A l’issue de la tenue le 7 mars dernier de l’assemblée générale du Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies (TELB) qui a entièrement renouvelé son conseil d’administration, Gérard Deboulle a été désigné pour prendre la présidence de l’association.
Citoyen belge né voila 61 ans au Luxembourg, Gérard Deboulle est une personnalité bien connue du monde associatif buxois. Ayant créé en 1985, l’entreprise de charpente et de construction bois « Ossaturbois », ce passionné d’escalade et de spéléologie fonde en 1986 le Centre d’Escalade de Buis qu’il préside pendant 15 ans et qui devient un outil majeur du développement des sports de pleine nature dans la région. Amateur averti de musique et de théâtre, ses compétences en menuiserie le conduise naturellement à réaliser les décors du Théâtre-Ecole durant la grande période de la troupe au début des années 2000. Puis, non content de les mettre en place, il décide de monter sur les planches où il se fait remarquer en jouant sous la direction de Serge Pauthe des pièces de Pirandello (2004), Tchekhov (2005), Beaumarchais (2007) et Bertolt Brecht (2009).
Prenant aujourd’hui les rênes du Théâtre-Ecole, Gérard Deboulle ne cache pas sa ferme intention de travailler au rapprochement des différents acteurs du spectacle vivant dans les Baronnies. Afin notamment de répondre aux exigences du schéma départemental des enseignements artistique 2014-2018 du conseil général de la Drôme, le nouveau président du Théâtre-Ecole envisage la création de spectacles communs avec l’école de musique « Notes en Bulle » et souhaite harmoniser les relations avec les deux autres troupes de théâtre amateur du territoire : le « Théatre des Habitants » de Serge Pauthe et les « Tréteaux des Baronnies » de Robert et France Gilmont.
« Marius » à l’affiche du Théâtre-Ecole
Et c’est sans tarder que le Théâtre-Ecole de la lance et des Baronnies (TELB) met cette année à l’affiche « Marius », la célèbre pièce servant de premier volet à la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol.
Sous la direction du metteur en scène Roland Peyron, douze comédiens se sont mis au travail depuis le début de l’année. Parmi eux dans les rôles principaux on relève la présence de comédiens aguerris dont certains furent les fondateurs de la fameuse compagnie des Baronnies « La Mandrigoule ». C’est ainsi que Roger Pasturel sera César, Michel Clary sera Marius, Annabel Djila sera Fanny, Christine Estrayer sera Honorine, François Flouret sera Panisse, Verlaine sera Piquoiseau, Alain Facchinieri sera Monsieur Brun et Gérard Deboulle un Escartefigue plus vrai que nature…
Avec «Marius», Roland Peyron propose « de nous jeter à l’eau, de nous plonger dans ce sud cosmopolite, coloré et sonore aux mille extravagances, aux excès qui fascinent et dérangent, aux galéjades hilarantes… Nous allons nous abreuver à la célébrissime comédie-dramatique de Marcel Pagnol qui dissimule sous sa carapace de violence et de vacarme, les souffrances et les amours d’êtres épris de liberté, lucides et perdus. »
La pièce sera créée le vendredi 30 mai dans la salle des fêtes de La Palun, puis reprise le 5 juillet à Malaucène, le 14 juillet à Ste Jalle, le 18 juillet à La Roche sur le Buis, les 25, 27, 30 juillet et 1er août au Buis, le 4 août à Montauban sur l’ouvèze et enfin à Nyons en octobre dans le cadre du festival « Nyons en scène ».
Par ailleurs, le TELB continue à assurer des cours d’art dramatique pour enfants et adolescents sous la conduite de Sophie Michelin ainsi que des stages de formation pour adultes (travail vocal avec Isabelle Finck et travail sur les comédies de Shakespeare et le théâtre romantique avec Roland Peyron). Contact tel: 04 75 26 64 01 et site Internet : www.theatrelancebaronnies.fr
Alain BOSMANS Article paru dans le Dauphiné Libéré des 19 mars et 11 avril 2014.
La liste de Sébastien Bernard l’emporte assez largement avec 55,28 % des suffrages exprimés contre 44,72 % pour Françoise Bec qui fait néanmoins un score très honorable.
Sur les 19 sièges à pourvoir 15 sont remportés par la liste de Sébastien Bernard: Il s’agit de Sébastien Bernard, Pascale Rochas, Christophe Poiré, Anouk Breyton, André Donzé, Brigitte Mertz, Alain Delhomme, Juliette Haïm, Michel Trémori, Elisabeth Guiot, William Terrible, Annick Parmentier, Cédric Tourniaire, Odile Geoffroy et Christophe Marfaing
4 sièges sont remportés par la liste de Françoise Bec : Il s’agit de Françoise Bec, jacky Hadancourt – Eugénie Meynaud et Sébastien Ricard.
Le conseil municipal se réunira samedi 29 mars à 14h pour désigner son maire et ses adjoints.
Nombre d’inscrits : 1816
Nombre de votants : 1401 ( 415 abstentions et 57 bulletins blancs ou nuls)
Nombre d’exprimés : 1344 (74,00 %)
Nombre de sièges à pourvoir : 19
Nombre d’élus (après ce premier tour) : 19 dont 15 pour la liste de Sébastien Bernard et 4 pour la liste de Françoise Bec.
