.Organisé par " l'association du Foyer des Jeunes de St Auban sur Ouvèze " et " La Sarrasine " dont le propriétaire, artiste musicien, conteur et poète Jean David s'était marié le dimanche précédent, le festival " MUSIQUE AU CŒUR " connu en fin de semaine dernière un indiscutable succès. Quatre soirées étaient proposées au cœur du village de Saint Auban sur Ouvèze avec un programme musical d'une qualité et d'un éclectisme exceptionnels. Le jeudi 17 août, c'est dans la grande salle voûtée de la demeure médiévale de " La Sarrasine " que l'artiste avait joliment transformé en salle de concert que le trio " Los Incas " présenta un concert de musique sud américaine. Les " Los Incas " sont des musiciens péruviens installés en France depuis de longues années qui eurent leurs heures de gloire dans les années 70 avec notamment la mélodie " El Condor Pasa " qui fut repris par Simon et Gar Funkel. Une centaine de personnes purent ainsi goûter dans ce cadre chaleureux à un florilège de thèmes musicaux des hauts plateaux des Andes interprétés sur des instruments traditionnels péruviens.

Alain Brunet et Jean Jacque Taïb à la Sarrasine

Le vendredi 18 août c'est à l'extérieur, dans les jardins de la Sarrasine transformés en gradins adossés à un monumental mur de pierres médiévales décoré de lampions et tendu de riches étoffes que le groupe " Pécheurs de Perles " avait été invité. Composé d'un chanteur irakien et de trois musiciens français, le quatuor devait proposer dans ce décor magique un espace de rencontre et de métissage musical d'une haute intensité. L'intervention amicale d'une danseuse orientale amie des hôtes devait transformer la soirée en un véritable enchantement.

Avec Burk au Didjiridou et Manhu Roche à la batterie

Le lendemain, samedi 19 août, le " Quatuor vocal Russe de Nice " donna à entendre un concert de musique sacrée orthodoxe russe à l'intérieur de l'église de St Auban dont l'éclairage avait été soigneusement aménagé par les soins de Jean David. Le quatuor interpréta plus particulièrement devant plus de 150 personnes un florilège de mélodies anciennes et d'œuvres des compositeurs de la première moitié du 20ème siècle jusqu'à la révolution. Quatre rappels et une ovation finale démontraient assez bien la qualité de la performance et l'intérêt que le public y avait porté.

et Julius le Rouge...

Enfin le dimanche 20 août, à nouveau dans le théâtre de plein air des jardins de " La Sarrasine ", un concert de Jazz très particulier réunissait les jazzmen Alain Brunet, Jean Jacques Taïb et Manhu Roche autour d'un instrument ancestral d'origine aborigène d'Australie, le Didgeridoo servi par un musicien Polynésien Burk. Le " Di-Dji-Doux Orchestra " auquel s'était joint le jeune chanteur buxois " Julius le Rouge " devait proposer dans ce décor de rêve une musique expérimentale profondément originale servie par des musiciens particulièrement talentueux et expérimentés.

Textes et photos d' Alain Bosmans