Les
parents d'élèves disent "OUI" de justesse |
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Consulté par référendum sur un projet de " Regroupement Pédagogique Intercommunal " (R.P.I.) actuellement à l'étude entre les deux communes de Mollans et de Mérindol les Oliviers, les parents d'élèves de l'école de Mollans ont approuvé la poursuite de l'étude du projet par 3 voix de majorité et sous conditions.. |
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Aussi vrai que les vases communiquent et pour les mêmes raisons, la fermeture de l'école de Mérindol les Oliviers n'est pas sans conséquence pour les écoles des communes environnantes et en particulier pour la plus proche du département, celle de Mollans sur Ouvèze. On se souvient qu'à Mérindol c'est le boycott des parents d'élèves de l'école à l'égard de l'institutrice en poste depuis 2 ans qui avait amené la non ouverture de l'école à la rentrée scolaire de septembre 2000 (lire nos articles du 8/9/2000 et du 29/10/2000). En fait, le conflit à l'école de Mérindol couvait depuis deux ans. Très exactement depuis l'arrivée en septembre 98 de Sylvie Haremza à l'école de ce village de 200 habitants du sud de la Drôme qui scolarise alors une douzaine d'enfants en classe unique. Au fil des mois, et pour des raisons diverses, les relations de Madame Haremza avec les parents d'élèves et les élus communaux devaient se dégrader et des plaintes à son encontre furent alors et à plusieurs reprises transmises à l'inspection d'Académie tant par les parents que par le maire. La situation ne s'améliorant guère, les parents d'élèves furent amenés, les uns après les autres, à retirer leurs enfants de l'école de Mérindol au point qu'à la dernière rentrée, en septembre 2000 aucun élève ne se présentait à l'école. L'inspection de l'Education Nationale, ne pouvait alors qu'annoncer la fermeture provisoire de l'école primaire communale. Afin d'éviter la fermeture définitive de cette école dont la dizaine d'enfants du village ont depuis réussi tant bien que mal à s'inscrire dans les écoles privées ou publiques des environs, un projet de Regroupement Pédagogique Intercommunal (RPI) était initié à l'instigation de Sylvie Favier sous-préfète à Nyons, de M. Stioui inspecteur de l'Education Nationale à Nyons et des Maires des deux communes concernées.
Pour en discuter plus complètement devant les principaux intéressés que sont les parents d'élèves et afin de recueillir leurs opinions sur cette question, le maire de Mollans Yves Roux organisait lundi soir une réunion d'information et un référendum auxquels était invitée la totalité des parents d'élèves (et parents des futurs élèves déjà nés de moins de 3 ans et non encore scolarisés) de l'école du village. En présence de Gilbert Eyseric et d'Annie Koutsouris respectivement 1er et 2ème adjoint au maire de Mérindol, Catherine Vespier, adjointe au maire de Mollans et ce dernier Yves Roux présentèrent dans un long exposé, les tenants et aboutissants de ce projet qui revient à regrouper en 4 classes, dont 3 à Mollans et une (celle des plus grands élèves) à Mérindol, les effectifs des deux écoles.
A ce jeu, il est évident que l'école de Mollans sur Ouvèze, dont les trois classes sont déjà actuellement très chargées, trouverai de l'avantage à ce projet. Ne serait-ce que du fait du rééquilibrage et de la réduction des effectifs de chacune des classes de l'école qui en résulteraient et qui permettraient ainsi la scolarisation des enfants du village dès l'age de deux ans (ce qui n'est pas le cas actuellement). Inversement ce regroupement créerai l'obligation des plus grands élèves de Mollans d'avoir à se rendre à Mérindol (distant de 6 km) pour les deux dernières années de leur scolarité primaire.
Pendant plus de deux heures les parents eurent l'occasion de poser de multiples questions au cœur desquelles revenait celle (essentielle) de l'avenir de l'institutrice qui avait provoqué le boycott des parents d'élèves de Mérindol. Il semble en effet que, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, l'institutrice en question a toujours actuellement la possibilité de se maintenir en poste dans cette école dont elle aura pourtant contribué à entraîner la fermeture. Au point que le maire de Mollans finissait par exprimer le désir général de l'assistance en confirmant clairement qu'il mettra comme condition " sine qua non " à la mise en place d'un R.P.I., le changement d'enseignant à l'école de Mérindol.
Sous cette condition donc, on pouvait passer au vote référendaire et les 46 familles présentes ou représentées (sur les 70 concernées et invitées) étaient appelées à répondre par Oui ou par Non à la question de savoir si l'on devait poursuivre favorablement l'étude de ce projet. Le Oui l'emportait de justesse par 24 voix contre 21 Non et un bulletin nul.
Les négociations se poursuivront donc à la sous préfecture de Nyons pour envisager une mise en place de ce RPI entre les deux communes. Une mise en place qui se ferait au plus tôt à la prochaine rentrée scolaire de septembre 2001. Entre temps l'école de Mérindol restera fermée et de nouvelles réunions d'informations seront tenues régulièrement, permettant aux parents d'élèves des deux communes de suivre l'évolution de la situation et d'y apporter leurs avis et contributions. Alain Bosmans |