Nombre d’élus communautaires (après ce premier tour) : 10 dont 8 pour la liste de Sébastien Bernard et 2 pour la liste de Françoise Bec
Ensemble pour Buis-les-Baronnies (tête de liste Sébastien Bernard) : 7 43
Mieux vivre à Buis (tête de liste Françoise Bec) : 601
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MOLLANS-SUR-OUVEZE
A Mollans sur Ouvèze où quatre liste se présentaient, la liste de Frédéric Roux arrive assez largement en tête, mais elle est talonnée par celle de Mercédès Gambus tandis que celle de Franklin Blanc est éliminée. Le second tour reste en conséquence très ouvert et incertain …
Nombre d’inscrits : 930
Nombre de votants : 770
Nombre d’exprimés : 758
Nombre de sièges à pourvoir : 15
Nombre d’élus (après ce premier tour) : 0
Nombre d’élus communautaires (après ce premier tour) : 0
Mollans pour tous (tête de liste Frédéric Roux) : 291
Mollans notre village (tête de liste Gilbert Fabre) : 176
Mollans avant tout (tête de liste Mercèdes Gambus) : 225
Mollans au cœur (tête de liste Franklin Blanc) : 66 (liste ne pouvant pas se présenter au second tour)
Nyons
Le maire sortant, vice président du conseil général Pierre Combes l’emporte la mairie sans coup férir, avec 66, 22 % des votants. Il rafle 24 sièges, n’en laissant que 5 à la liste d’André Avalonne
Vinsobres
La liste de M.P. Monier l’emporte d’un cheveu (378 voix et 12 sièges) sur la liste S. Borel (369 voix et 3 sièges).
Mirabel aux Baronnies
La liste du maire sortant C. Cornillac remporte haut la main 16 sièges avec 69,18 % des suffrages. La liste de J.M Corbel se voit allouer 3 sièges.
Vaison la Romaine
Importante surprise à Vaison la Romaine où le maire socialiste sortant Pierre Meffre échoue pour 44 voix, laissant 23 sièges et son fauteuil de maire à son adversaire Jean François Perilhou.
Valréas
A Valréas, la liste FN de France Barthélémy fait une importante poussée en obtenant 36,19 % des suffrages. Elle sera au second tour en ballotage favorable dans la perspective d’une triangulaire qui peut encore ménager des surprises.
Les prochaines élections municipales auront lieu le dimanche 23 mars pour le 1er tour et le dimanche 30 mars 2014 pour le second tour (si nécessaire). Le mode de scrutin a été modifié par la loi du 17 mai 2013. Il distingue désormais les communes de moins de 1000 habitants qui conservent un scrutin majoritaire, plurinominal à 2 tours avec panachage, des communes de plus de 1000 habitants qui sont désormais soumis à un scrutin proportionnel de liste, sans panachage, avec prime majoritaire.
Le premier changement concerne donc le seuil de la distinction entre les deux systèmes qui est désormais fixé à 1000 habitants et non plus à 3500 comme auparavant. Mais ce n’est pas le seul changement ! Essayons d’y voir plus clair et d’expliquer ce qui va changer pour les prochaines élections municipales dans nos Baronnies drômoises.
Le changement de seuil
Le changement de seuil (de 3500 à 1000) aura pour conséquence de faire passer les communes de Buis les Baronnies, Mollans sur Ouvèze, Mirabel aux Baronnies et Vinsobres dans le second système, alors qu’auparavant seule la commune de Nyons (seule commune qui avait plus de 3500 habitants) était concernée par ce système.
Dans les communes de moins de 1000 habitants
Cela concerne la quasi-totalité de la centaine de communes des Baronnies Drômoises, à l’exception des cinq communes précédemment citées. Pour ces petites communes rurales, il n’y aura guère de changement par rapport à ce qui se passait aux élections municipales précédentes, à savoir : Les candidats se présentent sur des listes, et les électeurs peuvent panacher leur choix en barrant certains noms ou en ajoutant d’autres qui sont présents sur une autre liste. A noter en effet qu’une déclaration de candidature est désormais obligatoire et l’électeur ne pourra pas, comme précédemment, ajouter un nom s’il n’est pas présent sur une autre liste.
Le nombre de voix est ensuite calculé individuellement par candidat et non pas par liste. Au premier tour, sont élus au conseil municipal les candidats qui ont obtenu à la fois au moins 25% des inscrits et la majorité absolue des suffrages exprimés (50% des voix plus une). Au second tour, sont élus, dans la limite des sièges restant à pourvoir, les candidats qui obtiennent le plus de voix.
La loi du 17 mai 2013 ne modifie pas le nombre de conseillers municipaux à élire dans chaque commune, sauf dans les communes de moins de 100 habitants (nombreuses dans les Baronnies Drômoises) qui auront seulement 7 élus au lieu de 9 précédemment.
Dans les communes de plus de 1000 habitants
Il s’agit donc dans les Baronnies drômoises des communes de Nyons, Buis les Baronnies, Mollans sur Ouvèze, Mirabel aux Baronnies et Vinsobres. Le système est celui du scrutin de liste. Les listes de candidats (dont le nombre est variable selon la taille de la commune) devront être déposées en préfecture ou sous préfecture avant le jeudi 6 mars. Les listes doivent être complètes, sans possibilité de modification de l’ordre de présentation et sans possibilité pour l’électeur de rajouter ou retirer un nom. Elles doivent être composées d’autant de femmes que d’hommes, avec alternance obligatoire femme/homme ou homme/femme.
Au premier tour, la liste qui obtient le meilleur résultat obtient 50 % des sièges dans l’ordre de présentation de la liste. Les autres sièges sont répartis entre toutes les listes (y compris la liste majoritaire et toujours dans l’ordre de présentation de la liste), à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés.
Pour plus de clarté, prenons l’exemple d’une commune de plus de 1000 habitants présentant deux listes de 19 candidats chacune alternant femme/homme ou homme/femme. Au premier tour la liste A totalise 60% et la liste B 40 % des voix. Le résultat sera le suivant (il s’agit d’une hypothèse d’école) : La liste A ayant obtenu plus de 50 % des voix remporte la moitié des sièges à pourvoir (arrondi, le cas échéant, à l’entier supérieur), soit 10 sièges (dans l’ordre de présentation de la liste). Les 9 sièges suivants sont affectés selon le rapport 60/40 : soit 5 sièges supplémentaires à la liste A et 4 à la liste B (toujours dans l’ordre de présentation de chacune des listes). Au final, la liste A obtient 15 sièges (les 15 premiers de la liste), la liste B 4 sièges (les 4 premiers de la liste) et il n’y a pas de second tour.
