »

Libéré en 1961, abandonné de tous, sans métier ni argent, sa seconde chance fut de rencontrer Marie, qui deviendra son épouse, lui donnera 3 beaux enfants (un garçon et deux filles) et avec laquelle il construira, à force de travail, d’effort, de sacrifice, de persévérance et d’amour, une heureuse existence familiale et professionnelle.
Après qu’André ait débuté comme simple manœuvre dans une entreprise de travaux publics à Jonquières pendant 7 ans, la famille Scalfi s’installe à Buis en 1968 pour reprendre sur la place du marché la gérance du « Petit Casino ». En 1977, l’occasion se présente pour André et Marie d’acquérir à Buis une petite entreprise de taxi et d’ambulance qu’ils tiendront et feront fructifier avec leurs enfants pendant 22 ans jusqu’à la retraite prise en 1999 à 60 ans.

Au cours de ses 42 ans à Buis les Baronnies, André Scalfi n’oublia jamais les difficultés de son enfance et eut à cœur de se mettre au service des autres. Pompier volontaire au centre de secours de Buis pendant 13 ans (il en fut également président de l’amicale), il fut élu aux élections municipales à 3 reprises, siégea 18 ans sous les magistratures de messieurs Bec et Argenson, dont un mandat en tant qu’adjoint au maire responsable des festivités (et à ce titre fut, avec Jean Pierre Buix, à l’origine de la 1ère course pédestre « Le Buis, j’aime, j’y cours !).

Entré dans les années 80 à l’Association d’Entraides des Pupilles du Vaucluse, il en devint le premier vice président pendant 25 ans avant d’en prendre la présidence l’année dernière, tout en étant administrateur de la Fédération nationale des ADEPAPE (Association d’Entraide Entre les Personnes Accueillies à la Protection de l’Enfance). A ce titre, il continue aujourd’hui à 72 ans, avec son épouse Marie, à apporter soutien, entraide, exemple et témoignage aux plus démunis de ces enfants ou jeunes adultes nés, comme lui, « sans famille ».

Alain BOSMANS
Article publié dans le Dauphiné Libéré du 25 mai 2011