Ce buxois d’adoption, parisien d’origine aura tout d’abord été pendant plus de 30 ans artisan tapissier décorateur dans le val d’Oise pendant 14 ans puis à Soisson jusqu’en 1989. Pour des raisons de santé liées à des problèmes de vue (qui le préoccupent toujours aujourd’hui), Michel Cassoret doit prendre alors, à 51 ans, une retraite précoce. Et c’est à Buis que, pour notre chance, il décide de s’installer en construisant une jolie demeure chemin de la Glacière. Mais 51ans, c’est bien jeune pour n’avoir plus rien à faire… Aussi la retraite de Michel Cassoret sera définitivement active, dirigée vers la musique, le vélo et la vie associative.

        Pour la musique, après 38 ans d’interruption, Michel Cassoret se remet à l’accordéon avec une obstination qui lui permet de retrouver une belle virtuosité. Aujourd’hui son accordéon est bien connu à Buis où il anime si souvent des soirées amicales ou des réunion d’œuvres comme récemment l’apéritif concert de « La Virade de l’espoir ».
Avec le vélo, Michel n’est pas homme à faire les choses à moitié. Sillonnant imperturbablement la région à raison de centaines de kilomètres par semaine, il devient pendant 4 ans président du club de cyclotourisme de Vaison et est nommé « Romain du mois » pour ses activités sportives en juillet 1997 à Vaison.

        Son implication dans la vie associative enfin ne connaît pas, elle non plus, la demie mesure. Michel Cassoret est vice président de l’Office du Tourisme du pays de Buis les Baronnies depuis 7 ans, membre du Lyons-Club, vice président des Anciens Combattants d’Algérie du Buis, il est enfin le créateur et coordinateur de l’opération « Le Maillon ».

        "Le Maillon", une opération magnifique dont il eu l’idée en pensant, explique-t-il, « à toutes ces personnes qui se trouvent isolées dans une agglomération de la taille du Buis, trop petite pour offrir un vaste choix d’activités culturelles ou sportives, trop grande déjà pour ne plus connaître la convivialité d’un village ». Les premiers essais durant l’hiver 97 de rencontres autour d’une permanence téléphonique ne sont pas très concluants. Qu’à cela ne tienne, Michel s’obstine. Relancée par Jean Pierre Buix, l’idée se concrétise à nouveau à l’automne 98 avec des rencontres le dimanche après midi dans le cadre de la Salle J.J. Coupon. Et cette fois-ci, cela marche. Autour d’un joli nom : « Le Maillon », une vingtaine de volontaires de tous ages constituent des équipes qui apportent chacune et chaque dimanche des animations différentes telles que : raconter des histoires, jouer de la musique, des chants, projections de diapos, conférences divers, débats, etc…

        Et le public de ceux qui s’ennuient le dimanche vient… Chaque dimanche durant l’hiver dernier entre 30 et 70 personnes sont venues au Mille-Club du « Maillon ». Un public des plus varié, constitué d’anciens bien sûr, mais pas seulement, avec également des adultes et des jeunes. Des buxois de souche bien sûr, mais également des habitants d’adoption plus récente, des populations allogènes d’origines diverses, y compris maghrébines pour lesquelles ces réunions du « Maillon » constituent un lieu privilégié d’intégration.

        « Le Maillon » est solidement soutenu par la mairie qui met à la disposition le local et fournit chaque dimanche friandises et boissons. Pour le reste Michel Cassoret coordonne une équipe de bénévoles, sans associations ni inscriptions, sans carte ni argent. Un simple « Maillon » qui, sans tambour ni trompette est en train de devenir une véritable chaîne d’amour et d’amitié.

        « Le Maillon » reprend ses activités à la salle J.J. Coupon le dimanche 3 octobre de 15h00 à 17h30. Et ensuite tous les dimanches à la même heure pendant les 6 mois de l’hiver jusqu’à la fin mars. Qu’on se le dise… !

         Alain BOSMANS