Le Dauphin Déchainé

Edition buxoise du 1er avril 2001

Le seul journal qui ne parait pas 2 fois l'an...


Inauguration dimanche 1er avril du Mac Donald de Buis les Baronnies, une extention du magasin "Bio-Baronnies" dont le propriétaire Jean Bruno d'Angélo fut récemment élu conseiller municipal (sur notre photo assis aux cotés de Ronaldo)


Les Echos du Conseil

Fraichement constitué‚ le Nouveau Conseil Municipal issu des élections du 11 mars s'est mis énergiquement au travail en siégeant jour et nuit. Des Commissions spécialisées ont permis la promulgation rapide des mesures suivantes que le "Dauphin Déchaîné" est le premier à vous dévoiler la teneur...

Les fêtes de la St Laurent se dérouleront désormais du 1er Janvier au 31 décembre. Au cours du bal hebdomadaire, les fontaines seront alimentées en Coteaux des Baronnies et un buffet gratuit sera mis à la disposition de tous. Les élus au Conseil Municipal participeront obligatoirement à la course pédestre quotidienne, le dernier d'entre eux fera un tour supplémentaire. Tout ceci dans le but de maintenir une équipe en forme et dynamique pour mener à bien les affaires de la commune.

Les impôts locaux sont supprimés. Ceux -ci seront remplacés, pour faire rentrer de l'argent dans les caisses de la commune, par la vente de calendriers à l'exemple de nos hardis sapeurs pompiers. Le Conseil Municipal au grand complet posera nu pour l'édition du prochain calendrier. On s'attend à des recettes mirobolantes !

Le Buis est en plein travaux ! Que cachent donc tous ces travaux ? Nous sommes en mesure de révéler que la société Walt Disney a décidé d'abandonner le site de Euro-Disney avec sa pluie et le froid parisiens pour venir s'installer dans les Baronnies y fonder le Parc "Mac-Donald-Drôme".


Bio - Baro - Mac Do

Comme chacun a déjà put le constater, les travaux ont commencé...
* Le restaurant sous les arcades se transforme en Planête Hollywood et une gigantesque cascade (bien visible) est actuellement en travaux sur la façade.
* La fontaine qui aura enfin de l'eau courante sera surmontée d'une statue à la gloire d'un Dingo local (il y a de nombreux candidats...).
* L'hôtel en question devient "le Repaire du Roi Lion".
* Le Menon s'appellera "East River" et sa vallée devient "Jurassic Park" avec ses dinosaures... L'Office du Tourisme se chargera d'y faire venir des bisons...
* Sous le couvert de la construction d'une maison des Arômes, on érigera un "Palais des mille et une nuit". (chut pas de bruit... )
* Au cinéma, on projettera en 3 dimensions "Maman, j'ai rétréci le public" (ce qui est en cours de réalisation).
* Le château de Rieuchaud sera le lieu de l'attraction "la forteresse des pirates". On peut remarquer que les boulets de canon y sont déjà entreposés.
* Sous les Arcades, des chiens particulièrement bien dressés sèment au gré de leurs inspirations des petits monticules de produits qui sécrasant sous nos chaussures nous entraînent à effectuer des figures acrobatiques gracieuses: C'est "Holliday On Ice" qui se prépare. Ces mêmes gentils toutous répandent sur chaque pilier un liquide odorant et chacun de se régaler avec ces effluves. Malgré toutes ces innovations, le Buis restera donc toujours le pays des saveurs incomparables. Tous les chemins mènent à l'Arôme...


Le nouveau Mac-Do de Buis les Baronnies ce dimanche 1er avril...


ET ON TUERAS TOUS LES APHTEUX ! (à la manière de Boris Vian)

La Brigade d'épuration avait soudainement investi la ferme et s'affairait à présent autour du bétail, dans les bâtiments d'une propreté chirurgicale où les moutons étaient cloîtrés. Dans la salle à manger, seuls Olivier Dutilleul et un fonctionnaire du Ministère de l'Agriculture étaient restés enfermés. Le premier ressassait de noires pensées et sortait seulement de son silence pour donner quelques informations sur son cheptel lorsque le second, qui remplissait un formulaire d'indemnisation, lui posait une question. Les animaux sacrifiés lui seraient remboursés au prix du marché, expliquait-il, un peu gêné. Il faut dire que le prix du marché, ce n'était plus grand chose ; la viande de mouton, plus personne n'en mangeait.

