Jean Pierre Correard Un
agriculteur au conseil (Article du Dauphiné Libéré du 30 janvier 2000) |
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Quand on lui demande de se définir, Jean Pierre Correard n'hésite pas : " Je me sens buxois à 100% ! Et fier de l'être ! ". Jean Pierre Correard en effet n'est pas du genre nomade. Son parler direct colle bien avec le destin de cet homme du terroir, attaché à la terre, à celle de ses ancêtres, là où s'enfoncent ses racines, profondes comme celles des oliviers qu'il cultive. Portrait d'un agriculteur buxois de bon conseil. |
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Né à Buis voilà 42 ans d'une vieille famille d'agriculteurs buxois installés dans la région depuis au moins 1850, Jean Pierre Corréard a fait toute sa scolarité à Buis. Il n'aura pas été bien loin pour se marier (à St Sauveur Gouvernet avec Marie Noelle qui lui donnera un garçon et une fille, aujourd'hui âgés de 15 et 18 ans) et depuis 1981 il a repris l'exploitation agricole de ses parents au Brusquet. Exit pour la biographie, tout est dit. Ce qui mérite néanmoins d'être souligné, c'est que l'attachement de l'homme à sa commune n'est pas fait que de mots. " L'année prochaine, je terminerai mon troisième mandat au conseil municipal de Buis. J'aurai connu trois maires différents et je suis le seul (avec Jean Pierre Buix) à avoir traversé trois mandatures. " Bel exploit en effet pour celui qui n'avait que 25 ans lorsqu'en 1983 il était élu pour la première fois et qui, 17 ans plus tard, reste le seul agriculteur du conseil municipal. C'est évidemment à ce titre et avec son expérience qu'il est en charge de la commission municipale " agriculture, foires et marchés ". Une commission qui veille à tout ce qui est agriculture, que ce soit des problèmes individuels (comme les dossiers d'indemnisation en cas de calamité) ou des questions plus générales comme la concertation au sujet du projet NATURA 2000. Pour ce qui est des foires et marchés, la commission que préside Jean Pierre Correard est chargée de mettre en place chaque année un calendrier qui pourra être consulté en préfecture par les forains. La tradition des foires est hélas en train de se perdre. Dans le temps, le Buis accueillait une foire le premier mercredi de chaque mois. Or depuis 1995, en accord avec les forains, il ne subsiste que quatre foires par an. La foire du printemps (un mercredi fixé durant les vacances scolaires de Pâques), la foire du tilleul (le premier mercredi de juillet), la foire de la St Laurent (le mercredi le plus proche du 10 août) et la foire de Noël (le mercredi avant). Pour ce qui est des marchés agricoles on constate aussi que les temps changent... La foire au tilleul perd de son importance avec la baisse des cours et de la production. Pour les autres productions locales, elles font l'objet de plus en plus de négociations de gré à gré par téléphone, fax ou Internet… Le dernier marché aux abricots a eu lieu en 85, auparavant celui aux cerises avait également disparu et aujourd'hui ne subsiste que le marché aux olives, les mercredis matin place du 19 mars de début décembre à fin janvier. Heureusement les marchés de forains du mercredi conservent toutes leur importance et continuent à attirer à Buis tout au long de l'année une clientèle tant de proximité que de touristes. " Le souci de la commission est de maintenir cette vitalité en réglant les éventuels conflits d'emplacement et en veillant à ce qu'il n'y ait pas concurrence mais complémentarité avec le commerce local. " Et si cela fonctionne si bien c'est peut-être parce que, pour régler ces questions de commerce nomade, on aura choisi (entouré par les membres fidèles de la commission) le plus sédentaire et le plus solidement enraciné des responsables municipaux… Alain Bosmans |
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