Répondant à l’invitation de Michel Grégoire vice président du conseil régional Rhône Alpes délégué à l’agriculture, un aréopage de personnalités se retrouvait lundi dernier 11 juillet en bordure d’un champ de lavande de la ferme expérimentale de l’ARDEMA à Mévouillon pour y présenter le PIDA Lavande (Programme Intégré de Développement Agricole) adopté par la région en juillet 2010 pour une durée de quatre ans.
Parmi les personnalités présentes on reconnait Gilles Pelurson directeur régional de la DRAF, le sous préfet de Nyons Denis Gaudin, les conseillers régionaux Michel Grégoire et Christiane Puthaud, les conseillers généraux Pierre Combes, Paul Arnoux et Marie Claire Cartagéna, Claude Aurias et Damien Colin respectivement président et directeur de la chambre d’agriculture de la Drôme ainsi que la plupart des responsables de la filière lavandicole du département.
Depuis les années 2003-2005, la production de lavande et lavandin en Rhône-Alpes est confrontée à des difficultés importantes susceptibles de remettre en cause son existence même, avec les conséquences que cela pourrait avoir sur le développement économique et humain de la zone concernée. Le phénomène du dépérissement de la lavande, responsable de la mortalité de plants, touche aujourd’hui toutes les zones de production du département. Aussi, en 2005, à la demande des professionnels, la chambre d’agriculture de la Drôme a élaboré un programme de développement de la production de la lavande dans les Préalpes sèches drômoises.
Ces propositions ont été soumises aux financeurs que sont la Région et le Département, aboutissant à la mise en place de deux programmes. L’un est le plan de reconstitution du patrimoine lavandicole drômois, qui a débuté en 2007 avec un financement du Département, l’autre est le PIDA lavande qui était présenté officiellement lundi à Mévouillon.
Une filière confrontée à des défis
Le dispositif PIDA Lavande répond à 3 enjeux majeurs pour 2010-2013 : le maintien des exploitations lavandicoles et donc de la population en zone de déprise agricole, le maintien de la production et de la compétitivité pour conserver un leadership mondial et le développement de l’image d’une production « Origine Provence », faiblement consommatrice d’intrants.
Le plan vise notamment à développer les surfaces plantées de lavande et lavandin par l’aide à l’achat de plants sains. A encourager la création ou l’agrandissement de pépinières pour l’autoproduction de plants sains avec un suivi technique adapté. A encourager la mise en œuvre de mesures préventives de lutte contre le dépérissement. A utiliser des techniques de mise en place des parcelles favorisant leur implantation et leur résistance aux ravageurs et pathogènes.
Alain BOSMANS
Article paru dans le Dauphiné Libéré du 17 juillet 2011
Repères
La production lavandicole sous forme d’huile essentielle ou de fleurs et bouquets concerne
• 2 500 producteurs en France
900 producteurs en région Rhône – Alpes dont 850 dans le département de la Drôme
3500 ha de superficie de lavande (en baisse depuis 2005), produisant 32 tonnes d’huile essentielles de lavande.
15 000 ha de superficie de lavandin (avec un fort rajeunissement depuis 3 ans), produisant 1000 à 1200 tonnes d’huiles essentielles de lavandin.
• 40 distilleries pour la première transformation en Rhône-Alpes.
• le tourisme et l’économie de la zone de production génère une activité économique importante au regard du chiffre d’affaires de la production.