L'irruption d'un vétérinaire de la Préfecture, dans sa combinaison orange ornée d'un logo, plutôt malvenu, qui représentait une vache hilare et un peu folle, arracha Olivier Dutilleul à ses pensées. L'abattage de ses bêtes venait de commencer : on avait repéré, dans une de ses étables, un cas suspect. Olivier Dutilleul savait qu'il ne servait à rien de protester. Un seul cas suspect, et tout le cheptel y passait. Principe de précaution, comme ils disaient.

En réalité, le vétérinaire venait surtout s'informer de la raison pour laquelle un mouton se trouvait en dehors de l'étable, juste à côté du poulailler.

- Ah, lui ? C'est Copain, expliqua Olivier d'un air las. C'est le mouton qu'on élève pour notre consommation personnelle. Il ne mange pas la même chose que les autres, vous comprenez. Le vétérinaire comprenait. Mais même s'il vivait à l'écart de ses congénères, le mouton biologique devait lui aussi y passer. Il n'y avait pas de Copain qui tienne, Olivier Dutilleul le savait. La loi du marché voulait que son mouton brûlât, il brûlerait.

Tout blasé qu'il était, Olivier eut néanmoins un vif frisson d'horreur lorsqu'il vit le regard du vétérinaire de la Préfecture se poser froidement sur Cisko, son épagneul chéri. L'agriculteur et le véto n'échangèrent pourtant pas un mot : il n'y avait rien à dire, et rien à objecter. Le fonctionnaire ajouta le chiffre 1 à la ligne « Chien » de son formulaire, et Cisko suivit en frétillant de la queue le vétérinaire orange qui tenait dans sa main droite quelque chose qui ressemblait à s'y méprendre à un morceau de truffe, mais dont on ne se remettait pas...

Une bonne heure s'écoula. Le fonctionnaire avait fini de remplir son formulaire, mais il était resté attablé. Ni Olivier ni lui n'avaient le coeur à bavarder. Dehors, la Brigade d'épuration s'affairait toujours à sa tâche et l'on commençait à percevoir l'odeur répugnante des carcasses se consumant sur le brasier. C'est alors que le vétérinaire réapparut dans la salle à manger, flanqué cette fois de trois autres membres de la Brigade et de deux gendarmes, l'air gêné. Olivier leur jeta un regard inquiet, et c'est lorsqu'il les vit détourner la tête que soudain, il comprit : le principe de précaution ne s'arrêterait pas à Cisko.

Il avait longtemps cru qu'il lui suffirait de se désinfecter les pieds dans un quelconque pédiluve, mais avec l'extension de l'épidémie, ces modestes exigences sanitaires avaient vécu : selon un récent sondage, le consommateur était en effet persuadé que la désinfection des pieds ne suffisait pas à garantir l'innocuité d'un fermier. Le Ministère en avait tiré les conclusions qui s'imposaient, même si la Brigade et la Préfecture avait le plus grand mal à s'y habituer...

Le nez sur son dernier café, Olivier Dutilleul sentait leurs regards sur lui posés. Il n'y avait rien à dire, il le savait: le consommateur avait toujours raison. Aussi se leva-t-il, résigné, et sortit gravement de la salle à manger, escorté des quatre combinaisons orange et des deux gendarmes...

Le calme était revenu dans la pièce. Le fonctionnaire, zélé, ajouta le chiffre 1 à la ligne « Agriculteur » de son formulaire. Sale métier...


Bruno Escafit, le canular et la manière...


CITATIONS DIVERSES

"Les honneurs déshonorent, les titres dégradent, la fonction abrutit !" Guy de Maupassant (lettre à Gustave Flaubert)

"Je croirai plus volontier à Dieu s'il lui arrivait de me manifester la preuve de son existence, comme par exemple en créditant mon compte en banque d'une grosse somme...!" Woody Allen

" Avez vous remarqué combien les cocus sont souvent attirés par les femmes adultéres ?" Sacha Guitry

" Ecrire est la meilleure façon de parler sans étre interrompu" Jules RENARD

Il faut être heureux ! Absolument ! Ne serait-ce que pour donner l'exemple ! Jacques Prévert

"Il n'y a pas de précurseurs. Il n'y a que des retardataires..." Jean Cocteau.