Dans les communes de 1000 habitants, un second tour ne devra être éventuellement organisé que seulement s’il y a plus de deux listes présentées au premier tour (c’est mathématique). Ce qui ne semble pas devoir être le cas dans aucune des cinq communes concernées. Nous n’en détaillerons donc pas les conditions pour éviter de compliquer le propos de cet article.
Elections des conseillers communautaires
La loi du 17 mai 2013 instaure également l’élection directe, dans le cadre des élections municipales, des conseillers communautaires. C’est une nouveauté ! Cela signifie que nous élirons également les conseillers municipaux qui, dans chaque commune, siègeront dans le conseil communautaire de la communauté de communes dont la commune est membre.
Dans les communes de moins de 1000 habitants ce sera le maire, puis éventuellement le premier, le deuxième adjoint, etc. (selon la taille de la commune) qui siègera au conseil communautaire de sa communauté de communes.
Dans les communes de plus de 1000 habitants, les premiers des listes élues auront vocation à siéger au conseil communautaire de la communauté de communes. Pratiquement, chaque liste présentera sur le même bulletin de vote une seconde liste comptant autant de candidats qu’il y a de conseillers communautaires à pourvoir, rangés dans le même ordre que celui de la liste des conseillers municipaux. La répartition des sièges à pourvoir répondra alors aux mêmes règles de scrutin que celles des conseillers municipaux, à savoir, la moitié des sièges à pourvoir à la liste ayant obtenu plus de 50% des voix et le reste à la proportionnelle.
Election du Maire
Pas de changement dans la procédure de l’élection du maire dans chaque commune. Le conseil municipal issu de élections se réunit dans les plus brefs délais (souvent dans la semaine qui suit) afin d’élire en son sein le maire et ses adjoints. Celui-ci est le plus souvent, mais pas nécessairement, la tête de la liste majoritaire.
Dernier des grands projets qui ont été menés durant le dernier mandat du maire Jean Pierre Buix, la maison de la musique de Buis a été inaugurée lundi 2 décembre 2013 dans le quartier des Tuves par une cérémonie à la fois sympathique et émouvante.
En présence notamment du sous préfet de Nyons Bernard Roudil, du président de la communauté de communes Michel Grégoire et de la conseillère générale Marie-Claire Cartagéna, Jean Pierre Buix se déclarait heureux et fier de la création de cette maison au cœur d’un espace sportif et culturel dédié à la jeunesse (centre équestre, maison de l’escalade, Point PIJ et CIB, Skate Park et plateau sportif des Tuves). La maison permettra à l’association « Notes en Bulle » (qui en aura la gestion), mais aussi à tous les groupes de musiciens de la région, de pouvoir se consacrer à leur passion dans les meilleures conditions possibles sans avoir à gêner le voisinage.
Les travaux, conduit par l’architecte Robert Boursin sous la maitrise d’ouvrage de la commune pour un budget de quelque 250 000 € TTC, auront permis la construction en rez-de-chaussée sur une surface de 101 m2 de trois salles équipées de sanitaires et prolongées d’une terrasse de 30 m2 abritée d’un haut-vent pouvant servir de scène de concert extérieur. La partie musicale de l’établissement (lieu de répétition, studio d’enregistrement, résidence de musiciens, stages, etc.) comprend une grande salle insonorisée et une salle de cour servant de bureau. La troisième salle destinée au service jeunesse et sport de la commune est à usage polyvalent. Le tout répond aux normes d’isolation et d’acoustique les plus exigeantes.
Carmen Kremser au nom des habitants de Buis coupait le ruban inaugural dans une joyeuse ambiance festive. Vigile Desfosse, le président de l’association « Notes en Bulle », signait avec le maire la convention d’usage et de gestion de la maison sans cacher sa satisfaction de pouvoir désormais disposer d’un tel outil. Enfin c’est en musique et en fanfare que la fête se poursuivait autour d’un pot de l’amitié animé par les musiciens des ateliers musicaux d’Eric Tomasini.
Alain Bosmans
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 5 décembre 2013.
En dépit d’une exceptionnelle concentration de stars de l’alpinisme et des sports extrêmes, la véritable vedette de la première édition du festival « Ciné Buis’Sport Nature » fut la Via Ferrata du St Julien, l’une des plus spectaculaires d’Europe, bientôt accessible au public.
Buis au rendez-vous des stars de la grimpe
Le festival « Ciné Buis’Sport Nature », qui s’est déroulé au Buis du vendredi 11 au dimanche 13 octobre aura alterné pendant 3 jours la présentation des principales activités sportives de pleine nature offertes dans les Baronnies et la projection de films et reportages relatifs à des sports de l’extrême.
Pendant 3 jours, chacun put y côtoyer plusieurs des plus grands noms de l’alpinisme français, des aventuriers de l’extrême ou des cinéastes sportifs spécialistes de l’escalade. La très populaire alpinistes/grimpeuses Catherine Destivelle, l’alpiniste et aventurière française Laurence de la Ferrière, le champion du monde d’escalade Arnaud Petit ou encore le réalisateur Bertrand Delapierre, s’y étaient donné rendez vous pour animer la manifestation.
Mais en dépit de cette exceptionnelle concentration de stars, la véritable vedette du festival fut sans nul doute la nouvelle Via Ferrata du St Julien (en cours d’achèvement), qui court le long de la face septentrionale de la célèbre lame rocheuse dominant le village.
Pendant deux jours, quelques chanceux (près de 200 quand même) purent, en avant première, découvrir celle qui deviendra bientôt l’une des plus spectaculaires Via Ferrata d’Europe.
