Avant de venir s’installer dans les Baronnies, Danièle Aumage, aujourd’hui cadre de santé à l’hôpital de Buis, a mené pendant 15 ans, une vie d’aventures et de don de soi dans de multiples missions humanitaires à travers le monde. Rencontre.
Native de Suisse Romande, aussitôt terminées ses études d’infirmière à Lausanne, Danièle part à Anvers poursuivre une formation en médecine tropicale. Attirée par l’action humanitaire dans les zones de conflits, elle se porte volontaire et est envoyée en 1981 par le C.I.C.R (Comité International de la Croix Rouge) au Cambodge afin d’intervenir dans les camps de réfugiés des zones alors sous le joug des Khmers Rouges. Elle y rencontre en 1983 Jean-Baptiste Richardier et participe avec lui à la fondation de la célèbre ONG Handicap International (qui sera 15 ans plus tard co-lauréate du prix Nobel de la Paix).
Jusqu’en 1985 Danièle sera responsable de la mise en place d’ateliers de fabrication de prothèses et de la formation de techniciens orthoprothésistes cambodgiens. « Une fabrication de prothèse très artisanale à base de bambou, cuir et plâtre, explique-t-elle, « mais qui permettra quand même de faire remarcher des milliers de handicapés de tous âges victimes des innombrables mines anti personnelles disséminées dans toute la région du sud Est-Asiatique… »
15 ans sur tous les fronts
En 1986, Danièle est envoyée au Pakistan pour travailler à l’hôpital de Peshawar. De retour en Europe, elle poursuit à Neufchâtel une formation en réanimation avant de repartir pour de nouvelles aventures au Liban où, pendant 2 ans au milieu d’une guerre qui déchire le pays, elle est chargée de différentes missions auprès des prisonniers de guerre et victimes civiles du conflit. A partir de 1990 elle travaille à Genève, toujours pour le CICR, au service de la logistique et de l’expédition du matériel médical sur les fronts de guerre et de catastrophe naturelle un peu partout dans le monde. Elle est ainsi appelée à effectuer ponctuellement à plusieurs reprises des missions au Moyen Orient, en Thaïlande, en Croatie, en Afghanistan, …
En 1992, elle part de nouveau en mission en Erythrée dans la corne de l’Afrique. C’est là, au cours de combats à Arare que, prise par des tirs croisés de belligérants, elle est blessée par balle et rapatriée. Un incident qui l’incite à revenir travailler en Europe ; ce qu’elle finit par faire définitivement en 1994 après une dernière mission au Cambodge pour Handicap International (dont elle reste encore aujourd’hui membre du conseil d’administration suisse).
Une seconde vie dans les Baronnies
Venue plusieurs fois en vacances dans les Baronnies pendant ces années d’itinérance, elle y rencontre Paul Aumage qu’elle épouse en 1996 et lui donne une fille Anaïs. Depuis Danielle travaille à l’hôpital local, comme infirmière d’abord, puis comme cadre de santé après une formation à Marseille. Un métier sans doute différent de celui qu’elle exerçait quand elle travaillait dans l’humanitaire un peu partout dans le monde, explique-t-elle, mais qui correspond à une même démarche: « Ce qui m’importe c’est d’être au service des autres, que ce soit des handicapés khmers rouges ou des personnes âgées des Baronnies … Il n’y a pas de palmarès dans le soulagement de la souffrance et l’expression de la solidarité ! ».
Alain Bosmans
Article partiellement paru dans le Dauphiné du 25 novembre 2012
bravo bel article sur Danièle Aumage et Etienne Rivette, j’aime ce genre de portrait
A+ Annette
Bonjour,
J’aimerais me mettre en contact avec Danièle Aumage Muller et le numéro de téléphone que j’ai n’est plus actuel.
Merci pour l’aide, cordialement,
Didier Bregnard