Gérard Deboulle devient président du Théâtre-Ecole et met « Marius » à l’affiche de la saison estivale

Gérard Deboulle, charpentier, grimpeur, choristes, décorateur, comédien et désormais président du Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies.
Gérard Deboulle, charpentier, grimpeur, choristes, décorateur, comédien et désormais président du Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies.

A l’issue de la tenue le 7 mars dernier de l’assemblée générale du Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies (TELB) qui a entièrement renouvelé son conseil d’administration, Gérard Deboulle a été désigné pour prendre la présidence de l’association.

Citoyen belge né voila 61 ans au Luxembourg, Gérard Deboulle est une personnalité bien connue du monde associatif buxois. Ayant créé en 1985, l’entreprise de charpente et de construction bois « Ossaturbois », ce passionné d’escalade et de spéléologie fonde en 1986 le Centre d’Escalade de Buis qu’il préside pendant 15 ans et qui devient un outil majeur du développement des sports de pleine nature dans la région. Amateur averti de musique et de théâtre, ses compétences en menuiserie le conduise naturellement à réaliser les décors du Théâtre-Ecole durant la grande période de la troupe au début des années 2000. Puis, non content de les mettre en place, il décide de monter sur les planches où il se fait remarquer en jouant sous la direction de Serge Pauthe des pièces de Pirandello (2004), Tchekhov (2005), Beaumarchais (2007) et Bertolt Brecht (2009).

Prenant aujourd’hui les rênes du Théâtre-Ecole, Gérard Deboulle ne cache pas sa ferme intention de travailler au rapprochement des différents acteurs du spectacle vivant dans les Baronnies. Afin notamment de répondre aux exigences du schéma départemental des enseignements artistique 2014-2018 du conseil général de la Drôme, le nouveau président du Théâtre-Ecole envisage la création de spectacles communs avec l’école de musique « Notes en Bulle » et souhaite harmoniser les relations avec les deux autres troupes de théâtre amateur du territoire : le « Théatre des Habitants » de Serge Pauthe et les « Tréteaux des Baronnies » de Robert et France Gilmont.

La troupe du Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies au grand complet.
La troupe du Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies au grand complet.

« Marius » à l’affiche du Théâtre-Ecole

Et c’est sans tarder que le Théâtre-Ecole de la lance et des Baronnies (TELB) met cette année à l’affiche « Marius », la célèbre pièce servant de premier volet à la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol.

Sous la direction du metteur en scène Roland Peyron, douze comédiens se sont mis au travail depuis le début de l’année. Parmi eux dans les rôles principaux on relève la présence de comédiens aguerris dont certains furent les fondateurs de la fameuse compagnie des Baronnies « La Mandrigoule ». C’est ainsi que Roger Pasturel sera César, Michel Clary sera Marius, Annabel Djila sera Fanny, Christine Estrayer sera Honorine, François Flouret sera Panisse, Verlaine sera Piquoiseau, Alain Facchinieri sera Monsieur Brun et Gérard Deboulle un Escartefigue plus vrai que nature…

Avec «Marius», Roland Peyron propose « de nous jeter à l’eau, de nous plonger dans ce sud cosmopolite, coloré et sonore aux mille extravagances, aux excès qui fascinent et dérangent, aux galéjades hilarantes… Nous allons nous abreuver à la célébrissime comédie-dramatique de Marcel Pagnol qui dissimule sous sa carapace de violence et de vacarme, les souffrances et les amours d’êtres épris de liberté, lucides et perdus. »

Dans les rôles principaux de "Marius" on retrouvera (ici en répétition de gauche à droite) Roger Pasturel, Alain Facchinieri, François Flouret et Michel Clary
Dans les rôles principaux de « Marius » on retrouvera (ici en répétition de gauche à droite) Roger Pasturel, Alain Facchinieri, François Flouret et Michel Clary

La pièce sera créée le vendredi 30 mai dans la salle des fêtes de La Palun, puis reprise le 5 juillet à Malaucène, le 14 juillet à Ste Jalle, le 18 juillet à La Roche sur le Buis, les 25, 27, 30 juillet et 1er août au Buis, le 4 août à Montauban sur l’ouvèze et enfin à Nyons en octobre dans le cadre du festival « Nyons en scène ».

Par ailleurs, le TELB continue à assurer des cours d’art dramatique pour enfants et adolescents sous la conduite de Sophie Michelin ainsi que des stages de formation pour adultes (travail vocal avec Isabelle Finck et travail sur les comédies de Shakespeare et le théâtre romantique avec Roland Peyron). Contact tel: 04 75 26 64 01 et site Internet : www.theatrelancebaronnies.fr

Alain BOSMANS
Article paru dans le Dauphiné Libéré des 19 mars et 11 avril 2014.

