Les résultats du 2ème tour des présidentielles dans les Baronnies

Pour le second tour des élections présidentielles, les buxois se sont déplacés de nouveau en nombre dimanche 6 mai. Plus de la moitié des inscrits avaient accompli leur devoir électoral avant midi et le nombre de votants dans la commune, déjà important au premier tour, augmente légèrement passant de 1485 à 1492 (84,6% de taux de participation). Cette augmentation entre les 2 tours est un peu plus nette au niveau du canton dont le taux de participation passe de 71,44 % à 72,38%. A noter aussi l’augmentation sensible du nombre de bulletin blancs ou nuls qui passe pour la commune de Buis de 32 à 82 et pour le canton de 68 à 247.

L’analyse politique du scrutin permet de voir que la gauche renforce ses positions aussi bien dans la commune que dans le canton. En effet François Hollande obtient 103 voix de plus au Buis et 221 voix de plus sur le canton par rapport au total des voix de gauche qui s’étaient portées au premier tour sur Hollande, Joly, Mélenchon, Arthaud et Poutou (Bayrou ayant recueilli le 22 avril 119 voix au Buis et 330 voix sur le canton).

Alain BOSMANS

L'analyse des résultats dans la Drôme (document "Le Monde")

LES RESULTATS DETAILLES DES CANTONS DE BUIS, SEDERON, NYONS, REMUZAT, VAISON, ET VALREAS LE 6 MAI 2012

La Drôme et les cantons de Buis et Séderon (document Dauphiné Libéré)
Le dépouillement dimanche 6 mai à Buis
Les cantons de Nyons et Remuzat (document Dauphiné Libéré)
Les cantons de Vaison et Valréas (document Dauphjiné Libéré)
Jean Pierre Buix, maire du Buis, proclame les résultats du 2ème tour de l'élection présidentielle dans sa commune.

Les dernières nouvelles du Parc des Baronnies Provençales

Le bureau du Syndicat Mixte des Baronnies Provençales, de gauche à droite : Marcel BAGARD, Marc BONNARD, Corinne MOREL-DARLEUX, Christian BARTHEYE, Hervé RASCLARD, André AUBERIC, Marie BOUCHEZ, Bruno LAGIER, Annie AGIER, Jean-Pierre BUIX.

Se réunisssant à Sahune le mardi 10 avril 2012, le bureau du Syndicat Mixte des Baronnies Provençales a commenté le vote des collectivités locales qui s’est clos le 31 mars dernier en émettant le communiqué suivant:

« Durant les quatre derniers mois, les collectivités locales concernées par le projet de Parc naturel régional des Baronnies Provençales se sont prononcées en prenant chacune leurs responsabilités. 87 communes représentant 30 800 habitants, 12 communautés de communes et 6 villes-portes ont décidé d’adhérer au Parc. Le vote favorable de 70 % des 1 600 élus locaux légitime clairement la poursuite de la procédure de création du Parc.

Le Bureau du Syndicat Mixte, respectueux du choix des communes, confirme en conséquence le calendrier des dernières étapes de la création du Parc. Après le vote favorable des Départements de la Drôme et des Hautes-Alpes, les Régions Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Rhône-Alpes se prononceront à leur tour les 29 juin et 12 juillet. L’avis final de l’Etat est attendu d’ici fin 2012. Les membres du Bureau, unanimes, affichent leur confiance dans la décision que prendra le prochain gouvernement d’ici la fin de l’année.

Parallèlement à la procédure de création du Parc, le Syndicat Mixte des Baronnies Provençales poursuit ses missions au service du territoire. En 2012, des moyens importants seront notamment consacrés, dans le domaine de l’agriculture et de la forêt, au développement de la filière bois (bois énergie, bois construction) et du pastoralisme, ainsi qu’à la valorisation et à la recherche de débouchés pour les productions agricoles locales. Afin d’aider les communes à réduire leur facture énergétique, un service de conseil en économie d’énergie sera proposé.

Les manifestations et acteurs culturels bénéficieront d’un agenda et d’un répertoire en ligne pour mieux faire connaître leurs activités (www.culture-provence-baronnies.fr). La promotion touristique des Baronnies Provençales, en collaboration avec les associations « Drôme Provençale » et « Provence des montagnes » sera renforcée. Les habitants pourront participer à des stages de formation destinés à les initier à la construction de murs en pierre sèche, emblématiques de certains de nos paysages. Dans le domaine des activités de pleine nature, les activités d’escalade vont connaître, après des investissements importants à Orpierre, un nouveau développement avec la création d’une Via Ferrata à Buis-les-Baronnies. »

Le « Oui, mais… » des Baronnies Provençales à leur parc

Après 8 ans d’un parcours complexe, chargé d’embûches et des mois de débats, le processus de création du parc naturel régional des Baronnies Provençales touche à sa fin. Un pas décisif vient d’être franchi avec le vote des collectivités locales du territoire concerné.