Portrait d’une dame de fer
Aboutissement d’un projet mené pendant près de 10 ans avec obstination par la commune qui dut faire face à d’innombrables difficultés (on se souvient des soucis causés par un certain « petit choux »), la via Ferrata du St Julien sera bientôt ouverte au public dans toute sa longueur, dans toute sa splendeur. Les travaux d’installation du dernier tronçon sont en cours de finition, on parle d’une inauguration en fin d’année et d’une ouverture au public début 2014. En attendant, ceux qui, exceptionnellement, ont put en parcourir le premier tronçon durant ce week-end ne tarissent pas d’éloges.
La nouvelle « voie de fer » comportera cinq tronçons de difficultés différentes pouvant être parcouru indépendamment. Au total, 1700 m d’un parcours qui couvre l’ensemble des arêtes de la face nord du rocher, 700 m de dénivelé, jusqu’à 100 m de hauteur, plusieurs ponts dont l’un de 38 m de longueur et un point culminant à 763 m.
Le tracé qui défit l’abime et surplombe en permanence de somptueux panoramas nécessitera 6 à 7 heures pour les plus expérimentés et rares seront ceux qui pourront le parcourir dans une seule journée. Selon les spécialistes, ce sera l’une des plus longues et spectaculaires Via Ferrata d’Europe. De quoi booster l’enthousiasme du maire Jean-Pierre Buix qui parle déjà de pouvoir attirer 15 000 visiteurs la première année de fonctionnement.
Bien qu’ayant couté 600 000 € à la collectivité (subventionné à 50 % par la région et le département), elle sera en accès libre. Un accès qui sera donc gratuit mais évidemment soumis à réglementation.
De nombreux panneaux d’information seront mis en place détaillant les conditions d’accès (âge, équipement), ainsi que les possibilités de location de matériel et d’accompagnement. Les quatre guides des Baronnies (Joël Mailhé, Eric Leininger, Franck Mosacatello et Fabrice Biraghi), qui ont déjà ouvert au 59 de l’allée des platanes un magasin « Baronnies Sports », proposeront à la location les équipements (casques, baudriers, mousquetons, longes absorbantes) nécessaires au parcours des différents tronçons ainsi que des prestations pour accompagner les groupes et individus. Il faudra compter entre 15 et 20 € pour la location de l’équipement (à ceux qui n’auraient pas le leur) et de 25 à 50 € pour l’accompagnement d’un guide selon la durée de la prestation.
Le Parc des Baronnies Provençales Un groupe d’étudiants bénévoles a participé pendant 3 semaines à un « Campus Européen » visant à identifier les forces et les faiblesses de la commercialisation, en Europe du Nord, des produits emblématiques de ce territoire. L’occasion aussi de faire le point sur la création d’un parc qui se fait attendre.
Souhaitant favoriser les initiatives de valorisation des produits de terroir et soutenir de nouvelles dynamiques, le futur Parc naturel régional des Baronnies Provençales a accueilli du 26 août au 13 septembre sept étudiants de six nationalités différentes (Angleterre, Italie, Hongrie, Tunisie, Bulgarie, Russie) dans le cade d’un « Campus européen ». Organisé en partenariat avec le Groupe d’Action Local (GAL) « LEADER Une Autre Provence » et le Centre Méditerranéen de l’Environnement (CME), le campus portait sur la valorisation, d’un point de vue commercial et marketing, des produits agricoles et touristiques des Baronnies.
Etudiants bénévoles francophones âgés de 19 à 31 ans, ils avaient été sélectionnés dans leurs universités respectives pour leurs compétences en économie, agronomie, marketing, aménagement du territoire, etc. Leur mission était de mettre leur « matière grise » au service des Baronnies Provençales, et d’apporter un œil neuf sur certaines initiatives locales.
Partager l’expérience des acteurs locaux
Arrivés le 24 août dernier, ayant établi leur base au gîte du St Julien à Buis les Baronnies, leur première semaine fut consacrée à la découverte des produits des Baronnies provençales (huile d’olive, olives, lavande et autres plantes aromatiques, vins, fruits, petit épeautre, …). Les étudiants rencontrèrent ainsi de nombreux professionnels et experts locaux des filières agricoles: Marc Bonnard pour le GAL « Une autre Provence » et la stratégie LEADER, Mathieu Morard de l’association Pren Lo d’Aise, Fabien Begnis pour le petit épeautre, Jean-Pierre Jourdan, Christian Bartheye et Anne Laurent pour l’olive et son huile, Valéry Liotaud pour la viticulture, Philippe Soguel et Pierre Etienne Longeret pour les plantes aromatiques, Benoit Chauvin Buthaud pour la chambre d‘agriculture, …
Etablir un panel de propositions.
Cet échange intergénérationnel entre des jeunes de nationalités, expériences et profils différents permettait de faire émerger un panel de propositions concrètes sur les modes de valorisation possibles à court, moyen et long terme. L’ensemble de ces propositions fut détaillé vendredi dernier 13 septembre en mairie de Buis où se tenait une réunion de présentations des résultats du campus en présence des différents protagonistes.
Y étaient notamment présents : Jean Pierre Buix maire de la commune, Gilberte Brémond directrice adjointe du Syndicat Mixte des Baronnies Provençales (SMBP), Mathieu Guary (directeur du Centre Méditerranéen de l’Environnement (CME) et Audrey Pelloux (animatrice du campus).
Passant en revue les différentes productions agricoles emblématiques du territoire (lavande, huile d’olive, olives, petit épeautre, plantes aromatiques, vins, fruits, …), les étudiants ont présenté pour chacune le résultat de leurs réflexions visant à les rendre plus attractifs et accessibles aux consommateurs des pays d’Europe du nord.
Parmi les propositions on aura noté :
– La création d’une liqueur glacée à base de lavande.
– La création d’une gamme de bières artisanales faites à base de petit épeautre, déclinées sous le nom de « La Baronne » en cinq parfums (menthe poivrée, thym, lavande, tilleul et géranium).
– La création d’une barre de céréale énergétique avec des fruits secs locaux, abricots, miel, petit épeautre.