Bio - Baro - Mac Do


LE CORBEAU ET LE LAPIN (à la manière de Jean de La Fontaine)

Maître corbeau sur un arbre perché,
Ne foutait rien de sa journée.
Maître lapin voyant ainsi le corbeau,
L'interpelle et lui demande aussitôt: "Moi aussi comme toi puis-je m'asseoir
Et ne rien foutre du matin jusqu'au soir?"
Le corbeau lui répond de sa branche:
"Bien sûr mon ami à la queue blanche,
Je ne vois pas ce qui pourrait t'empêcher
Le repos, de la sorte de chercher."
Blanc lapin s'assoit alors par terre
Et sous l'arbre reste à ne rien faire.
Tant et si bien qu'un renard affamé,
Voyant le lapin ainsi somnoler,
S'approche du rongeur en silence
Et d'une bouchée en fait sa pitance.

Moralité
Pour rester assis à ne rien branler,
Il vaut bien mieux être haut placé.


Le PARI (à la manière de Jean Yann)

Une petite vieille s'en va un beau jour à l'agence du Crédit Agricole de sa commune avec un sac plein d'argent. Elle insiste pour parler au directeur désirant ouvrir un compte.
Apres un temps de reflexion, l'employe l'emmene jusqu'au bureau du directeur (le client a toujours raison !).
Le directeur de la banque lui demande combien elle veut deposer et elle lui repond : 100 000 frans en jetant le sac sur son bureau.
Le directeur, intrigué de savoir comment elle avait obtenu tout ce liquide, lui demanda :
- "Madame, je suis surpris de vous voir transporter cet argent. Comment avez-vous fait pour l'obtenir ?"
- "Je fais des paris." lui répondit la petite vieille.
Le directeur lui demanda encore:
- "Des paris ? Quels types de paris ?"
- "Et bien, par exemple, je parie 100 000 francs que vos couilles sont carrees."
- "Ha ! s'esclaffa le directeur, c'est un pari stupide ! Vous ne pourrez jamais gagner un pari de ce genre-la !"
La vieille dame insista et proposa au directeur:
- "Alors vous acceptez mon pari ?"
- "Bien sur" dit le directeur, "je parie 100 000 francs que mes couilles ne sont pas carrees."
La petite vieille précisa cependant:
- "Etant donne qu'il s'agit d'un paquet d'argent, puis-je revenir demain matin a 10 heures avec le maire comme temoin ?"
- "Entendu!" lui dit le directeur confiant.
Cette nuit-la, le directeur etait vraiment nerveux a cause du pari et il passa beaucoup de temps devant un miroir a controler ses couilles en les tournant continuellement a droite puis a gauche. Il les controla avec attention jusqu'a ce qu'il soit sur qu'elles n'etaient pas carrees. Et qu'il avait gagne le pari...
Le matin suivant a 10 h 00 precises, la vieille dame fit son apparition avec le maire du village dans le bureau du directeur. Elle presenta le maire au directeur et leur rappella les termes du pari: 100 000 francs que les couilles du directeur sont carrees !
Le directeur accepta de nouveau le pari et la petite vieille lui demanda de baisser son pantalon de telle sorte que tout le monde puisse voir. La petite vieille scruta attentivement les couilles et demanda si elle pouvait les toucher.
- "Bien sur", dit le directeur jovial, "au fond 100 000 francs c'est une somme et je pense que vous devez en etre absolument sure."
Au meme moment il remarqua que le Maire etait silencieusement en train de se taper la tete contre le mur.
Le directeur demanda a la petite vieille :
- "Qu'a donc notre Maire ?" Et elle de repondre :
- "Rien, a part le fait que j'ai parie 200 000 Franc avec lui qu'a 10h00 ce matin j'aurai dans mes mains les couilles du directeur de l'agence du Crédit Agricole..."


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