"Crus et cuites"
 
(article du Dauphiné Libéré du 3 septembre 1998)
 
 
Christine Paillard lève son verre au succés de son nouveau spectacle en compagnie d'Hervé Mariton, Richard Lamy et François Vallot
 
Le titre du nouveau spectacle que Christine Paillard (Cant’Ouvèze) et Roger Pasturel (La Mandrigoule) présentent ce week-end à Die et Nyons se passe de commentaires… Entièrement dévoué à la culture (dans tous les sens du terme !) viticole, il est cofinancé par le Contrat Global de Développement Tricastin-Baronnies.

        Difficile de trouver un endroit plus propice que la cave du domaine du Coriançon à Vinsobres où le propriétaire viticulteur François Vallot, également président des caves particulières de la Drôme, accueillait ses invités pour servir de cadre à la présentation de « l’événement musical scénique » intitulé « Crus et Cuites ». Un spectacle à la fois musical et théâtral que proposent l’Ensemble Vocal Cant’Ouvèze et la Compagnie Théâtrale La Mandrigoule et qui sera présenté vendredi 4 septembre à 21 heures à la cathédrale de Die dans le cadre de la fête de la Clairette et le lendemain samedi 5 septembre à Nyons à la même heure dans la cour de l’ancien lycée Roumanille (s’il ne pleut pas !) en avant première du « Ban des Vendanges » qui se tiendra le lendemain toute la journée à Vinsobres.

        Un spectacle que l’on conseillera de consommer sans modération où s’enchevêtrent sur un scénario de Roger Pastourel (qui en assure la mise en scène), des chants bachiques renaissance, classiques ou contemporains. La partie musicale a été rassemblée par Christine Paillard et sera interprétée par les choristes de Cant’Ouvèze tandis que les textes poétiques, graves, savants ou humoristiques sont illustrés par les comédiens de La Mandrigoule. Pendant prés de 90 minutes, 45 choristes et 6 comédiens évoquent ainsi tous les aspects du vin, depuis son élaboration jusqu’aux festives libations, en passant par son négoce, l’évocation des événements tragiques de 1907, mais aussi celle de l’INAO et des AOC restitués dans une chanson polynésienne… Rossini voisine Beaudelaire, Mendelssohn avec Rabelais, Mozart avec Ronsard, Mistral avec Omar Khayyam…

        Un spectacle qui, de par à la fois sa haute qualité artistique et l’enthousiasme qu’il manifeste pour le patrimoine local, se devait d’être tout naturellement soutenu par les institutions régionales et départementales. Ce qui expliquait la présence, lors de la présentation du spectacle à la cave du domaine de Coriançon, de Richard Lamy animateur au Comité d’Expansion Touristique et Economique de la Drôme Provençale et d’Hervé Mariton au titre de président du Comité Global de Développement Tricastin-Baronnies. Ce dernier devait rappeler que le fameux C.G.D., mis en place depuis maintenant un an et demi, possède un volet culturel particulièrement important. (de l’ordre de 2,6 M de francs). « Le spectacle de Christine Paillard et Roger Pastourel, présenté en dehors de la saison estivale, alliant avec rigueur et qualité la création collective, le goût du terroir et de la culture populaire tout en respectant la pertinence géographique de la région Tricastin-Baronnies correspond tout à fait aux objectifs poursuivis par le C.G.D. en matière culturel. » Dont acte !

        Il reste à souhaiter à ces « Crus et Cuites » le succès qu’ils méritent, non seulement dans le sud de la Drôme, mais aussi plus largement en France où ce spectacle convient à merveille pour ponctuer un événement vinicole, participer à la promotion de caves-coopératives ou plus simplement animer des communes, viticoles ou non. (jfpaillard@csi.com)

         Alain BOSMANS
 
 
 

"Crus et Cuites" : A voir sans modération...
 
(article du Dauphiné Libéré du 8 spetembre 1998)
 
 
 
Roger Pasturel et Christine Paillard, la Mandrigoule et l'Ensemble Vocal de Cant'Ouvèze le 5 septembre 98 à Nyons
 
        C’est dans la cour de l’ancien lycée Roumanille samedi soir (en prélude au ban des vendanges célébré dans toute cette région hautement viticole) que fut présenté un spectacle réunissant sur une même scène l’Ensemble Vocal Cant’Ouvèze et la Compagnie Théâtrale La Mandrigoule. Une représentation à la fois musicale et théâtrale donc, un « événement scénique musical » nous dit Christine Paillard qui s’est occupée de rassembler la partie musicale et d’orchestrer les cœurs tandis que Roger Pasturel en aura écrit le scénario et assuré la mise en scène. Le titre « Crus et cuites » superbement succinct résume à merveille un spectacle à la gloire du vin, de ceux qui le font comme de ceux qui le boivent.

        Présenté pour la première fois au printemps à Saint Paul-trois-chateaux au printemps, et la veille dans la cathédrale de Die, le montage de textes et de chansons permet l’évocation de tous les aspects de la noble industrie qui préside à la fabrication et à la consommation du breuvage Bachique. Depuis son élaboration jusqu’aux festives libations, en passant par son négoce, l’évocation des événements tragiques de 1907 ou la carte de restaurant de Mozart. Ce dernier voisine avec Ronsart, Rossini avec Beaudelaire, Mendelssohn avec Rabelais, Mistral avec Omar Khayam et le folklore polynésien avec le « coupo santo » dans un enchevêtrement de chants et de comédie, de poésie et d’humour, de ripailles et de rigueurs viticoles…

        Sans interruptions, sans reprendre leur souffle les 45 choristes de Cant’ouvèze et 6 comédiens de la Mandrigoule, tous amateurs et originaires des Baronnies ont enchaîné pendant plus d’une heure un joyeux feu d’artifice d’une grande qualité dans lequel les dominantes safrans, ocres, roux et paille des jolis costumes automnaux de Danielle Beauvillan firent merveille. Le public ne s’y est pas trompé qui est venu nombreux (prés de 400 personnes) leur réserver un accueil chaleureux et enthousiaste.

        « Crus et cuites » qui n’en est qu’à ses débuts, ne manquera pas d’être encouragé par un tel succès. Le spectacle cofinancé par la Région dans le cadre du Contrat Global de Développement est appelé en effet à tourner cet hiver et pendant au moins une année encore, non seulement dans le département, mais également plus largement en France. Il convient de fait idéalement pour ponctuer un événement vinicole, participer à la promotion de caves et coopératives ou plus simplement animer des communes viticoles ou non.

         Alain BOSMANS