La cinquième édition de "Parfum de jazz" s'inscrit dans la continuité des éditions précédentes. Solidement administré par une équipe de volontaires bénévoles organisés autour de l'association "Le Buis, j'aime", activement soutenu par la commune et artistiquement dirigé par les deux grands jazzmen que sont Alain Brunet et Jean Jacques Taïb, le festival de jazz de Buis les Baronnies n'est pas un festival tout à fait comme les autres. "Parfum de jazz" est une manifestation estivale de qualité, une fête autour de la musique de jazz, une fête publique, populaire où il est possible d'écouter du jazz en plein air au cœur des Baronnies et au cœur de l'été. Concerts de plein air, animations de rues, apéro-swings sont les ingrédients d'un étonnant rassemblement festif d'une semaine à la mi-août à Buis les Baronnies.

Alain Brunet et Jean Richard Dubuy

Les éditions précédentes ont permis la rencontre entre de talentueux musiciens drômois, notamment issus des harmonies, fanfares et chorales de toute la région et des musiciens professionnels français ou internationaux. On se souvient en particulier avec émotion de la présence en 2001 du pianiste russe Daniel Kramer ou encore de celle, l'année dernière, du batteur californien Prince H Lawsha qui avaient donné lieu à des rencontres aussi fascinantes qu'imprévues.

Duffy Jackon, l'un des plus grands batteurs de la planète

La cuvée 2003 du "Parfum de jazz" s'est donnée pour double mission d'offrir une soirée "Carte Blanche" à des jeunes talents et de faire revivre, le temps d'un concert, les grands disparus du jazz en installant ainsi le festival au cœur de cette musique. Cette année la soirée "Nouveaux Talents" du mercredi 13 août a réuni Luc Fenoli (guitare), Olivier Goge (saxophone) et le trio du pianiste Benoît Paillard tandis que le jeudi 14 août le quartet du vibraphoniste Dany Doris avec le fameux batteur californien Duffy Jackson a rendu un vibrant hommage à Lionel Hampton. Un coincert gratuit en forme de jamm-session s'est déroulé le vendredi 15 août et le samedi 16 août le quintet du trompettiste Alain Brunet a fait vibrer une nouvelle fois la musique éternelle de Miles Davis.

Parfum de Jazz à Buis les Baronnies: "Nouveaux talents" sous les tilleuls
(article du D.L. le 14 août)

Benoît Paillard

Le festival de jazz de Buis les Baronnies "Parfum de Jazz" a ouvert sa cinquième édition hier soir avec un concert donné sous les frondaisons des jardins de l'hôtel de ville de la capitale des arômes en Drôme Provençale. Double ouverture puisqu'il s'agissait aussi par ce concert d'ouvrir le festival à de "Nouveaux talents" avec la rencontre de cinq jeunes musiciens passionnés d'un jazz moderne issu de la tradition et laissant la place à une grande créativité. Le trio de Benoît Paillard (piano), Didier Del-Aguila (contrebasse), Yvan Oukrid (batterie) entamait le concert avec plusieurs compositions et arrangements de standards tant américains qu'européens. Bientôt rejoint par Luc Fenoli (à 34 ans l'un des guitaristes français de jazz les plus prometteurs de sa génération), le quartet ainsi formé et qui s'était déjà rencontré l'année dernière au Buis avec le projet de jouer de nouveau ensemble, interprétait de toniques arrangements sur des mélodies de la Réunion où Luc Fenoli avait récemment séjourné. En seconde partie un quintet était formé avec l'accueil du jeune saxophoniste de La Seyne sur Mer Olivier Boge (22 ans) pour former un ensemble d'une grande spontanéité qui devait ravir un public, hélas trop peu nombreux pour cette première belle soirée sous les tilleuls…".

Le jazz est au parfum !
(Article du D.L. le 15 août 2003)

Depuis le mercredi matin, sur le marché, à partir de la place du Quinconces et à la terrasse des cafés, le Buis vibrait chaudement à l'heure de l'apéritif des refrains swings et jazzy de ce nouveau "Parfum de Jazz". Comme les autres années, les organisateurs proposent en effet aux quatre coins de la bourgade midi et soir des "Apéros-swings" animés par les "Copains de Jazz", musiciens amateurs et professionnels confondus, se retrouvant à Buis les Baronnies en ce caniculaire mois d'août.

Pour parcourir le gros village à petite vitesse en vaporisant leurs parfums de jazz les vieux copains de l’école Normale de Valence ont affrété une remorque tirée par un tracteur agricole. Y étaient juchés mercredi midi, au milieu des amplis les deux trompettistes Alain Brunet et Alain Bouchet, Jean Jacques Taïb et son saxo, Denis Fustin et son clavier, Etienne Serves et son trombone, Jean Pierre Serve (le père d'Etienne) avec un extraordinaire instrument en cuivre: le contretuba, Nicolas Espieu et Jean Richard Dubuy à la guitare…

Lionel Hampton au pays des senteurs
(Article du D.L. le 15 août 2003)

Passant au travers des gouttes, le "Parfum de Jazz" a rendu hier soir à Buis les Baronnies un vibrant hommage à Lionel Hampton. Qui mieux que Dany Doritz et Duffy Jackon pouvait rendre hommage à l'un des plus grands musiciens que le jazz classique ai connu en la personne du vibrationniste Lionel Hampton disparu l'année dernière à l'age de 98 ans. L'un et l'autre auront pendant prés de 20 ans participé avec lui a de très nombreuses tournées à travers le monde et si Dany Doris est considéré comme le fils spirituel de Lionel Hampton pour la virtuosité et la richesse harmonique de sa technique au vibraphone, le second qui a non seulement accompagné Lionel Hampton mais aussi count Basie, Ella Fidgerald et Frank Sinatra est connu aujourd'hui comme l'un des plus grands batteurs de jazz de la planète.

