Un colloque à VINSOBRES La
cave se rebiffe Article de l'Agriculture Drômoise du 2 décembre 2004
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Lassés d'être étrillés par une campagne de dénigrement anti-alcoolique systématiquement mensongère à l'égard du vin, les Vignerons de Vinsobres réunissent d'éminents spécialistes et affirment haut et fort que "Le vin est bon pour la santé".
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Avec le nom de leur commune comme emblème, les Vignerons de Vinsobres étaient sans doute les mieux placés pour organiser un colloque autour du thème "Peut-on dire que le vin est bon pour la Santé ?". C'est que les viticulteurs de France se sentent aujourd'hui assaillis, humiliées, injustement culpabilisées et qu'ils en ont assez d'être de plus en plus souvent regardés comme des dealers de drogue ou des complices des assassins de la route.
A l'heure où la filière est confrontée à des difficultés croissantes, à une augmentation de la production, à une baisse de la consommation nationale et à une vive concurrence internationale, la viticulture française doit aujourd'hui faire face à une invraisemblable campagne médiatique anti-vin. C'est pour en dénoncer l'ignorance et l'hypocrisie, pour permettre aux vignerons de la région de savoir ce qui est vrai ou faux en matière de vin et de santé que des spécialistes parmi les plus éminents chercheurs français et des responsables de la filière viticole nationale étaient accueillis mercredi dernier à Vinsobres par le président du comité des Vignerons Jean Louis Piallat.
Pendant prés de trois heures, le colloque animé par Pascal Bouchet professeur de Sommellerie à Tain l'Hermitage permit aux scientifiques d'émettre un message clair et sans ambiguïté. Successivement le professeur De Leiris de la faculté de médecine de Grenoble, le professeur Pierre-Louis Teissedre maître de conférence à la faculté de Pharmacie de Montpellier et le docteur José Constanzo médecin généraliste en milieu rural le confirmèrent études à l'appui: "Le fameux "French Paradox" existe bel et bien. Il n'y a aucune raison de faire de l'ostracisme envers un produit qui, lorsqu'il est consommé régulièrement avec modération, peut jouer un rôle de nutrition préventive." Et le professeur Pierre-Louis Teissedre d'enfoncer le clou en concluant: "Les composés phénoliques du raisin et du vin possèdent indéniablement des propriétés thérapeutiques, en particulier pour certaines pathologies chroniques comme l'artériosclérose, le diabète, l'hypertension et certains cancers".
La filière était représentée par Michel Bernard président de l'AFIVIN et d'InterRhône, Christian Paly président de la CNAOC et du Syndicat Général des Côtes du Rhône, René Renou Président du Comité Vins de l'INAO, Pierre Leclerc animateur du COREVI (Comité Régional de la Viticulture) et Patrick Galant œnologue, directeur de L'université du Vin de Suze la Rousse. Tous devaient souligner la capacité de nuisance des organisations anti-alcooliques, leurs moyens, leur pénétration du monde médiatique et leur appui au ministère de la Santé. Pierre Leclerc notamment dénonçait le caractère souvent exagéré, voir mensonger des chiffres et des faits avancés dans cette campagne. "Il est scandaleux de faire l'amalgame entre un modèle méditerranéen de consommation régulière et modéré de vin qui ne nuit nullement à la santé (au contraire) et la consommation nordique d'alcools forts de façon occasionnelle et excessive qui est à l'origine de la majorité des accidents de la route en France". Christian Joly insistait sur la nécessité pour les interprofessions viticoles d'adopter une stratégie de communication qui, malgré la loi Evin et dans son cadre, soit à la hauteur du défi à relever. L'essentiel du message doit porter sur la culture du vin, son mode de consommation modérée. "C'est l'excès et non le produit qui fait le poison. Une prévention intelligente des comportements à risques (dont l'alcoolisme) ne doit passer ni par la prohibition ni par une stigmatisation des produits alcoolisés (dont le vin) mais plutôt par une vrai politique de pédagogie et d'information sur le comportements des consommateurs à laquelle nous sommes prêts à participer..."
René Renou en conclusion parlait d'une "stratégie de guerre qu'il fallait désormais adopté: Nous sommes aujourd'hui confrontés à de telles moyens, à une telle mauvaise foi, à une vision des choses tellement irrationnelle, intégriste et ayatollesque de la part du lobby anti-alcoolique qui semble s'être fixé pour objectif d'éradiquer la production viticole française, que la profession se doit aujourd'hui de réagir en affirmant avec sérénité et sans complexe un seul message fort et clair: La consommation modérée et régulière de vin est bonne pour la santé de l'individu et de la société !". Ils ont dit: Pierre Louis Teissedre, maître
de conférence à la faculté de Pharmacie de Montpellier: Joël de Leiris, professeur à
la faculté de médecine de Grenoble: Docteur José Constanzo, médecin
généraliste à Vinsobres depuis 27 ans Patrick Galant, œnologue, directeur
de L'université du Vin de Suze la Rousse: Michel Bernard, président de l'AFIVIN
et d'InterRhône: Christian Paly président de la
CNAOC et du Syndicat Général des Côtes du Rhône: René Renou Président du
Comité Vins de l'INAO: Pierre Leclerc animateur du COREVI (Comité
Régional de la Viticulture): Texte et Photos d' Alain Bosmans - Le TAM-TAM
DES BARONNIES |