Le Théâtre des Habitants fait revivre « 1789 »

Réuni autour du comédien et metteur en scène Serge Pauthe, le nouveau « Théâtre des Habitants » va jouer cet été au Buis la célèbre pièce d’Ariane Mnouchkine « 1789 ». Pour être un peu fou, le projet n’en a pas moins rapidement suscité l’enthousiasme d’une trentaine de comédiens, chanteurs, musiciens, décorateurs, accessoiristes, tous amateurs passionnés d’un théâtre populaire. Et dans les Baronnies, nombreux sont ceux qui les ont aidés à se lancer dans cette nouvelle aventure.
Un théâtre d’habitants, une démarche citoyenne
En octobre dernier, un théâtre « d’habitants » est né au Buis autour de Serge Pauthe ! Un théâtre fait par des « habitants » décidé à faire, pour des « habitants », des spectacles vivants de qualité, populaires et citoyens. Un collectif d’habitants de tous âges et de toutes origines sociales, animés d’un désir d’autonomie et d’autogestion, fonctionnant démocratiquement avec l’idée d’essayer de tout faire (ou presque !) avec ses propres moyens, en bénévolat complet. La première mesure prise collectivement aura été de fixer le prix des places à un niveau particulièrement démocratique pour ne pas dire révolutionnaire : 5 € adultes, 3 € pour les enfants de 6 à 12 ans et gratuit pour les moins de 6 ans.

La seconde aura été de faire appel à l’imagination, aux initiatives, bonnes volontés, astuces et compétences de chacun : Pour les décors, les accessoires, les costumes, l’administration, chacun a emprunté, récupéré, transformé, recyclé, travaillé, sans compter … Pour le matériel technique d’éclairage et de son, on fit appel à la bonne volonté d’amis professionnels ou à d’autres troupes amateurs. Pour l’installation scénique, la troupe bénéficia de la précieuse collaboration des services techniques municipaux, du soutien financier et matériel de la mairie et des belles affiches financées par la Maison des Plantes. Pierre Dieu à Mollans et Brigitte de Cottraud à Caromb ayant aimablement ouvert leurs magnifiques collections de costumes du XVIIIème siècle, nos Sans-culottes sont sur scène bien costumés ! Enfin, la générosité de plusieurs entreprises, commerçants et artisans locaux, contribue au succès collaboratif de l’aventure.

Un défi de taille

Rejouer « 1789 » à Buis les Baronnies ! Le défi était de taille si l’on considère que cette pièce mythique n’avait pratiquement jamais été remontée par personne depuis 40 ans… Et pour cause : A partir du texte de la pièce donnée en 1971 par le fabuleux collectif du Théâtre du Soleil, il s’agissait de recréer la fresque lyrique, historique, poétique qui raconte les origines de la Révolution Française et le déroulement de cette année fondatrice.

Le Roi s’amuse … La reine aussi !

La convocation des états généraux, le serment du jeu de paume, la prise de la Bastille, la nuit du 4 août, la marche des femmes sur Versailles, y sont évoqués en scène courtes, au milieu de spectateurs, à partir de différents tréteaux, peuplés de paysans, de citadins, bateleurs, conteurs, chanteurs, musiciens, prélats, nobles, députés du Tiers-État. Dans une atmosphère de théâtre de foire, le spectacle se déroule en une suite de séquences courtes et dynamiques, tour à tour poétiques et parodiques, naïves et caricaturales, drôles et dramatiques, dans lesquelles viennent s’insérer des textes directement empruntés à l’histoire.

La révolution confisquée

 Mais la pièce d’Ariane Mnouchkine ne se contente pas de montrer la Révolution à partir du combat mené par quelques uns de ses acteurs (Louis XVI, Marie Antoinette, Necker, La Fayette, Mirabeau, Marat, …). La pièce évoque surtout cette histoire telle que le peuple l’a faite et l’a vécue ; avec ses joies, ses souffrances, ses espoirs et ses rêves. A Paris bien sûr, mais aussi en Province puisqu’une scène écrite par Serge Pauthe à partir d’archives locales et rajouté au texte original fait revivre les événements de juillet 1789 à Buis les Baronnies.

On y voit ainsi le peuple joyeux, vainqueur, libéré, mais aussi le peuple manipulé, utilisé, trahi… Et derrière ces manipulations, on découvre les mécanismes de l’histoire. Car si la pièce est une invitation à visiter, comme dans un livre d’image, une page essentielle de l’histoire de France, « 1789 » n’est pas, pour autant, un spectacle cocardier. Derrière la fête, la pièce montre et démontre comment la bourgeoisie naissante confisqua la révolution. A l’aristocratie des nobles s’est substituée celle des riches. Une confiscation des résultats de la révolution que Marat dénonce dès octobre 1789 en même temps qu’il appelle, dans la dernière réplique de la pièce, le peuple à se réveiller.

Un message qui, 224 ans plus tard, n’a pas pris une ride et un théâtre populaire, cher à Serge Pauthe et à ces « habitants », qui évoque le passé pour nous mieux parler d’aujourd’hui !

Alain BOSMANS

Représentations

Le spectacle sera donné dans les jardins de l’hôtel de ville de Buis les Baronnies à 21h30 le samedi 13 juillet, le lundi 5 août et le mardi 6 août. Tarif: 5 € adultes, 3 € pour les enfants de 6 à 12 ans et gratuit pour les moins de 6 ans. Réservations à l’office de Tourisme de Buis. On attend 350 personnes par représentation et les places ne sont pas numérotés. DERNIERE NOUVELLE : le spectacle est complet et sera joué à guichet fermé le 13 juillet. Des places sont toujours disponibles à l’Office de Tourisme de Buis et au guichet le soir des représentations du 5 et 6 août.