Le Dany Doriz Quartet dont la partie rythmique était complétée par Philippe Duchemin au piano et Patricia Lebeugle à la contrebasse présenta donc hier soir dans les jardins de l'Hôtel de Ville buxois, malgré les menaces d'orage qui faillirent bien compromettre la fête, une première partie étourdissante. En seconde partie le trompettiste Alain Bouchet, grand spécialiste français de jazz classique qui a longtemps joué avec Maxime Saury et Claude Luther et le saxophoniste Jean-Jacques Taïb de retour des festivals de Montréal et Marciac rejoignaient l'ensemble pour former autour de la musique du grand Lionel un sextet d'une remarquable entente fusionnelle.

Le jazz dans tous ses états
(Article du D.L. le 16 août 2003)

A l'occasion d'un concert gratuit, le Parfum de Jazz démontre la diversité des musiciens rassemblés pour ce festival. Hier soir vendredi 15 août en fin d'après midi un concert gratuit "Swing au pays des senteurs" était donné à partir du podium de la Place des Quinconces avec la participation des nombreux musiciens tant amateurs que professionnels actuellement présents à Buis les Baronnies. Le concert commençait devant un public nombreux avec du jazz moderne interprété par un quatuor formé de Benoit Paillard au piano, Manhu Roche à la batterie, Luc Fenoli à la guitare et Jerôme Regard à la Contrebasse.

Dans un registre totalement différent, celui du jazz américain des années 30 à 40, le clarinettiste Jean Jacques Taïb entouré de Pierre Sigaud au piano, Alexandre Bef à la contrebasse et Manhu Roche à la Batterie interprétait plusieurs grands thèmes de cette époque. Puis ce fut un bref hommage à Django Reinhart interprété par deux jeunes guitaristes Luc Fénoli et Olivier Sigaud avant que le fabuleux vibrationniste Dany Doritz ne viennent interpréter plusieurs de ses standards accompagnés successivement par Benoit Paillard et Pierre Sigaud au piano, Didier Delaguila à la contrebasse, Manhu Roche et Alain Oukrid à la batterie, Alain Bouchet à la trompette et Jean Jacques Taïb au saxophone. Le concert se clôturait enfin avec un "beuf" endiablé auquel tous les musiciens participèrent.

Miles Davis revisité par le Parfum de jazz
(Article du D.L. le 17 août 2003)

Alain Brunet, Luc Fenoli et J.J. Taïb

Le Paris Jazz Quintet du trompettiste Alain Brunet a proposé hier soir devant plus de 500 personnes dans les jardins de la mairie une formidable soirée consacrée à Miles Davis. Dans une première partie, le choix de pièces jouées appartenait au répertoire du Quintet de Miles Davis des années cinquante et soixante. Elles furent interprétées par un quintet classique dans sa conception avec une rythmique où l'on retrouvait Benoît Thévenot au piano, Jérôme Regard à la contrebasse et Manhu Roche à la batterie. Alain Brunet à la trompette Bugle et Jean Jacques Taïb aux saxophones interprétèrent ainsi les œuvres qui ont marqué pour toujours le jazz de cette période.

Dans une seconde partie, le quintet s'enrichissait de musiciens qui apportèrent un bouquet de couleurs à la musique de Miles. Les présences de Jean Louis Do en qualité de sound desinger et de Luc Fénoli à la guitare s'inscrivirent alors comme un hommage du temps présent avec ses nouvelles technologies à l'œuvre intemporelle de Miles Davis. C'est ainsi que la seconde partie fut consacrée aux pièces plus contemporaines de Miles, celles où il avait fait déjà à l'époque le choix d'un registre plus électrique et que les musiciens rassemblés au Buis hier soir autour d'Alain Brunet et Jean Jacques Taïb sûrent prolonger en s'appuyant sur les technologies les plus modernes (avec notamment l'adjonction de séquences de musique synthétique inédites en provenance du monde entier grâce à Internet et retravaillées dans un discours improvisés par les musiciens du groupe). C'est donc à une véritable "revisite" des plus célèbres titres de Miles qu'il fut donné d'assister à un public venu nombreux hier soir à l'occasion de l'avant dernier concert du "Parfum de Jazz" à Buis les Baronnies".

Le "Parfum de Jazz" au cinéma
(article du D.L. le 20 août 2003)

Jean Richard Dubuy au cinéma entouré des "copains de jazz"

c'est dans la salle de cinéma du Buis que devait se clôturer la cuvée 2003 du "Parfum de Jazz". Le concert prévu en effet dimanche soir dans les jardins de la mairie du s'y réfugier du fait des intempéries. Et de nouveau ce fut une belle fête pour tous les aficionados de cette musique qui virent se succéder toute la soirée de dimanche sur la scène du "Regain" la plupart des musiciens ayant participé au festival et notamment: Benoît Paillard, Benoit Thévenet et Denis Fustin au clavier, Luc Fenoli à la guitare, Jérôme Regard et Alexandre Bes à la contrebasse, Manhu Roche et Ivan Oukrid à la batterie, Alain Brunet et Alain Bouchet à la trompette, Jean Jacques Taïb aux saxos et Etienne Serve au trombone. Sans oublier le show de Jean Richard Dubuy qui devait interpréter dans la bonne humeur trois chansons de Boris Vian sur une musique d'Henri Salvador accompagné par une pléiade de musiciens…

Texte et Photos d' Alain Bosmans - Le TAM-TAM DES BARONNIES
www.tamtamdesbaronnies.com
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