"De Ferme en Ferme" : Premier bilan

(article du dauphiné Libéré du 29 avril 1999)
 

  
Rémi Gorge dans son domaine de Monfroc perché à 1000 mètres d’altitude tout comme Marguerite Blanc à Ferrassière (ici avec Yves Beck), on accueilli des centaines de visiteurs pendant tout le week-end.


Nouveau succès de l’opération de promotion des produits du terroir qui a vu une augmentation importante du nombre de participants sur les routes du goût du sud de la Drôme.
 

        L’opération « De ferme en Ferme » s’est déroulé comme prévu ce week-end du 24 et 25 avril dans les Baronnies et le Séderonnais où le ciel, après s’être montré menaçant samedi, aura offert dimanche une superbe journée de printemps. Le circuit comprenait 9 exploitations agricoles ayant toutes le souci d’offrir aux visiteurs des modes de fabrication traditionnelle et des produits fermiers authentiques. Pendant deux jours, les portes de ces fermes restèrent ouvertes et les citadins purent venir en nombre prendre la clef des champs pour se rendre de Mollans sur Ouvèze à Monfroc, en passant par Bénivay, Buis les Baronnies, Montbrun les Bains et Ferrassières.

        Ils furent en effet nettement plus nombreux cette année les gourmets des villes à faire le déplacement pour aller voir de prés comment se préparent ces produits qui font les délices des meilleures tables et des vrais connaisseurs. A Mollans sur Ouvèze, où deux exploitations participaient à cette manifestation, on se félicitait de l’importance de la fréquentation. Francis Chauvet, estimait à plus de 1000 le nombre de visiteurs (soit le double de l’année dernière !) à avoir visité son moulin à huile au cœur du village durant le week-end. On a pu noter pendant deux jours la présence de cars entiers devant le parking de la mairie à Mollans Un très bon chiffre en augmentation notable était également enregistré au « Jardin des Fleurs » de Robin Olivier, à la Ferme-Auberge des Charasse à Benivay sur Ollon ainsi qu’au « Moulin des Baronnies » de Philippe Beaume à Buis les Baronnies.

        A l’autre bout du circuit, à quelques 1000 mètres d’altitude aux confins extrêmes de la Drôme, le « Domaine de Sevas » sur les hauteurs de Monfroc n’avait jamais vu autant de monde emprunter le chemin tortueux et malaisé qui mène à l’élevage de chèvre et chevaux de Rémi Gorge. Ce dernier qui participait pour la quatrième année consécutive à cette opération avait enregistré avec le sourire dimanche soir plus de 300 visiteurs en deux jours. Même chiffres à Ferrassières au « Château de la Gabelle » où Marguerite Blanc (en compagnie de Yves Beck, président de l’association des « Gîtes de France » pour la Drôme qui animait un point d’information), se félicitait d’avoir reçu plus du double de visiteurs cette année que l’année dernière. Les trois exploitations situées toutes proches les unes des autres dans la commune de Montbrun les Bains sur la route d’Aulan voyaient également une augmentation importante du nombre de visiteurs sur ces deux jours.

        Tous auront noté avoir reçu un public plutôt familial, de gens des villes, majoritairement du nord de la Drôme, mais également du Vaucluse, de Lyon, Marseilles, Aix, Nice et même des parisiens. Une fois de plus ce dernier week-end d’avril aura été marqué dans le sud du département par une bien étrange transhumance…

        Alain BOSMANS