Les collectivités locales concernés par la création d’un parc naturel régional (PNR) des Baronnies Provençales se sont maintenant toutes prononcées pour ou contre l’adhésion à ce projet et en corollaire sur l’acceptation ou non des statuts et de la charte proposée.

Rappelons que, à cheval sur deux départements (2/3 dans la Drôme et 1/3 dans les Hautes Alpes) et par conséquent sur deux régions (Rhône Alpes et PACA), le territoire du futur parc est un espace naturel d’environ 220 000 hectares, comptant 130 communes et 33 700 habitants répartis sur 12 communautés de communes, cinq en Hautes Alpes (Rosans, Serres, Orpierre, Ribiers et Laragne-Monteglin) et 7 dans la Drôme (Buis les Baronnies, Nyons, Rémuzat, Séderon, La Motte Chalencon- Grignan et Dieulefit).

Ont voté pour l’adhésion :
– Les deux conseils généraux de la Drôme et des Hautes-Alpes.
– les 12 communautés de communes (sur les 12 concernées).
– 6 « Villes Portes » : Dieulefit, Grignan, Sisteron, Valréas, Vaison-la-Romaine, Veynes (sur les 7 concernées, seul Montélimar ne s’est pas prononcé).
– 87 des 130 communes (représentant 78 % de la population et 70% des 1600 suffrages d’élus locaux exprimés).

Ont voté contre l’adhésion :
– 43 communes représentant 1/3 du nombre de communes mais seulement 23 % de la population et 25 % des 1600 suffrages d’élus locaux exprimés, 5 % s’étant abstenus.
– Parmi les communes les plus importantes ayant voté contre, on note Mirabel aux Baronnies, Mollans sur Ouvèze, Ste Jalle, Rémuzat et Séderon.

Etat des votes des communes au 27 mars 2012 - En vert les communes ayant voté "Pour" le parc, en rouge les communes ayant voté "Contre" le parc.(document Dauphiné Libéré)

 Les partisans du parc restent optimistes malgré tout

Malgré ce nombre importants de communes (43 sur 130) qui ont rejeté l’adhésion et ne feront donc pas partie du parc, les partisans du projet demeurent optimistes quant à sa concrétisation à l’horizon 2013. Concrétisation qui reste encore soumise, faut-il le rappeler, au vote favorable des deux conseils régionaux Rhône Alpes et Paca (en juin), à l’avis du conseil national de la protection de la nature (à l’automne) et à la décision finale du premier ministre attendue en fin d’année.

Le président du syndicat mixte de préfiguration des Baronnies Provençales Hervé Rasclard, également 1er vice président du conseil général de la Drôme et candidat PS au prochaine législative dans la 3ème circonscription (où il sera opposé au député UMP sortant Hervé Mariton), soulignait dans une interview au Dauphiné Libéré du 29 mars que la plupart des communes anti-parcs sont, soit très peu peuplées, soit situées en périphérie du territoire. « Nous sommes partis sur un projet très étendu géographiquement et nous devrons sans doute en réduire les contours. Mais démarrer cette aventure avec 87 communes adhérentes et près de 80 % de la population est un bon début. Je ne pense pas que le projet de parc puisse être retoqué par l’Etat… » Et Hervé Rasclard de souhaiter un apaisement dans le vif débat qui agite la région depuis plusieurs mois sur ce sujet. « Je prend note du vote des communes qui refusent d’adhérer au parc et je respecte leur choix. Aujourd’hui nous allons poursuivre le travail pour créer un beau projet au service des collectivités qui ont voté « Pour » … »

Le projet de parc fit l'objet d'une forte mobilisation de la population pendant plusieurs années. En mars 2010, 400 élus municpaux étaient réunis au Buis pour débattre du parc.

 Les commentaires du Tam-Tam

 Hervé Rasclard et les partisans de la création du PNR des Baronnies Provençales ont-ils raison d’être optimiste ? Les deux prochaines étapes du processus ne devraient pas leur poser de problème. Le vote favorable des deux conseils régionaux qui sont les principaux financeurs et qui sont tous deux de gauche ne fait pas de doute. Il en est de même pour  le conseil national de la protection de la nature qui avait déjà donné un avis favorable et unanime à l’ensemble du projet. Restera la décision finale du gouvernement (ministère de l’écologie et signature du premier ministre). Et là, c’est pas gagné !

