France-Danemark : Du Jazz au foot
 
 (article du Dauphiné Libéré du 26 août 1999)
 
 Jean Jacques Taïb interprète "La marseillaise" reprise en coeur par "l'équipe en or" de la promo "Jean Cocteau"
        Le festival de jazz qui s’est déroulé à Buis pendant 3 jours du 19 au 21 août ne fut pas seulement l’occasion de rencontres et retrouvailles musicales. L’histoire veut en effet que les organisateurs de ce « Parfum de jazz », cette bande de copains anciens élèves de l’école normale d’instituteurs de Valence, aient été également dans le milieu des années 60, non seulement de fins musiciens (interprètes ou amateurs), mais également d’habiles footballeurs dont l’équipe constituée au sein de l’école Normale de Valence était redoutée sur tous les terrains universitaires de la Drôme.

        Se retrouvant 35 ans après, la tentation était grande de reconstituer « l’équipe en or » afin de savoir si la fameuse ligne d’avant des trois « B » (André Bousquet, André Brunet et Jean Pierre Buix) était toujours aussi performante… Le grand orchestre danois du « Jomfru Fanny Big Band » qui participait au festival répondait favorablement à la proposition d’une rencontre amicale « France-Danemark » et le spectacle pouvait commencer samedi 21 en milieu d’après midi sur le terrain de Buis, accueilli par la Baronnienne de football et son président Denis Chareyron. Les hymnes nationaux furent joués par Jean Jacques Taïb au saxo (qui refusa obstinément d’en faire plus et de toucher au ballon), le coup d’envoi fut donné par le député Michel Grégoire et la rencontre fut arbitré par le très officiel Patrick Mertz qui fut pendant 12 ans arbitre du district Rhône Durance.

        En dehors du redoutable trio des « B » (qui prouvèrent qu’ils avaient conservé, malgré quelques années de plus et cheveux en moins, une sacré forme), les français comptaient dans leurs rangs les anciens normaliens Olivier Clary, Bernard Chambre, Gérard Bravais, Maurice Lagouy, et les musiciens Manhu Laroche et François Gallix. Pendant deux mi-temps d’un quart d’heure, ce fut un véritable festival de jolis dribles, une symphonie de passes croisées et de tirs au but qu’offrirent les deux équipes de musiciens énergiquement soutenus par leurs bandes respectives de groupies et Pom-pom girls époumonées.

        La petite histoire retiendra que le score final donnait la victoire aux musiciens-normaliens français par 5 buts à 4, le but de la victoire ayant été inscrit par Jean Pierre Buix sur passe d’André Bousquet. Ce qui est sûr c’est que personne n’oubliera la joyeuse ambiance qui présida à cette rencontre commémorative aussi internationale qu’amicale, aussi musicale que sportive.

         Alain BOSMANS