Générique

Mesdames les comédiennes : Muriel BEVANÇON-JAROSLAW – Brigitte BRIENNE – Anne-Marie FESSIEUX – Dominique GILLIS – Rose GONNET – Dominique GRAS – Jacqueline HERBAUT – Maryvonne JAN – Laure JOSPIN – Et la petite Maya MORETTA.
Messieurs les comédiens : Alain BOSMANS – Jean-François BOUVIER – Christian CHAILLAN – Robert GLEIZE – Christian HERBAUT – Jean-Marc MANIFICAT – Ralf MAURER – Fred NICOLET.
Messieurs les musiciens: José-SANCHEZ-GONSALEZ , accompagné de Sébastien MAGNOUAC et  John DALTON.
Metteur en scène : Serge PAUTHE.
Assistante : Agnès BEAULIEU.
Costumière : Christiane BERNET.
Décoratrice : Nicole RAHM.
Régie son et éclairages : Philippe ALTIER et Guylain SERVONNAT.
Affiche : Michel ROSSIGNON.

REMERCIEMENTS

Remerciements aux personnes ou associations qui ont soutenu la création du spectacle:
Jean Pierre BUIX
maire, la commune de Buis les Baronnies et ses services techniques.
Georges MOCHOT et la Maison des Plantes de Buis les Baronnies.
Louis TREMORI et l’association « Le Buis, j’aime ».
Eric FRAIPONT et le personnel de l’Office de Tourisme de Buis.
Christine JOURDAN, service des Archives Municipales du canton de Buis.
Gilles MAIGRON, directeur et le personnel d’entretien de l’école primaire.
Guylain SERVONNAT et le théâtre ATC de Loriol du Contat pour le prêt des éclairages.
Muriel BEVANCON-JAROSLAW et Brigitte BRIENNE de l’association « Les 2 M » pour la réalisation des billets.
Bernard JANCOU et le Théâtre de la Haute Ville à Vaison pour sa collaboration artistique.
Michel PAUME de la Cie L’ALBATROS à Avignon pour le prêt de matériel technique.
Jean-Paul GUITTENY pour sa aimable collaboration technique.
Robert GLEIZE pour le prêt d’équipement.
Pierre DIEU et Brigitte de COTTRAUD pour le prêt de costumes.

Remerciement aux entreprises, commerces, artisans qui ont financièrement sponsorisé le spectacle:
Rémy BONTOUX et l’entreprise BONTOUX S.A. de St Auban sur l’Ouvèze.
Eric FRAIPONT et la Maison d’hôtes de l’ANCIENNE CURE.
Gérard DEBOULLE et l’entreprise OSSATURBOIS.
Bruno ENGUENT et le garage ENGUENT.
Philippe MELLOT-CAVELIER et sa boulangerie Bio.
Gilles BENETON et la Brasserie « Les CIGALES ».
Pierre-Etienne LONGERET de l’entreprise « Le DAUPHIN ».
Sébastien MONTAUD et l’entreprise « Le CHATELARD » de St Auban/Ouvèze.
Myriam FACCHINIERI et l’entreprise FACCHINIERI matériaux de construction.
Valéry LIOTAUD et le Syndicat des producteurs de COTEAUX des BARONNIES.
Luc PIQUET et la cave de BEAUMONT du VENTOUX.
…. (Liste provisoire et non exhaustive…)

BUXOIS, BUXOISES : CE QUI VOUS ATTEND EN 2013 !

Trois événements majeurs se dérouleront au Buis en 2013 : La visite de son altesse le Prince Albert de Monaco – l’ouverture de la Via Ferrata du St Julien – la pièce d’Ariane Mouchkine « 1789 » interprétée par le nouveau « Théâtre des habitants ». Et voila pourquoi il ne faudra  les manquer sous aucun prétexte !

La visite de son Altesse le Prince Albert de Monaco.

SAS le Prince Albert de Monaco

Le Prince Albert de Monaco effectuera les 17 et 18 mai prochain une visite officielle dans la Drôme dans le cadre de ses anciennes possessions françaises. Après Montélimar et Chabeuil, il sera au Buis le 17 avant d’assister aux fêtes médiévales de Crest le 18. Un accueil particulièrement chaleureux attend le Prince à Buis les Baronnies où seront célébrés les liens historiques séculaires qui existent entre la commune et la principauté et auxquels les buxois sont fort attachés.

la digue nord le long de l’Ouvèze porte le nom de « Promenade des Princes de Monaco »

C’est en 1643 que la localité fut donnée par Louis XIII, roi de France au Prince de Monaco, Honoré de Grimaldi. Buis restera lié au Grimaldi pendant un siècle et demie, jusqu’à la révolution en 1789, mais les armoiries de la principauté resteront longtemps visibles au-dessus des portes de la cité. Aujourd’hui encore la digue nord le long de l’Ouvèze porte le nom de « Promenade des Princes de Monaco » et ceux-ci conservent toujours le titre de « Baron de Buis ».

Le maire Jean Pierre Buix et le Prince Albert de Monaco se sont déjà rencontré aux championnats du monde d’athlétisme d’Helsinki en Aout 2005.

De son coté la principauté a toujours souhaité maintenir des liens privilégiés avec ses anciennes dépendances. C’est ainsi que pour le 700ème anniversaire de la famille Grimaldi en avril 2003, le prince Reynier avait invité la mairie de Buis aux festivités monégasques. Deux adjoints au maire s’y étaient rendus et le groupe vocal « Cant’Ouvèze » avait participé aux cérémonies religieuses. En août 2005, Jean Pierre Buix s’étant rendu  à Helsinki aux championnats du monde d’athlétisme, le maire de Buis avait eu l’occasion de sympathiser avec le prince Albert en partageant leur passion commune pour l’athlétisme.