Les opposants au parc soutiennent en effet qu’aucun ministre de l’écologie ne se risquera à valider un PNR dont le territoire serait amputé d’un tiers de ses communes. Peut-être, mais il ne fait pas de doute que les prochaines élections (présidentielles et législatives) auront leur importance. Il va sans dire que le parc aura plus de chance d’exister avec Hollande et Rasclard qu’avec Sarkozy et Mariton…

D’autre part, l’examen attentif des 42 communes qui n’ont pas souhaité adhérer au parc montre que la plupart d’entre elles se trouvent être en périphérie de ce territoire et pourraient par conséquent en être exclu en redessinant son contour sans avoir à l’intérieur de trop nombreuses enclaves hors parc, sans provoquer de trop spectaculaires effets de gruyère ou de mitage … Le directeur du syndicat mixte de préfiguration Lionel Tardy indique que la carte du PNR du Livradois-Forez avec ses enclaves et le cas actuel du renouvellement du PNR des Ballons des Vosges (avec 29 communes qui n’ont pas adhéré), méritent d’être examinés à titre exemple…

A contrario on peut aussi légitimement se demander quel gouvernement (et quel député ?) pourrait décider d’un trait de plume de rayer un projet souhaité par 80 % de la population du territoire ? De mettre à la poubelle 10 ans de travail, d’études, d’investissement ? De se priver pour les 12 ans à venir d’un outil remarquable au service de l’aménagement d’un territoire et de son développement économique, notamment en matière agricole ?

Le député UMP Hervé Mariton, opposant de longue date à la création du PNR, ne déclarait-il pas le même jour et dans le même journal qu’il « souhaitait un réexamen de la situation et que le parc ne doit pas être créé au forceps… ». Soit, mais la phrase peut aussi laisser entendre qu’il ne serait pas impossible qu’il soit créé quand même, « sans forceps et après examen de la situation… » On peut rêver … Peut-on rêver Monsieur Mariton ?

Alain Bosmans

Quel gouvernement (et quel député ?) pourrait décider d’un trait de plume de rayer un projet souhaité par 80 % de la population du territoire ?

VICTOR HUGO, C’EST MAINTENANT !

Philippe Altier fait revivre le poète dans le spectacle de Serge Pauthe "Place Victor Hugo, direction République"

 Cent cinquante ans après la publication des « Misérables », Serge Pauthe et ses amis restituent sur scène les chefs d’œuvre de poésie et d’art oratoire de son auteur dans un spectacle éminemment politique qui interroge le temps présent. En ces temps électoraux où « La République » est sur toutes les bouches, mise à toutes les sauces, ce Victor Hugo là remet bien des choses à leur place et confirme à ceux qui en doutait encore que VICTOR HUGO, C’EST MAINTENANT !

Au cœur d’un livre d’histoire

Philippe Altier, Jean Pierre Yvars et Igor Nareika

 Nous sommes au cœur d’un livre d’histoire. Le 15 juin 1849, ouverture d’une séance de l’Assemblée Législative de la seconde République qui a tout juste un an. A l’ordre du jour, la prévoyance et l’assistance publique. Un orateur prend la parole et déclare tout de go vouloir « abolir la misère ». C’est Victor Hugo. En face on tempête, on s’indigne. Adolphe Thiers vitupère, le chef du gouvernement ronronne, le comte de Falloux s’étrangle et Léo Ferré en appelle à « Madame la Misère ». Hugo insiste, sa voix monte comme une houle qui vient du plus profond de la conscience humaine, un résistant de la dernière guerre se rappelle les chants de liberté du poète, le président est débordé, le sténographe y perd son latin, Gavroche rigole, prend des claques et finalement se retrouve par terre, c’est la faute à Voltaire…

La république Hugolienne par vents et marées

Serge Pauthe, alain Bosmans et Igor Narelka

Le spectacle poétique et théâtral « Place Victor Hugo : Direction République » qui fut donnée à deux reprises devant des salles combles vendredi 9 mars à la Maison de Pays dans le cadre du festival « Nyons en scène » (une représentation scolaire dans l’après midi et une publique le soir), a fait voguer le bateau de la république hugolienne à travers deux siècles d’histoire. Conduit de mains de maître par le capitaine auteur, comédien et metteur en scène Serge Pauthe, un équipage de 6 comédiens hyper-vitaminés se partageant 22 rôles, a entraîné le public depuis l’inauguration burlesque par le maire d’une salle Victor Hugo de village, jusqu’aux barricades des insurrections de décembre 1851 consécutives au coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte rétablissant l’Empire.