– Apporter une plus grande importance à l’emballage (à la fois moderne et innovant) des produits à exporter.
– Mettre en place un réseau de distribution à l’export commun aux différentes filières locales.
Le point sur la création du PNR des Baronnies Provençales
Ce territoire de 130 communes et 7 villes portes entre Drôme et Hautes Alpes n’attend plus aujourd’hui que le décret gouvernemental de sa labellisation en Parc Naturel Régional. L’instruction administrative est terminée, la charte du futur parc a été approuvé par une majorité incontestable (67 % des 1576 conseillers municipaux ont voté pour le parc, les deux tiers des 130 communes et la totalité des communautés de communes y ont adhéré). Majorité incontestable certes, mais on est loin de l’unanimité et les opposants au parc ne désarment pas. Dans ces conditions, l’Etat semble hésiter à signer le décret de création d’un PNR des Baronnies sur un territoire dont un tiers des communes serait de facto exclu…
En l’attente de cette décision, le syndicat mixte d’aménagement des Baronnies Provençales (SMBP) a été reconduit par ses financiers pour les années 2013 et 2014. Il a poursuivi ses études sur la toponymie, les filières bois, sur l’eau vive, sur les circuits courts. Il a participé aux traditionnelles manifestations locales : alicoque, tilleul, fruits anciens, congrès des parcs, etc. Sur le terrain, 75 mesures ou actions sont conduites sous sa houlette pour un budget de près de 700 000 euros. Pour les élus qui conduisent son action, le retard pris par la labellisation est imputable à la gestation de la nouvelle loi de réforme territoriale…
Une nouvelle loi de décentralisation est en effet prévue en fin d’année 2013. Elle pourrait contenir une modification de l’agrément pour les parcs : soit un vote «qualifié » (si la majorité des votants dit oui, la charte s’applique à tous), soit un vote des seules communautés de communes. Mais dans ce cas il faudrait quand même probablement s’attendre à un nouveau vote pour éviter une application rétroactive de la loi…
Alain Bosmans
Article paru dans « L’agriculture Drômoise » du 19 septembre 2013.
Il y a trois ans, la multinationale Unilever décidait de fermer l’usine de thé Lipton et de tisanes Eléphant de Géménos (Bouches-du-Rhône), laissant sur le carreau 182 salariés. Une centaine d’entre eux continue de se battre pour redémarrer la production dans le cadre d’une coopérative ouvrière (SCOP). Ils sont venus la semaine dernière dans les Baronnies s’approvisionner en tilleul.
Trois anciens salariés de Fralib, qui depuis plus de 1000 jours occupent leur usine et se battent pour sauvegarder leurs emplois et leur savoir faire, avaient rendez vous lundi 26 août à 13h30 devant l’entrepôt de l’entreprise Phytotec au quartier de la Grange Neuve à Mollans sur Ouvèze. Parmi eux Nadine Fiquet responsable de la commission « qualité et analyse » de la coopérative ouvrière baptisée « Société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions » (Scop T.I), dont le principal objectif est la reprise à Gemenos d’une production arrêté depuis 3 ans.
Accueillis par plusieurs militants du Front de Gauche et le directeur de Phytotec Robert Gozzi, ils étaient venus de Marseille pour effectuer des tests de coupe de tilleul destiné à des sachets « mousseline » pouvant être produits sur les machines de Géménos. « L’objectif est aussi de nouer des relations avec les filières d’approvisionnement en matière première en s’adressant directement aux producteurs locaux afin d’obtenir au juste prix des produits de qualité. Contrairement à ce que faisait Unilever, qui utilisait notamment des substituts chimiques en guise d’arôme, nous souhaitons produire des infusions aux saveurs naturels possédant toutes les garanties sanitaires» explique Nadine Fiquet.
Reconnaître le travail de l’agriculteur
Pour effectuer les tests, les « Fralibiens » ont acheté au prix de 18 € le kilo, à Bruna Rochas, producteur à Rioms, 250 kg de tilleul certifié Bio qu’ils se sont fait livrer à Phytotec. « Un tarif particulièrement attractif, nettement au dessus du prix habituel de vente du tilleul dans la région et qui permet de reconnaitre le travail de l’agriculteur en lui versant une juste rémunération » souligne Nadine Fiquet. « Cette première livraison sera immédiatement utilisée par le comité d’entreprise pour lancer une première production militante de sachets « mousseline » de tilleul des Baronnies, destinés à être vendus, entre autres, à la fête de l’Humanité les 13, 14 et 15 septembre ».
Ces acheteurs particuliers ont aussi profité de leur passage à Buis les Baronnies pour expliquer aux buxois comment « la victoire des ouvriers face à la multinationale Unilever pourrait relancer la production agricole de tilleul dans les Baronnies », selon la formuledeGérard Cazorla, le très médiatique secrétaire (CGT) du comité d’entreprise. Alors, sur la place des Arcades au beau milieu du marché mercredi matin, devant une grande banderole revendicative, les Fralib distribuèrent tracts et appels à souscription, expliquant longuement aux passants la nature autogestionnaire de leur démarche et comment les producteurs locaux de tilleul pourraient y participer et y trouver intérêt.
Relancer la filière tilleul ?
Aussi, dans l’après midi, avant d’aller récupérer à Phytotec leur tilleul finement coupé, les visiteurs rencontraient en mairie les élus du territoire en la personne du maire Jean Pierre Buix, de la conseillère générale du canton Marie Claire Cartagéna, du vice président de la région Rhône Alpes en charge de l’agriculture Michel Grégoire ainsi que des représentants du futur Parc des Baronnies Provençales, Lionel Tardy et Gilberte Brémond. Il s’agissait de savoir comment les producteurs locaux pourraient approvisionner en tilleul Bio l’usine de Gémenos dans l’hypothèse d’une reprise de ses activités. Très attentifs aux propos tenus par les « Fralibiens », les élus furent tous intéressés par un projet qui permettrait de relancer la filière tilleul en sommeil depuis une dizaine d’années.