En juillet 2011, Buis était pavoisé aux couleurs du Rocher

En juillet 2011, à l’occasion du mariage princier de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et Mlle Charlène Wittstock, la mairie de Buis les Baronnies avait souhaité souligner ces liens historiques en pavoisant la bourgade aux couleurs rouges et blanches de la principauté monégaste. Des drapeaux et de nombreuses guirlandes ont été accrochés aux bâtiments publics et endroits stratégiques de la bourgade. Tant et si bien que lorsque, cette année, le maire de Buis faisait appel à la générosité du mécénat international pour soutenir l’hôpital local, le prince Albert fut le seul à y répondre positivement (bien que modestement…).

Une Via Ferrata pour l’été

La via Ferrata du St Julien permettra de parcourir la totalité des crêtes de la face nord

Le projet communal de mise en place d’une via Ferrata sur la face nord du St Julien va enfin voir le jour. Les travaux commenceront en début d’année et s’étaleront sur 5 mois afin de pouvoir être ouvert au public avant la prochaine saison estivale. la future via Ferrata du St Julien est l’aboutissement d’un projet communal qui aura rencontré pendant 5 ans de nombreuses difficultés. Notamment dans le domaine environnemental, la présence d’un fameux « petit choux » ne facilita pas les choses… Sa conception et le suivi des travaux ont été confiés à un spécialiste français des via Ferrata Lucas Meignan de la société Géolithe, en collaboration avec les guides de montagne locaux Joël Mailhet et Fred Moscatello.

La via Ferrata sera constitué de nombreux câbles, échelles, passerelles, tyroliennes et ponts de singes.

La via Ferrata du St Julien sera la plus longue et l’un des plus originale d’Europe. Elle permettra aux randonneurs de découvrir, en toute sécurité, un terrain réservé habituellement aux grimpeurs. Totalisant 1200 m de parcours, elle comportera cinq tronçons de difficultés différentes pouvant être parcouru indépendamment, chacun en une demi-journée. Le plus simple des tronçons sera dédié aux enfants et à l’initiation, le plus difficile aux grimpeurs expérimentés. Le parcours couvrira l’ensemble des arêtes de la face nord du rocher (sans empiéter sur les voies d’escalade de la face sud). Il suivra un itinéraire rocheux équipé de câbles, échelles, passerelles, tyroliennes et ponts de singes à caractère aériens et parfois acrobatiques.

La via Ferrata sera constituée de câbles, échelles, passerelles, tyroliennes et ponts de singes

Ouvert toute l’année, les conditions d’accès à la Via Ferrata ne sont pas encore connues. On sait cependant qu’il sera possible (et le plus souvent conseillé) d’être encadré par des guides locaux professionnels qui proposeront également à la location l’équipement nécessaire (casque, harnais, baudrier, mousquetons, …). Un projet spectaculaire qui dès le mois de juin prochain positionnera un peu plus la commune de Buis comme pôle de sports de pleine nature au cœur des Baronnies Provençales.

Les « habitants » vont rejouer « 1789 »

« 1789 », une pièce mytique d’Ariane Mouchkine créée en 1970 par le Théâtre du Soleil.

Conduit par le comédien, metteur en scène Serge Pauthe, un nouveau « Théâtre d’habitants » a vu le jour en octobre dernier au Buis avec le projet de rejouer la célèbre pièce d’Ariane Mouchkine « 1789 ». Le projet totalement gratuit et désinteressé, soutenu par la commune, a déjà séduit une trentaine de comédiens, chanteurs, figurants, costumiers, tous amateurs, qui se sont lancés avec enthousiasme dans cette nouvelle aventure.

Autour de Serge Pauthe les habitants-comédiens se sont mis au travail pour faire revivre les scènes immortelles de la Révolution Française.

Il s’agit de monter une fresque lyrique, historique, poétique qui racontera les origines de la Révolution Française et le déroulement de cette année fondatrice 1789. La prise de la Bastille, le serment du jeu de paume, la nuit du 4 août, …, y seront évoqués en scène courtes, au milieu de spectateurs, à partir de différentes tréteaux. Car la pièce d’Ariane Mouchkine ne se contente pas de montrer la Révolution à partir du combat mené par quelques uns de ses acteurs (Louis XVI, Necker, La Fayette, Mirabeau, Danton, …). Mais aussi d’évoquer cette histoire telle que le peuple l’a faite et l’a vécue, avec ses joies, ses souffrances, ses espoirs et ses rêves. Un théâtre, cher à Serge Pauthe, qui donne à voir notre passé en nous parlant d’aujourd’hui. Le spectacle sera donné les 13 juillet et 5 août dans les jardins de la Mairie.

Alain BOSMANS
Le 1er janvier 2013

THÉÂTRE : Lieu d’illusion et… illusion d’un lieu !

Le Théâtre "Les 2 M", au rond point de Maupas, commune de Puyméras, à l'intersection des routes de Vaison, Buis et Nyons. un théâtre à la campagne ... Un rêve devenu réalité pendant 2 ans et 4 mois ...