un équipage de 6 comédiens hyper-vitaminés

Serge Pauthe interprète un savoureux Comte de Falloux

A travers la tempête aux multiples tableaux, Philippe Altier incarne avec une formidable énergie Victor Hugo, le poète, le tribun de la seconde république mais aussi l’insurgé, le défenseur de toutes les libertés, l’adversaire de toutes les injustices. Face à lui, dans un combat qui le condamnera à l’exil pendant 19 ans, ses ennemis sont Adolphe Thiers (le tonitruant Alain Bosmans), le Comte de Falloux (le savoureux Serge Pauthe), le Général Marquis de Hautpoul (Jean Pierre Yvars qui remplaçait au pied levé avec brio Jean Louis Deville) et l’évêque de Langres (l’inénarrable José Sanchez-Gonsalvez). Ses amis ont pour nom le député de gauche Louis Baudin (formidable de conviction Jean Louis Debard), le révolutionnaire Blanqui, le sténographe de l’assemblée, deux huissiers et un résistant de la dernière guerre qui se rappelle les chants de liberté du poète.

Jean Louis Debard

Un spectacle qui brule les planches

Et vendredi soir à Nyons le spectacle aura connu de nouveau, après Valréas et Buis les Baronnies, les faveurs d’un public enthousiaste devant le souffle du propos. Mélangeant la poésie et l’histoire, la comédie et le drame, le théâtre, le chant et la musique, la pièce aborde des thèmes d’une brulante actualité… Et ce n’est pas le moindre mérite du spectacle que de démontrer que Victor Hugo, 127 ans après être entré au Panthéon en même temps que dans notre mémoire collective, continue en 2012 dans les Baronnies, à brûler les planches.

José Sanchez-Gonzalez en Evèque de Langres

Prochaines représentations: le vendredi 23 mars à 20h30 dans l’amphithéâtre du nouveau  Lycée de Vaison-la-Romaine, cité scolaire, rue Marcel Pagnol. Ouverture de la salle à 20h, réservation sur place

Philippe altier, jean Louis Debard et José Sanchez-Gonzalvez

Alain BOSMANS
Article partiellement paru dans le Dauphiné Libéré du 11 mars 2012

Lavande : La petite fleur bleue reprend des couleurs

Avec une récolte 2011 de lavande et lavandin en croissance de 10 %, des cours d’huiles essentielles qui progressent de manière très significative et une stabilisation du dépérissement, les lavandiculteurs drômois retrouvent le moral après plusieurs années de déprime.

« 2011 aura été une bonne année pour la lavande et lavandin ! » C’est en ces termes qu’Alain Aubanel ouvrait vendredi dernier au CFPPA de Nyons l’assemblée générale de la fédération départementale des producteurs de lavandes, lavandins et plantes à parfum de la Drôme et de l’Ardèche. Et le président de détailler: « Malgré des conditions climatiques défavorables en juillet, la récolte a progressé en moyenne de 10 % par rapport à 2010 s’établissant à 1030 tonnes en lavandin, 30 tonnes de lavande clonale et 10 tonnes de lavande de population. Au niveau économique, nous avons vu une augmentation des prix très significative et totalement imprévue : le cours du lavandin a augmenté de 20 %, celui de la lavande de population de 25 % et les lavandes clonales de 30 %. Enfin, l’année 2011 a été marquée par une stabilisation de l’avancée de la maladie du dépérissement, le mauvais temps de cet été ayant éliminé une partie des insectes vecteurs ».

Alain Aubanel et Pierre Combes, maire de Nyons et vice président du conseil général en charge de l'agriculture

Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes lavandicoles drômois et ardéchois ? Pas tout à fait s’empresse de préciser Alain Aubanel, « car en agriculture les années se suivent mais ne se ressemblent pas nécessairement : Nous avons déjà quelques inquiétudes suite au gel de ces derniers jours (voir ci contre) et pour le dépérissement, il faut être très prudent, rien n’est gagné… »

Le dépérissement reste préoccupant

Précisant que la vallée du Rhône est maintenant la seule zone en France indemne de cette maladie depuis que le plateau de Valensol a été contaminé l’année dernière, Alain Aubanel soulignait qu’il faut absolument maintenir les mesures de prophylaxie et recommandait aux producteurs de lavande et lavandin de ne se fournir qu’en plants sains certifiés. Le sujet du dépérissement, les méthodes de prévention et l’état des recherches furent  par ailleurs longuement abordés à l’occasion des interventions de Cédric Yvin de l’ITEPMAI (1), Eric Chesse directeur du CRIEPPAM (2) et François Arnaud-Miramont de la chambre d’agriculture qui détaillait les mesures du plan de reconstitution du patrimoine lavandicole du conseil général de la Drôme.

