Les anciens sont formels : On n’avait jamais vu cela depuis… Depuis longtemps ! En fait, on ne se souvient pas avoir jamais vu cela.
De la neige en telle quantité (25 centimètres sur la table des terrasses de café au centre de Buis) un 21 novembre c’est une première. De la neige qui couvre les branches des tilleuls et platanes alors qu’ils sont encore recouverts de feuilles, c’est du jamais vu dans les Baronnies.Le constat est unanime, catégorique chez les buxois qui mettent le nez dehors en ce dimanche matin. Un nez tout emmitouflé qui pointe vers le Saint Julien givré de neige. Puis après le nez, les plus intrépides risquent un pied dehors, prudemment, pour aller chercher la baguette et les croissants. Pour le journal il faudra revenir, les conditions de circulation sont épouvantables sur toutes les routes de la région et ce n’est qu’à 10 heures que le Dauphiné sera mis en vente chez nos distributeurs à Buis. A Buis où la chaussée a été dégagée par les services de la voirie municipale sur la brèche dès 5h30 du matin, la circulation est quasi inexistante en ce dimanche matin. Un étrange et mystérieux silence, feutré et féerique plane sur l’agglomération.
Les enfants eux sont ravis et ne tardent pas à sortir les luges, sculptent des bonhommes de neige, édifient des igloos, se livrent à d’interminables combats de boules de neige. Les parents se concertent, font appel à la mémoire des grands-parents. On se rappelle les hivers les plus rigoureux, celui de 1970 avec ces fameuses chutes de neige qui avaient immobilisé la région et provoqué tant de dégâts. Mais c’était plus tard en hiver, bien plus tard. Non de la neige comme cela à Buis en novembre, Henriette Butard est formelle : « On n’a pas vu cela depuis 70 ans… ! »
Alain Bosmans
Alain BosmansLes services de la D.D.E. sont sur la brèche dans les Baronnies depuis samedi après midi et n’ont eu de cesse durant tout le week-end et lundi de déblayer les routes de la région à l’aide de 7 camions du département munis d’étraves et de lames biaises. Travail difficile, dans des conditions extrêmes en particulier durant la nuit de samedi à dimanche qui a vu une dangereuse sortie de route d’un camion près de Montbrun les Bains. Grâce à ce travail qui ne devait s’interrompre qu’à 1h30 du matin pour reprendre à 4 heures, aucune communes, ni habitations même les plus éloignées, ne se trouvaient isolées dimanche midi.Sur le canton de Buis la quasi-totalité des voies furent dégagées dans la journée de dimanche ce qui n’était pas le cas pour le canton de Séderon où la circulation était toujours difficile au-dessus de 500 m. La prudence lundi matin restait partout de rigueur, d’autant plus de rigueur que le Mistral avait fait tomber sérieusement le mercure. Lundi toute la journée les services de la D.D.E. s’employait au salage de tout le réseau qui revenait progressivement au noir même sur le réseau principal de Séderon. Mardi matin seul le col du Perty et le Col de l’Homme Mort restaient fermés à la circulation.
Par ailleurs trois communes ont été privées d’électricité ce week-end à la suite de la rupture d’une ligne survenue samedi à 20 heures. Il s’agit des communes de La Penne sur Ouvèze, Plaisians et Eygaliers plus le quartier de Cost sur la commune de Buis. Les services de l’E.D.F. mis en alerte samedi soir était à l’ouvrage dés la première heure dimanche. Ils prévoyaient un rétablissement de l’électricité dans la journée de dimanche, ce qui fut fait dés 15h30.
Spectaculaire sortie de route