Faute de moyens et de « repreneurs », le théâtre des 2 M, créé en février 2010 par Maurice et Muriel Jaroslav a fermé ses portes et éteint ses lumières jeudi dernier 31 mai 2012 au soir… Serge Pauthe, qui avait initié une pétition pour tenter d’éviter cette fermeture, a écrit  ce texte que le Tam-Tam publie aujourd’hui « In Mémorium ».

Si la construction d’un théâtre moderne avec scène appareillée, salle garnie de fauteuils ultra-chics, hall d’accueil du public comportant un bar-restaurant et caisses en plexiglas bleuté, s’avère impossible à construire à cause des budgets limités… Eh bien, offrez-nous une église ou la plus minuscule des chapelles romanes qui ne servent plus aux prières, une usine inoccupée, une grange, un place de village, un grenier et, soyez-en sûr, nous en ferons un théâtre. Car ce qui crée la magie d’un soir de représentation, c’est le talent des interprètes, bien sûr, mais aussi la passion partagée, la rencontre opportune, la convivialité et le plaisir de découvrir des humains ailleurs que dans les embouteillages parisiens ou à la caisse des supers supermarchés bétonnés à l’entrée de nos villes provençales.

Muriel accueillant les spectateurs devant les affiches des quelques 200 spectacles qui se sont succèdés aux 2 M en 28 mois ...

Laissez-moi vous narrer à présent l’apparition de ce petit théâtre des 2M dans ma vie trépidante.

Un jour d’hiver 2010, en allant le plus rapidement possible de Valréas à Buis-lesBaronnies, je dus ralentir au carrefour de la route de Vaison pour prendre la direction de Buis. J’aperçus alors un imperceptible changement dans le panorama habituel. Oh ! Peu de choses en vérité ! Pas un gratte-ciel venu à l’improviste d’une ville champignon, ni un autre Ventoux à escalader pour atteindre Faucon ! Non! Simplement un mot inscrit en lettres énormes au fronton d’une grande maison à gauche de la route. Et ce mot, prolixe et pacifique, presque provocateur, dressé sur ces terres agricoles soumises à la viticulture et à l’arboriculture, ce mot-fanion de culture : THÉÂTRE, était comme un palmier à l’horizon de la lande désertique. Bien sûr, il y a des cinémas, des salles des fêtes à 30 kms à la ronde mais pas de Théâtre. Et moi, toujours pressé, je me suis arrêté pour connaître les heureux bienfaiteurs. Une telle initiative ne pouvait être saluée seulement du revers de la main.

Le dimanche 27 mai 2012, Muriel montait une dernière fois sur la scène des 2 M avec Brigitte, José,Pascal et Richard pour nous faire rire encore une fois avec la pièce de Roland Topor "L'hiver sous la table" mise en scène par Bernard Jancou.

Je m’approche et un grand chien noir aux yeux de loup accourt pour me lécher la main. Surgit un Géant bonhomme, le tout nouveau directeur et le maître du gros toutou qui me fait aussitôt visiter son théâtre. C’était Maurice, et Muriel vint le rejoindre peu de temps après. J’avais devant moi ce couple souriant que je ne connaissais pas. Que voulez-vous ? On a parfois l’impression de vivre de part et d’autre d’une banquise. Eux à Vaison, moi au Buis. Ils ouvrent leur théâtre. La glace est rompue. Désormais, il n’y a qu’une seule passion qui nous réunit et je ferai plusieurs escales très agréables dans leur petit théâtre. Ce qu’ils ont fait tous les deux, cet acte d’amour et de partage, ces 200 spectacles programmés, ces 8.000 spectateurs rassemblés, tous ces artistes professionnels, troupes de théâtre amateur, chanteurs, choristes, musiciens, doivent nous inciter à leur dire un grand merci. Maurice nous a quitté. Muriel a voulu perpétuer ce rêve, entretenir la flamme. Mais l’on sait que le feu ne peut rien sans combustible. L’argent, dit-on, est le nerf de la guerre. Et pour bien d’autres choses… Tous deux ne vivaient pas de leurs rentes mais des recettes qui s’avérèrent insuffisantes pour générer la flamme. Ce théâtre, telle une vigie délicate, placée à l’embranchement des routes de Buis, Nyons et Vaison, ne disparaitra jamais de notre mémoire. Mais il faut que se rassemblent toutes les énergies pour que fructifie cette volonté d’ouvrir de tels espaces culturels.

Serge Pauthe,
Auteur et comédien.
Fondateur du Théâtre-école de la Lance et des Baronnies.

Muriel sur scène dimanche 27 mai 2012 pour l'avant dernier spectacle présenté au "2 M"

ALERTE! Un petit théâtre va fermer…
ALERTE! Un petit théâtre va fermer !
Déracinez un théâtre et c’est une ombre qui apparait !

Voici ce que j’écrivais en-tête de la pétition, qui a recueilli 500 signatures, pour soutenir l’âme de ce lieu, notre amie Muriel, et faire tout ce qui était possible pour que ce théâtre ne disparaisse pas. Et que surtout, dans cet espace rural, soit maintenu un lieu de fraternité et d’échange culturel.

Que soient remerciés tous les signataires. Par leur geste amical, ils ont témoigné leur attachement à l’essor d’une culture vivante dans ce lieu où professionnels et amateurs se produisaient devant un nombreux public.

