Conseil
mouvementé à Mirabel |
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La question de la vente du bâtiment dit des "Anciennes Ecoles" de Mirabel aux Baronnies (finalement décidée par la majorité à la suite d'un vote trés serré) a mis le feu au conseil municipal du vendredi 18 février de l'an 2000.
Les anciennes écoles: une ruine onéreuse ou un monument historique à sauver...? |
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.La tension qui règne au conseil Municipal de Mirabel entre les élus de la majorité soutenant la politique du maire Louis Chalon et ceux de l'opposition menée par Laurent Donzet ne date pas d'hier. Elle a cependant pris une tournure nettement plus radicale lors du conseil municipal qui avait été convoqué en mairie à l'heure inhabituelle de 11 heures du matin vendredi 18 février. Une large banderole mise en place sur la façade de la mairie par les amis de Monsieur Donzet sur laquelle on pouvait lire " Aujourd'hui on brade les anciennes écoles " annonçait la couleur. Car l'ordre du jour de cette réunion prévoyait bien de régler définitivement cette pomme de discorde qu'est le devenir du bâtiment connu sous le nom des " Anciennes écoles " et qui aura marqué l'histoire du village. Un donjon dont les fondations remontent au 12ème siècle, perché sur les hauts de la bourgade en regard de l'église et qui a longtemps accueilli l'école privée puis communale des garçons avant d'être laissé à l'abandon depuis de nombreuses années. Le maire et sa majorité jugent qu'il s'agit d'une ruine dont la rénovation coûterait trop cher à la commune. Un acheteur se présentant avec une offre de 350 000 francs légèrement supérieure à l'évaluation que le domaine en a fait récemment, Louis Chalon recommande de saisir cette proposition et de se débarrasser d'une propriété dont la commune n'a que faire. Du coté de l'opposition on est hostile à toute vente d'un monument que l'on juge historique. On suggère qu'une restauration de la toiture ne serait pas trop onéreuse et permettrait d'accueillir les activités de plusieurs associations villageoises. Surtout l'opposition considère une fois de plus que le maire a traité cette question dans l'opacité et sans concertation avec quiconque. Les hostilités furent rapidement déclenchées par Martine Feriaud qui, en préambule à l'ordre du jour, lisait une déclaration protestant contre la convocation de ce conseil à une heure malcommode et la manière cavalière avec laquelle le maire avait invité par écrit " les orateurs à être concis dans leurs déclarations ". Le premier accrochage qui suivit était relatif au projet d'aménagement de l'entrée Nord du village dont le montant hors taxe s'élève à plus de 1,4 MF subventionné à hauteur de 45 à 50% et pour lequel le maire demande l'accord du Conseil afin de lancer le dossier auprès des pouvoirs publics. Laurent Donzet s'oppose énergiquement au projet, jugeant qu'il est trop onéreux, insuffisamment étudié et une fois de plus sans concertation. Le projet est néanmoins approuvé par 7 voix contre 5. Laurent Donzet, leader de l'opposition à Louis Chalon aura tout fait pour éviter la vente des "Anciennes écoles". En vain ! Et le ton monta encore lorsque Louis Chalon demanda au conseil une procuration pour vendre les " Anciennes Ecoles " au prix de 350 000 francs en accord avec la délibération du 24 septembre 99 qui avait déjà décidé du principe de vente. L'opposition monta aussitôt au créneau et les noms d'oiseaux fusèrent : " Vous bradez tout ! Qu'est-ce que vous allez vendre maintenant, la mairie… ? " demanda Martine Feriaud ? " Ce sera sans vous, car avec vous elle perdrait toute sa valeur " lui répond Louis Chalon du tac au tac… L'opposition présente une pétition signée par 65 personnes et le ton monte encore. Les échanges verbaux tournent autour des devis de réhabilitation du bâtiment qui ont été faits ou pas faits (nul ne s'y retrouve plus) et dont les montants sont contestés par les uns et par les autres. Laurent Donzet dénonce le manque de publicité faite à cette mise en vente et parle de " vente d'initiés ". L'honnêteté des uns est publiquement mise en cause par les autres et chacun de s'offusquer bruyamment de la tournure du débat… Au milieu du brouhaha le maire met la résolution de vente au vote. Elle remporte 6 voix pour, six voix contre (dont celle par procuration de Patrick Point) et deux abstentions (celles de Sylvie Bienvenue et Robert Clément). La voix du maire étant prédominante, la vente est décidée et on passe aux autres points de l'ordre du jour. La création (depuis Paques jusqu'à juin) d'un " Centre de loisirs sans hébergement " pour les tout-petits est décidée à l'unanimité mais la composition de la commission consultative de petite enfance est violemment contestée par l'opposition. Le docteur de Villard est désigné sans problème pour représenter la commune à l'hôpital de Nyons. La convention avec la société Texcol pour la collecte des textiles ainsi que le contrat de maintenance informatique avec la société Visa est adopté tandis que l'opposition s'abstient. La convention de maintien de la flamme-annonce de La Poste à Mirabel est approuvée à l'unanimité. La création d'un emploi d'agent administratif à 37 heures par semaine est approuvée, l'opposition s'abstenant. L'attribution d'une bonification indiciaire aux cantonniers pour polyvalence ainsi que le recrutement d'un intervenant en poterie à l'école primaire sont approuvés à l'unanimité. L'augmentation des indemnités aux adjoints qui passent de 1335 F. à respectivement 2000 F. et 1600 F. pour le premier et second adjoint est approuvée, l'opposition s'abstenant. Enfin le calme étant revenu, les questions diverses permirent au maire de faire le point sur le contrat d'affermage du service de distribution de l'eau. Celui ci étant venu à expiration, un appel d'offre avait été lancé. C'est la Cie Générale des Eaux qui avait été retenue dans un premier temps mais le SIVU des trois communes concernées a décidé de déclarer l'appel d'offre infructueux. Un nouvel appel d'offre devra par conséquent être à nouveau lancé. Alain Bosmans
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