Mais si, de part et d’autre, une volonté commune s’est manifestée, il semble bien qu’il reste encore trop d’inconnu du coté de Fralib pour faire tomber de nouveau en pluie les bractées de tilleul dans les bourrasses des Baronnies. De quels tonnages de tilleul la coopérative ouvrière aura-t-elle besoin et à quelle échéance, ont demandé les élus locaux aux représentants syndicaux qui ne furent pas en mesure de répondre. La question du résultat des futures négociations entre les irréductibles de Fralib et la direction d’Unilever (qui pour l’instant se refuse à toutes négociations), semble bien en effet la pierre d’achoppement à la reprise de la production à Géménos et au succès d’un projet alternatif de gestion dans le cadre d’une coopérative ouvrière (voir l’interview de Gérard Cazorla). Dans les Baronnies pourtant, on ne demande qu’à y croire !
« Pour une rémunération équitable de tous »
Trois questions à Gérard Cazorla, secrétaire (CGT) du comité d’entreprise de Fralib.
Question : Comment définissez vous le projet alternatif de production que vous mettez en place dans le cadre d’une coopérative ouvrière ?
Gérard Cazorla : « A l’origine, notre premier objectif était de conserver nos emplois et de maintenir notre outil de travail en nous opposant à la fermeture de l’entreprise décidée par Unilever. Mais rapidement on s’est aperçu qu’il ne suffisait pas de sauver l’outil de travail et de reprendre nous-mêmes la production, mais qu’il fallait aussi envisager de travailler autrement. Travailler pour nous les travailleurs et non pour gaver des actionnaires. Travailler pour produire des produits sains et de qualité qui rémunèrent équitablement tous ceux qui participent à la chaîne de production, à commencer par l’agriculteur. C’est pourquoi, grâce à la médiation du groupe de militants du Front de Gauche des Baronnies, nous avons souhaité nouer des contacts avec les producteurs de tilleuls afin de mettre en place une filière courte capable d’approvisionner une production de sachets de tisane que nous espérons prochaine. »
Question : Justement, en dehors de cette production militante de quelques centaines de kilos de tilleul, qu’elles sont les prévisions de reprise de la production dans le cadre de la SCOP T. I. ?
Gérard Cazorla : « Aujourd’hui, après l’annulation successive en justice des trois Plans de sauvegarde de l’emploi (PSE), nous sommes face à des échéances juridiques qui, en septembre ou octobre, peuvent renverser la situation… Ce que nous demandons, en vain depuis 3 ans, c’est de pouvoir ouvrir avec la direction d’Unilever, une vraie négociation portant sur la reprise de l’entreprise par notre coopérative ouvrière. Une négociation qui porterait notamment sur la marque « Eléphant » que nous souhaitons conserver, ou sur le lancement éventuel d’une marque méridionale différente, et sur la garantie qu’Unilever nous accorde des volumes de sous-traitance pendant 5 ans… ». Mais pour cela, il faudrait que le gouvernement soutienne cette négociation. Notre demande n’est pas si utopique que cela : Unilever a déjà accordé dans le passé de telles conditions à des repreneurs. Ainsi la marque Royco en France ou Miko en Espagne…
Question : En dehors du tilleul des Baronnies êtes vous en train d’activer d’autres sources d’approvisionnement en matières premières ?
Gérard Cazorla« Pour le thé nous maintenons des contacts avec des producteurs en Chine et au Vietnam. Nous étudions également avec des producteurs de la région PACA la possibilité de produire des sachets de tisanes à partir de plusieurs plantes aromatiques régionales. Nous avons aussi l’intention de développer des produits nouveaux et originaux, comme par exemple, le thym aromatisé en sachet. A cet effet nous somme en contact avec des producteurs de thym à Trets (Bouche du Rhône) qui nous ont fourni des échantillons pour des essais sur nos machines. »
Article et photos d’Alain Bosmans, paru intégralement dans « L’agriculture Drômoise » du 5 septembre 2013 et partiellement dans le « Dauphiné Libéré » du 31 août 2013.
Un touriste a fait cette semaine une étonnante découverte en mettant à jour dans les gorges d’Ubrieux une douzaine d’empreintes fossilisées qui pourraient être celles de dinosaures.
Jean-Marc Saujet a l’œil. Et le bon ! Domicilié à Chatillon sur Loire dans le Loiret, travaillant pour une mission humanitaire à Madagascar, il est venu passer chez des amis une dizaine de jours de vacances dans les Baronnies. Mardi dernier, se rafraichissant dans le lit de l’Ouvèze à la hauteur des gorges d’Ubrieux, il remarque sur la paroi rocheuse de la rive d’étranges excavations en grande partie recouvertes de terre et de végétation.
Curieux de nature, il commence par dégager une première trace et découvre alors ce qui ressemble bigrement à l’empreinte fossilisé d’un animal de forte taille à 3 doigts griffus…. « Je n’avais aucune connaissance particulière en paléontologie, mais la trace était si nette et profonde que j’ai tout de suite pensé à un dinosaure… ». A l’aide d’une spatule en bois, de brosses et de pinceaux, Jean-Marc Saujet passera le jour suivant à nettoyer les nombreuses excavations qu’il découvre au fur et à mesure sur la paroi.
Après deux après midi de travail sous le soleil, notre paléontologue amateur met au jour une douzaine d’empreintes de dinosaures, la plus petite couvrant quelques centimètres et les deux plus grosses un diamètre de plus de 50 cm. « J’ai alors constaté que j’étais maintenant face à un véritable gisement fossilifère datant de plusieurs millions d’années et qui méritait, à n’en pas douter, d’être reconnu et identifier ».
