A l’initiative d’une dizaine d’associations du sud Drôme et des départements limitrophes impliquées dans l’accueil de réfugiés, une fête de la Fraternité était organisée dans l’après-midi dimanche 31 janvier dans la salle du foyer J.J.Coupon à Buis-les-Baronnies.
Plus de cent cinquante personnes s’y retrouvaient parmi lesquels les représentants des comités de soutien aux réfugiés venus de Nyons, Valréas, Vaison, Vinsobres, Vallon Pont d’Arc, Sisteron et Die. Plusieurs familles de réfugiés du Moyen Orient étaient présentes ainsi qu’une vingtaine de réfugiés soudanais en provenance de Calais, actuellement logés à Sisteron dans des appartements loués par ADOMA (Centre de stabilisation et hébergement d’urgence), où ils sont (à six par appartement) en attente depuis trois mois de leur régularisation. Chacun avait apporté quelque chose, une douceur, une boisson, une musique du monde pour se retrouver, danser, chanter et partager dans une atmosphère festive un moment de fraternité.
Les préfectures aux abonnés absents
Il s’agissait pour les participants non seulement d’exprimer leur solidarité aux réfugiés mais aussi de chercher ensemble les moyens concrets de leur venir en aide. Pour Josette Fournié, coordinatrice du comité de Séderon, il s’agit aujourd’hui d’apporter à ces milliers d’enfants, de femmes et d’hommes contraints de fuir leur pays au péril de leur vie, un accueil qui réponde aux droits élémentaires des êtres humains.
« Alors qu’actuellement d’innombrables familles sont bloquées dans les camps de réfugiés, notamment au nord Liban, nous avons ici dans nos communes la possibilité de les accueillir dignement », ajoute le docteur Pirotto, coordonatrice des comités nyonsais. « Dans toute la région, du Diois au Séderonnais, nous avons mis en place des logements, collectés des fonds, réunis des bénévoles pour l’alphabétisation, l’entraide, les recherches d’emplois … Or les préfectures ne répondent pas à nos offres d’accueil de familles désirant émigrer depuis leur pays d’origine … » Il semble que leur seul souci aujourd’hui est de résorber la « Jungle de Calais », souligne Valérie Rosier du comité buxois.
Aussi, afin d’échanger leurs expériences et de coordonner leurs efforts de pression auprès des préfectures, les dix comités de soutien aux réfugiés de la région se réuniront de nouveau au Buis le samedi 13 février prochain.
Texte et photos : Alain Bosmans
Article paru le 3 février 2016 dans le Dauphiné Libéré.
Pour en savoir plus : Lire aussi le blog d’Annie Molinet : https://sederonhautesbaronnies.wordpress.com/