Un photographe des Baronnies témoigne de la fin d’un monde au petit Tibet

Marie-Claude et Philippe Bourgain lors de l’un de leurs derniers séjours au Ladakh.

Philippe Bourgain, installé avec son épouse Marie-Claude depuis une dizaine d’années à La Roche sur le Buis, vient de publier aux éditions du Toulourenc un superbe et passionnant livre de photographies intitulé « Ladakh – La fin d’un monde ».

L’ouvrage de 223 pages, illustré de quelque 180 photographies couleur de format 23 x 28,5, témoigne à la fois de l’extraordinaire beauté du Ladakh (ou petit Tibet), mais aussi des dangers qui menacent cet ex royaume tibétain, devenu province indienne et l’un des derniers bastions bouddhistes libres et non violents au cœur de l’Himalaya.

Cérémonies de commémoration par des enfants du Ladakh en costume traditionnelle de l’accueil des réfugiés tibétains sur le territoire indien.

Convoité par le Pakistan à l’ouest, par la Chine à l’Est, le Ladakh est par sa situation géographique devenu naturellement terre d’accueil pour les milliers de tibétains qui ont fuit leur pays tout proche envahi par la Chine. Le livre est le fruit de reportages réalisés par Philippe et Marie Claude au Ladakh pendant une trentaine d’années dans le cadre de missions humanitaires menées dans les camps de réfugiés tibétains.

Marie-Claude et Philippe Bourgain avec le Dalaï Lama en 1992.

Né en 1947, chirurgien dentiste ayant exercé en cabinet libéral en Bretagne d’abord, dans les Baronnies ensuite, Philippe Bourgain a souhaité très tôt associé son plaisir du voyage, sa passion pour la photographie et son implication dans des programmes humanitaires de soins dentaires dans cette partie du monde.

Philippe Bourgain (à droite) prodiguant des soins dentaires dans le camp de réfugiés de Choglamsar

Epris d’un militantisme sincère et profond pour la défense de la cause tibétaine, Philippe et Marie Claude (qui se sont rencontrés au Ladakh en 1987) auront mené en 3 décennies une vingtaine de missions en zone himalayenne, dont certaines de plusieurs mois, dans le cadre de l’AOI (Aide Ondontologique Internationale).

Portrait d’un vieillard tibétain

Des séjours qui leur auront permis d’approcher la culture et les modes de vie ancestraux d’un peuple profondément attachant, aujourd’hui menacé par le développement du tourisme et de la consommation.

Paysage du Ladakh au bord du lac Tso Moriri

Les superbes photos du livre sont accompagnées de textes qui, au delà de la dimension didactique des nombreusses informations qu’il contient sur le Ladakh (histoire, géographie, culture, …), raconte au moyen d’anecdotes et de témoignages, les moments d’aventure, d’émotion, de bonheur, de révolte aussi, vécus par leur auteur durant ces voyages de 1980 à 2011.

Des enfants tibétains dans un camp de réfugiés du Ladakh

Pour en savoir plus : On peut se procurer le livre « Ladakh – La fin d’un monde » chez la plupart des bonnes librairies de la région (Sud Drôme et Nord Vaucluse) ou directement chez son auteur : Philippe Bourgain – Le village – 26170 – La Roche sur le Buis – 04 75 28 79 26 – bourgainpmc@gmail.com – Prix de vente 26 € + 4 € de frais d’envois – Une fois les frais d’édition amortis, les bénéfices seront reversées à des associations de défense du peuple tibétain.

Alain BOSMANS
Article paru partiellement dans le Dauphiné Libéré du 6 mars 2013

Paysage du Ladakh dans la vallée de l’Indus

LA PASSION DEVORANTE DES ORCHIDEES

+ Pendant deux jours, des centaines de fleurs fascinantes furent exposées dans la salle des Fêtes de La Palun au milieu d’une végétation exubérante et une mise en scène raffinée.

