Un abricot aux couleurs des Baronnies

Dans les vergers des Baronnies, les fruits gorgés de soleil annoncent une récolte exceptionnelle...

 Une centaine de producteurs vivent de l’abricot dans les Baronnies. La moitié d’entre eux, fédérés au sein du Syndicat de Valorisation de l’Abricot des Baronnies s’engagent dans une démarche d’identification du terroir et de qualité entre le bio et le conventionnel.

Mis en sommeil dans les années 90, le syndicat de valorisation de l’abricot des Baronnies retrouve ces jours-ci une seconde jeunesse. Alors que la récolte qui débute s’annonce excellente dans les Baronnies, son président Jean Marc Philibert (également producteur et maire de St Sauveur Gouvernet), présentait samedi 23 juin sous les frondaisons du jardin de l’hôtel de ville de Buis les Baronnies la démarche poursuivie depuis 2 ans par une cinquantaine d’arboriculteurs locaux pour promouvoir un terroir et un savoir faire spécifique à la production d’abricot dans les Baronnies drômoises. Devant un parterre de producteurs, expéditeurs, commerciaux, journalistes et élus (parmi lesquels le maire de la commune Jean Pierre Buix, le vice président du conseil régional chargé de l’agriculture Michel Grégoire et la conseillère générale Marie Claire Cartagéna), Jean Marc Philibert en expliquait la nature : « Notre premier objectif est de mettre sur le marché des abricots haut de gamme dont la provenance est clairement identifiée « Baronnies » avec une image liée à la lavande, au tilleul, à l’olive… » Pour se faire l’année dernière le syndicat a mis en place 100 000 plateaux en cartons portant les mentions « Baronnies » et « Drôme Provençale ».

Le président du syndicat de valorisation de l’abricot des Baronnies Jean Marc Philibert entouré des membres du bureau présentait au Buis les nouveaux emballages qui seront cet été sur le marché.

Une troisième voie

Ensuite l’idée fut de trouver une troisième voie de production entre le bio et le conventionnel. Une marque baptisée « Baronnies plus nature » a été déposée par le syndicat avec un cahier des charges très strict. Sept variétés ont été retenues dans la sélection (Orangered, Bergarouge, Orangé de Provence, Bergeron pour les principales), présentant un calibre minimum, un code couleur déterminé, une durée de stockage maîtrisée et des conditions de cultures spécifiques. « On traite quand même, précise Jean Marc Philibert, mais on choisit des produits moins agressifs et on ne répète pas le traitement avec le même produit. D’autre part pour éviter les traitements trop prés des récoltes, nous utilisons un anneau de glue au pied des arbres. Enfin nous prenons l’engagement de ne plus traiter du tout après le 1er mai et chaque producteur effectue avant la récolte une analyse de ses abricots attestant de l’absence de résidu de traitement dans le fruit. » Afin de garantir à l’acheteur le respect de cette démarche, de nouveaux emballages ont été créés avec les mentions « Baronnies plus nature » et « fruits sans traitement de conservation ». L’année dernière le bilan de cette première campagne test portant sur une centaine de tonnes avait été modeste mais encourageant, Souhaitant poursuivre la démarche cette année, 300 000 plateaux « Baronnies » en carton et en bois (de 5 kg et 9 kg) ont été commandés pour la saison, dont 50 000 pour la marque « Baronnies plus nature ».

Une marque et des plateaux bien identifiés.

« L’important maintenant est de faire connaître l’existence de ce produit et de cette démarche en multipliant les actions médiatiques », poursuit le président du syndicat. « Nous souhaitons travailler en partenariat étroit avec les expéditeurs locaux et déjà plusieurs metteurs en marché se sont engagés (Amoros à Cavaillon, JC Bernard à Nyons, SARL Clariana à faucon, Sica Le Venaisin à Carpentras, Rodacoop à St Rambert d’Albon). Une démarche innovante, citoyenne et respectueuse de l’environnement qui reçoit le soutien de plusieurs partenaires institutionnels. A commencer par la chambre d’agriculture de la Drôme avec l’intervention du technicien Benoit Chauvin Buthaud, mais aussi du pays « Une autre Provence » dans le cadre du plan LEADER, de l’état avec le plan de revitalisation des Baronnies ainsi que des caisses locales du Crédit Agricole et de Groupama. Du conseil régional enfin pour lequel Michel Grégoire confirmait la préparation d’un PIDA abricot (programme intégré de développement agricole) qui doit voir le jour avant la fin de l’année et qui s’appuiera dans les Baronnies sur le syndicat de valorisation.