Après avoir pris des photos, le découvreur prenait rendez-vous avec le maire qui manifestait un immédiat intérêt pour la découverte et décidait d’en informer immédiatement la Direction Régionale des Affaires culturelles (DRAC) basée à Lyon. Il appartient maintenant aux spécialistes d’investiguer le site d’Ubrieux, la dalle sur laquelle les premières empreintes ont été découvertes se prolongeant sur plusieurs mètres avant de passer sous la route.
Alain BOSMANS
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 27 juillet 2013.
Réuni autour du comédien et metteur en scène Serge Pauthe, le nouveau « Théâtre des Habitants » va jouer cet été au Buis la célèbre pièce d’Ariane Mnouchkine « 1789 ». Pour être un peu fou, le projet n’en a pas moins rapidement suscité l’enthousiasme d’une trentaine de comédiens, chanteurs, musiciens, décorateurs, accessoiristes, tous amateurs passionnés d’un théâtre populaire. Et dans les Baronnies, nombreux sont ceux qui les ont aidés à se lancer dans cette nouvelle aventure.
Un théâtre d’habitants, une démarche citoyenne
En octobre dernier, un théâtre « d’habitants » est né au Buis autour de Serge Pauthe ! Un théâtre fait par des « habitants » décidé à faire, pour des « habitants », des spectacles vivants de qualité, populaires et citoyens. Un collectif d’habitants de tous âges et de toutes origines sociales, animés d’un désir d’autonomie et d’autogestion, fonctionnant démocratiquement avec l’idée d’essayer de tout faire (ou presque !) avec ses propres moyens, en bénévolat complet. La première mesure prise collectivement aura été de fixer le prix des places à un niveau particulièrement démocratique pour ne pas dire révolutionnaire : 5 € adultes, 3 € pour les enfants de 6 à 12 ans et gratuit pour les moins de 6 ans.
La seconde aura été de faire appel à l’imagination, aux initiatives, bonnes volontés, astuces et compétences de chacun : Pour les décors, les accessoires, les costumes, l’administration, chacun a emprunté, récupéré, transformé, recyclé, travaillé, sans compter … Pour le matériel technique d’éclairage et de son, on fit appel à la bonne volonté d’amis professionnels ou à d’autres troupes amateurs. Pour l’installation scénique, la troupe bénéficia de la précieuse collaboration des services techniques municipaux, du soutien financier et matériel de la mairie et des belles affiches financées par la Maison des Plantes. Pierre Dieu à Mollans et Brigitte de Cottraud à Caromb ayant aimablement ouvert leurs magnifiques collections de costumes du XVIIIème siècle, nos Sans-culottes sont sur scène bien costumés ! Enfin, la générosité de plusieurs entreprises, commerçants et artisans locaux, contribue au succès collaboratif de l’aventure.
Un défi de taille
Rejouer « 1789 » à Buis les Baronnies ! Le défi était de taille si l’on considère que cette pièce mythique n’avait pratiquement jamais été remontée par personne depuis 40 ans… Et pour cause : A partir du texte de la pièce donnée en 1971 par le fabuleux collectif du Théâtre du Soleil, il s’agissait de recréer la fresque lyrique, historique, poétique qui raconte les origines de la Révolution Française et le déroulement de cette année fondatrice.
La convocation des états généraux, le serment du jeu de paume, la prise de la Bastille, la nuit du 4 août, la marche des femmes sur Versailles, y sont évoqués en scène courtes, au milieu de spectateurs, à partir de différents tréteaux, peuplés de paysans, de citadins, bateleurs, conteurs, chanteurs, musiciens, prélats, nobles, députés du Tiers-État. Dans une atmosphère de théâtre de foire, le spectacle se déroule en une suite de séquences courtes et dynamiques, tour à tour poétiques et parodiques, naïves et caricaturales, drôles et dramatiques, dans lesquelles viennent s’insérer des textes directement empruntés à l’histoire.
La révolution confisquée
Mais la pièce d’Ariane Mnouchkine ne se contente pas de montrer la Révolution à partir du combat mené par quelques uns de ses acteurs (Louis XVI, Marie Antoinette, Necker, La Fayette, Mirabeau, Marat, …). La pièce évoque surtout cette histoire telle que le peuple l’a faite et l’a vécue ; avec ses joies, ses souffrances, ses espoirs et ses rêves. A Paris bien sûr, mais aussi en Province puisqu’une scène écrite par Serge Pauthe à partir d’archives locales et rajouté au texte original fait revivre les événements de juillet 1789 à Buis les Baronnies.
On y voit ainsi le peuple joyeux, vainqueur, libéré, mais aussi le peuple manipulé, utilisé, trahi… Et derrière ces manipulations, on découvre les mécanismes de l’histoire. Car si la pièce est une invitation à visiter, comme dans un livre d’image, une page essentielle de l’histoire de France, « 1789 » n’est pas, pour autant, un spectacle cocardier. Derrière la fête, la pièce montre et démontre comment la bourgeoisie naissante confisqua la révolution. A l’aristocratie des nobles s’est substituée celle des riches. Une confiscation des résultats de la révolution que Marat dénonce dès octobre 1789 en même temps qu’il appelle, dans la dernière réplique de la pièce, le peuple à se réveiller.
Un message qui, 224 ans plus tard, n’a pas pris une ride et un théâtre populaire, cher à Serge Pauthe et à ces « habitants », qui évoque le passé pour nous mieux parler d’aujourd’hui !
Alain BOSMANS
Représentations
Le spectacle sera donné dans les jardins de l’hôtel de ville de Buis les Baronnies à 21h30 le samedi 13 juillet, le lundi 5 août et le mardi 6 août. Tarif: 5 € adultes, 3 € pour les enfants de 6 à 12 ans et gratuit pour les moins de 6 ans. Réservations à l’office de Tourisme de Buis. On attend 350 personnes par représentation et les places ne sont pas numérotés. DERNIERE NOUVELLE : le spectacle est complet et sera joué à guichet fermé le 13 juillet. Des places sont toujours disponibles à l’Office de Tourisme de Buis et au guichet le soir des représentations du 5 et 6 août.