(1)   ITEIPMAI : Institut technique interprofessionnel des plantes à parfum, médicinales et aromatiques.
(2)   CRIEPPAM : Centre régionalisé interprofessionnel d’expérimentation en plantes à parfum, aromatiques et médicinales.

champ de lavande à Ferrassières

France Lavande : Un parfum d’optimisme

+ La tribune de l'AG, de gauche à droite: Marc Pernet commissaire aux comptes, Christophe Favier vice président, Fabien Limonta, Eliane Bres présidente, Vincent Clary technicien, Virginie Cardine secrétaire, Marie Claire Cartagéna

La coopérative de Montguers affiche, cette année encore, des résultats financiers et commerciaux en progression.

Tenant son assemblée générale à Buis les Baronnies le mardi 21 février dernier sous la présidence d’Eliane Bres et en présence du vice président du conseil régionalMichel Grégoire, des conseillers généraux Fabien Limonta et Marie-Claire Cartagéna, la coopérative « France Lavande » a présenté à ses adhérents un bilan économique et financier de l’exercice 2010-2011 très satisfaisant. Pour la quatrième année consécutive les apports en huiles essentielles sont en nette augmentation, de l’ordre de 4 tonnes supplémentaires en 2010 et de 10 tonnes en 2011.

Des primes et de nouveaux coopérateurs

Le partenariat avec Givaudan, qui devient le premier interlocuteur commercial de France Lavande en absorbant 90 % de sa production d’huile essentielle, permet aujourd’hui de rémunérer les adhérents avec une prime de 1,50 à 4 euros par kilo. Sur le plan économique, les cours d’huiles essentielles, que ce soit en lavandin ou lavande ont, depuis un an, sérieusement augmenté (de 20 à 30 %), sous l’effet d’une offre limitée et d’une forte demande. Ces bons résultats ont attiré une douzaine de nouveaux lavandiculteurs portant le nombre de coopérateurs de France Lavande à plus de 150 aujourd’hui.

Le tilleul et les fleurs et bouquets en berne

 Concernant le tilleul, le marché, dominé par l’industrie des infusettes, est en fort déclin et la récolte 2010 réglée entre 9 et 12 €/kg est restée en quasi-totalité invendue… Seule une production de tilleul certifié Bio semble avoir encore un avenir. Quant à la production de fleurs et bouquets, c’est une activité qui a beaucoup diminué du fait du dépérissement des plantations. En 10 ans le montant des apports à France Lavande est passé de quelques 500 000 € en 2000 à 50 000 € en 2010.

Alain BOSMANS
Extraits des articles parus dans le Dauphné Libéré du 24 et 26 février 2012, dans l’Agriculture Drômoise du 1er mars 2012.

Champ de lavande à Somecure

Ensemble ici : Un site de solidarités et d’initiatives citoyennes

Une vingtaine d’associations du territoire participent régulièrement à Curnier aux réunions du collectif « Ensemble ici »

 Depuis plus d’un an, le réseau « Ensemble ici » travaille au lancement d’un site Internet de solidarités et d’initiatives citoyennes en Baronnies Drômoises.

« Ensemble Ici » est tout d’abord un collectif associant acteurs locaux, structures associatives ou simples citoyens impliqués sur un territoire rural couvrant les communautés de communes du Val d’Eygues, de Buis-les-Baronnies, de Rémuzat, ainsi que la vallée du Toulourenc. Le groupe d’origine comprend plusieurs acteurs de la vie sociale et culturelle des Baronnies Drômoises et notamment l’association pour l’Animation Sociale du Haut-Nyonsais (Curnier), le Tam-Tam des Baronnies (Buis-les-Baronnies), l’association Africultures (Les Pilles) et l’association pour le Développement des Communautés Rurales (DECOR, Les Pilles).

Initiatrice de ce projet, l’association DECOR se positionne comme le principal administrateur et prestataire technique. DECOR, qui vit le jour aux Pilles en 1977, possède une solide expérience dans le développement des communautés rurales par le biais d’actions de type collaboratif (boulangerie et épicerie biologiques aux Pilles, animations diverses, événements culturels). Son équipe compte aujourd’hui des informaticiens particulièrement pointus, employés par Africultures, spécialistes du web.

 Un site Internet gratuit et ouvert à tous

L’objectif du collectif « Ensemble Ici » est de mettre à disposition des habitants et des structures locales de ce territoire un certain nombre d’outils et de services favorisant le développement des solidarités et initiatives citoyennes. Techniquement, Ces outils s’appuient sur un site Internet gratuit et ouvert à tous, utilisant les technologies de l’information et de la communication les plus sophistiquées et, de fait, sur les fonctions de mise en relation qui leur sont associées.