Gérard et Yohan Truphémus ont adopté depuis 2 ans une gestion précise de leurs vergers.

Valoriser un terroir de qualité

Arboriculteurs à Eygaliers, Gérard Truphémus et son fils Yohan expliquent pourquoi ils se sont engagés dans la démarche d’un abricot « Baronnies plus nature ».

Couvrant une vingtaine d’hectares juchés sur les hauteurs d’Eygaliers au dessus de Buis les Baronnies, l’exploitation arboricole de Gérard et Annie Truphémus est devenue l’EARL « Les fruits de la passion » en octobre 2011 à la suite de l’installation du fils ainé Yohan. La production principale est l’abricot avec 10 hectares et 150 tonnes de production en moyenne par an. Elle est complétée par des vergers d’olives (1,5 ha), pêches (2 ha), poires (1 ha), pommes (1 ha), cerises (0,5 ha) et 4 ha de terre labourable servant à renouveler les vergers. Les abricots sont commercialisés à raison de 10 % en vente directe, 10 % en vente sous marque « Petits producteurs », 30 % sur le MIN de Cavaillon (Marché d’Intérêt National) et 50 % à des expéditeurs et grossistes qui viennent charger à l’exploitation.

Yohan Truphémus et ses abricots orangered.

« La récolte d’abricots qui débute ces jours ci et qui s’étalera jusqu’à la fin août pour les variétés les plus tardives promet d’être exceptionnellement bonne, annonce Gérard Truphémus. « Les conditions météo ont été depuis 3 mois particulièrement favorables dans les Baronnies : nuits fraiches, hydrométrie matinale importante, pluies aux bons moments et en bonne quantité ont provoqué une bonne pollinisation… 2012 devrait donc être une excellente année abricot dans les Baronnie, poursuit Yohan, à condition cependant que l’on puisse vendre notre production dans de bonnes conditions… »

Et c’est précisément pour cette raison, afin de mieux valoriser une production issue d’un terroir d’exception, que les Truphémus se sont engagés depuis 2 ans dans cette démarche d’identification et de segmentation avec le syndicat. « L’année dernière 50 % de notre production d’abricot a répondu au cahier des charges de la marque « Baronnies plus nature » indiquant que le produit était « Sans résidu ». Les résultats en termes d’augmentation du prix de vente n’ont pas été à la hauteur de ce que l’on pouvait en attendre… Le nouveau produit ne s’est guère vendu plus cher que le produit standard … Mais c’est un peu normal. C’était la première année et il faut du temps pour faire connaitre la démarche. Mais nous y croyons et cette année ce sera la totalité de notre récolte qui répondra à ces critères, espérant bien que la valorisation d’un terroir de qualité finira par être de mieux en mieux comprise par les expéditeurs et qu’ils joueront le jeu en majorant les cours…

Alain Bosmans
Article publié dans « l’Agriculture Drômoise » du 28 juin 2012.

Les Ephélides ont 25 ans, un camping pas comme les autres

Christine et Bernard Puech ont fêté le 25ème anniversaire des Ephélides en compagnie de très nombreux amis.

Pour fêter le 25ème anniversaire des « Ephélides », Christine et Bernard Puech avaient invité samedi dernier 16 juin une centaine de personnes, amis, clients, partenaires et élus, à une soirée de rencontres et, sans doute, de découverte pour beaucoup. Au programme, pendant une heure en fin d’après midi, les invités purent assister dans la carrière du camping, à une spectaculaire séance de dressage à pied d’un pur sang espagnol de toute beauté, par la très séduisante cavalière et fille de la maison Julie Puech. Puis après un fort agréable apéritif dinatoire le chanteur Michel Avallon accompagnée d’une accordéoniste virtuose donnait un concert de chansons françaises.