Pour sa onzième édition l’exposition « Orchidées Passions », organisée cette année par l’association du même nom en partenariat avec la commune et la maison des plantes de Buis les Baronnies, a connu une véritable consécration en accueillant durant le week-end du 2 et 3 mars plus de 2000 visiteurs dans la salle des fêtes de La Palun. Pour les spécialistes de cette fleur magique, l’exposition orchidologique de Buis devient l’une des plus importantes manifestations de ce type dans le sud de la France et sans doute la plus raffinée en terme de mise en scène des fleurs.

Sur une vaste estrade au milieu de la salle, une micro jungle rocheuse traversée d’un cour d’eau est reconstituée.

Au centre de la salle sur une vaste estrade, quelques 230 orchidées d’une centaine d’espèces, dont certaines particulièrement rares, étaient harmonieusement disposées au milieu d’une exubérante végétation, reconstituant sur 50m2 une micro jungle rocheuse traversée d’un cour d’eau. Les orchidées de toutes espèces provenaient des collections particulières et des serres professionnelles de plusieurs spécialistes de la région. Notamment celles du collectionneur mollanais Patrice Jeudy, et surtout celles de Joël Jack, horticulteur spécialiste de cette fleur à Sanary (Var).

Le collectionneur mollanais Patrice Jeudy fut l’un des maitres d’œuvre de cette magnifique exposition.

Entourant le podium central, différents stands d’exposition-vente d’orchidées et de plantes rares (vanille de Madagascar, plantes aériennes épiphytes, cactus et succulentes) ainsi que des produits de l’artisanat liés aux orchidées (bijoux, soieries, modelages, émaux) suscitèrent pendant deux jours le vif intérêt d’un public de passionnés venus parfois de fort loin pour admirer cette magnifique fête de l’orchidée.

Vendus en pots, les orchidées de Joël Jack, horticulteur à Sanary, connurent un franc succès.

Il est vrai que la famille des orchidées, qui compte quelques 30 000 espèces botaniques naturelles et plus de 100 000 hybrides créés par l’homme, est la famille de plantes à fleurs probablement la plus fascinante qui existe par la richesse et la diversité de ses variétés.

Quand l’orchidée devient bijou avec Valérie Lavault qui recouvre d’or pur des orchidées fraichement cueillis.

Au cours de l’inauguration, la présidente de l’association « Orchidées Passions » Marylène Barnouin ne cachait pas sa satisfaction devant « ce véritable renouveau de l’exposition ». Elle remerciait vivement ceux qui y auront contribué, « à commencer par la commune de Buis les Baronnies, son maire et ses services techniques, ainsi que la vingtaine de bénévoles de l’association qui n’auront pas ménagé leurs efforts ».

L’inauguration s’est déroulée en présence du maire Jean Pierre Buix, du vice président du conseil régional Michel Grégoire, du président de la maison des plantes Georges Mochot et de la présidente de l’association « Orchidées Passions » Marylène Barnouin.

Jean Pierre Buix de son coté déclarait souhaiter donner toute sa place à l’orchidée parmi les plantes et productions agricoles des Baronnies. Le village qui abrite dans ses murs La Maison des Plantes ne pouvait en effet manquer d’accueillir cette fleur magique, aux métamorphoses étonnantes, et de proposer au public un spectacle botanique de très haute gamme. « Pour la première fois, la manifestation, qui se tenait habituellement à Mollans, s’est déplacée sur Buis et nous lui avons ouvert tout grand les bras en mettant à sa disposition l’espace de la Palun et la collaboration des services municipaux », expliquait le maire. « Après le tilleul, l’olive, la vigne et la lavande, Buis est heureux de pouvoir célébrer, désormais chaque année, l’une des plus belles fleurs du monde. La venue d’Orchidée Passion au Buis prouve que la région est bénie des Dieux et qu’au-delà des querelles politiques, la collaboration entre la population des 2 bourgs est exemplaire ».

Alain BOSMANS
Article partiellement paru dans le Dauphiné Libéré du 4 mars 2013

Se déroulant pour la première fois au Buis, l’exposition « Orchidées Passion » aura attiré plus de 2000 visiteurs.