Mais hélas ! « Le petit Dauphin est malade, le petit Dauphin va mourir » écrivait Alphonse Daudet. Le Théâtre des 2M ferme ses portes ce Jeudi 31 Mai au soir.

Serge Pauthe

VICTOR HUGO, C’EST MAINTENANT !

Philippe Altier fait revivre le poète dans le spectacle de Serge Pauthe "Place Victor Hugo, direction République"

 Cent cinquante ans après la publication des « Misérables », Serge Pauthe et ses amis restituent sur scène les chefs d’œuvre de poésie et d’art oratoire de son auteur dans un spectacle éminemment politique qui interroge le temps présent. En ces temps électoraux où « La République » est sur toutes les bouches, mise à toutes les sauces, ce Victor Hugo là remet bien des choses à leur place et confirme à ceux qui en doutait encore que VICTOR HUGO, C’EST MAINTENANT !

Au cœur d’un livre d’histoire

Philippe Altier, Jean Pierre Yvars et Igor Nareika

 Nous sommes au cœur d’un livre d’histoire. Le 15 juin 1849, ouverture d’une séance de l’Assemblée Législative de la seconde République qui a tout juste un an. A l’ordre du jour, la prévoyance et l’assistance publique. Un orateur prend la parole et déclare tout de go vouloir « abolir la misère ». C’est Victor Hugo. En face on tempête, on s’indigne. Adolphe Thiers vitupère, le chef du gouvernement ronronne, le comte de Falloux s’étrangle et Léo Ferré en appelle à « Madame la Misère ». Hugo insiste, sa voix monte comme une houle qui vient du plus profond de la conscience humaine, un résistant de la dernière guerre se rappelle les chants de liberté du poète, le président est débordé, le sténographe y perd son latin, Gavroche rigole, prend des claques et finalement se retrouve par terre, c’est la faute à Voltaire…

La république Hugolienne par vents et marées

Serge Pauthe, alain Bosmans et Igor Narelka

Le spectacle poétique et théâtral « Place Victor Hugo : Direction République » qui fut donnée à deux reprises devant des salles combles vendredi 9 mars à la Maison de Pays dans le cadre du festival « Nyons en scène » (une représentation scolaire dans l’après midi et une publique le soir), a fait voguer le bateau de la république hugolienne à travers deux siècles d’histoire. Conduit de mains de maître par le capitaine auteur, comédien et metteur en scène Serge Pauthe, un équipage de 6 comédiens hyper-vitaminés se partageant 22 rôles, a entraîné le public depuis l’inauguration burlesque par le maire d’une salle Victor Hugo de village, jusqu’aux barricades des insurrections de décembre 1851 consécutives au coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte rétablissant l’Empire.

un équipage de 6 comédiens hyper-vitaminés

Serge Pauthe interprète un savoureux Comte de Falloux

A travers la tempête aux multiples tableaux, Philippe Altier incarne avec une formidable énergie Victor Hugo, le poète, le tribun de la seconde république mais aussi l’insurgé, le défenseur de toutes les libertés, l’adversaire de toutes les injustices. Face à lui, dans un combat qui le condamnera à l’exil pendant 19 ans, ses ennemis sont Adolphe Thiers (le tonitruant Alain Bosmans), le Comte de Falloux (le savoureux Serge Pauthe), le Général Marquis de Hautpoul (Jean Pierre Yvars qui remplaçait au pied levé avec brio Jean Louis Deville) et l’évêque de Langres (l’inénarrable José Sanchez-Gonsalvez). Ses amis ont pour nom le député de gauche Louis Baudin (formidable de conviction Jean Louis Debard), le révolutionnaire Blanqui, le sténographe de l’assemblée, deux huissiers et un résistant de la dernière guerre qui se rappelle les chants de liberté du poète.

Jean Louis Debard

Un spectacle qui brule les planches

Et vendredi soir à Nyons le spectacle aura connu de nouveau, après Valréas et Buis les Baronnies, les faveurs d’un public enthousiaste devant le souffle du propos. Mélangeant la poésie et l’histoire, la comédie et le drame, le théâtre, le chant et la musique, la pièce aborde des thèmes d’une brulante actualité… Et ce n’est pas le moindre mérite du spectacle que de démontrer que Victor Hugo, 127 ans après être entré au Panthéon en même temps que dans notre mémoire collective, continue en 2012 dans les Baronnies, à brûler les planches.

José Sanchez-Gonzalez en Evèque de Langres

Prochaines représentations: le vendredi 23 mars à 20h30 dans l’amphithéâtre du nouveau  Lycée de Vaison-la-Romaine, cité scolaire, rue Marcel Pagnol. Ouverture de la salle à 20h, réservation sur place

Philippe altier, jean Louis Debard et José Sanchez-Gonzalvez

Alain BOSMANS
Article partiellement paru dans le Dauphiné Libéré du 11 mars 2012

Serge Pauthe à Valréas : Place à Victor Hugo

Volt, Archi-Volt, virevolte et volteface… L’insaisisable Serge Pauthe s’étant senti cet hiver mal aimé au Buis par un Théâtre Ecole qu’il avait pourtant conduit et mené au plus haut pendant 12 ans, s’en est allé cet été créer à Valréas une nouvelle pièce consacrée au grand Victor Hugo.