Générique
Mesdames les comédiennes : Muriel BEVANÇON-JAROSLAW – Brigitte BRIENNE – Anne-Marie FESSIEUX – Dominique GILLIS – Rose GONNET – Dominique GRAS – Jacqueline HERBAUT – Maryvonne JAN – Laure JOSPIN – Et la petite Maya MORETTA. Messieurs les comédiens : Alain BOSMANS – Jean-François BOUVIER – Christian CHAILLAN – Robert GLEIZE – Christian HERBAUT – Jean-Marc MANIFICAT – Ralf MAURER – Fred NICOLET. Messieurs les musiciens: José-SANCHEZ-GONSALEZ , accompagné de Sébastien MAGNOUAC et John DALTON. Metteur en scène : Serge PAUTHE. Assistante : Agnès BEAULIEU. Costumière : Christiane BERNET. Décoratrice : Nicole RAHM. Régie son et éclairages : Philippe ALTIER et Guylain SERVONNAT. Affiche : Michel ROSSIGNON.
REMERCIEMENTS
Remerciements aux personnes ou associations qui ont soutenu la création du spectacle: Jean Pierre BUIX maire, la commune de Buis les Baronnies et ses services techniques. Georges MOCHOT et la Maison des Plantes de Buis les Baronnies. Louis TREMORI et l’association « Le Buis, j’aime ». Eric FRAIPONT et le personnel de l’Office de Tourisme de Buis. Christine JOURDAN, service des Archives Municipales du canton de Buis. Gilles MAIGRON, directeur et le personnel d’entretien de l’école primaire. Guylain SERVONNAT et le théâtre ATC de Loriol du Contat pour le prêt des éclairages. Muriel BEVANCON-JAROSLAW et Brigitte BRIENNE de l’association « Les 2 M » pour la réalisation des billets. Bernard JANCOU et le Théâtre de la Haute Ville à Vaison pour sa collaboration artistique. Michel PAUME de la Cie L’ALBATROS à Avignon pour le prêt de matériel technique. Jean-Paul GUITTENY pour sa aimable collaboration technique. Robert GLEIZE pour le prêt d’équipement. Pierre DIEU et Brigitte de COTTRAUD pour le prêt de costumes.
Remerciement aux entreprises, commerces, artisans qui ont financièrement sponsorisé le spectacle: Rémy BONTOUX et l’entreprise BONTOUX S.A. de St Auban sur l’Ouvèze. Eric FRAIPONT et la Maison d’hôtes de l’ANCIENNE CURE. Gérard DEBOULLE et l’entreprise OSSATURBOIS. Bruno ENGUENT et le garage ENGUENT. Philippe MELLOT-CAVELIER et sa boulangerie Bio. Gilles BENETON et la Brasserie « Les CIGALES ». Pierre-Etienne LONGERET de l’entreprise « Le DAUPHIN ». Sébastien MONTAUD et l’entreprise « Le CHATELARD » de St Auban/Ouvèze. Myriam FACCHINIERI et l’entreprise FACCHINIERI matériaux de construction. Valéry LIOTAUD et le Syndicat des producteurs de COTEAUX des BARONNIES. Luc PIQUET et la cave de BEAUMONT du VENTOUX.
…. (Liste provisoire et non exhaustive…)
C’est peu de dire que la visite du Prince Albert II de Monaco à Buis les Baronnies hier vendredi 17 mai en fin d’après midi, fut chaleureuse.
La météo elle-même, exécrable toute la journée, se mit subitement au beau à l’instant précis qui vit la voiture du Prince s’immobiliser devant l’hôtel de ville Buxois. Un arrêt non prévu qui devait permettre à l’auguste visiteur de satisfaire en mairie un besoin bien naturel… Il était 17h24, la visite commençait avec 6 minutes d’avance, mieux que la politesse des rois !
Le reste ne fut pas moins chaleureux. Contrairement à ce qui était prévu , c’est à pied en compagnie du maire tout sourire et d’une foule nombreuse de buxois (estimée par la presse et la gendarmerie, pour une fois d’accord, à plus de 300 personnes), que l’on rejoignit la digue nord des bords de l’Ouvèze qui porte, comme chacun sait, avec beaucoup d’à propos, le nom de « Promenade des Princes de Monaco ».
Le Prince était en pleine forme ! Souriant, enjoué, décontracté, se prêtant avec une grande simplicité au autographes, se laissant photographier par d’innombrables portables, serrant des centaines de mains, c’est dans une ambiance très bon enfant et un certain désordre (un euphémisme si l’on en croit ses gardes du corps qui s’arrachaient les cheveux), que fut inaugurée la plaque rappelant les liens historiques qui unissent Buis au Rocher.
Jean Pierre Buix était aux anges ! Entre le maire passionné d’athlétisme et le (encore) jeune Prince, ancien participant aux JO en bobsleigh, le courant passa tout de suite. Une vraie complicité semblait unir les deux hommes. une complicité qui s’afficha au grand jour dans les discours plein d’humour que le maire puis le Prince prononcèrent dans les jardins de l’hôtel de ville devant de très nombreux buxois et une nuée de caméras et de photographes de presse.
Après le traditionnel échange de cadeaux et la signature du livre d’or en Mairie, le Prince accompagné du maire, qui ne le quittait pas d’une semelle, se livra de nouveau avec simplicité et décontraction à un épatant bain de foule..
C’était joyeux et sympa, on était manifestement entre amis ! Le Prince de toute évidence serait bien resté plus longtemps dans ce joli jardin de nouveau baigné de soleil … Mais le temps passait ! Celui prévu pour cette visite historique était même dépassé ! Et c’est avec 10 minutes de retard sur le protocole, qu’Albert repartit en voiture vers d’autres cieux plus urbains ! Ainsi s’en vont les petits Princes ! Un petit tour et puis …
Alain Bosmans
Article paru nulle part ailleurs qu’ici !