Bernard et sa fille Julie Puech partagent la même passion pour le cheval.

 Une soirée qui permit de faire savoir, à ceux qui l’ignoraient encore, que, décidément, le camping des Ephélides n’est pas un camping comme les autres. Situé à l’extrémité du chemin des Tuves, en pleine nature sur un superbe parc de 2 hectares plantés de cerisiers en bords d’Ouvèze, le camping trois étoiles de Buis les Baronnies offre, du 5 mai au 15 septembre, 39 emplacements de 120 à 200 m2 chacun, soit entre le double et le triple de la surface prévue dans la plupart des autres campings.

de larges emplacements sans barrières...

11 chalets/mobile-home parfaitement équipés (dont 2 avec accès handicapés) sont également ouverts à la location, du 1er avril au 14 octobre, dans une ambiance « village » où le respect de l’autre et la qualité des échanges priment.

Un site remarquable au pied de St Trophime dont la statue veille sur la piscine ...

 « Notre qualité de vie, nous désirons la partager avec nos clients en leur offrant espace, calme et convivialité, en organisant régulièrement des repas partagés, des concerts … », explique Bernard Puech. « Chez nous on ne trouvera pas une ambiance « club » avec prise en charge et multiples prestations… Nous ne pouvons offrir que notre disponibilité et le plaisir d’aider à découvrir notre région… ».

Une démarche libertaire et écolo pour un tourisme alternatif

Il faut dire aussi que Bernard et Christine, ex-éducateur et enseignant, avec leur fille Julie étudiante en biologie, sont des passionnés, soucieux de leur environnement, proche de leurs clients et partageant avec eux leurs multiples passions ; notamment celle du cheval, de la calligraphie, des voyages et de la musique.

Le barbecue est évidemment solaire ...

Ajoutons à cela que le camping des Ephélides est adhérent à « Via Natura », une association qui vit le jour voila 6 ans, dont Bernard est président depuis 8 mois, et qui met en réseau des petits campings partageant la même vision alternative du tourisme. « Les 10 campings français du réseau s’engagent dans une démarche militante de mise en valeur du patrimoine environnemental et naturel qui les entoure » précise Bernard. « Il s’agit notamment de mettre l’Homme au centre des valeurs et de respecter la Nature, d’offrir un site naturel préservé, d’aider à comprendre et interpréter le milieu environnant… Nous promouvons un tourisme équitable avec les partenaires locaux, un tourisme durable avec le tri des déchets et une consommation raisonnée des ressources eau, électricité, déplacement.  Enfin nous apportons un soutien aux associations et manifestations en faveur de l’environnement.

Une roulotte logée en pleine nature pour un séjour de calme, luxe et volupté ...

C’est ainsi que dans une démarche écologique, les Ephélides se sont équipé de panneaux et de barbecues solaires. Des actions ont été également menées en faveur de la biodiversité en liaison avec la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux). Enfin les Ephélides se sont engagés depuis 3 ans dans une opération de « Compensation Carbone » qui consiste à prendre en charge à chaque saison la compensation des émissions de CO² pour le trajet domicile – camping de toutes les familles séjournant une semaine ou plus sur le camping. Cette compensation permet le financement et le suivi par des membres du réseau « Via Natura » de plantations de palétuviers (gros consommateurs de  CO²) et d’autres essences au Bénin.

Alain Bosmans
Article paru (en partie) dans le Dauphiné Libéré du 21 juin 2012

Les Ephélides : Un camping décidément pas comme les autres ...