Pour ce faire, dés le printemps venu, il réunissait à Valréas un nouveau « Cénacle Hugolien ». Celui que Victor avait réuni un siècle et demie plus tôt à Paris pour préparer la bataille d’Hernani comptait dans ses rangs Vigny, Dumas, Mérimée, Balzac, Sainte-Beuve, de Nerval et Gautier. Difficile de faire mieux !

A Valréas la troupe qui préparait fébrilement autour de Serge la création de cette « Place Victor Hugo, direction République » était plus modestement composée de Philippe Altier, Jean Louis Deville, Jean Louis Debars, José Sanchez-Gonzalez, Igor Nareika et votre serviteur… Karen Chevalier était à l’intendance, Anne Robert s’occupait des costumes, Jean-Paul Guitteny des lumières, le décor était construit à Valence par Didier Raymond, la toile peinte à Crest par Yves Piergiovanni, et tant d’autres amis aidèrent à préparer et construire le spectacle en 3 mois…

Le résultat fut présenté le vendredi 22 et samedi 23 juillet, avec un réel succès devant plusieurs centaines de spectateurs, dans l’Espace Jean-Baptiste Niel de Valréas, en ouverture du prestigieux festival des « Nuits de l’Enclave ».

Evocation théâtrale du Victor Hugo tribun de la seconde république (1848 à 1851), le spectacle mélange avec bonheur la poésie et l’histoire, la comédie et le drame, le comique et le tragique, le théâtre, la musique et le chant. Les spectateurs sont d’abord invités à assister de nos jours à l’inauguration burlesque de la place Victor Hugo d’un village où l’on a disposé une grande fresque du poète. Puis brusquement nous assistons en 1848 au serment du premier président de la seconde république, le Prince Président Louis Napoléon Bonaparte qui en sera le fossoyeur en rétablissant l’Empire à la suite d’un coup d’état deux ans plus tard.

Hugo était du nombre des farouches opposants à cette prise de pouvoir illégale et les pages célèbres de « Châtiments » rendent compte de sa légendaire colère. Face à lui, dans un combat qui le condamnera à l’exil pendant 20 ans, ses ennemis sont Adolphe Thiers, le Comte de Falloux, le ministre Baroche, le Général Marquis de Hautpoul et l’évêque de Langres. Ses amis ont pour nom Gavroche, le révolutionnaire Blanqui, le député Baudin qui mourra assassiné sur une barricade, le sténographe de l’assemblée, deux huissiers, un gros bourgeois et un résistant de la dernière guerre qui se rappelle les chants de liberté du poète. Ses combats sont ceux de l’abolition de la misère et la défense de toutes les libertés, à commencer par celle de l’enseignement.

Mettant en lumière la grande modernité de Victor Hugo et l’étonnante actualité de ses discours et de sa poésie, le « Hugo » de Serge Pauthe est un spectacle éminemment politique qui interroge le temps présent. Souhaitons qu’il trouve rapidement les soutiens nécessaires à sa programmation prochaine en tournée dans de nombreuses communes de la Drôme et du Vaucluse.

Alain BOSMANS
Le 25 juillet 2011

NUITS DE L’ENCLAVE : UNE PAGE DE L’HISTOIRE DE FRANCE

Vendredi 22 et samedi 23 juillet à 21h30, c’est dans la fraicheur d’un été qui n’en porte que le nom que Serge Pauthe, comédien et metteur en scène bien connu, a présenté « Place Victor Hugo – Direction: République », inspiré des discours de cet homme politique député du peuple français à l’Assemblée Législative de 1848 à 1851.

Ce spectacle poétique et théâtral est une véritable invitation à visiter une page de l’Histoire de France, 160 ans en arrière, dans ce XIXème siècle bousculé par tant de révolutions, de répressions, d’espoirs mais aussi de désillusions ! Ce sont les chefs-d’œuvre de l’art oratoire d’Hugo qui ont été présentés lors de deux représentations qui auraient mérité un public plus nombreux et une ovation plus importante tant le travail de cette troupe de sept comédiens est remarquable.

Restituer les discours de Victor Hugo en 2011 démontre, en quelque sorte, qu’ils sont toujours d’actualité et ils permettent de nous apprendre comment Hugo, venu des rangs de la droite royaliste, passa dans les rangs des Républicains, tant il fut horrifié par la politique répressive menée par ses anciens collègues.

Pour suivre ce cheminement, les spectateurs ont ainsi été invites à vivre quelques débats de cette Assemblée Nationale. Le drame et la comédie se mêlent donc à cette pièce de théâtre, tout comme le chant et l’imprécation verbale.

Article écrit par le correspondant de Valréas et paru dans le Dauphiné Libéré (édition « Vaucluse Matin ») du 26 juillet 2011.

Les retrouvailles de Serge Pauthe avec Victor Hugo

Serge Pauthe, le fondateur et animateur pendant 11 ans du théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies, donnait lundi soir à la bibliothèque municipale une lecture
publique de la pièce « Victor Hugo : Direction République » qu’il vient d’écrire et qui sera créée à Valréas les 22 et 23 juillet prochain en ouverture du « Festival des Nuits de l’Enclave ». Une pièce issue d’un premier spectacle poétique et théâtral qu’il avait déjà écrit en 2002 en hommage à Victor Hugo, qui fut créé dans le cadre des cérémonies commémoratives de la Résistance et qui devait connaître un vif succès partout où elle fut donnée jusqu’en 2006, notamment à Buis les Baronnies, Nyons, Valréas, Vaison la Romaine (Théâtre des Nymphées), Avignon (Théâtre des Halles), Crest, Chabeuil et St Vallier.