Le site Internet portail de « Ensemble ici », dont le lancement est prévu à la fin du premier trimestre 2012, devrait permettre, sur un mode collaboratif, la circulation de l’information locale à l’aide d’agendas géo localisés et de répertoires thématiques du territoire. Il donnera également accès à des services pratiques disponibles sur le territoire (covoiturage, baby-sitting, prêts, petites annonces, troc, entraide, bricothèque, etc.), tout en offrant une meilleure lisibilité aux acteurs e la vie sociale et culturelle.

 Une initiative indépendante et bénévole

Il est important de souligner que la réussite d’un tel projet repose principalement sur la dynamique et la solidarité d’un réseau fédéré par le collectif « Ensemble ici ». Depuis un an, le collectif rencontre et échange avec les acteurs du territoire (associatifs, institutionnels,…) et organise des réunions publiques afin de construire un outil collectif. Le projet « Ensemble ici » est une initiative indépendante et bénévole qui fonctionne actuellement sans subvention de fonctionnement. Sa réalisation émane exclusivement du bénévolat et de l’investissement des associations et individus, membres du collectif « Ensemble ici ».

Pour en savoir plus : Site Internet: www.ensembleici.fr – Mail: contact@ensembleici.fr

Alain Bosmans

Bientôt une radio locale FM dans les Baronnies ?

Cathy et Stan Gérardin, créateurs et animateurs de la radio "Rétro FM"

C’est l’histoire d’une petite radio de chansons françaises « rétro » qui diffuse dans le monde entier sur Internet depuis 3 ans à partir de Buis et qui, fort d’un succès grandissant, rêve aujourd’hui de pouvoir émettre en FM un programme local sur toutes les Baronnies et le Vaisonnais.

Son fondateur Stan Gérardin, natif de Buis les Baronnies, passionné depuis le plus jeune âge par la chanson française et les techniques du son n’aura cessé de s’y consacrer. En 1998 il ouvre un magasin de télé et hi-fi dans la grande rue au Buis, avant de devenir animateur de Radio Soleil FM à Montélimar.  Après un séjour comme commerçant en Ariège où il rencontre son épouse Cathy, Stan et Cathy s’installent au Buis en 2008 pour y créer sur Internet la radio « Rétro-FM ».

« Rétro-FM » est donc une web-radio, diffusant 24 heures sur 24 un programme exclusivement consacré aux chansons françaises de 1900 à 1980, à partir d’un important fond d’enregistrements en version originale depuis la belle époque, les années folles, la guerre, les années 60, … Trois ans après son lancement la radio « Rétro-FM » de Buis est écouté quotidiennement par quelques 2000 auditeurs à travers le monde, ce qui est remarquable pour une web-radio. Un succès qui a permis à Cathy et Stan d’activer (comme les grandes radios) une régie publicitaire qui couvre leurs frais et les fait vivre.

Leur objectif aujourd’hui est d’obtenir du CSA une fréquence sur la bande FM afin de couvrir un territoire de 80 km autour de Buis avec non seulement des chansons « Rétro », mais aussi des émissions locales d’information et de divertissement. « C’est une démarche longue et difficile » confie Stan Gérardin, « mais nous avons bon espoir depuis que nous avons le soutien de Michel Grégoire, de Jean Pierre Buix et de la totalité des maires du canton… »

En attendant, et pour se faire mieux connaître, la radio « Rétro-FM » organisait le dimanche 29 janvier dernier à la salle des fêtes de Buis, un « Thé Dansant » qui, animé par l’orchestre de la radio composé de 3 musiciens venus de Grenoble, attirait plus de 80 personnes dans une sympathique ambiance.

Pour en savoir plus : la radio « Rétro-FM » sur Internet : http://www.retrofm.fr/

Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 31 janvier 2012.

Cathy et Stan Gérardin devant le St Julien

 

 

HERVE MARITON : J’y vais ou j’y vais pas ?

Hervé Mariton sera-t-il candidat à sa propre succession aux prochaines législatives ?

Une interview exclusive accordée au « Tam-tam des Baronnies » par le député le plus médiatique du PAF.

Question : La commission d’investiture de l’UMP pour les élections législatives, réunie le 28 janvier dernier n’a pas entériné la votre dans la 3ème circonscription de la Drôme. Elle ne vous est pour l’heure que « réservée » dans l’attente de votre décision. Quelle est la nature de cette indécision ?