Coordonnés : Christine et Bernard Puech – Quartier Tuves – 26170 Buis-les-Baronnies – Tél : +33 (0)4 75 28 10 15 – E-mail : ephelides@wanadoo.fr – site Internet : http://www.ephelides.com/

Les résultats du 2ème tour des élections législatives dans les Baronnies

Hervé Mariton, ici en vélo dans la cour de l'Elisée, est réélu pour un quatrième mandat
Le résultat du 2ème tour de l'élection légistative du 17 juin dans la 3ème circonscription de la Drôme (document le DL)

 LES RESULTATS DETAILLES DES CANTONS DE BUIS, SEDERON, REMUZAT  ET NYONS

résultats du canton de Buis les Baronnies (document Le DL)

ATTENTION : Le tableau ci dessous, publié ce matin dans le Dauphiné Libéré est erroné en ce qui concerne la commune de Buis les Baronnies. Il faut lire : Incrits 1764,  votants 1147, exprimés 1120, Hervé Mariton 524 (46,79 %) et Hervé Rasclard 596 ( 53,21 %). Les chiffres des autres communes sont exacts à l’exception évidemment des totaux du canton.

Les électeurs de Buis les Baronnies se sont sensiblement plus mobilisé dimanche pour le second tour des élections législatives qu’ils ne l’avaient fait 8 jours plus tôt au premier tour. La participation passe ainsi de 1106 (62,70 %) à 1147 (65,02%). A l’inverse de ce qui s’était passé le 10 juin, c’est le candidat PS Hervé Rasclard qui, au Buis, arrive en tête avec 596 voix (53,21 %), le député sortant Hervé Mariton ne totalisant que 524 voix (46,79 %).

Une avance qu’il convient cependant de relativiser si on la compare à celle qu’avait enregistrée le PS à Buis cinq ans plus tôt. En 2007 Michel Grégoire recueillait au 2ème tour 62,50 % des suffrages exprimés contre 37,50 % pour le même Hervé Mariton… Pour expliquer cette baisse, certain parle d’un « Effet Parc » qui aurait nuit à Hervé Ralsclard et favorisé Hervé Mariton. Ce dernier, adversaire obstiné du projet de PNR des Baronnies Provençales, aurait, de ce fait, reçu le soutien des opposants au parc de tous bords … Difficile à dire … Ce qui est clair, c’est que la réélection d’Hervé Mariton est un coup dur pour les partisans du  Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales !

Alain BOSMANS

résultats ddans les cantons de Séderon et Rémuzat (document Le DL)
résltats dans le canton de Nyons (document Le DL)

Les résultats du 1er tour des élections législatives dans les Baronnies

Les résultats dans la Drôme (document "Le Monde")

LES RESULTATS DETAILLES DES CANTONS DE BUIS, SEDERON, REMUZAT  ET NYONS

Participation en baisse à Buis où Mariton progresse

Participation en forte baisse pour ce premier tour des législatives au Buis. Celle-ci s’établit en effet à 63 % le 10 juin alors qu’elle était de 85 % le 22 mai pour le premier tour des présidentielles. L’analyse politique du scrutin montre que malgré cette baisse de la participation, le député Hervé Mariton est le seul à améliorer le score réalisé par le candidat de son parti au premier tout de la présidentielle (363 pour Mariton le 10 juin contre 353 pour Sarkozy  le 22 mai).
Pour les socialistes au contraire, Hervé Rasclard ne réunit sous son nom à Buis que 336 voix alors que Hollande en totalisait 369. Le phénomène est encore plus marqué au Front de Gauche qui passe de 214 voix sur Mélenchon à 129 sur Corinne Morel-Darleux et au Front National qui passe de 254 pour Marine Lepen à 159 sur Laure Pellier. Les verts font jeu égal à une voix prés (56 contre 57).

Malgré cette belle progression et le fait qu’il arrive largement en tête du premier tour sur l’ensemble de la circonscription, la partie n’est pas encore gagnée pour Hervé Mariton. Dimanche prochain pour l’emporter il devra compter sur le bon report des voix du Front National sur son nom et (ou) espérer que les électeurs écologistes et frontistes de gauche aillent à la pêche.

Alain BOSMANS