Hugo, poète engagé

Composé à partir des discours de Victor Hugo prononcés par le poète à l’Assemblée Législative de 1848 à 1851, l’évocation théâtrale du Victor Hugo tribun de la
seconde république que Serge Pauthe a écrite et mise en scène avec ses amis, mélange la poésie et l’histoire.

Le spectacle met en lumière la grande modernité de Victor Hugo, l’étonnante actualité de ses discours et de sa poésie. En deux heures, la pièce très interactive, fait revivre l’homme seul que fut Victor Hugo, incarnation du résistant de tous les instants, de l’exilé permanent, de l’insurgé exigeant. Héro d’un spectacle grave et éminemment politique, le Hugo de Serge Pauthe est un intellectuel engagé qui ne représente aucun parti. Les conservateurs le haïssent, les socialistes s’en méfient, l’église le condamne, les anticléricaux le suspectent. Et pourtant sa parole magnifique s’élevant pour la défense de toutes les libertés, pour l’abolition de toutes les misères et de toutes les injustices, sonne encore de nos jours de façon étrangement contemporaine.

Alain BOSMANS

Pour en savoir plus:
 » VICTOR HUGO  : DIRECTION REPUBLIQUE !  »  Spectacle poétique et théâtral en 3 actes et 22 tableaux inspiré des discours de Victor Hugo, poète et député du Peuple Français à l’Assemblée Législative de 1848 à 1851 – Texte, adaptation et mise en scène de Serge Pauthe – Interprété par Philippe Altier, Alain Bosmans, Jean-Louis Debard, Jean-Louis Deville, Serge Pauthe et José Sanchez-Gonzalez – Création prévue au « Festival des Nuits de l’Enclave » de Valréas, les vendredi 22 et samedi 23 Juillet 2011 à l’Espace Jules Niel  – Production : Théâtre Midi Juste (Compagnie Serge Pauthe).

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Le Théâtre-Ecole devient « Archi-Volt » pour présenter ses pièces

 serge1.1297757298.jpgC’est dans la salle de l’Auditoire que l’association du « Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies » a tenu vendredi dernier 11 février en soirée son assemblée générale annuelle et statutaire. Gérard Deboulle ayant démissionné depuis le 1er janvier c’est la vice présidente Paule Guitoni qui présentait devant une quinzaine d’adhérents le rapport d’activités et la trésorière Marie Hélène Advielle le compte de résultats et bilan financier de l’année écoulée.

En 2010, le Théâtre Ecole a poursuivi son enseignement théâtral avec les ateliers hebdomadaires pour enfants et adolescents conduits par Sophie Michelin et Audrey Rocchi-Bosse-Denessur. Les ateliers adultes sous la conduite de Serge Pauthe mettaient à leur répertoire le monumental « Mariage de Figaro » de Beaumarchais ainsi que 5 pièces courtes de l’auteur contemporain Jean Claude Grumberg. Au total une vingtaine de représentations furent données pendant et en dehors de la période estivale, non seulement à Buis, mais également à Nyons, Puyméras, Reilhanette, la Roche sur le Buis et Malaucène devant quelques 2000 spectateurs.

Pour l’année 2011, le Théâtre-Ecole annonce la séparation de ces deux activités en deux entités différentes. Sous le nom de « Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies », les activités pédagogiques se poursuivront avec les ateliers pour enfants et adolescents ainsi que des stages de week-end. Une nouvelle structure, la compagnie « Archi-Volt », dont le choix du nom fit l’objet d’un débat, sera chargée de produire et de présenter les spectacles de l’association. Au programme pour l’été « La Locandiara » de Carlo Goldoni mis en scène par Roland Peyron et « La peur » de Stéphane Zweig mis en scène de Serge Pauthe.

Le nouveau conseil d’administration, issu de son renouvellement, sera chargé dans les jours à venir de se choisir un nouveau président.

SERGE PAUTHE COMMUNIQUE

Suite à  l’Assemblée Générale du Théâtre-Ecole tenue le vendredi 11 février et qui a signifié la création de la compagnie « Archi-Volt » produisant désormais les pièces précédemment créés, Serge Pauthe, fondateur et directeur artistique communique : « le Théâtre-Ecole que j’ai créé il ya 12 ans ne saurait servir de tremplin à une compagnie amateur qui, de ce fait, utiliserait les subventions et  la notoriété acquise grâce au travail inlassable de création et d’actions pédagogiques effectués au cœur des Baronnies depuis 1999  sous ma direction.

Cette initiative malheureuse a été prise sans mon consentement. Elle défigure cette œuvre tissée par tous ces habitants qui ont apporté passion et désintéressement  au service exclusif du Théâtre-Ecole, contribuant  à son rayonnement et à l’adhésion d’un public fidèle. Il faut que le Théâtre-Ecole retrouve ses bases tout en évoluant, sans renier son histoire forte de 35 créations choisies parmi les auteurs classiques et contemporains et qui ont chaque été enchanté le public en laissant des traces indélébiles dans toutes les mémoires. »

Alain BOSMANS (qui juge, lui aussi, parfaitement saugrenue, cette malheureuse initiative !)
Article du Dauphiné Libéré du 14 février 2011