Hervé Mariton : La mission d’un député est à la fois difficile et exigeante. Suffisamment difficile et exigeante pour ne pas l’accomplir de manière automatique. A 53 ans, ce qui est relativement jeune dans la vie politique, j’essaie d’être un bon député. Cela n’est pas à moi d’en juger, mais j’y mets de l’engagement et je le fais du mieux que je peux. Alors, à l’heure de décider si je souhaite assumer de nouveau cette mission pour 5 ans, je me pose la question, de savoir si, sincèrement, j’en ai vraiment envie et si demain je peux le faire encore mieux.
Un jour, c’était avant qu’il ne devienne président, j’avais dit : « Nicolas Sarkozy doit faire des progrès ». Il l’avait assez mal pris et avait répliqué « Et si demain j’allais dire dans la Drôme que Mariton doit faire des progrès ? » Mais moi je réponds « Chiche » ! Je pense
que nous devons tous faire des progrès et le défi que le Président de la République me lançait ne me gène pas. Je considère que l’éthique de progrès est indispensable et que cette question doit être posée à l’heure où l’on envisage le renouvellement de son mandat.
Cela peut paraitre naïf, un peu bête, mais pour moi, c’est nécessaire et sain. Alors si  demain je suis candidat, les gens ne seront pas surpris. Mais en même temps je demande
aux électeurs de considérer que le renouvellement d’une candidature ne doit pas être automatique et j’ai besoin encore d’un mois de réflexion pour prendre une décision.

Question : Cette réflexion ne comporte-t-elle pas des considérations politiques ?

Hervé Mariton : Non, je n’ai pas de problème avec le programme de l’UMP. Globalement, le projet tel qu’il se présente aujourd’hui me convient, même si, en homme politique libre et indépendant, je reste très attentif à ce qui est proposé. Mais très franchement, il s’agit essentiellement d’une interrogation personnelle sur la manière dont je peux continuer à remplir demain ma mission.

Question : Ces exigences personnelles pourrait-elles vous amener à ne pas vous présenter ?

Hervé Mariton  (après un bref silence) : La réponse est oui. Si je me pose la question c’est évidemment que je m’autorise les deux possibilités de réponse. 

Propos recueillis le lundi 30 janvier 2012 au Buis par Alain  Bosmans

Hervé Mariton en visite à la MFR de Buis lundi 30 janvier 2012

 COMMENTAIRES DU TAM-TAM

Sans mettre en doute la sincérité de M. Mariton lorsqu’il dit que seules des considérations personnelles l’empêchent aujourd’hui de présenter sa candidature au renouvellement de son mandat de député de la Drôme, on peut tout de même s’interroger sur cette étrange hésitation. Le 28 janvier à Paris l’UMP a investi 501 candidats sur 577 circonscriptions. Les 76 autres, (dont celle de M. Mariton) sont, pour l’heure, « réservées ». Mais réservées à qui ? L’UMP soutiendra, nous dit le document remis à la presse, « tous ceux qui ont appelé à soutenir Nicolas Sarkozy dès le premier tour ou sont susceptibles de le faire ».
Ainsi, l’UMP n’a pas investi de candidats face aux députés sortants du Nouveau Centre, tandis que les amis radicaux de Jean-Louis Borloo, ceux de Dominique de Villepin ou les radicaux valoisiens sont, dans cette première procédure d’investitures, ménagés par l’UMP. Bien qu’étant dûment encarté à l’UMP, Hervé Mariton se trouve ainsi, de fait, parmi ces candidats que l’on peut qualifier de « non alignés » au sarkosysme pur. Comment ne pas penser qu’il y a là une posture politique qui convient, sommes toutes assez bien, à celui qui se revendique « libre, indépendant et très attentif à ce qui est proposé » et qui l’a souvent montré à l’égard du Président de la République.

Quoiqu’il en soit, que les électeurs que nous sommes se rassurent (ou le regrettent), je pense qu’il n’y a vraiment que très peu de chance pour que M. Mariton ne fasse pas acte de candidature à la fin du mois de février. Pour ma part, je ne parierais pas un kopeck la dessus.

Alain Bosmans

Saveurs et traditions d’une huile nouvelle

Cérémonie d'intronisation de la confrérie des Chevaliers de l'Olivier dimanche 15 janvier à Vuis les Baronnies

Plusieurs milliers de visiteurs ont célébré le week-end du 14 et 15  janvier dans la capitale méridionale des Baronnies la fin d’une récolte d’olive en forte baisse de tonnage dans la zone AOP.

Organisée par l’Office de Tourisme, la municipalité et les producteurs locaux, le programme de la fête de l’huile et de l’olive nouvelle de Buis les Baronnies a permis pendant 2 jours de mettre en valeur et de promouvoir le travail et le savoir faire de ces hommes et femmes qui produisent la fameuse olive et huile du Nyonsais et des Baronnies. Un fruit dont la récolte, qui vient de se terminer, aura été malheureusement cette année, du fait de conditions climatiques défavorables, de faible tonnage. Michel Fayant, le propriétaire à Buis du Moulin de Haute Provence n’aura cette année trituré que 150 tonnes
d’olive contre 300 l’année dernière. Jean Pierre Jourdan  de l’AFIDOL estime que la  production d’huile sur la zone AOP sera inférieure de 50 % par rapport à l’année  précédente et que la récolte d’olive de table ne représentera au mieux que 30 % d’une année normale.

Olives, ail et caillettes à l’honneur

La conseillère génrale Marie-Claire Cartagena a été intronisée dans la confrérie des Chevaliers de l'Olivier par le vice président du Conseil Régional Michel Grégoire.

Les festivités n’en furent pas moins belles ce week-end au Buis. Débutant le samedi
après midi par des ateliers de cuisine faisant l’éloge de l’olive, elles se poursuivaient avec le désormais traditionnel concours-dégustation d’aïoli animé par la confrérie de l’Aioli de Souliès Touca (Var). Le soir dans la salle des fêtes un repas spectacle provençal était servi à plus de 130 convives.

Concours d'Aïoli samedi aprés midi

Le dimanche de nombreuses animations se succédèrent sur la belle place des arcades devant plus d’un millier de visiteurs. Le marché des producteurs d’huile et d’olives AOC de
Nyons dont l’invité d’honneur était « La Caillette de Chabeuil » réunissait plus de 40 exposants.

Un troupeau d’oies précédait une procession haute en couleur menant l’huile nouvelle à l’église

La bénédiction de l’huile nouvelle avec procession en calèche jusqu’à l’église accompagnée par un groupe de musique provençal et les 3 confréries de l’olivier, de l’ail et de la caillette se déroula dans la plus pure tradition provençale.

Les 3 confréries de l’olivier, de l’ail et de la caillette étaient présentes dans l’église durant la messe de bénédiction de l'huile nouvelle

Un nouveau chapitre des Chevaliers de l’Olivier et une alicoque géante arrosée de vin des coteaux des Baronnies réunit tout ce beau monde coloré dans une joyeuse ambiance familiale et festive.

La traditionnelle alicoque connait toujours le même succès.

Dans l’après midi les promenades guidées dans les oliveraies avec Jean-Pierre Jourdan, les promenades en calèche dans le village, l’exposition et le défilé de tracteurs anciens,  connurent un gros succès.

Un nouveau rendez-vous à Nyons.

La 28ème édition de la fameuse  » Fête de l’huile nouvelle  » se tiendra le vendredi 3 samedi
4 et dimanche 5 février à Nyons. Organisée par la Confrérie des Chevaliers de l’Olivier et la ville de Nyons, un important programme d’animations est prévu sur 3 jours. Voir le programme complet sur Internet: http://www.chevaliersdelolivier-nyons.com/

Alain BOSMANS
Article paru ans l’Agriculture Drômoise du 19 janvier 2012

Téléthon mouvementé à Mollans : 4 véhicules carbonisés au Buis

Samedi matin sur le parking de la place du 19 mars, la carcasse des 4 véhicules carbonisés

De sérieux incidents ont marqué dans la nuit de vendredi à samedi les « 24 heures du Téléthon de Mollans » qui mobilisent chaque année depuis 17 ans le village et toutes les communes environnantes en faveur de l’AFM.

Samedi 3 décembre vers 3 heures du matin, alors que la soirée dansante animée par le groupe « Rock en Stock » se terminait dans la salle St Marcel qui jouxte le stade de Mollans sur Ouvèze, plusieurs individus circulant dans un véhicule Fiat Bravo se sont lancés dans un gymkhana endommageant sérieusement la pelouse du terrain de football.

Ayant appelé la gendarmerie et souhaitant immobiliser le véhicule, plusieurs mollanais fermaient alors la barrière d’accès au stade que le véhicule enfonçait avant de prendre la direction de Buis les Baronnies sur les jantes. Après avoir été garée sur le parking du cinéma sur la place du 19 mars, la Fiat Bravo était volontairement incendiée par ses occupants souhaitant sans doute ainsi éliminé toutes traces et possibilités d’identification.

Malgré l’intervention immédiate des gendarmes de la brigade de Buis, le feu devait se propager à 3 autres véhicules proches : Un espace, une Peugeot berlingot et une Citroën C3. L’enquête de la gendarmerie se poursuivait hier dimanche et, les auteurs de ces incidents ayant été identifiés, on s’attend à d’imminentes interpellations.

Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré du dimanche 4 décembre 2011

Le feu s’est propagé de la Fiat Bravo (à droite) aux trois autres véhicules